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EAN : 9782846792219
357 pages
Ginkgo (07/05/2013)
3.54/5   39 notes
Résumé :
Un trentenaire, après des années de formation et de tentatives, trouve enfin un emploi auprès d'un laboratoire public. L'unique tâche qui lui est confiée étant de vérifier le matériel livré chaque matin…


Ses journées se passent ainsi, entre l'ennui et la contemplation du vide. Il s’aperçoit vite qu’il n’est pas le seul à ne rien faire : ses collègues, ses supérieurs, passent leur temps à bricoler des maquettes de navires dissimulées sous le bu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Cela fait très longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi barré et étonnant. Un peu comme un film des X-men mais sans effet spéciaux pétaradants, juste un placard rempli de 375 dossiers sur des « symptomatiques », une cohorte étrange de mutants, patiemment recensée par le mystérieux Dr Kwon qui y voit l'avènement d'un homme nouveau. Ces symptomatiques sont des humains hybrides ou dotés de capacités hors-normes : un homme qui a un gingko poussant sous son doigt et grandissant en le vampirisant ; une femme abritant dans sa bouche une langue-lézard, des unités multi-personnelles qui se baladent d'un corps à l'autre jusqu'à se bousculer à plusieurs dans un seul au point de le pousser au burn out etc.

Le narrateur est tout aussi bizarre : un employé de bureau très ordinaire mais capable de passer 178 jours à ne boire que des canettes de bière achetées par palettes avec le petit héritage maternel. Un personnage qu'on aime suivre, à la fois candide et spleenitique, qui passe à l'âge adulte en découvrant ce placard et en se mettant au service du Dr Kwon, en danger même lorsqu'une Entreprise veut mettre la main sur les dossiers afin de s'accaparer les pouvoirs des mutants.

Kim Un-Su ne se contente pas de créer des histoires vivantes et curieuses autour de ses symptomatiques. Si chacune est autonome et dégage une rare poésie, si les premières présentées semblent bien inoffensives, progressivement s'insinue une critique amère et juste de notre société post-moderne. Ces mutations chimériques sont en fait une adaptation de l'être humain à une société dans laquelle il peine à s'insérer. Ainsi, les mosaïqueurs de mémoire soignent le présent en effaçant des événements passé traumatiques, au risque de sacrifier leur futur. Ces symptomatiques ne sont que des pantins perdus qui font face, comme ils peuvent, à la dure réalité contemporaine.

La lecture avance en interpellant sur le sens de la vie et l'absurdité ubuesque du quotidien : « Une vie de parasite. Des gens qui n'osent pas sortir de leurs habitudes de nuls parce qu'ils ont peur de tout, des minables qui finissent par creuser leur propre tombe où ils ont chié. » le roman dénonce la routine bureaucratique au travail, la course à la productivité avec un ton tour à tour loufoque, burlesque, satirique, irrévérencieux et souvent jubilatoire. Bien sûr, il faut accepter de se laisser porter par la folie d'un récit sans forcer comprendre les tenants et aboutissants immédiatement. Au final, cela donne un roman totalement inattendu et libre qui oscille entre roman noir, fantastique et thriller paranoïaque.
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Comment écrire sur cet OVNI qu'est « le placard » du coréen Un-Su Kim ? Vous avouer que j'ai explosé de rire dans une morne salle d'attente bondée, puis refrénant quelque peu mon rire devant les regards interrogateurs, des larmes de joie sont arrivées, irrésistibles ? Vous dire que j'ai ressenti, le coeur serré, la solitude tragique du narrateur et des « symptomatiques » ? Vous exprimer combien j'aime me laisser porter ainsi par une oeuvre différente en attendant de voir, en faisant confiance ? Vous expliquer que par instants, j'ai levé les yeux, rêveuse et épatée, entrevoyant ce qui se cachait derrière l'absurdité des propos lus ?

L'absurde de ce livre permet de faire un pas de côté tout en riant, en étant émue et en réfléchissant. D'être étonnée, et il est bon d'être surprise c'est tellement rare. Ou comment un livre barré apporte bien plus qu'il ne le laisse penser de prime abord.

