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André Roche (Traducteur)
EAN : 9782020946674
368 pages
Seuil (17/03/2011)
3.46/5   26 notes
Résumé :
Après Trop de mains dans le sac (Seuil, 2008), Charlie Huston nous livre le second volet de sa trilogie où l’on retrouve un Hank Thomson en cavale, enrichi des 4 millions de dollars volés à la mafia russe, et à nouveau quelque peu dépassé par les événements…Hank Thompson vit en reclus sur une plage déserte du Yucatan. Détendu, un peu aviné, et globalement heureux... Quand un jeune touriste russe fait son apparition, il comprend vite que sa retraite est terminée et q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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C'est mon bon ami Nietzsche qui disait dans Aurore : « L'oreille, organe de la peur, n'a pu se développer aussi amplement que dans la nuit ou la pénombre des forêts et des cavernes obscures, selon le mode de vie de l'âge de la peur… ». Et pour le coup, Fredo avait raison : l'ouïe s'aiguise quand on est susceptible d'être une proie. Ceci explique sans doute l'importance de l'écoute dans le paradis (ou presque) de Charlie Huston. le personnage de Hank Thompson – antihéros psychotique, tueur à tendances toxicomanes – prête une attention particulière aux accents (russes, si possible), aux bruits qui courent (et il sera souvent question de courir à cause des bruits), aux téléphones portables qui font tenir la vie de ses parents à un fil, aux aboiements et aux feulements qui le préviennent d'un danger : il est une bête traquée. Les dialogues soulignent la parlure de chaque personnage, leurs hésitations, leurs tics de langage, quitte à risquer la caricature avec un type comme Dylan, trader truand qui profère des menaces avec les mots d'un golden-boy.
Quoi qu'il en soit, c'est une rumeur qui va déclencher la chasse quand Hank est averti au téléphone par un ami : « Dans le bus ou ailleurs, des gens viennent s'asseoir à côté de moi et tout d'un coup ils ont envie de me causer. Et généralement, tu vois, j'ai des oreilles. Alors je m'en sers. Mais il n'y a pas longtemps je crois que j'ai repéré quelque chose, disons un sujet de conversation qui revient fréquemment. […] le crime. On dirait que les gens, tout le temps, ils veulent me parler de crime. » En effet, le crime va sourdre et se répandre en un torrent qui sera bientôt assourdissant. Ce que Hank croyait enterré – son passé criminel, son fric, sa violence – ressurgit pour tout emporter sur son passage. Partant du Mexique, il traversera la frontière pour échouer à Las Vegas en laissant une trainée de sang et de dollars. On retrouve donc le polar qu'on aime, celui qui explose et fonce (le roman prospectif, contrairement à l'énigme policière qui est un récit rétrospectif, pour reprendre la distinction de Todorov). Ça frappe, ça flingue, ça tue en une sorte de road movie halluciné. La drogue joue un rôle majeur dans la narration aussi bien pour les ellipses dues à la défonce que pour l'acharnement des personnages qui sont « increvables » comme l'indiquait le titre des précédentes aventures de Hank Thompson. le fugitif résume ainsi : « Je sniffe deux grosses lignes de poudre pour me filer de l'énergie, et j'avale un Perc pour éviter de ressentir quoi que ce soit. Tout ce qui me reste à faire, maintenant, c'est de tuer tout le monde. » Dans un polar, la came est un bon principe d'écriture : toujours remplacer de longues pages de description par deux lignes de coke, et de la métaphysique par de la méthadone. Et puis, foncer dans le tas.
Pourchassé par tous ceux qui en veulent à son magot, Hank ne cherche pas précisément à fuir ; il ne peut jamais se dégager de son passé et la quête illusoire d'une l'identité neuve encadre tout le roman. Pour s'échapper, il fait entrer en collision ses poursuivants. Sa tactique consiste à les embrigader involontairement dans son équipe et les mettre en contact : l'explosion est souvent immédiate. Cette foire d'empoignes est donc loin d'être désordonnée. Tant de violence est mûrement réfléchie, comme une partie de football américain, métaphore qui parcourt tout le roman. La narration joue avec brio à télescoper les personnages, les péripéties et les coups durs. A cet égard, les premières pages où Hank apprend qu'on le poursuit encore témoignent de l'habileté de l'auteur et de son traducteur.
Pourtant, les défauts du Paradis (ou presque) viennent sans doute des qualités que je viens d'évoquer. En effet, ce roman à l'affût des bruits aime s'écouter parler. Des prédécesseurs comme Hammett ou Chandler avaient une écriture serrée, incarnée par des personnages laconiques (tel Whisper dans La Clé de verre), aux mâchoires serrées où pouvait à peine se glisser une cigarette. Ici, le roman commence par Hank qui s'enfourne des clopes dans les oreilles afin de les déboucher. le brouhaha peut alors pénétrer et il faut bien avouer que le roman a certaines longueurs. Allez, juste un exemple : « En temps normal, si j'étais juste un type d'ici qui habite au bord de la plage, je n'aurais pas vraiment besoin de fermer ma porte à clé. Mais je ne suis pas ce type et il est indispensable que je boucle ma porte à clé. Je cache certains secrets. » Franchement, c'est tellement lourd que c'en devient insultant. Autre écueil du roman, l'espèce de narration à la première personne devant nous mettre dans la peau d'un tueur violent. C'est pompé à Jim Thompson – dont Hank est l'homonyme – et l'imitation est ratée, tout bonnement. Par exemple : « Je reste tapi là toute la nuit à pleurer, malheureux comme les pierres, sans pour autant m'apitoyer sur mon sort. Parce que je suis un fou furieux de tueur et que je mérite tout ce qui m'arrive. » Personnellement, ce genre de phrases me pique les yeux. Inutile donc de préciser que je n'ai pas été sensible au « style » de l'auteur, qu'on tentait de me refourguer comme argument commercial. Dans l'ensemble, les références culturelles trahissent le côté brillant de ce roman, trop habile, trop sûr de maîtriser les ficelles qui font un bon récit. Ce n'est pas un mal en soi, bien entendu, mais on aimerait que l'auteur oublie un peu ses connaissances pour trouver un ton plus sincère. Car, au final, si je reconnais les qualités de ce roman, je me lasse de sa dextérité. C'est violent, mais ça n'a pas le goût des tripes et du whisky. C'est un peu chiant. Comme un match de foot américain, en fait.

