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EAN : 9782253245544
288 pages
Le Livre de Poche (27/03/2024)
3.74/5   83 notes
Résumé :
Tanja Stojkaj a quitté Neuchâtel et s'est exilée en Polynésie française avec sa mère et son fils pour les protéger de la mafia balkanique. Sur un motu de Bora Bora, elle mène une vie paisible jusqu'à la découverte d'un corps près du récif corallien. La gendarmerie conclut rapidement à une attaque de requin. Refusant que l'affaire soit classée, Tanja cède à ses anciens réflexes d'enquêtrice et découvre, derrière les eaux turquoise et les plages de sable blanc de la P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Tanja Stojkaj, ancienne policière fédérale et amie de de Flavie Keller s'est enfuie à Bora Bora dans la maison que lui a légué Eric Beaussant (L'ombre du Renard, entre autre), il lui fait d'ailleurs parvenir un lingot d'outre-tombe. Elle se cache avec sa mère et son fils de deux ans pour échapper autant à la justice suisse qu'à la mafia albanaise, même Flavie ne sait pas où elle se trouve. Sur la plage, son fils trouve un doigt humain et en inspectant les lieux la jeune femme découvre un corps en partie mutilé pris dans une grille. Elle avertit donc la gendarmerie, qui ne tarde pas à attribuer le drame à une attaque de requin. Les policiers sont pressés car ils ont une mission importante deux jours après. Incapable de faire taire son instinct, Tanja mène son enquête de son côté, le net lui apprend que les requins n'attaquent pratiquement jamais l'homme sauf s'ils sont provoqués ou agressés. Au lieu de se tenir à l'écart des évènements, comme la sage touriste qu'elle est censée être, Tanja va se mêler de l'enquête et se trouver prise dans un complot en lien avec les essais nucléaires français terminés depuis près de trente ans, mais dont les conséquences sont toujours actuelles. le roman se déroule sur cinq jours, il se passe en même temps que Brume rouge, car Tanja aide Flavie et le procureur Jemsen à distance sur le darknet et par téléphone. Les deux enquêtes se terminent au même moment.

J'ai beaucoup apprécié cette promenade dans cette île paradisiaque, surtout que l'on découvre l'envers de la carte postale, ce qui est toujours plus intéressant. On n'a un peu oublié les essais nucléaires, mais ils ont laissé de lourdes séquelles environnementales. Je m'en doutais, mais je ne savais pas que cette terre avait aussi été occupée, ou du moins contrôlée par les forces américaines durant la seconde guerre mondiale. L'écologie n'était pas encore à la mode en 1945 et l'armée s'est débarrassée du matériel en le jetant à la mer ou en le laissant pourrir sur place, ce qui s'ajoute aux essais et cause des ravage sur le plan de la santé public. L'un des personnages du roman incarne justement ces problèmes.

Nous découvrons quelques croyances traditionnelles grâce au médecin légiste, ce qui est très intéressant, même si j'aurais voulu en savoir plus et nous visitons aussi les coulisses d'une affaire retentissante des années 1980. Il y a quelques rebondissements et retournements de situation, mais nettement moins que ce à quoi Nicolas Feuz nous a habitués. J'ai trouvé Tanja plutôt énervante, elle se cache, sait sa vie et celle de sa famille en danger, mais ne trouve rien de mieux que de se lancer dans une enquête parallèle malgré les avertissements des gendarmes qui ne découvriront le pot au roses que parce qu'elle le leur révèlera, on a vraiment envie de lui dire de rester tranquille et de ne pas jouer avec le feu. C'est finalement elle qui provoque la catastrophe qui lui brise le coeur. La fin laisse entrevoir qu'on va retrouver Tanja, Flavie et le procureur dans le prochain opus de la série.

