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EAN : 9782842718114
208 pages
La Musardine (20/04/2017)
3.6/5   10 notes
Résumé :
Lorna, très jolie fliquette, a sa méthode pour faire accoucher les suspects et les témoins. Elle donne de son corps. Son collègue Glossu a aussi sa méthode : la mandale. Tous deux se retrouvent à enquêter sur une très sale affaire au cœur du Vatican. Sous les plafonds ornés de la cité papale, le protocole va en prendre un coup : ça va secouer chez les mitres et le Grand Patron va être obligé de s'en mêler.
Du suspense, de la mauvaise foi, des spaghetti alle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'avais déjà découvert la plume d'Etienne Liebig il y a quelques temps au travers des contes de Mémé Lubrique. On peut dire que je n'avais pas été déçue des « améliorations » faites à ces contes pour enfants remaniés à la sauce coquine même si cela n'avait pas non plus été un coup de coeur sur le sujet.

Cette fois-ci, Etienne Liébig m'entraîne à la suite d'un duo de choc et de charme (chacun en ce qui le concerne) dans les méandres du Vatican. le sujet est sensible et l'enquête semble complexe car un meurtre a eu lieu dans les archives secrètes de la capitale papale. Et la victime n'étant pas ce qu'elle semble être, Lorna Wajda et son coéquipier Pierre-Paul Glossu vont être amenés à fouiller un peu profond pour découvrir le fin mot de l'affaire.

Lorna est une fliquette de charme, qui n'hésite pas à donner du sien pour faire avancer les choses. du coup, scènes de charme et scènes érotiques parsèment l'enquête. Elle a un sacré caractère aussi et un bon flair qui lui font penser que cette enquête cache autre chose. Lorna, c'est donc une inspectrice têtue et revancharde mais aussi une jeune femme gironde et gourmande que le commissariat envoie en Italie au sein des saints de l'église catholique.
Glossu est le type même du flic franchouillard, bon buveur, taillé comme un lutteur, au carré, et une descente que l'on n'aimerait franchement pas remonter à vélo. Pourtant ce flic un peu bas de plafond, mais opiniâtre est finalement moins con qu'il n'y paraît et cela va nous apporter quelques surprises agréables. Une fois que l'on aura fait abstraction de son parlé argotique.