NB : je m'interroge un peu sur le travail éditorial de ce livre. Outre quelques belles fautes de français, les notes du traducteur sont assez pénibles. Je vois l'intérêt de préciser quelques références culturelles difficiles à saisir pour le lecteur européen, mais est-il bien utile d'expliquer en bas de page qu'un touchdown est un essai au foot américain, que Taxi Driver est un film de Scorsese et que Purple Rain est une chanson de Prince ?
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« J'ai aidé un ami. J'ai essayé de protéger des gens. J'ai tout fait du mieux que j'ai pu, mais le seul truc que j'ai réussi à faire, c'est de buter ceux qui voulaient me tuer. Ensuite j'ai pris leur argent »*. Ca, c'est ce qu'il s'est passé il y a quelques années – et dans le premier épisode de la trilogie Hank Thompson, Increvable (paru au Seuil en 2010).

Hank Thompson : épisode 2

Depuis, le héro de Charlie Huston tente de se faire oublier sur une plage du Mexique, loin de la frontière américaine où les autorités fédérales, la mafia russe et tous les spectateurs de America's Most Wanted se souviennent un peu trop bien de lui et de la trainée de sang qu'il a laissée derrière lui. Les premières pages de ce deuxième épisode s'ouvrent donc sur un Hank Thompson, physiquement méconnaissable, qui tente de couler des jours heureux sur la véranda d'un bungalow de la Péninsule du Yucatan. Toutefois, lui-même peine à croire que ce paradis (ou presque) durera éternellement. Malgré les baignades sans fin dans l'eau turquoise et les déjeuners savoureux que son ami Pedro lui prépare dans sa paillote sur la plage, la tension est déjà palpable sous le sable et les cocotiers – sans doute le meilleur moment du livre. Une rencontre importune, qu'Hank ne faisait qu'attendre sans savoir qu'elle forme elle prendrait, fait basculer le fragile équilibre. Et, c'est parti : la fuite incessante, qui fait de le paradis (ou presque) un road movie halluciné et amphétaminé. Au fil des pages et des matchs de la saison régulière de football américain (sport qu'il exècre mais dont il suit l'actualité compulsivement), du Yucatan à Las Vegas, les cadavres et les carcasses de voitures recommencent à s'accumuler derrière Hank Thompson.

