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EAN : 9782072742378
208 pages
Gallimard (15/02/2018)
3.21/5   103 notes
Résumé :


C’est l’histoire d’un voyage scolaire dans la forêt. C’est une classe d’enfants entre six et sept ans qui s’y retrouvent seuls. C’est l’âge où l’on n’est pas certain que les monstres n’existent pas, où l’imagination transforme le grincement des arbres en rugissements de bêtes sauvages. C’est une histoire qui a été mille fois racontée mais jamais jusqu’au bout. C’est ce qui se passe après la fin des contes, quand les enfants sont perdus et qu’il est a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,21

sur 103 notes
Intriguée par le résumé de mon amie Elo43 qui dit avoir pensé à ses amis instits, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre.

waouh en effet. Ca dépote. On a là un thriller bien trash.
Je suis passée par tous les sentiments, de l'effroi surtout, du malaise, de l'incrédulité, de la peur. Bien contente de fermer ce roman en me rassurant. Non mais ce n'est pas possible de faire une sortie scolaire comme ça. On n'aurait même pas le droit. Dormir sous des tentes, dans la forêt, sans sanitaires? Non non. L'inspecteur taperait du poing sur la table.

Rassurée mais quand même. Lecture perturbante.

Instit ce n'est pas un métier c'est bien souvent un rêve de gosse, une vocation. Et pourtant, il peut arriver dans une carrière, une année qui se passe vraiment mal, qui fait douter, qui rend malade. Pour nous c'est arrivé l'année dernière. Un enfant de CP très perturbé dans la classe de mon mari. Enfant bizarre, violent, pervers. La machine éducation nationale longue à réagir alors que l'instit tire la sonnette d'alarme. Un an avant que l'enfant soit mis sous traitement, déscolarisé à mi temps. Un an, à voir mon mari sombrer, aller à l'école la boule au ventre, l'entendre rêver la nuit et crier le nom de cet élève. On a beaucoup souffert cette année là y compris mes enfants.
Alors cette histoire forcément elle me touche.

Une classe de CP de 12 élèves part camper dans la forêt du Morvan. Mais personne ne reviendra de cette excursion. On le sait dès le départ. Mais comment est ce possible? On découvre un enfant pervers qui devient criminel. Un premier meurtre (c'est l'instit le premier dézingué) et hop tout s'enchaîne. On suit ses 11 petites âmes au coeur de la forêt, la nuit, en proie à la peur, à la faim, plongées en plein cauchemar. Les monstres des contes prennent vie.

Lecture un peu dérangeante par rapport à l'âge des enfants c'est sûr et des scènes vraiment trash et gore. La scène du sanglier, mon dieu. Très réussie quand même parce qu'on prend le petit meurtrier en pitié.

Quand j'ai refermé mon livre, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "heureusement que mon mari n'avait pas prévu de classe verte l'année dernière".
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Dans la famille farce macabre pas crédible, je demande Les lois du ciel. Pourquoi farce alors qu'on sait dès la première feuille que toute cette joyeuse petite classe de CP ne reviendra jamais de son séjour découverte de la nature? Parce que tout est tellement exacerbé à force de sordide que c'en devient même grotesque. Un peu comme ces films d'horreur de dernière zone mettant en scène un groupe d'adolescents. Sauf qu'ici il s'agit d'enfants de six ans.

On sent les drames arriver les uns derrières les autres, souvent répugnants voire malsains. le trash hélas ne remplace ni le talent ni l'originalité.
Fort heureusement le livre est court - moins de 200 pages. Sans quoi il me serait tombé des mains. A défaut des mains, dans les oubliettes de l'esprit et de la mémoire, c'est certain. Comme on évacue les déchets.
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Ce n'est même pas mon coeur de mère qui a crié Stop , car dès le début du livre le lecteur est prévenu : de cette sortie "classe verte " avec 12 écoliers de CP aucun ne reviendra .
Ce serait plutôt l'ambiance glauque et malsaine très vite installée ,.
La narration perturbée mêlant les pensées délirantes de plusieurs personnages à la fois dans la même phrase accélère le malaise .
Bref, l'insoutenable est arrivé particulièrement rapidement pour moi et j'ai refermé définitivement ce livre à la fin de la première partie , page 68 où déjà trois morts grotesquement violentes inauguraient ce tableau macabre ( et encore nous n'en étions qu'aux adultes ! )
Âmes sensibles, donc , passer votre chemin .