Le placard, c'est quoi ? C'est un placard comme on l'imagine dans une administration poussiéreuse (vous le voyez là, étroit, marronné, triste ?), il porte par hasard le numéro 13, mais c'est le seul pourvu d'un cadenas à quatre chiffres. Il n'en faut guère plus pour attirer la curiosité de notre narrateur, qui s'ennuie à mourir, pour qu'il ait envie de l'ouvrir. Et ainsi « Plusieurs heures chaque jour, désormais, je suis devant le cadenas, essayant toutes les combinaisons. de 0000 à 9 999. Ce n'est pas un travail trop difficile. Tu fermes les yeux et tu essayes juste dix mille fois. Heureusement, la bonne combinaison est « 7863 », donc au bout de sept mille huit cent soixante-trois tentatives, le cadenas s'ouvre ». Il va découvrir à l'intérieur 375 dossiers sur des « symptomatiques », une cohorte d'humains hybrides ou dotés de mystérieuses capacités : une femme qui héberge un lézard dans sa bouche, un homme qui a un gingko poussant au bout de son doigt, des mosaïqueurs qui tente de modifier leur passé, des torpors c'est-à-dire des gens qui dorment longtemps, de deux à vingt-quatre mois, sans se nourrir ni se réveiller à aucun moment, un homme cure-dent, etc…

Cela fascine notre narrateur. Enfin. Car là où il travaille, personne ne lui confie aucune tâche et personne ne s'intéresse à lui. Il ne fait rien, hormis trente minutes chaque matin à vérifier des colis. Il se demande pourquoi il a été engagé : « je me demande ce que la Direction pense de moi, ils voulaient peut-être engager un cintre ? ou un calendrier ? et que, par une erreur mystérieuse, ils m'ont choisi… » D'ailleurs on peut se demander s'il n'est pas mis dans un placard, et au début j'ai même cru que cela était le thème du livre. Après l'angoisse, l'inquiétude, la tension, la sensation d'être juste une plante en pot, avoir découvert ce placard lui permet de se changer les idées, de s'évader du train train quotidien de son univers professionnel bureaucratique, de sortir de sa banalité affligeante, puis même de devenir assistant du Docteur Kwon qui est celui qui recense précisément tous ces cas de mutants et donc d'être au contact de ces personnes mystérieuses.

Nous sommes au début interpellés par ces destins hors normes à la poésie étrange et fascinante, puis nous comprenons peu à peu que ces mutations sont des adaptations à une société dans laquelle ils ont du mal à s'intégrer. Par exemple les torpors se donnent le droit de dormir longtemps lors de situations critiques et, tels l'ours ou le serpent qui sombrent dans le sommeil pour éviter la saison rude, ils en ressortent plus forts au réveil. Se donner le droit de déconnecter pour se protéger et revenir plus fort. Ca nous parle n'est-ce pas ? Ou encore évoquons le cas des mosaïqueurs qui truquent, tronquent, changent des mémoires personnelles traumatisantes pour reconstruire un passé. Ils cherchent à manipuler leur mémoire comme on fait avec des fichiers informatiques. Pour soigner leur présent. Au risque de mettre à mal leur futur. Oui, si les premières histoires font sourire et rêver, on sent petit à petit poindre la détresse humaine.

Ce livre dénonce. Ce livre est une satire débordante de liberté. Il dénonce de façon a priori burlesque, décalée. de façon humoristique, genre humour noir. Il dénonce la perte de sens au travail, la non acceptation de la différence, la course à la productivité, le non sens de la vie, la solitude, les communautarismes, les brimades au travail. Cette dénonciation est complètement d'actualité, j'en prends pour exemple le rejet des personnes ayant deux sexes.

Dénonciation du non sens de l'existence, ainsi le narrateur décide-t-il de dépenser l'héritage de sa maman défunte en canettes de bières. Et tous les jours pendant cent soixante-dix-huit jours il ne cesse de boire des bières toute la journée, puis les écrase, ne mangeant rien d'autre que quelques cacahuètes pour accompagner son breuvage. Son appartement est envahi de canettes, certaines pleines, d'autres écrabouillées. Et « À l'intérieur de moi roule comme une rivière d'énorme détresse et d'impuissance, des eaux terriblement violentes et contre lesquelles je suis absolument démuni ».

