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EAN : 9782080292728
176 pages
Flammarion (04/01/2023)
3.95/5   20 notes
Résumé :
« Tu es une lave froide qui brûle encore. Je ne te reproche rien. T’écrire pour t’éteindre, te vaincre. Si c’était ça le but, une étreinte, t’offrir une chance, je ne veux pas écrire une forme de paix parce que ça sonne christique. M’adresser à toi plutôt qu’à ta violence, c’est reprendre cette photo obtenue autrefois sans ton consentement. »

Le dernier mot dessine sans concession la dérive d’une figure maternelle aux prises avec la vie, les injonctio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une fille raconte sa mère. Elle est la fille non désirée parce que, deuxième jumelle, elle n'était pas attendue. le malentendu à cause de cette rencontre ratée durera toute leur vie.
« Je t'ai souvent détestée, maudite, accablée sans me rendre compte que ma colère n'était que l'écho de la tienne. Une rage partagée. C'était notre façon de nous connaître. »
Qui est-elle vraiment cette femme, cette mère qui a abandonné son prénom Anne-Marie et que l'époux rebaptise Nathalie. Elle se pare de mystère, mêlant le vrai au faux lorsqu'il s'agit de parler de son passé. Elle ressemble à l'actrice Anouk Aimée, mais elle n'est ni Anouk, ni Nathalie.
« Être celle qu'il voulait, c'était excitant »
Et puis il y a le père : un homme qui mord la vie à pleines dents, un séducteur que ses enfants perçoivent comme « un mâle alpha à l'humour grivois. ». Il tente d'oublier un temps la dépression de son épouse dans les bras d'une autre femme.
Virginie revient dans le passé de son histoire familiale, pour tenter de comprendre d‘où vient cette carence d'amour maternel. Cette mère qui lui semblait toujours lointaine, souvent inaccessible lorsqu'elle se murait derrière ses migraines.
Quand le père « préfère la vie aux tragédies, elle s'absente de sa vie, se retire très loin, refusant « ce rôle de mère qu'elle a désiré mais dont elle ne sait quoi faire. »
Cette histoire familiale, c'est un vrai embrouillamini dont la narratrice tente de tirer les fils, un à un, pour démêler le vrai du faux. Chemin faisant dans ses souvenirs, elle pose la question de la place de la femme au sein du foyer, dans son rôle de mère. Quelle est l'origine de ces dysfonctionnements ? Comment s'absente-on de soi-même ? Comment créé-t-on la culpabilité chez sa fille ?
Désemparée par la mort de sa mère, Virginie va voir son psy en urgence. Lui seul pourra l'écouter, l'apaiser. C'est lui qui a le dernier mot dans le roman, mais chacun d'entre nous peut l'avoir, ce mot qu'on dit être le dernier.
Sans tomber dans la sensiblerie à outrance, la romancière Virginie Mouzat creuse l'intime pour faire revivre avec émotion cette femme qui n'a pas su, ou si peu, être mère. Ce roman autobiographique est puissant, d'une sincérité sans concessions.

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Virginie est une surnuméraire. Elle se qualifie ainsi car sa naissance a été une surprise : sa jumelle étaient attendue et désirée mais elle non. Elle est née en deuxième, c'est donc sur elle que le couperet tombe. Elle nous livre ici la dérive de sa mère qui tente d'exister depuis plusieurs années dans son rôle de mère et de femme trompée.

Sa mère, Anne-Marie ou Nathalie comme leur père l'a rebaptisé après leur rencontre, « Nathalie c'est joli », se prépare à l'acte ultime, un 3 avril. le fil de leur vie est remonté par Virginie, celui d'une famille étouffée par l'opacité des non-dits.

La culpabilité. Celle vécue par la mère, de n'avoir pas réussi à se réaliser dans son rôle pour sa « surnuméraire ». Celle vécue par Virginie, foudroyante culpabilité qui encombre le quotidien. Comment s'en dépêtrer ? Peut-on encore briser la glace quand les décennies se sont dessinées depuis la naissance de Virginie ?

