Le sabot du diable.. Ou le roman noir avec des surfeurs dedans... Et des fois je me demande ce qu'il me passe par l'esprit quand je m'achète des bouquins..
Pitch :
Fletcher est photographe, jadis il photographiait les « ride » sur les grosses vagues, dans les îles, Hawaï Waiméa et toussah maintenant il est plus dans la photo de mariage à Pomona, avec les costars bleu pervenche.. ouais c'est moche... Et puis un jour y a le coup de téléphone .. un boulot, une requête, où on le demande expressément... lui et rien que lui, en plus quand cette demande vient d'une légende du surf... Pour un spot aussi légendaire que mystérieux.. Bin Fletcher se fait pas prier... Bon c'est parti pour se rendre dans le nord de la Californie, la où l'eau est du domaine du glacial et en plus infestée de requin... en route pour « heart attack » c'est le nom de la vague, et
le sabot du diable c'est son emplacement... les aléas de la vie, de la géographie ou de l'histoire font que le spot , bin c'est en plein dans une réserve indienne mais ça va bien se passer...
Et bin non !
Alors Fletcher le photographe tapé, qui a tout perdu, le boulot, la bonne femme, la gosse et qui en plus à mal au dos, se retrouve accompagné par deux débiles (une sacrée couche) pour retrouver ze Légende Drew Harmond qui avait disparu des radars depuis une paye...
Une galerie de personnages, le photographe, les surfeurs, la femme d'Harmond, les indiens...
Ils sont tous secoués... tous, d'une manière ou d'une autres, ils traînent tous leur drames,
Les indiens et leur vie misérable, et eux aussi leurs travers, entre tribues qui peuvent pas se blairer, qui entre eux ne peuvent même pas s'entendre...
Harmond perdu dans sa folie égoïste peut-être, déconnecté aussi..ayant vécu un drame terrible avec sa femme.. et agissant de manière complètement dingue à mon sens...
Comment tous traînent un putain de mauvais karma...
Et elle Kendra, la femme d'Harmond, seule, s'enfonçant petit à petit dans la folie, déjà sujette au départ.. pleine de doute de questions qui font que dormir n'est plus à l'ordre du jour... et que se promener dans la foret c'est mieux... ça détonne un peu dans la réserve, encore une Wagai tapée du casque... Mais ça ils ont un peu l'habitude avec les blancs, ils ont bien compris...
Une lecture assez étrange, avec le drame annoncé, même si on ne sait pas encore où il se place, et ça va être lequel ?... A -t- il déjà eu lieu ? Ou est-il à venir ?...
Une écriture cru, un parler cru... Une violence à tous les niveaux... Pour le surf on est pas dans le fantasme à la Point break avec Bodhi... nan Drew c'est pas le Bodhien de base.. Ou peut-être que si au fond, mais il est surtout moins sympathique et beaucoup plus sérieux, technique.. ça te parle de bouée à 7, de graphiques, d'isobare, de reef, de line up, de gun ( rien à voir avec les flingues même si y en a qui vont apparaître au cours de cette histoire glauque) et de plein d'autre mots made in surf..
Et là on se dit que l'auteur le connaît bien ce sport, qu'il l'a lui aussi pratiqué et sûrement à la grande époque (avant tout le fric), vu qu'il te parle de Da Cat, quand le surf c'était être fou, être libre, juste avec la vague, la grande...
Une atmosphère qui oscille un moment, ou les légendes indiennes prennent petit à petit plein de place.. ou les suspicions grimpent les questions aussi.. genre « mais pourquoi tu fais ça ?.. personne de sain d'esprit ne ferait ça »
genre acheter une caravane où une jeune femme c'est fait égorger d'une oreille à l'autre 15 jours avant.. heu... et te mettre à porter les fringues de la morte que t'as trouvées dans un carton... heu... nan c'est assez space...
Ils sont space ces gens, ces personnages..
La fin qu'on voit venir, mais c'est normal et ce n'est pas le plus important et de toute façon elle ne pouvais être autre...Rien que part le nom de l'endroit, comment l'appelle les indiens... Humaliwu...