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EAN : 9782211208550
98 pages
L'Ecole des loisirs (07/05/2012)
4.05/5   10 notes
Résumé :
Mardi maudit
Lucien n’aime pas grand-chose dans la vie, à deux
exceptions près : son amoureuse Fatou et son ami
Croûton.
En tête de la longue liste des choses qu’il n’aime
pas, il y a le lundi. Et le lundi risque bien d’être
détrôné par le mardi. Car ce matin où la vie de
Lucien bascule, ce matin apparemment comme
tous les autres dont il aurait pourtant dû se méfier,
est précisément un mardi. Un v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lucien a treize ans, il est au collège, en quatrième. Comme il le dit lui-même, il n'aime pas grand chose - et par dessus tout, il n'aime pas le lundi -, presque personne et presque jamais. Oh ! bien sûr, il y a quand même des exceptions : Fatou, l'adolescente dont il est amoureux et qui semble l'aimer en retour ; et puis Crouton, de son vrai nom Basile, son ami depuis le cours préparatoire. de plus, il y a Mamie, celle qui lui a appris qu'il fallait savoir dire non, en fonction de sa propre personnalité, celle qui le voit quand il n'est pas là, celle qui l'entend quand il se tait, celle qui le comprend quand il ne se comprend pas lui-même. Mais l'histoire commence un mardi, un mardi que Lucien voit vite devenir un mardi maudit, qui fera dorénavant qu'il n'aimera plus non plus ce jour de la semaine !
Ce jour là, Fatou commence comme ça :
"- Lulu, il faut que je te parle." et le sol se dérobe sous Lucien... elle va le quitter...
De retour à la maison, il apprend que Mamie, qui a soixante neuf ans, a annoncé sa décision de se marier, mettant en émoi toute sa petite famille, complètement interloquée.
Et par dessus tout ça, Crouton relativise sa souffrance en la ramenant toujours à une vieille rancoeur qu'il a envers ses parents, sans aucun lien avec la situation douloureuse que vit Lucien ; ce qui va les brouiller, peut-être à tout jamais...
Mon avis : Attention, cela ne m'arrive pas souvent, ce roman est indéniablement un MEGA coup de coeur ! Dorénavant, il siègera pour moi tout à côté de "La tête en friche" de Marie-Sabine Roger, le premier livre que j'ai chroniqué sur Babelio, il y a plus d'un an - bien superficiellement, je le reconnais, mais, à ma décharge, je débutais -. Il m'a été confié à analyser dans le cadre du comité lecture jeunesse auquel je participe toutes les six semaines environ. Je sais déjà qu'il ne retournera pas à la librairie, je vais l'acheter immédiatement après l'avoir résumé et critiqué. J'en profiterai d'ailleurs pour commander "J'aime pas le lundi", du même auteur, avec les mêmes personnages. "Mardi maudit" se lit très vite, fait naître le sourire du lecteur très rapidement et le conserve jusqu'au mot fin. En effet, le regard que pose Lucien sur l'amitié, l'amour, la famille, le couple est plein d'humour et de fraîcheur tout en étant très lucide. L'annonce de son prochain mariage par la grand-mère est un moment délectable, on pense un peu au passage de "La crise" quand Maria Pacôme déclare à ses enfants qu'elle quitte leur père pour un autre homme... Pour peaufiner ma chronique, je vais partager avec vous des citations marquantes mais ce ne sera qu'une sélection, j'en laisserai sans nul doute beaucoup de côté. Alors un conseil, si vous voulez vivre un bon moment dans une après-midi pluvieuse comme celle d'aujourd'hui, plongez sans modération dans l'univers de Lucien... votre seul regret sera de lire le mot Fin.
Public : à partir de onze - douze ans mais sans autre limite d'âge.
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Lucien, dit lulu, n'aimait pas le lundi et toutes sortes d'autres choses (il tient une liste si ça vous intéresse). Mais cette année il aime Fatou, alors tout de suite la vie est plus belle... ou pas ! Par ce que cette fois c'est le mardi qui pose problème ! Pas facile la vie, mais drôlement drôle quand même !