L'écriture est effrénée, vive. Elle nous emporte dans la bourrasque des sentiments, de l'âpreté des liens mère-fille. le tourbillon des mots progresse de page en page, jusqu'au dernier mot.

Un livre très intime et à la fois universel. Il m'a habité par le poids des mots,

« Je ne mesure pas à quel point chacun de nous isolé, étanche à l'autre. »

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L'autrice raconte sa relation tumultueuse avec sa mère, pleine de contradictions et d'amour douloureux.

C'est touchant mais je n'ai pas réussi à être complètement emballé.

Je suis resté loin des mots de V. Mouzat bien qu'elle révèle son intimité avec poésie et intensité.
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Ce roman est le récit d'une femme désabusée et de ses rapports filiaux et familiaux.
Sa fille tente de comprendre l'inexplicable, de dénouer les fils d'une vie désenchantée.
L'écriture effrenée est à l'image des sentiments, fragiles et âpres, et nous emporte dans un tourbillon d'émotions, entre sarcasme et amertume.
Ce livre est court et intense. Il se dévore en apnée, jusqu'au final, riche en émotion !
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Roman intime et sensible sur la relation tumultueuse d'une fille surnuméraire et de sa mère. Une figure maternelle trouble et tourmentée qui a traversée sa vie effacée et absente. Malgré la qualité d'écriture et la force du sujet j'ai eu du mal à plonger complètement dans le roman mais ça reste une belle lecture.
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critiques presse (4)
Culturebox
13 février 2023
Avec "Le dernier mot", Virginie Mouzat propose un roman intime et sensible sur un amour maternel lointain mais certain.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
09 février 2023
La journaliste revient sur le mystère entourant la mort de sa mère, aussi belle que lointaine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Elle
30 janvier 2023
Dans « Le Dernier Mot », Virginie Mouzat relate la dernière journée de sa mère et sa disparition tragique. Un livre puissant et déchirant.
Lire la critique sur le site : Elle
SudOuestPresse
02 janvier 2023
Tombeau pour la mère. La journaliste de mode et romancière dessine sans concession la dérive d’une figure maternelle
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
A la mère :

Pourquoi je t'écris aujourd'hui ? Je ne sais pas. Si, je sais, enfin disons qu'une des raisons est que je rencontre dans ma vie des colères karmiques, des rages qui appartiennent à d'autres et que j'aimante malgré moi. Tu en es la source, une lave éteinte qui brûle encore. Je ne te reproche rien. J'y reconnais les traces d'une lecture familière, ta lecture du monde. Elle provient d'un passé qui n'est plus le mien. Il y a une race d'êtres humains chez qui l'apaisement trahit leur raison d'être.
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Le temps est compté. À midi pile le patron pointera sa télécommande vers le petit écran pour regarder une émission de culture générale où des candidats répondent à des questions a, b, ou c, avant de s’auto-applaudir et de se dandiner au son du jingle sous une pluie de paillettes.
À chacun ses victoires.
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Il est vivant, bien vivant. La matinée ruisselle de lumière. Le bleu est bleu. Le jaune est jaune. Tout est à sa place. Déjà la tour Eiffel se profile au loin, du haut de la colline de Saint-Cloud. Il a toujours aimé glisser sous ce tunnel. Quand il fait très beau, il adore prendre ce shot de soleil dans les yeux à la sortie. C’est un sourire de bienvenue que lui adresse le monde.
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paraît qu’à notre insu, nous gardons en mémoire une centaine de comptines, un patrimoine où tremper les enfants, des meuniers endormis aussi improbables que des souris vertes. Moi qui ai toujours eu besoin d’alcool pour chanter en public, voilà que j’oublie de me regarder. Est-ce là que l’amour se tricote ? Je chante faux et le bébé est heureux. Il ne songe pas à se plaindre, ni à chercher une mère qui chanterait mieux, non, il affiche un aplomb sans faille.
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Le plus surprenant, c’est que les mères de famille ne descendent pas dans la rue pour dénoncer cette arnaque. La seule fois où je les ai vues manifester, c’était justement pour protéger la sacro-sainte famille, un père, une mère, des repères. Que veulent-elles préserver au juste ?
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