Un homme rougit, une femme le peint. Un autre, mourant ne vit que pour sa collection sans valeur, un tableau est déplacé. les oeuvres d'art; les peintures se croisent et vivent au rythme de la vie de leurs propriétaire. L'art influe dans toutes les facettes de ces existences différentes.
Les personnages vivent en parallèle les uns des autres. ils ne se croisent pas et n'ont de commun que leur amour pour la peinture. le livre se lit aisément mais le dispositif lasse un peu. l'écriture est belle mais une sensation de répétition se crée au fur et à mesure de la lecture. Quel dommage.
Commenter  J’apprécie         10
L'importance c'était que la peinture, que pour une raison qu'il ne cherchait pas à s'expliquer, il ressentait comme un corps vivant et qui n'avait pas besoin de s'animer pour l'être, qui vivait dans l'absolue immobilité et dans le confinement, comme lui dans son fauteuil.
les artistes et les critiques d'art s'étaient progressivement convaincus que les couleurs parlaient directement aux émotions: du romantisme à l'art abstrait, le thème avait prospéré dans les écrits sur l'art pour finir en axiomes au temps des avants gardes.
le sanglier de Corot, lui, ne s'exhibait pas: son apparence était brouillée, confuse, incertaine, elle déroutait, et ce que l'on trouvait, en fouillant dans cette masse ébouriffée, c'étaient deux billes noires qui vous regardaient derrière les poils.
De Vuillard il avait appris l'art de déjouer le quotidien sans quitter sa chaise ou son fauteuil, de s'en rendre libre en le libérant de sa pesante et routinière identité.
La seule vision de sa rougeur, déjà commençait découpla son empourprement. se voir rouge le faisait rougir, mais le voir de ses yeux portait ce rougissement à son comble.
Vidéo de Emmanuel Pernoud