Autant le scénario se pose bien et l'enquête est prenante autant j'ai eu un mal fou à m'acclimater au phrasé particulier de ce protagoniste. Heureusement, Lorna a pitié de ses interlocuteurs et des pauvres lecteurs peu habitués et dans un style plus ampoulé nous ressort-elle régulièrement une traduction, moins imagée certes mais beaucoup plus compréhensible. Merci donc à Lorna de traduire Glossu et son sabir difficile à saisir.
Je vous rassure cependant, on s'habitue à tout et petit à petit on finit même par le comprendre sans traducteur notre Glossu lourdaud mais sympathique.
En fait, pour faire simple, et comme ça va forcément vous interpelez dès les premières pages, la première référence qui vienne en tête, c'est San-Antonio : la gouaille, le scénario en mode polar et coquin et surtout aux protagonistes pas à piquer des vers.
Ce roman possède ainsi ce qu'il faut de scénario policier pour allécher le fan et assez de scènes coquines pour lui donner quelques rougeurs. Mais sous couvert d'un polar un peu chaud, Étienne Liebig nous apporte en cela un bon roman finement réglé comme du papier à musique. L'enquête reste majoritairement sur le dessus du panier et les passages osés sont pour la plupart assumés et utiles à l'enquête.
En nous faisant pénétrer un lieu tel que le Vatican, avec pour raison un meurtre à élucider, Etienne Liébig ne va pas en donner une image de sainteté et de pureté cléricale, loin de là, et c'est la touche d'humour qui va finir de vous attirer dans ses filets à la suite de Lorna et Glossu.
Outre les petites occupations hors normes de certains des habitués du lieu, nous allons suivre une enquête pour meurtre dans l'un des lieux les plus fermés du Vatican lui-même, ses archives secrètes.
Une question persiste donc sur ce roman une fois la dernière page tournée.
De nombreux détails des intérieurs du Vatican même, des appartements papaux et de certains de leurs secrets apparaissent au fil de l'enquête et laissent préjuger d'une recherche en amont minutieuse et pointue.
Mais pour ce qui sont de certains textes mis en avant lors des découvertes de Lorna, j'ai eu quelques doutes. Par exemple, cette Bible coquine qui va lui permettre de titiller le jeune Federiko de façon éhontée et tout sauf sage ?? Doit-on y espérer un des premiers pornos ecclésiastiques ou simplement un effet de style particulièrement bien placé de l'auteur ? Vous vous doutez tout comme moi de la réponse et j'avoue que je serais la première surprise si j'avais tort.
De la même façon, la mécréante que je suis s'est régalée de l'interprétation toute personnelle de certains passages bibliques par Glossu. Pour lui, il s'agit là du premier livre de cul de l'histoire si l'on suit sa façon de le lire.
Un vrai plaisir donc que de suivre les aventures Vaticane de Lorna et Glossu et je précise tout de même que malgré quelques scènes olé-olé, l'enquête prime jusqu'au bout et nous apporte une lumière surprenante sur ce lieu mystérieux.
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Lorna se réveille la gueule de bois dans les bras d'un collègue marié. Ils viennent de fêter le départ du commissaire. le matin, le nouveau commissaire se présente, il s'appelle Ange Schiaffri. Lorna est connue pour ses méthodes d'enquêtrice, certes efficaces mais sulfureuses. A peine le nouveau chef s'est présenté qu'il convoque la belle et jeune capitaine. A Rome, dans une bibliothèque secrète du Vatican, on a retrouvé le cadavre d'un tueur à gâche qui se faisait passer pour un prêtre. Lorna avait déjà eue affaire avec cet homme dans une ancienne affaire. le commissaire l'envoie donc dans la citée papale accompagnée de l'inspecteur Glossu enquêter sur le meurtre. Glossu est une armoire à glace qui s'exprime dans un mélange d'argot et de français approximatif. Sous ses aspects de rustre se cache une fine intelligence. Dès leur arrivée au Vatican, ils se heurtent à l'hermétisme de l'église catholique. L'affaire prend une ampleur internationale et diplomatique. Les officiers de police rentrent en France frustrés. Un nouveau meurtre dans la capitale française relance l'enquête et le commissaire, qui appuie ses policiers, les renvoie avec les pleins pouvoirs secouer les dirigeants de l'église...
De cet auteur, j'avais été conquis par "Comment Draguer La Catholique Sur Les Chemins de Compostelle" et dans la foulée, j'avais téléchargé "Les Contes de Mémé Lubrique" et La Vie Sexuelle de Blanche-Neige". J'avais lâché le conte de mémé lubrique et j'en avais tellement été déçu que je n'ai jamais lu la vie sexuelle de Blanche-Neige. Par contre, dans le Cave du Vatican, j'ai retrouvé le plaisir que j'avais pris dans comment draguer la catholique. Tout y est. L'humour décapant, l'érotisme, le suspens, l'esprit irrévérencieux, licencieux. Une belle moquerie de l'église et de la religion. L'auteur joue sur le contraste de ces personnages. La très belle policière qui n'hésite pas à utiliser son corps de rêve pour déboucher ses enquêtes, Glossu qui nous rappelle Bérurier, le collègue de San-Antonio mais avec une intelligence et une culture plus fine que son homologue. L'ambiance feutrée, avec ses secrets de couloir du Vatican est merveilleusement rendue. A croire que l'auteur y a séjourné. Et l'humour décapant. Bien sûr, l'auteur joue sur la perversion des prêtres, sur leurs préjugés, sur leur façon de prêcher "Faites ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais". Et en plus, nous avons droit à un joli suspens. C'est comique, le style et le vocabulaire sont d'un très bon niveau, vraiment un livre à déguster le sourire aux lèvres.
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Etienne Liebig est un auteur dont je n'ai pas soupé -désolé, il fallait que je la fasse sinon, elle m'aurait pollué toute la rédaction de ma recension- et dont j'ai déjà lu et commenté Les contes de mémé lubrique eux-mêmes parus à La musardine. Après le conte, le voici dans le polar et le moins que je puisse dire c'est que ça lui réussit bien. Alors, évidemment, la première référence qui vienne en tête, c'est San-Antonio. J'imagine que c'est assumé, mais de toutes façons Frédéric Dard a tellement marqué le genre qu'à chaque fois qu'un romancier voudra écrire un polar avec de l'argot, des personnages hauts en couleurs et du sexe, il en passera sûrement par là. Maintenant qu'elle est évacuée, passons au roman lui-même. Lorna est belle, intelligente efficace et pas avare de ses charmes, mais bon, pas avec n'importe qui quand même... quoique... Imaginez-la au Vatican dans ce lieu où les femmes ne sont pas les plus représentées, très portée sur la chose surtout lorsqu'elle rencontre des hommes auxquels cette chose est normalement interdite. Ah, l'interdit ! Que ne ferait un ecclésiastique -ou un autre- pour le braver, surtout lorsqu'il prend la jolie tournure et les jolies cambrures de Lorna ! Elle va mettre le feu aux caleçons des prêtres et au sein de la cité papale. Adjoignez-lui un flic un peu bas de plafond, mais opiniâtre et finalement moins con qu'il n'y paraît et le pape lui-même devra faire une apparition contrainte -et chaste- dans cette histoire.