Nous avons du mal à comprendre que certains puissent vieillir plus vite que d'autres, que certains puissent avoir faim avant d'autres, que certaines puissent tomber amoureux plus vite que d'autres – et se lasser plus vite –, que certains puissent tomber amoureux à nouveau après avoir pleuré une séparation des nuits entières, alors imaginez, comment comprendre ces symptomatiques ? le narrateur, pourtant au contact avec eux, se laissera lui-même envahir par le rejet de ces êtres hybrides en s'apercevant, après une nuit d'amour fabuleuse, que la femme magnifique qu'il a dans on lit a un pénis. Il se sauvera, lamentable et lâche et en éprouvera de la culpabilité ensuite : « Quelles que soient tes prétentions affichées, ce qui gouverne ton corps et ton esprit n'est rien d'autre que les vieilles idéologies conservatrices. Tu es incapable d'accepter ce qui est différent, ce qui est au delà de la barrière que tu as installée. Tu demeures ce que j'appelle un “lâche”. - Ça doit être ça, oui, j'ai sans doute eu peur. Elle a un organe génital masculin, certes, mais cela ne l'empêche nullement d'être belle, ne change rien à sa culture, sa gentillesse sa prévenance. Je sais. »

J'ai aimé les aphorismes qui concluaient chaque petite histoire. On y retrouve la concision asiatique, tel un tanka ou un haiku, venant apporter une lumière différente et condensée au chapitre que nous venons de lire.

Notez enfin l'humour extraordinaire et jubilatoire de ce livre qui a une liberté de ton salvatrice : « Me voilà donc dans un bistrot devant une table garnie de poulpes, de poitrine de porc, de concombre et de carottes, d'ail et de piment, d'un magicien et d'un type de 130 kilos qui veut devenir chat. N'est-ce pas une rencontre fantastique ! Si je suis excité ? Absolument. Tellement excité que j'ai presque envie de me couper la cheville qui m'a mené dans un train dès l'aube pour cette destination lugubre. »

L'auteur nous avait prévenus au début du livre qu'il allait nous amener vers des rivages différents et peu fréquentés par la littérature habituellement. Une gageure réussie avec brio ! Merci à @Kirzy et @Roadreader (dont la chronique détaillée est un régal) de m'avoir donné envie de le lire !

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Ils mangent du verre, de l'acier ou boivent du pétrole ; il a un ginko qui pousse au bout de son auriculaire ; elle a un lézard qui vit dans sa bouche et prend peu à peu la place de sa langue ; ils dorment sans discontinuer pendant 2 mois ou 2 ans, ou sautent des plages de temps de plusieurs années sans dommage.

Ce sont les symptomatiques, êtres aux pathologies atypiques dont les secrets sont contenus dans le placard numéro 13, abrité dans une société où les employés font semblant de travailler pour masquer la présence de ces trésors qu'étudie le Dr Kwon. Quand le narrateur, jeune trentenaire à la vie rangée, se voit confier la surveillance du placard, il va vite se rendre compte que certains sont prêts à tout pour mettre la main sur son contenu…

Quel livre étonnant que le Placard de Kim Un-su, traduit par Kyungran Choi et Pierre Bisiou. Voilà un livre qui m'a surpris, perdu, emballé, fatigué, fait rire, intéressé. J'ai apprécié la forme hybride, où les thèmes abordés fusent dans tous les sens sans prévenir, sans autre logique que celle de l'imagination débridée de l'auteur, apportant souvent matière à réflexion sur les limites absurdes de nos société contemporaines.

J'ai eu plus de mal dans la durée à regrouper tous ces angles dans une trame commune et conclusive, qui aurait satisfait mon petit esprit de lecteur cartésien qui atteint rapidement ses limites avec ces contes absurdo-noirs. Mais les amateurs du genre, prêts à se laisser totalement embarquer, se régaleront à suivre le conseil du narrateur :

« Je crois au pouvoir de l'imaginaire.
Car je suis le gardien du Placard n°13.
Car il n'y a rien qui ne puisse s'y produire. »
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Un trentenaire plutôt moyen vient de trouver un nouveau travail : pour un salaire décent, il n'a rien à faire. Loin de se satisfaire de son sort, il décide de fureter dans les différents couloirs de son organisation à la recherche de quelque chose d'utile pour passer son temps.

Il finit par tomber sur le Placard. le Placard contient des dossiers étranges : des gens sur lesquels poussent des arbres ; d'autres qui ont des lézards à la place de la langue ; certains encore qui perdent littéralement du temps de vie, ou qui ont des doppelgängers qui leur rendent la vie dure. Folie ordinaire, ou première génération des post-humains à venir ?

Le Placard dégage un parfum kafkaïen, à la fois totalement absurde et parfaitement logique. Si les premiers récits amusent et déconcertent, petit à petit le récit se teinte d'amertume : après tout, si le monde dans lequel nous vivons n'a aucun sens, ne devient-il pas normal de voir les êtres humains s'adapter de manière absurde pour tenter d'y survivre ?