L'écriture est fluide, agréable et maîtrisée, tout comme l'intrigue, les chapitres alternent entre les années 1980 et l'époque contemporaine. Les racines des problèmes actuels de la Polynésie remonte à longtemps et j'apprécie ces intrigues basées sur des faits historiques. C'est un très bon polar que je recommande chaleureusement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Pour ce nouveau roman, notre procureur-auteur helvétique ( à moins que ce ne soit le contraire ) nous entraîne aux antipodes de la Suisse. À Bora Bora précisément, souvent décrite comme le paradis sur terre avec ses paysages de rêve , son ciel bleu et son lagon translucide , une température de l'eau comme de l'air qui donne envie de vivre en short t-shirt 24 heures sur 24, 365 jours par an. C'est aussi sur cette île que s'est réfugiée Tanja Stojkaj , bien connue des fidèles de l'auteur , ancienne flic d'origine albanaise, aux rôles souvent troubles mais parfois essentiels dans la résolution d'enquêtes. Avec son fils et sa mère, elle s'est enfuie pour échapper à la vendetta de la mafia balkanique ( rien à voir avec un homme politique français ayant souvent défrayé les chroniques judiciaires). Sa paisible retraite va vite prendre fin avec la découverte d'un cadavre près d'un récif. Alors que la gendarmerie locale est persuadée que les requins sont coupables d'une nouvelle attaque fatale sur un homme, Tanja va vite mettre à jour une affaire plus complexe qui va rappeler aux lecteurs français de mauvais souvenirs : ceux d'une époque où la Polynésie Française servait de sites privilégiés pour des essais nucléaires. Des essais qui ont laissé des traces dramatiques sur une partie de la population proche des sites. Derrière le paradis, une face beaucoup plus sombre , volontairement cachée par les autorités, va alors se dévoiler.

Une très belle thématique choisie par l'auteur, qui a sans doute eu le privilège d'enquêter sur place afin de mieux s'imprégner de l'ambiance locale et ainsi rendre crédible cette histoire. Mais j'ai malheureusement été déçu par le scénario à l'emporte-pièce, où tout semble aller trop vite. Les événements se précipitent à une telle vitesse qu'ils finissent par rendre l'intrigue de moins en moins réaliste . Notamment les aventures rocambolesques de l'héroïne à bord de son jet-ski ( bonjour l'empreinte-carbone …). Je plaisante. On a donc du mal à s'attacher aux personnages qui servent d'ailleurs plus de figurants à l'héroïne que d'éléments pouvant apporter du relief et un zeste d'émotion au récit. Je n'ai pas trouvé non plus que rappeler les péripéties des services secrets français souhaitant couler le Rainbow Warrior apporte grand chose au roman si ce n'est d'ajouter des éléments de fiction aux faits avérés. Quant à Tanja qui intervient en même temps dans l'intrigue de deux romans successifs de l'auteur , cela m'a semblé un peu too much ( vous comprendrez en le lisant).
Bref je n'ai pas accroché. le prochain sera meilleur, j'en suis persuadé.

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Nicolas Feuz est un auteur que je suis depuis longtemps et je me réjouis de retrouver son nouveau roman chaque année. Mais 2022 déroge à cette régularité avec l'arrivée d'un second volume. Maintenant que j'ai terminé cet opus supplémentaire, je comprends la nécessité de celui-ci.

Dans « Brume rouge », on suivait la cinquième aventure du procureur Norbert Jemsen et de sa greffière Flavie Keller. Mais pas de nouvelles ou très peu de l'inspectrice Tanja Stojkaj, le troisième personnage récurrent. Elle était partie sous d'autres cieux lors de l'épisode précédent pour protéger sa famille.

C'est donc dans cet opus que l'on vient aux nouvelles et que l'on découvre ce qu'elle a fait pendant son absence. le lecteur la retrouve exilée en Polynésie française où elle vit paisiblement. Seulement son instinct d'enquêtrice entre très vite en action lors de la découverte d'un cadavre. Elle se lance tête baissée dans cette quête de vérité.

Comme souvent avec cet auteur, les investigations suivent les traces de l'Histoire. Pour sa trame, il fait appel à des évènements du passé qui lui servent de toile de fond. Mais il reste surtout appliqué sur la puissance de son intrigue. Et là, le savoir-faire de l'écrivain suisse est encore à l'oeuvre. le texte se lit vite mais intensément. le rythme est entretenu par des chapitres brefs et il nous emporte dès la première page. L'écriture est agréable et participe à la montée crescendo du suspense. le scénario réserve son lot de rebondissements et de surprises. Si vous cherchez l'expression « simple et efficace » dans le dictionnaire, vous y trouverez « Voir Nicolas Feuz » !

