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EAN : 9782362661310
96 pages
Talents Hauts Editions (27/08/2015)
3.49/5   69 notes
Résumé :
Fils unique, Ghislain a du mal à être ce que l’on attend de lui : un bon élève, viril et surtout hétérosexuel. Devant ses résultats médiocres au lycée, son père le pousse à se former au métier d’électricien, un vrai métier d’homme.

Après des journées à cacher des fils et poser des prises, Ghislain passe ses soirées dans des bars gays où il vit ses premières expériences sexuelles. Lorsque son père s’en aperçoit, il le met à la porte.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Ghislain n'est pas bien, Ghislain est à la dérive. Elève de Terminale, il sèche les cours et préfère fumer le chichon dans le parc avec son pote Mounir. Ghislain aime les garçons et en a honte. Comment le dire à ses parents ? Comment l'avouer à son père, lui qui conçoit les relations homme-femmes comme il y a 100 ans. Les hommes au turbin, les femmes à la cuisine, c'est comme ça la vie. Sauf que le père de Ghislain, en guise de turbin, il est au chômage. C'est sa mère, en plus de sa journée de travail, qui se coltine les tâches ménagères à la maison. Les disputes de ses parents sont incessantes, Ghislain n'en peut plus et ne trouve pas sa place. Alors il trimballe son mal-être et montre à ses parents ce qu'ils ont envie de voir tandis qu'il rêve de garçons et se trouve répugnant. Jusqu'au jour où…
Un court roman qui se dévore, un coup de poing dans le ventre. La vie de Ghislain, terriblement réaliste, est celle de tous ces adolescents qui découvrent leur homosexualité et ne savent comment la vivre et la dire. le contexte familial de Ghislain empire bien sûr cette situation d'angoisse pour le jeune homme : des parents qui ne se parlent plus que pour se vomir dessus, un père aux idées arriérées et une mère effacée qui ne comprend pas son fils. Ghislain est au bord du gouffre.
Ce livre est un appel à la tolérance et surtout nous révèle combien ces jeunes sont perdus lorsqu'ils essaient d'assumer leur homosexualité. Premières relations, agressions homophobes, réaction de la famille. A cette période déjà difficile pour les adolescents s'ajoute le fait de ne pas se sentir comme les autres et d'être rejeté. Rejeté pour quoi ? Pour une orientation sexuelle à part ? Pourtant, le rêve de Ghislain est celui de n'importe qui, garçon ou fille : trouver l'amour, quelqu'un avec qui partager son quotidien et surtout, rester le fils aimé de ses parents.
Une histoire d'hier, d'aujourd'hui et de demain car malheureusement, en matière d'homophobie, il y a encore beaucoup à faire. Un livre choc, au style parlé efficace, à partager d'urgence.
J'émettrais juste un bémol sur la fin qui m'a laissée un peu perplexe.
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Mettre autrui dans une case et lui apposer une étiquette ; une habitude chez certains, une véritable manière de vivre, une règle qu'ils suivent à la lettre. « Homosexuel » fait partie de leurs nombreuses « catégories ». Quant à ces dernières, elles sont placées dans deux ensembles qu'on pourrait appeler, pour aller vite, le bien et le mal. Les bons et les mauvais... en l'occurence ici le mauvais fils. Mauvais parce qu'il s'est détourné de la route tracée par ses parents, il a dépassé la ligne de la normalité (selon eux). Car ces gens-là vivent en noir et blanc, les nuances les effraient, les déstabilisent.
Ghislain a dix-huit ans, il redouble sa terminale, le lycée l'insupporte, son avenir est nébuleux. Il habite avec ses parents, gentils mais taiseux – pas de fratrie – dans un appartement, confortable mais triste. Père et mère se disputent pour un rien, et s'ennuient de tout. Une vie insipide dans laquelle Ghislain, englué, tente de sortir désespérément. Il doit leur parler, mettre des mots sur une chose qu'il ne saisit pas encore complètement : son homosexualité.
Le jeune homme redoute le moment de la révélation, connaissant d'avance la réaction de son père. Alors il fait le dos rond, tentant de renvoyer l'image du bon garçon. Il écoute sans réagir les déclarations sexistes de son père, se laissant même embarquer dans une pseudo-formation en électricité, un métier d'homme... Parallèlement, il se rend dans des bars gays... Jusqu'au jour où il se confie enfin avec le vague espoir d'être compris. Tolérance zéro, son père le met dehors. La suite, Ghislain va donc la composer lui-même. En étant ludide sur les difficultés qui l'attendent, il avance et déroule sa propre voie.
Un roman à la première personne, un cheminement intérieur, une prise de conscience, une écriture alerte et percutante. Un roman nécessaire pour ouvrir les esprits.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Ghislain, fils unique, n'est pas celui que ses parents attendaient. Pas bon au lycée et surtout pas hétérosexuel. Difficile de leur cacher la vérité, difficile de ne pas répondre quand sa mère lui demande quand il amènera sa petite amie à la maison, difficile d'envoyer bouler son père qui veut lui apprendre le bricolage et faire de lui un gars viril. Un paternel tellement coincé et obtus que quand la vérité éclate au grand jour, Ghislain se retrouve à la rue, livré à lui-même...