En plein Pulpnoir

Très vite, on est en plein pulp noir, un genre littéraire dont se revendique Charlie Huston (voir d'ailleurs son site/blog : http://www.pulpnoir.com/) qui utiliserait les techniques du roman noir en le tirant vers le pulp ou littérature de gare en anglais. Comme dans ce genre de littérature qui recycle les codes des comics, des magazines populaires, des jeux vidéo… tout est très visuel et sonore. « Je lui raconte toute l'histoire, avec des illustrations et des exemples tirés de films, de livres, de musique pop, de la philosophie grecque, sans compter les digressions vers d'autres sujets comme la politique dans les médias, Superman contre Batman, le Chat de Schrödinger […] »*. Ainsi, sur une bande son très référencée et à coups d'images préfabriquées, véhiculées par la culture populaire, Charlie Huston déroule son histoire qui (il s'en vante souvent, avec autodérision, par la voix de son héro) ne pèse pas lourd. Hémoglobine, cachetons de percs (percocet = analgésique), tatouages et strip-tease ; tout est si visuel que le livre se porte de lui-même vers l'écran, couleurs criardes et montage survolté à l'appui. Et la réserve vient donc de là. A l'écrit, la succession d'actions rapides se révèle moins efficace que sur un écran et le risque est alors réel de faire décrocher un lecteur, fatigué par la répétition et une lecture hachée par les verbes d'action.

Hank : un anti-héro ?

D'après la quatrième de couverture, le paradis (ou presque) est l'épisode préféré de la vie de Hank de son auteur, Charlie Houston, car c'est là qu'il lui apparaît le plus humain. C'est un sentiment sur lequel on pourra rejoindre l'auteur car tout l'intérêt du livre repose bien sur les (larges) épaules de ce héro ou, plutôt, de cet anti-héro. Car du sous-titre (une mésaventure…) à la grande majorité du livre, l'auteur nous balade à la poursuite d'un anti-héro : « Il m'expliquait qu'il savait que je n'avais pas réfléchi, que j'étais un bon gars qui, s'il s'était arrêté un instant pour réfléchir, aurait agi intelligemment »*. On serait alors bien tenté de croire que Hank Thompson est celui par qui les choses arrivent mais qui ne les souhaitent pas, celui qui se passerait bien d'être là et celui autour duquel les cadavres s'amoncellent comme par malheur. Mais qu'on ne s'y trompe pas ; Hank est aussi celui que tous – et surtout les pires – admirent. Et pour cause. A de brefs moments, l'assassin parle en lui : « J'ai l'expérience de cette violence brutale. Et la violence c'est comme le reste, plus on s'y adonne, plus on s'y habitue. Et plus on se perfectionne »*. Sans attaches, sans remords, sans amours ni sexe, Hank Thompson est un homme impitoyable... qui finit par l'admettre : « Si je l'observe c'est parce que je veux vraiment savoir à quoi ressemble un homme dangereux. Parce que c'est ce que je suis en train de devenir. C'est ce que je vais être »*.

Le paradis (ou presque) est l'histoire d'un homme dangereux et un livre plus insidieux qu'il n'y paraît.

Agnès Fleury

* Extraits de le paradis (ou presque) : une mésaventure de Hank Thompson, Charlie Huston (Seuil, 2011) - Lu dans le cadre du jury Seuil policiers et Babelio

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Hank Thompson coule des jours paisibles au Mexique, dans la péninsule du Yucatán, entre la plage et le bar de Pedro. Cette tranquillité est un jour troublée par l'arrivée d'un jeune homme à l'accent russe qui lui pose des questions embarrassantes. Il lui demande de lui remettre sa fortune, 4 millions de dollars extorqués à la mafia russe de New York, en l'échange de la vie de ses parents. Commence une longue descente aux enfers parsemée d'embûches et de cadavres à gogo.

J'ai lu cet excellent roman noir dans le cadre du Jury Seuil Policiers 2011 et je tiens à remercier Babelio de m'avoir offert l'opportunité d'en faire partie.