Un pur bonheur que de lire les aventures de Lorna et Pierre-Paul. Drôles, enlevées, peu vêtues -mais je rassure les plus puritains d'entre vous, enfin ceux qui n'ont pas encore fui ce blog, il n'y en a pas à toutes les pages, l'enquête prime. Dialogues savoureux -merci Lorna de traduire Glossu, difficile de saisir son sabir-, enquête flirtant avec le mystique -je ne suis pas fan de ce genre, mais si c'est Lorna, je veux bien- menée jusqu'au bout de main de maîtresse si je puis m'exprimer ainsi, scènes chaudes, ... Comment ? Vous voudriez passer à côté ? Mais pourquoi diable ? Etienne Liebig m'a même redonné l'envie de relire San-Antonio.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Livre sympa à lire, sans prétention. Littérature pop corn. le personnage de Glossu est un peu trop pompé sur le Béru de San Antonio, ce qui est une bonne référence en soi, étant fan de Frédéric Darc, le problème est que plus personne ne parle comme Béru de nos jours, c'est un argot un peu trop vieillot. J'ai davantage préféré le personnage de la fliquette nymphomane.
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S'il y avait eu, en plus de l'humour, de la truculence et du suspens, un peu plus de clés sur les mystères du christ, j'aurais été comblée. Un peu dans l'idée des révélations des templiers ... Mais je vous l'ai dit, j'adore en apprendre plus sur les sociétés secrètes, les évangiles apocryphes et mystères de ce genre.

En tout cas, un livre tip top pour l'été je trouve. On le déguste comme un rosé bien frais, ou un p'tit blanc à l'apéro et il se laisse dévorer comme la tranche de jambon et son compagnon le melon. En plus les allergiques à la soutane vont se régaler car curés et autres moinillons en prennent quand même bien pour leur grade !

Chronique complète & Podcast (gratuit) ici
https://charlie-liveshow.com/etienne-liebig-vatican-roman-erotique
Lien : https://charlie-liveshow.com..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Vous ne semblez au courant de rien. Savez-vous au moins que nombre de vos collaborateurs ont une vie sexuelle compliquée hors de la cité vaticane avec des femmes et des hommes et que peut-être…

Le pape se figea dans la position du chat qui voit une souris sur un mur. Littéralement tétanisé par la révélation. L’attitude surprit les Français qui croyaient sa Sainteté à la coule, plutôt moderne et par son passé buenos airien plus branché string et tango que chape prélatice et cantique. Il n’en n’était rien et le pauvre bonhomme semblait aussi innocent qu’un élu vert qui arrive au parlement européen.
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Rome aurait dû rester la ville des plaisirs et des trattorias. Lorna pensait à cela lorsqu’elle fut fouillée par les gardes suisses qui, malgré leurs costumes de Sganarelle, ne rigolent pas souvent.
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Partir enquêter chez les évêques du Vatican, c’était déjà pas une sinécure, mais y aller avec Glossu, c’était la Géhenne. Glossu était au glamour ce que Marguerite Duras est à la blague de comptoir ! En règle générale, elle faisait tout pour éviter Glossu dans les couloirs de la maison, c’était un antidote à l’amour, au désir, à la libido et à la création divine, presque la preuve que Dieu n’existait pas ou qu’il était myope.
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