Ce thriller fait partie de la sélection du Polar en Poche 2018 de Gradignan , je peux affirmer d'emblée qu'il n'aura pas mon vote , je ne critiquerai pas le choix de cet ouvrage, il en faut sans doute pour tous les goûts .
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Que dire ? Si vous voyez le nombre d'étoiles que j'ai attribué à cette lecture, vous avez déjà un bel aperçu de ce que j'ai pu pensé en lisant Les lois du ciel de Grégoire Courtois. Mais bon, je vais essayer, aussi bien que possible et en rongeant mon frein de vous en dire un peu plus et de façon un peu plus argumentée, enfin si j'y parviens.
J'ai rencontré l'auteur au festival Quais du Polar (et oui, encore un !) et je l'ai trouvé vraiment très sympathique, abordable et humble. Je suis allée le voir en voulant acheter ce livre et pas un autre. Ma copine Booksta, avec qui j'ai partagé une bonne partie de cet après-midi là ayant attisé ma curiosité, je n'ai pas réfléchis, après tout, j'étais là pour ça. Grégoire Courtois m'a prévenu, il m'a dit que cette lecture était particulière voire même à la limite du soutenable. « Même pas peur » lui ai-je répondu ! La littérature est faite pour ça aussi ! Quelle naïve j'ai pu être… Je m'attendais bien sur à du roman noir, vraiment très noir et dérangeant. J'étais prête, comme tous les lecteurs de ce livre puisque dès la première page on sait qu'aucun enfant ne sortira vivant de cette forêt. A nous de décider si on continue ou si, finalement on abandonne.
J'ai continué et quelle erreur… Oui, pour la toute première fois depuis que j'écris modestement mes chroniques je suis atterrée par un livre. J'essaie toujours de voir les points positifs et de transformer les points négatifs à mes yeux en arguments pouvant plaire à d'autres mais là, impossible. Ce livre est tout bonnement horrible (sauf si vous adorez le gore et le sordide, alors dans ce cas, foncez!). L'histoire l'est incontestablement mais la mise en scène, les personnages bref, ça n'a vraiment pas marché avec moi. C'était pourtant prometteur et audacieux : un huit-clos en forêt qui fini mal pour des gosses de 6 ans, il faut oser ! Mais quand on connait la raison (la connait-on vraiment d'ailleurs?) et l'auteur de ce carnage dégoutant, pervers et ridicule, là, toute crédibilité a disparu.
Je ne peux vous dire combien de fois j'ai levé les yeux ciel (peut-être pour y trouver les fameuses « lois » qui sait?) mais les phrases à rallonge qui expriment les points de vue d'un personnage pour finalement passer à tout autre chose, là c'était trop. Imaginez un peu un remake de Chucky en pleine nature et vous aurez une idée de ce que je viens de lire.

On en parle du final ?

La coupe est pleine, j'ai sauté plusieurs pages (sur 198 en format poche) tant la scène décrivant le festin du sanglier (vous comprendrez qu'il ne mange pas un club sandwich) m'a écoeurée et a vraiment mis un point final à cet avis vraiment négatif que je me fais de cette lecture. C'était tellement inutile, gore, gratuit et désolée de le dire mais complétement ridicule. Je sais qu'à travers cette histoire l'auteur a voulu décrire ses peurs les profondes en tant que parent mais là, il vaut mieux en parler à un quelqu'un mais pas à nous.
Vous l'aurez donc je pense compris, cette lecture ne laisse pas indifférent, en bien ou en mal peu importe on ne peut pas lui enlever ça. Mais à part me coller la nausée et l'impression de perdre mon temps, je n'ai rien pu en tirer d'autre.
Le point positif à garder ? L'auteur est vraiment cool en vrai, beaucoup moins à travers son livre.
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🚌 Les lois du ciel - Grégoire Courtois 🚌
@folio_livres