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Mardi maudit est la suite de J'aime pas le lundi, et vous me connaissez suffisamment pour savoir que j'ai lu ce tome-ci avant le premier (la littérature se passe de logique). Je vous rassure : ce tome peut se lire indépendamment du premier.
Lucien est un anti-héros, qui passe sa semaine à fuir Fatou, pour ne pas s'entendre dire que leur histoire est finie. Passé maître dans l'art de l'esquive, il cherche du soutien auprès de son père (un échec), de son meilleur ami (pas mieux) puis de sa grand-mère, sobrement appelée Mamie (je ne sais pas pourquoi, cependant je pense que le fait qu'elle n'ait pas de prénom risque d'agacer quelqu'un – d'un autre côté, il est rare d'appeler sa grand-mère par son prénom).
Mamie a cependant une personnalité débordante de personnalité, là où sa fille et son gendre sont plus conformistes. Je ne connais pas leur métier, je sais seulement qu'ils passent leur temps « en réunion » et que le père, pour offrir des moments de qualité à son fils, passe son mercredi avec lui – encore un qui a bien potassé le guide du jeune père. J'ajoute que « passer des moments de qualité avec son enfant », c'est ce que serinaient certaines parents à leurs enfants quand j'étais moi-même une enfant (mais je suis passée à travers de ce mouvement, heureusement), et que je retrouve souvent ces termes dans les romans de littérature jeunesse actuelle.
Mais revenons à Mamie, entre deux digressions : elle a 69 ans et elle se remarie, au grand étonnement (pour ne pas dire plus) de sa fille, son gendre ayant la sagesse de reprendre du flan au soja. Elle aurait dix ans de plus que sa fille exigerait sûrement sa mise sous tutelle et la signature d'un contrat de mariage en bonne et due forme. Heureusement, Mamie n'est pas la duchesse d'Albe, et elle est libre de se marier comme bon lui semble, quitte à terminer sur la paille (si vous lisez le livre, vous comprendrez ce que je veux dire). Elle est libre aussi d'organiser un buffet hautement bio – et qui donne envie de courir à la première boulangerie venue pour acheter un pain au chocolat (enfin, moi, c'est ce que je ferai), libre de rassurer son petit-fils, de lui prodiguer une oreille attentive et un conseil avisé.
C'est sans doute la clé de ce roman : l'écoute. Lucien n'écoute pas Fatou, Lucien n'écoute pas Basile, son meilleur ami. Son père n'écoute pas Lucien, très fier de lui tenir un discours qui aurait pu être préparé de longue date. Seule mamie écoute et entend. Dans une société où l'on parle beaucoup, et parfois à tort et à travers, il est essentiel d'être entendu, aussi. Et ce n'est pas Fatou, médusée, qui dira le contraire.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Petit livre court sympathique, bourrée d'humour. Beaucoup d'ado doivent se reconnaitre dans Maxime, bien dans son monde et qui a du mal à entendre (et non écouter ce quilui ait dit). dommage que la 4ème de couverture révèle toute l'intrigue. c'est trés bien écrit, dynamique.
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Histoire très chouette, qui montre bien qu'une bonne conversation évite bien des soucis, car le héros se fait son propre film suite à un début de phrase de sa copine....
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critiques presse (1)
Ricochet
17 octobre 2012
Lucien, ado torturé que la vie dépasse et effraie, et son petit monde, sont évoqués avec beaucoup d’humour et une écriture très rythmée. Mais derrière cette apparente légèreté, Jérôme Lambert sait dire avec finesse les angoisses et les interrogations de l’adolescence.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Suis-je le seul à remarquer que les choses terribles arrivent toujours "par un matin comme tous les autres" ? Les massacres collectifs, les attentats dans les aéroports, les interros surprises et tout le reste. Ce serait trop facile si on était prévenu dès le début de la journée. Par exemple, si au lieu de voir s'afficher l'heure, on voyait sur son réveil clignoter "Attention, journée pourrie ! Teste au lit". Ou bien si on pouvait lire dans notre bol de céréales le mot "DANGER" à la surface du lait.