J'ai parlé de ce livre en continu à mon entourage (qui n'a sans doute rien compris à mon enthousiasme) pendant toute ma lecture. J'en sors avec un sentiment de jubilation mêlé à un étrange malaise.
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Kim Un-Su avait été un de mes coups de coeur 2020 avec son roman sur la pègre coréenne. Je me suis donc réjoui de la parution d'un nouveau livre de cet auteur, m'attendant à retrouver une histoire dans la même veine. Comme je ne lis presque jamais la quatrième de couverture, ma surprise a été d'autant plus grande !

Dès les premiers chapitres, j'ai compris que je m'engageais dans un univers atypique. le narrateur tombe sur un endroit où sont classés des dossiers spéciaux. Ils concernent des personnes hors norme, avec des caractéristiques singulières. Ce sont des symptomatiques. Ils mangent du verre, boivent du pétrole, effacent leur mémoire, ont un arbre qui pousse sur leur doigt, ont un lézard qui vit dans leur bouche ou s'échangent leurs corps… Bienvenue dans le placard n°13 ! Parce qu'il a accès à ces documents, le héros de cette histoire se retrouve entraîné dans une machination qui le dépasse et qui va bouleverser sa petite vie.

Vous devez vous dire : Anthony, toi l'incorrigible cartésien, tu as dû souffrir devant tant de loufoquerie. Je vais vous étonner ! Je me suis beaucoup amusé durant cette lecture. Chaque chapitre m'a embarqué dans une histoire empreinte tour à tour d'absurdité, de drôlerie, de folie, de paranoïa, une véritable évasion ! C'était très divertissant et finalement, je crois que je peux apprécier ce genre de littérature si c'est bien écrit et maîtrisé. Je suis donc moins « coincé » que ce que je pensais !

Si l'on mesurait la qualité d'un écrivain à sa faculté à se renouveler, Kim Un-Su pourrait être classé parmi les plus grands. En effet, passer d'un polar mafieux à ce roman inclassable avec une telle facilité, relève d'un talent certain. Il a titillé mon imaginaire et m'a fait voyager entre réalité et fantastique, pour mon plus grand plaisir !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Ému, je pleure. Je fais enfin partie des gens concernés par les cotisations retraite, la sécurité sociale et l’impôt sur le revenu. Je fais aussi enfin partie de ceux qui, aux JT du soir, prêtent l’oreille aux déductions fiscales, à l’assurance chômage, aux cinq jours ouvrables. Comparé à l’époque sombre des jours vides, c’est un changement radical, presque trop beau. À la fin du premier mois, en examinant ma fiche de paie, je vois tous les prélèvements et je me dis qu’il faudra désormais m’investir, bien travailler, vivre, s’accrocher, quoi. Je suis enfin devenu un salarié de base.

Le problème, puisque évidemment problème il y a, surgit là où je m’y attends le moins. Je n’ai rien à faire de la journée.
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Cette année-la je romps avec la copine que je fréquente depuis huit ans et sept mois. Pour être plus précis, j’apprends cet été-là qu’elle n’est plus avec moi depuis un paquet de temps déjà. Comme on se connaît depuis le lycée, qu’elle est toujours à côté de moi, cette nouvelle me fait un drôle d’effet. Je ne sais pas précisément à quel moment nous nous séparons. Ni elle ni moi n’avons jamais parlé de rupture. Ne nous étant jamais posé la question, nous n’avons jamais eu à y répondre. Je l’appelle un jour et c’est une femme mariée.
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Ces derniers jours, je me nourris essentiellement du clair de lune. – Du clair de lune ? – Oui, la pleine lune est assez copieuse mais elle a moins de goût. Si on veut vraiment découvrir le goût de la lune, rien ne vaut le croissant. Il n’y a pas grand-chose à manger, mais quand vous croquez dedans, vous pouvez savourer son véritable goût.
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En général, les Français traitent leurs prisonniers comme leur vin. Le vin fermente dans des caves humides et sombres, de même les prisonniers jusqu'à ce qu'ils soient sucrés et légèrement amers. Sauf à Saint-Pierre où les criminels sont traités comme du linge ou du poisson, étendus à bonne hauteur, dans un endroit sec et venteux, pour que leur humidité exposée au soleil s'évapore dans l'air.
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Il y a deux sortes de vie : celle avec un journal intime et celle sans. Cette différence est décisive pour toutes les choses de la vie, exactement comme la différence entre un pays qui possède une Histoire et un autre qui en est dépourvu.
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Vidéo de Un-su Kim
Avec Seo Mi-ae, Kim Jay, Kim Un-su, Zang Minhye et Park Seo-lyeon Présenté par Philippe Manche
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