Le début m'a fait penser au très célèbre roman noir de Jim Thompson « 1275 âmes ». L'humour noir est présent, le narrateur, Hank Thompson, est un personnage dépourvu de sens moral, en errance. le décor est planté : le Mexique représente le paradis pour le narrateur. Mais n'oublions pas la nuance apportée par le titre : « ou presque ». Et on sent très vite que ça va déraper et que l'auteur va nous conter la « mésaventure de Hank Thompson ». le titre du roman campe l'atmosphère générale : nous avons ici affaire à un roman noir rempli de cynisme et d'humour noir. Mais au départ, Charlie Huston prend le temps de planter le décor : il y a assez peu d'action, Hank Thompson rencontre différents personnages et converse avec eux. J'ai trouvé la mise en place de l'intrigue un peu longue. le livre est organisé en trois parties rythmées par des matchs de football américain que suit Hank Thompson. Les détails techniques du jeu peuvent paraître un peu lassantes.

Mais quand Hank Thompson décide de revenir vers les Etats-Unis pour retrouver son magot, le livre devient alors captivant et on ne peut plus le lâcher jusqu'à la dernière page. On est alors transporté dans l'action au sens fort, avec des courses-poursuites en voiture ou des scènes de tuerie. le lecteur assiste à une explosion de violence : les armes (à feu ou blanches) sont omniprésentes, le sang coule à flot, les cadavres s'amoncellent aux pieds de Hank Thompson, homme violent, dangereux et dépourvu de sens moral. Nous assistons à la dégradation progressive du corps et de l'âme de notre infatigable narrateur qui n'hésite pas à faire appel aux services de la drogue, des psychotropes, des analgésiques et de l'alcool pour tenir le coup. Il erre d'un lieu à l'autre, à la recherche de son magot. Mais les truands de tous bords veillent et cherchent aussi à obtenir leur part. Les mauvaises rencontres s'enchaînent, la méfiance et les coups bas sont toujours au rendez-vous.

J'ai beaucoup aimé la noirceur de ce roman, l'errance du narrateur qui incarne pleinement la figure d'un anti-héros, la violence omniprésente (certaines scènes sont insoutenables tant les descriptions sont réalistes). L'auteur n'oublie jamais les détails concrets des actions qu'entreprend son narrateur et cela m'a beaucoup plu. Un roman noir captivant : il ne faut pas se laisser rebuter par une mise en place un peu longue : le paradis mexicain cède vite le terrain à un sérieux bémol qu'annonce le sous-titre : « ou presque ».

Un grand merci à Babelio et aux Editions du Seuil pour cette belle découverte !
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Cette lecture fait partie de la sélection du Jury Seuil Policier 2011.
Le paradis (ou presque), je rebaptiserais ce bouquin le paradis (ou pas !).
Dès la couverture, on comprend qu'il s'agit d'un "polar" atypique : une mésaventure de Hank Thompson.
Hank Thompson, le personnage principal, s'est réfugié au Mexique après avoir empoché la coquette somme de 40 millions de dollars, somme dérobée à la mafia russe de New-York (sinon c'est pas drôle...).Mais voilà que le passé de notre anti-héros le rattrape près des plages mexicaines pour le mener à Las Vegas, la ville qui ne dort jamais.
Lorsque j'ai reçu le bouquin, j'ai eu quelques interrogations. En effet, je n'avais pas lu le premier volet. Mais, HUSTON use de rétrospectives efficaces, j'ai pu sans aucun problème reconstruire peu à peu le passé de "notre héros".
Le paradis (ou presque) c'est un polar en deux temps. D'abord, le Mexique et sa chaleur, de laquelle découle une certaine torpeur qui transpire dans les dialogues. A noter toutefois pour ce début de roman quelques longueurs. Ensuite, le retour de notre personnage aux Etats-Unis, ici les dialogues sont percutants, sans fioritures ni tournures de styles... Tout, les pensées, les personnages, les décors évoluent au rythme saccadé d'une prise de speed suivie d'un comprimé de "percocet". Souvent, j'ai voulu, comme Hank, dormir pour me régénérer, oublier tous ces crimes.
Un tueur en série, un anti-héros, un homme dangereux, mais qui est donc Hank Thompson ? Ce qui est certain c'est que notre personnage joue, tout au long de ce polar, de malchance, tombant à tous les coups sur des brigands de petite échelle mais que la cupidité rend sans pitié. Hank doit tuer pour protéger sa famille. Il voudrait seulement vivre paisiblement, mais son passé est toujours là qui le guette et l'oblige à commettre l'irréparable. Mais tous les cadavres gravitant autour de lui, sont-ils morts de ses mains ?
Un polar brut de décoffrage, qui malgré un début peu rythmé, m'a coupé le souffle !
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J'ai lu ce livre dans le cadre du jury Seuil Policiers et Babelio. Hank Thompson est le héros d'une trilogie. Il s'agit là du deuxième opus après « Trop de mains dans le sac » et il sera suivi d' « Un homme dangereux » non encore publié en France.