Une classe de CP part en classe verte pour trois jours, douze enfants de 6 ans, Fred leur instituteur et deux mamans accompagnatrices. Ils vont camper, explorer la faune et la flore de la forêt du Morvan, partager des histoires autour du feu de camp... enfin ça c'est ce qui était prévu mais dès la première page on comprend bien que les choses ne vont pas se passer de cette façon : "Les enfants étaient partis. Et jamais ils ne reviendraient".
Je ressors mitigée de cette lecture. C'est une lecture extrêmement dérangeante, car vous l'aurez compris ce n'est pas un troupeau de licornes qui est venu prendre les enfants pour les emmener dans un monde merveilleux, non c'est une histoire très glauque. Glauque et pas très cohérente, l'âge des enfants ne correspond pas aux pensées, aux réflexions, aux paroles que l'auteur leur prête. On a peine à imaginer des petits enfants de 6 ans agir ainsi, des collégiens oui mais pas des petits CP. Mais l'auteur a peut-être voulu mettre en scène des enfants aussi jeunes pour ajouter à l'horreur de l'histoire, malheureusement ça ne fonctionne pas. Par contre on avance dans l'histoire en voulant savoir ce qui va se passer, on garde l'espoir que la première page nous a trompé, que quelque chose de bien va arriver. Quant aux dernières pages, je vous conseille de prendre du chatterton pour bien accrocher votre estomac...
Un roman noir dérangeant et perturbant qui privilégie le sordide à la cohérence.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
– Je vais me garer là, sur le bas-côté, avait dit le chauffeur du bus, le chemin est juste à une centaine de mètres, mais si je m’y engage, on risque de s’embourber.
– OK, avait répondu Fred en mettant son sac sur son dos.
Puis se retournant avait lancé :
– Les enfants, on est arrivés ! Je veux que vous mettiez dans les poubelles tous vos déchets et que vous fassiez bien attention à ne rien oublier. C’est un autre bus qui viendra nous chercher, alors vérifiez bien.
Le bus s’était immobilisé et les clameurs des enfants avaient envahi l’habitacle en une infernale cacophonie qui s’était directement invitée sous le crâne de Sandra Rémy, yeux écarquillés, terrifiée à l’idée que le séjour n’était même pas commencé et qu’elle éprouvait déjà le furieux désir de hurler et de frapper au hasard l’un de ces petits démons enragés.
Quelques minutes plus tard, le bus s’était éloigné dans un nuage écoeurant de fumée noire, et la petite troupe, sac à dos en place, s’était mise en route sur un chemin de terre qui s’enfonçait dans la forêt.
– Regardez bien autour de vous, les enfants, avait crié Fred, et dites-nous quand vous reconnaissez une plante ou un animal que nous avons étudié en classe, d’accord ?
La consigne avait eu le pouvoir de faire se dissoudre les rangs à peu près ordonnés de la fragile procession et les enfants avaient commencé à s’égailler en grappes inégales d’un côté ou de l’autre du chemin. La marche s’en était trouvée fortement ralentie : on s’accroupissait, on s’agenouillait, certains s’allongeaient sur le sol pour observer mousses, lichens, bois mort, scarabées, limaces, dans un bouquet sonore d’exclamations, d’invectives et de questions imprécises posées à un instituteur dont personne n’écoutait jamais les réponses.
– Ça fait quoi quand on écrase un escargot ? avait demandé Enzo à Lilou.
Elle l’avait regardé avec de grands yeux effrayés avant que son regard ne se pose sur son pied levé, menaçant de s’abattre sur la coquille jeune vif d’un petit escargot. Enzo affichait son traditionnel sourire dont il était difficile de dire s’il était celui d’un enfant dérangé ou exagérément heureux. Toute personne qui avait croisé Enzo l’avait de toute manière considéré comme un petit garçon inquiétant, même si cela se résumait à un pressentiment désagréable. La violence qui émanait naturellement de chacun de ses gestes et de chacune de ses paroles faisait de lui un danger à éviter. On retrouvait en sa présence des réflexes de survie animaux. Inconsciemment, on cherchait à le fuir et quand par malheur on se retrouvait bloqué en sa compagnie on craignait qu’à tout moment la situation ne dégénère. La petite Lilou avait éprouvé cet exact sentiment quand Enzo avait lentement abaissé son pied sur l’escargot, en silence, afin que le craquement sinistre de la coquille en train d’éclater se fasse bien entendre. Un sanglot irrépressible était monté dans sa gorge.
