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Isabelle Gugnon (Traducteur)
EAN : 9782020998031
480 pages
Seuil (06/05/2010)
3.32/5   30 notes
Résumé :
Madame Tallien est un personnage mythique de la révolution et du Directoire. Plusieurs biographies et romans historiques lui ont déjà été consacrés mais aucun écrivain n'avait osé de faux mémoires ni fait d'elle un personnage romanesque moderne qui vit, pense et agit comme une héroïne du XXI° siècle. car c'est bien là le charme du livre très réussi de Carmen Posadas: faire de Thérésa Cabarrus une héroïne proche de nous en écrivant à la première personne la vie plus ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Permettez-moi, en premier lieu, de remercier Babélio et son opération Masse Critique ainsi que les éditions du Seuil.

Le Ruban rouge est un petit chef-d'oeuvre, et je ne mâche pas mes mots. En effet, au niveau de l'idée, je compare ce livre aux Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar. Carmen Posadas prend un personnage de la Révolution et du Directoire, Thérésa Cabarrus (qui jusqu'ici m'était inconnue, je dois l'avouer) et lui fait faire de fausses mémoires. L'exercice est loin d'être aisé, pour deux raisons: la première est qu'il faut être très bien documenté, notamment lorsqu'il s'agit d'une période historique. La deuxième est que ce personnage est plutôt haut en couleurs. En effet, Thérésa est connue pour avoir accumulé les amants. Un des derniers, Jean-Lambert Tallien, n'est pas des moindres. le danger était donc de n'être focalisé que sur la vie amoureuse de Thérésa. Or, Carmen Posadas réussit avec brio à nous faire oublier ceci, au profit des éléments historiques, nombreux et enrichissants.

Le narrateur est donc Thérésa. Nous sommes plongés directement dans ses pensées. Nous vivons à la fois L Histoire et son histoire. le tout est ponctué d'anecdotes sympathiques et véridiques, ce qui ne gâche rien. le style est vif, incisif, sans aucune fioriture, ce qui permet l'adhésion du lecteur.

Bref, je pense que vous aurez compris qu'il faut absolument lire ce livre.
Le seul petit bémol (il en faut bien un): quelques coquilles ou fautes sont encore présentes.
Lien : http://promenades-culture.fo..
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1794, la Terreur bat son plein. Les exécutoins se succèdent à un rythme soutenu. Parmi les condamnés, deux jeunes femmes se lient d'amitié et survivront grâce à la chute de Robespierre. L'une deviendra impératirce, l'autre sera une des femmes les plus adulées de la Révolution avant de devenir l'égérie du Directoire. Devenue vieille, Thérésa Cabarus raconte le destin extraordinaire qui a mené une jeune aristocrate espagnole à s'inscrire dans l'histoire de France.

Je ne sais pas trop ce que j'attendais en cochant la petite case devant ce titre lors de l'opération Masse Critique de Babélio, mais certainement pas à ça. Une romance historique m'aurait fait grand plaisir, un essai romancé m'aurait au moins intéressée, mais cette espèce de pensum indigeste m'a laissé un goût d'inachevé. Sans doute parce qu'après avoir lutté sur deux cent pages, j'ai jeté l'éponge. Carmen Posadas se flatte de brosser le portrait d'une femme hors du commun, prise dans les remous d'une époque de ruptures et de violence. Ça aurait pu être fascinant, ça se transforme en un cours d'histoire de France mal digéré. L'histoire des moeurs, le portrait de femme, tout cela est noyé dans des descriptions longues comme le bras de la situations politique et des intrigues de salon. Et alors même qu'il semble qu'elle ait joué un rôle important encore qu'effacé par son statut de femme, Thérésa est présentée, en tout cas sur la grosse moitié que j'ai lue, comme une jeune femme intuitive mais finalement peu intéressée par quoi que ce soit d'autre que ses futilités et son confort. Quiconque un tant soi peu familier avec l'histoire de la période n'apprendra rien de bien passionnant. Et alors que des mémoires pourraient se révéler enlevées et passionnantes, Carmen Posadas utilisant la voix de Thérésa ne parvient jamais à la rendre proche à son lecteur ou intéressante par le récit qu'elle pourrait faire des événements qu'elle a vécu. Ajoutons à cela que le style est pour le moins plat et que les dialogues ne sonnent jamais, ou du moins rarement juste, la coupe était pleine. Bref, on est dans un entre-deux qui rend le récit ennuyeux comme rarement. Pour être tout à fait franche, mes cours de licence étaient plus enthousiasmants.
Lien : http://leterrierdechiffonnet..
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Chère Madame Tallien, divine Thérésa Cabarrus, célébrée Notre-Dame de Thermidor, de père français et de mère espagnole, sa vie fut un roman au goût de sang, de larmes et de fêtes sans fin. le ruban rouge, cette pseudo "autobiographie", écrite par Carmen Posadas, raconte une époque agitée, la Révolution française, tout en brossant le portrait d'une femme qui, non contente de faire chavirer les coeurs, prit parti, frôla la guillotine de très près, connut la popularité et la haine, fut l'égérie du Directoire, le tout avant ses 26 ans. Si on a parfois l'impression de lire la Révolution pour les nuls, avec d'interminables pages sur la politique politicienne, on y apprend malgré tout des tas de choses sur les intrigues et les arcanes de cette période trouble. Et les portraits abondent, écrits d'une plume alerte et enlevée : Robespierre, Danton, Desmoulins, Tallien, Barras, Bonaparte et Joséphine, Madame Récamier, Talleyrand ..., ils sont tous là et ne sont guère ménagés : opportunistes, sanguinaires, vénaux etc. Un vrai roman historique et hystérique que ce Ruban rouge, souvent alourdi par un didactisme agaçant, du moins pour ceux qui possèdent déjà quelques lumières sur les événements révolutionnaires.
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Romance très bien documentée , voire trop... Trop de "digressions" sur la période révolutionnaire, enfin ressenties comme telles , car pas vraiment intégrées au fil de de l'histoire! C'est un roman , pas un documentaire et parfois, je me suis sentie prise dans un cours d'histoire que l'on tenterait de rendre vivant ...