Dès le sous-titre (une mésaventure de Hank Thompson), on comprend que l'on va avoir affaire à un anti-héros.

Bien qu'il s'agisse d'une suite et que je n'ai pas lu le premier tome, je n'ai pas été gêné dans ma lecture car l'auteur distille quelques informations qui suffisent à comprendre le contexte : Hank Thompson était un homme ordinaire qui s'est retrouvé mêlé à un événement extra-ordinaire et qui a dû réagir pour sauver sa vie. Sa réaction n'a pas été celle que l'on aurait pu attendre. Il est devenu fugitif et s'est réfugié au Mexique. Sa nouvelle aventure débute trois ans après.

La narration se déroule sur vingt-et-un jours du 04 au 25 Décembre 2003. La toile de fond est la saison de football américain qui est en train de s'achever. La première partie décrit la vie au Mexique de Hank, l'arrivée du jeune Russe et la fuite de notre héros pour son retour au bercail. La deuxième partie commence avec son entrée aux Etats Unis. La dernière partie débute avec l'arrivée de Hank à Las Vegas.

Hank essaie réellement de changer de vie, de retrouver une vie que l'on pourrait qualifier de « normale ». Il regrette les actes qu'il a commis des années auparavant. D'ailleurs, pour ne pas les oublier, il s'est fait tatouer six gros traits noirs à l'intérieur de son bras, « Six Bad Things ».

Il est malgré tout poursuivi par les ennuis: il est décidé à ne pas éliminer le jeune russe Mickey, il consent à déposer la jeune femme qui lui a vendu sa voiture chez son ex-ami...Pourquoi le sort s'acharne-t-il alors sur lui?

Il est en effet poursuivi d'un bout à l'autre du livre, sans répit, par certains protagonistes puis par d'autres. En cela, le livre s'apparente à un road-movie.

En lisant ce livre, j'ai vraiment eu l'impression de voir un film se dérouler sous mes yeux. L'action est incessante, le chemin de Hank est parsemé de cadavres, même si c'est rarement lui qui les tue. La violence est omni-présente.

Bilan

D'après mes souvenirs, il s'agit de la première fois que je lis un livre mettant en scène un anti-héros. Et le bilan est plutôt positif.

J'ai toutefois été surprise car il ne correspond pas à l'image que je me fais d'un roman policier traditionnel avec un crime à résoudre et une enquête à mener. Mais c'est justement pour élargir ma culture du policier que j'ai souhaité participer à ce jury. Je poursuivrais volontiers la découverte des aventures du personnage en lisant les autres tomes de la trilogie. Merci encore à Babelio et à Seuil pour cette lecture divertissante et très différente de mes lectures habituelles.
Lien : http://uneanneeetplusdelivre..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je sniffe deux grosses lignes de poudre pour me filer de l’énergie, et j’avale un Perc pour éviter de ressentir quoi que ce soit. Tout ce qui me reste à faire, maintenant, c’est de tuer tout le monde.
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Est-ce que pour autant tuer des gens c'est mal ? Parce que si notre vie est un cadeau, quelque chose de précieux, alors tous les êtres vivants sont précieux, qu'il s'agisse d'un insecte, d'une vache ou Dieu sait quoi, et pourtant on en tue tout le temps.
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Je suis assis sur la véranda d'un bungalow de la Péninsule du Yucatan, avec une cigarette allumée plantée dans chaque oreille.
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Rien de bizarre. Une remarque tout à fait sensée. Sauf qu'il la prononce avec un accent russe, ce qui n'est pas fréquent par ici. Moi, je prends ça comme si de rein n'était, sauf que je recrache mon soda partout sur le bar. Je suis comme ça, le genre superzen.
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Et si vous échouez au bout du voyage, c'est quand même bien plus sympa ici qu'à Cuba. Là-bas l'argent vient d'un parent qui vit au Mexique ou aux States, parce qu'il faut bien admettre qu'à Cuba les gens ne possèdent même pas un pot de chambre. Et ceux qui en ont un n'ont pas besoin de partir.
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Vidéo en anglais. trailer de "The Mystic Arts of Erasing All Signs of Death" écrit par Charlie Huston.
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