Bon, c'était mal barré. Un démarrage que j'ai trouvé trop brutal. Un malaise trop profond chez Ghislain, un père trop beauf, caricature de l'homophobe sans nuance qui veut faire de son fils un homme, un vrai. Sans compter un virage glauque avec l'épisode des bars gays (un ado de 17 ans qui va « chasser » des partenaires dans des lieux pareils, outch quand même !). Entre ce que je considérais comme très cliché et une ambiance assez malsaine, j'ai failli lâcher prise. Mais j'ai persévéré et j'ai bien fait.

Parce que le narrateur ne s'enferme pas dans sa colère et son désespoir. Il reste debout et avance. Parce que la lumière survient et balaie le glauque avec finesse. Parce s'il n'y a pas de coup de baguette magique pour résoudre la situation, si l'avenir, en pointillé, n'aura rien d'un long fleuve tranquille, les choses peuvent néanmoins s'envisager de façon positive.

Et puis j'ai beaucoup aimé cette fin (que je ne vais pas vous raconter), dont le puissant symbolisme a fini par emporter ma totale adhésion. Un texte court, percutant, tendu, nerveux et intelligent qui propose une jolie réflexion sur la tolérance et l'acceptation de soi.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Mon avis: J'adore la collection Ego, une collection qui sous forme de petits récits nous conte des histoires à chaque fois, émouvantes et pertinentes. Cette fois-ci nous allons découvrir le récit de Ghislain, un jeune homme de 18 ans qui se sait selon lui, pas comme les autres, pourquoi n'est il pas attiré par les filles mais plutôt par les garçons? cela serait si simple. Comment faire son coming-out auprès de ses parents sans passer pour un dépravé? et surtout comment vivre et s'accepter quand les autres ne le font pas? voilà autant de questions que va aborder cette courte histoire.

Du coté de l'histoire: Ghislain a 18 ans, il n'est pas attiré par les filles mais plutôt par les garçons, alors pour essayer de trouver l'amour, le jeune homme se rend dans un bar Gays mais voilà que quelques jours plus tard ses parents apprennent la vérité et son père le vire comme un mal propre de sa propre maison. Heureusement grâce à la rencontre avec un garçon, Ghislain va tenter de se reconstruire sans pour autant oublier ses parents. Arriveront-ils à accepter leur fils tel qu'il est ou le fossé créer par l'intolérance va t-il persister?

Du coté de l'écriture: Comme tout égo qui se respecte, le texte est extrêmement court mais tout y est, la plume de l'auteure est simple, émouvante et percutante, ce court récit se lit d'une traite, écrit à la première personne, nous sommes transportés dans l'histoire, une histoire sombre sur l'intolérance et l'homophobie avec un final qui nous laisse émue à la limite des larmes.