Une nouvelle fois, il m'a pris par ma main pour m'entrainer à toute allure dans son divertissement. Et comme d'habitude, je me suis laissé faire, pour mon plus grand plaisir !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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ATTENTION : « Les larmes du lagon » se situe temporellement en même temps que « Brume rouge », le roman précédent de Nicolas Feuz. Il est donc impératif de les lire l'un après l'autre !
« Brume rouge » se déroule en Suisse où le procureur Jemsen et ses collaborateurs traquent un tueur de fillettes et de femmes toutes prénommées Greta (cf ma chronique précédente).
Dans ce nouvel opus, on découvre que Tanja s'est réfugiée à Bora Bora avec sa mère et son fils afin de les protéger après avoir laissé croire à leur assassinat… (cf L'engrenage du mal)
Lorsque le cadavre d'une jeune femme est découvert dans les eaux du lagon, Tanja comprend vite que sa mort n'est pas l'oeuvre de requins mais qu'elle a été tuée… Faisant fi de toute précaution face à son anonymat à l'autre bout du monde, son instinct de flic reprend le dessus et elle mène sa propre enquête parallèle.
Ce roman tourne autour des lourds secrets concernant les essais nucléaires et des responsabilités du gouvernement français sur les séquelles terribles dans la population Polynésienne…
J'ai préféré cet opus au précédent : Nicolas Feuz y développe son art de nous faire imaginer les paysages par de belles descriptions des lieux, et ses personnages secondaires sont bien campés !
Par contre, il malmène vraiment beaucoup ses acteurs récurrents, qu'ils soient cachés au bout du monde ou bien restés à Neuchâtel ☹
J'attends une suite avec impatience… et une certaine angoisse face aux événements tragiques qu'ils doivent sans cesse affronter…
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Tel le petit poucet, je suis la sortie des romans de Nicolas Feuz avec un vif intérêt. Toujours prête à le suivre dans de nouvelles aventures, à retrouver des personnages récurrents comme le procureur Jemsen. Dans ce nouvel opus, nous allons suivre plus précisément l'ex inspectrice Tanja Stojkak et la greffière Flavie Keller avec laquelle elle une relation amoureuse à distance. Tanja a du s'expatrier et changer d'identité pour protéger son fils et sa mère. Pourtant le jour où l'on trouve un corps baignant dans les récifs coralliens, Tanja ne peut s'empêcher d'enquêter de son côté. Quel cadre plus idyllique que la Polynésie française pour situer une intrigue sombre et violente. Je ne sais pas pour vous mais rien que le no nom de Bora-Bora me fait rêver et l'auteur n'est pas avare en description pour nous garder sous le charme. Toujours en lien avec le passé historique de ce département d'outre-mer comme à son habitude, il va tisser des liens entre faits passés réels et fiction. C'est intelligent et brillamment mené, j'ai aimé me replonger dans l'histoire des essais nucléaires français, les actions de Greenpeace etc... Une période de l'histoire qui mise en lumière se révèle terrible pour les populations locales qui en gardent encore les stigmates. Les chapitres s'enchaînent a un rythme soutenu, une fois les premières pages lues, je ne pouvait déjà plus lâcher ce polar. Une intrigue surprenante et intense qui nous montre l'envers du paradis. Il faudra avoir le coeur bien accroché et ne pas avoir peur des attaques de requins, c'est cru et réaliste, on en prend plein les yeux et la tachycardie n'est pas loin. Une fin ouverte qui présage d'une suite que j'ai déjà hâte de découvrir, de quoi appâter la lectrice compulsionnelle que je suis. Bonne lecture.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans quel monde vis-tu, Tanja ? Aujourd’hui, tout le monde centralise tout sur son téléphone. C’est plus pratique. Et c’est une vieille qui te le dit.
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Temauri respira profondément et tenta de se rassurer, son esprit cartésien luttait vainement contre son instinct superstitieux. Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée, le légiste n’avait violé aucun tapu. Au fil des siècles, le colonialisme a déformé ce mot d’origine polynésienne que les Occidentaux prononcent « tabou ». Toucher ce qui est tapu attire le malheur sur soi et sur son entourage, on peut attraper de terribles maladies ou pire, déranger les tupapau.
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Les attaques de requins sont plutôt rares en Polynésie française. Mais comme partout ailleurs, dès qu'il s'en produit une, on a droit à une couverture médiatique mondiale et totalement disproportionnée, souvent alimentée par la recherche du sensationnel.
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La lumière d'une flamme était plus efficace que celle d'une ampoule pour éloigner les Tupapaus.
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