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En amour, la condition indispensable pour ne pas être malheureux comme les pierres, c'est d'être aimé en retour par la personne qu'on aime. Ça peut paraître idiot de le préciser, mais on l'oublie trop souvent. A mon avis, beaucoup de problèmes dans le monde seraient évités si on obéissait à cette règle d'or (et j'y inclus les guerres civiles et certaines crises économiques).
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Fatou ne renouvelait pas ma période d'essai ; j'étais viré, licencié sans préavis, au chômage de l'amour, et sans toucher le Revenu de Solitude Amoureuse. Je devais me préparer à l'exclusion sociale, à la dégringolade dans l'enfer du célibat, à la honte publique et aux moqueries dans la cour du collège.
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Je peux être très fort pour me faire des nœuds dans le cerveau, comme me le dit parfois mamie. Ou pour me prendre la tête, comme me le dit parfois Coûton.
C'est vrai, je me complique la vie parce que je réfléchis trop, j'ai besoin de savoir immédiatement ce que je ressens face à telle ou telle situation. Comme si on pouvait analyser en direct ce qui se passe en nous. J'ai besoin de savoir pour pouvoir me protéger, je crois. Pour ne pas être pris au dépourvu par la vie. C'est aussi bête que ça.
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Tout ce que j'avais sur le cœur depuis presque une semaine sortait enfin. Je lui ai dit à quel point je me sentais perdu et abandonné, que ma tristesse m'avait gâché le mariage de Mamie et tout mon week-end, que je m'étais fâché à mort avec Croûton pendant presque douze heures et que ça n'était jamais arrivé en sept ans d'amitié. Je lui ai même dit que je lui en voulais pour ça, qu'elle avait squatté ma tête le jour et la nuit, et que c'est fatiguant d'être malheureux, ça épuise.
J'ai tout déballé parce que, finalement, elle était responsable d'une partie de ma tristesse. Pas de tout, mais d'une partie.
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Videos de Jérôme Lambert (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérôme Lambert
À trois semaines du premier tour des élections législatives, Mediapart poursuit son travail d'intérêt public pour alerter les citoyen·nes sur les errements, le mot est faible, de certains députés. Mercredi, nous avons ainsi longuement évoqué le cas Jérôme Peyrat, condamné pour violences sur son ex-femme mais soutenu par La République en marche jusqu'à son débranchement face à la pression. le lendemain, jeudi, David Perrotin est venu nous parler du cas de Jérôme Lambert, député de Charente depuis 1986 et qui ne voit aucun problème à bénéficier d'un logement fourni par un bailleur social à Paris…
Mais comme la politique, c'est d'abord et surtout parler des vrais enjeux de notre temps, nous avons évoqué la très, très grande générosité publique de l'État envers les grandes entreprises, et ce, sans contreparties, avec Maxime Combes, économiste, et Olivier Petitjean, journaliste, qui publient Un pognon de dingue mais pour qui ? L'argent magique de la pandémie. Nous avons également parlé mobilisation pour le climat avec deux militants de terrain, Cécile Marchand d'Alternatiba et des Amis de la Terre, et Julien le Guet du collectif « Bassines non merci ». Et nous avons alerté, à l'occasion du retour de Media Crash sur le site de Mediapart, sur le traitement médiatique d'affaires emblématiques et sur la menace de la fusion Hachette-Editis dans le monde de l'édition.
Et comme la France n'est pas seule dans le monde, lundi nous avons parlé de la guerre déclenchée aux portes de l'Europe par l'invasion russe en Ukraine, qui s'éternise. Va-t-on vers une guerre sans fin ?
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