– Un escargot écrasé, ça fait une limace ! avait crié Enzo en riant comme un forcené.
Et il était parti en courant, zigzaguant entre les troncs sur le tapis de feuilles en décomposition. Lilou avait avalé sa salive, repris ses esprits comme tout juste sortie d’un rêve et regardé autour d’elle. À quelques mètres de là, Sandra, la maman de Jade, était pétrifiée. Elle avait visiblement assisté à la scène sans oser ou pouvoir intervenir. Lilou avait froncé les sourcils, le regard noir, légèrement voilé de larmes, et avait couru à son tour en direction d’un groupe d’amis. Le rire d’Enzo retentissait dans le sous-bois.
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Quelque part, très loin, Yasmine et Emma sanglotaient aussi, et Nathan, et Océane et Louis, et dans cette obscure forêt, dans ce petit périmètre qui devait représenter le centième de l'étendue globale de cette zone boisée, où qu'on tende l'oreille, c'était une symphonie de "maman!" éplorés qui s'était élevée au-dessus de la cime des arbres, qu'ils aient été formulés véritablement ou pensés si fort qu'ils avaient résonné dans le cœur de sève des grands feuillus et des larges conifères, les cris des enfants qui appelaient leur maman avaient envahi tout l'espace, et obtuse des consciences, bouleversaient quiconque en percevait la vibration, c'est-à-dire personne d'autre que vous, lecteur, qui en avez le privilège et la malédiction, de saisir en entier l'image odieuse d'une forêt, plongée dans la noirceur d'une nuit anodine, et de laquelle s'élèvent les appels au secours de ces enfants livrés à eux-mêmes, de ces enfants qui meurent, ou qui vont mourir, et pour le salut desquels vous ne pouvez rien. Voilà votre lot, et voilà le leur, des rôles tragiques qu'il conviendra à chacun de tenir du mieux qu'il pourra, jusqu'à la dernière page.
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Les papas et les mamans leur avaient dit au revoir par la fenêtre du bus. Certains petits pleuraient en agitant la main et d’autres bavardaient déjà entre eux comme s’ils n’avaient jamais eu de parents. Tous partaient pour la première fois loin de leur maison, de leur lit et de leurs doudous. Quelques parents s’étaient émus de cette initiative ; éloigner des enfants si jeunes de leurs familles, avaient-ils pensé, même bien encadrés, même à quelques dizaines de kilomètres seulement de chez eux, c’était trop risqué, peut-être traumatisant. Mais ces parents, tout inquiets qu’ils étaient, n’étaient tout de même pas allés jusqu’à priver leurs petits de classe verte, laisser partir tous les autres et retenir près d’eux leur précieuse progéniture, saine et sauve peut-être mais à qui manqueraient toujours un nombre de souvenirs et d’expériences que le groupe allait posséder et arborer au retour comme de luisants bijoux.
Alors tous étaient partis, les douze enfants de la classe de CP de l’école primaire de Claincy dans l’Yonne, accompagnés de leur instituteur, Frédéric Brun, que tous les enfants appelaient Fred, de Sandra Rémy, qui était la maman de Jade Rémy, et de Nathalie Amselle, qui était pour sa part la maman de Hugo Amselle.
Le bus s’était éloigné de la grande rue du village et les silhouettes longilignes des parents avaient rétréci derrière les vitres couvertes de buée.
Et voilà.
Les enfants étaient partis.
Et jamais ils ne reviendraient.
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Avant d'être adulte, on se fait tout interdire et, une fois qu'on l'est, on a rien le droit de faire parce que on se doit d'être responsable. Alors à quel moment de la vie on devient finalement libre? Pour de bon? (p.53)
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Et ces trois enfants de même mouraient devant eux, vomissant du vide et l'horreur d'être encore en vie, et Sandra soudain plissait ses yeux devant le rêve brisé d'être un jour une conteuse pour enfants sages, parce que c'était humide, et chaud, et inattendu, ce quelque chose qui coulait sur sa poitrine et là, tout près, cette petite voix fluette qui avait dit "elle est nulle ton histoire"...
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