Le tourbillon de l'histoire (dans une période passionnante, pourtant!) , le contact de figures illustres (Danton, Robespierre, Desmoulins...), bref tout ce qui fait la grande fresque historique n'est décidemment pas ma 'cup of tea' malgré quelques passages , qui, laissant tomber toutes ces lourdeurs, se lisent avec plaisir...

Désolée pour l'avis négatif mais merci quand même aux éditions du Seuil et à Babelio pour l'envoi de ce livre. En attendant la prochaine Masse Critique...

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Je ne cours pas après les romans historiques, mais alors celui-là, c'est exactement ce que je déteste. Je le pense assez racoleur pour connaître un certain succès et pour un roman d'été il ne fatiguera personne. Comme on y parle beaucoup de sexe, il peut plaire.

Je ne supporte pas le mélange des genres, entre les explications pseudo historiques et les romans d'amour de la belle madame Tallien, l'auteur non seulement ne choisit jamais, mais explique le comportement des personnages grâce à nos connaissances actuelles

La rédaction des mémoires de cette trop jolie femme espagnole qui a résisté à trois maris et aux épisodes les plus sanglants de la révolution française devait sembler un bon sujet romanesque, hélas ! c'est peut être trop romanesque justement.

Pour un public étranger qui ne connaît ni la révolution, ni cette période, il y trouvera peut-être un peu d'intérêt mais j'en doute. L'érudition distillée dans ce roman est insupportable. On a l'impression que l'auteur a écrit en consultant Wikipédia pour chaque personnage et même pour certains objets (lire l'article sur le condom).

On a eu l'occasion de lire tellement d'ouvrages passionnants sur la révolution française, c'est vraiment dommage que celui consacré à cette figure féminine soit si peu sérieux. Je ne reproche pas le côté féminin du point de vue sur les événements, je pense même que c'est le seul intérêt du roman, ce qui m'est insupportable c'est l'absence de profondeur du personnage. Et du coup le roman tombe à plat, le côté historique est plus que superficiel , alors il reste quoi ?

En refermant le livre, je me suis demandé s'il ravivait quelques souvenirs de mes cours d'histoire, pas grand-chose il est vrai. Je me souvenais que Madame Tallien avait échappé à la guillotine. C'est vrai que sa vie est beaucoup plus passionnante que ce simple épisode, et je pense qu'à l'occasion je me plongerai dans un véritable ouvrage historique.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On m'assure que ce sera une mort sans douleur. Il paraît qu'il suffit de fermer les yeux et d'attendre dix à douze secondes. J'entendrai d'abord le sifflement de la lame, puis un bref souffle d'air et, enfin, un coup sec, rien de plus. Nous avons répété hier dans les moindres détails le comportement à adopter avant de monter à l'échafaud. Car là où je me trouve à présent, dans la prison de la Force, à Paris, nous mettons notre mort en scène.
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Préambule

Quand j’étais petite, pendant les longs et bien souvent ennuyeux cours d’histoire, mon livre sous les yeux, je m’amusais à feuilleter les pages qui n’avaient pas encore été abordées et ne m’arrêtais que sur les illustrations les plus attirantes. C’est ainsi que je découvris un portrait de Teresa Cabarrus et, en dessous, la légende suivante :

Espionne et aventurière espagnole qui mit fin à la Terreur sous la Révolution française. Condamnée à la guillotine, maîtresse d’assassins et de futurs empereurs, elle fut aussi marquise, révolutionnaire, princesse et mère de dix enfants.

Il était alors fréquent, du moins dans mon lycée, que les vacances arrivent sans que nous ayons terminé le programme. Cette année-là, nous n’avions pas eu le temps d’étudier la Révolution française. Nous le fîmes l’année suivante, mais, dans le manuel de sixième, il n’y avait pas de portrait de l’aventurière et espionne espagnole, que j’oubliai pendant des années, jusqu’au jour où un tableau de Goya me fit penser à elle. Les portraits de la plupart des personnalités liées à la Banque d’Espagne ont été conservés dans cette institution fondée sous Charles III. L’un de ses fondateurs était François Cabarrus. Lorsque je demandai des précisions sur ce gros monsieur peint par Goya, vêtu d’un pantalon court d’une étrange couleur mordorée, j’appris qu’il s’agissait du père de mon aventurière de la Révolution française.
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Une dame riche ayant des amants est une grande dame ; une femme pauvre et volage n’est en revanche qu’une garce.
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Savoir de quel pied boite l’ennemi est toujours utile au moment de l’affronter.

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Videos de Carmen Posadas (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carmen Posadas
Bande annonce VO du film "Invitación a un Asesinato", adaptation du roman de Carmen Posadas, publié en francais sous le titre Invitation à un assassinat
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