En conclusion: Quoi que très court, 96 pages ce livre est complet, il aborde un sujet difficile, l'homophobie, l'acceptation de soi et surtout des autres. La plume de l'auteure est percutante et émouvante, nous sommes plongés dans le quotidien de Ghislain et le mal être qu'il peut ressentir face à l'intolérance et à la bêtise disons-le de ce pauvre père homophobe. Un final émouvant mais qui ne laisse pas beaucoup d'espoir de réconciliation et de tolérance.
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..
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Ghislain est lycéen et redouble sa Terminale. Il a du mal à supporter l'ambiance à la maison entre ses parents à qui il n'ose pas dire ce qu'il pense et ressent réellement.
Son père n'a de cesse de lui apprendre à devenir "un vrai homme" qui maitrise le bricolage, l'électricité et peut tenir son rôle dans le couple pendant que la femme s'occupe de la cuisine et des enfants. Il attend qu'il leur présente sa petite amie et ramène des filles à la maison... mais Ghislain sait qu'il est attiré par les garçons.
Alors un soir, pour se tester et "vérifier" il entre dans un bar gay.
C'est le début d'une double vie, avec dans la journée le garçon qui cherche un apprentissage en électricité et les soirs de week-end le jeune homosexuel qui cherche l'amour.
Jusqu'au jour où son père découvre la vérité... et le met à la porte.
C'est le début d'une nouvelle vie mais peut-on rayer complètement sa famille de sa vie ?
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critiques presse (1)
Ricochet
11 décembre 2015
Un ouvrage malheureusement de nature hyperréaliste, et superbe dans son malheur.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi moi ? Qu'est-ce qui a déconné pour que ça m'arrive ?
Pour que j'aime les garçons, et pas les filles. Les filles, je peux les adorer, les embrasser et les caresser même, mais - je le sais parce que j'ai essayé - le bout de mes doigts reste froid sur leur peau, mon sang ne coule pas plus vite quand je respire leurs cheveux, et mon sexe, il répond pas. Chaque jour, je le tais en espérant que mes pensées prendront le "bon chemin". En priant pour que mes "mauvaises idées" finissent pas me lâcher. Avant que je m'écroule, asphyxié dans le couloir. Y a qu'à voir comme je vacille chaque fois que je passe devant la photo de mariage de mes parents accrochée au mur de l'entrée. Comme je me méprise en silence, comme j'espère un jour ou l'autre redevenir digne d'eux. Digne, c'est le mot qui me vient à l'esprit.
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« Mon père aussi il m'emmerde, avec sa manie de s'adresser à moi « entre hommes ». Ça me fout mal à l'aise. Chaque fois je vire au rouge, jamais dedans, toujours à côté, forcément décalé. L'autre jour par exemple, il m'a tapé dans le dos – geste paternel – avant de m'entraîner vers le tableau électrique de l'appartement en me disant : « Je vais t'apprendre ce que tu devras savoir faire quand t'auras ta maison. Parce que tu comprends, ce genre de travail, c'est masculin ! Les femmes, elles sont plus à l'aise que nous avec les casseroles, mais elle bitent rien à l'électricité. » Et puis il s'est marré. »
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« C'est vrai, ça change quoi que je suis avec un mec ? Pas de trousse de maquillage, pas de petit panier rempli de barrettes ou de bijoux, on s'en fout non ? Y a quand même deux brosses à dents dans le même verre, y a deux oreillers sur le lit, deux pointures de chaussures, pourquoi on n'appellerait pas ça un couple aussi? »
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« - C'est bon. Tu peux rester. T'inquiète. Je m'en fous que tu sois pédé, mais tu me cherches pas, c'est tout ! Je reste sur place, reprenant mon souffle, soulagé mais encore honteux. - C'est bon, arrête de flipper, je vais pas te bouffer ! Continue Mounir. Mais tu ne me branches plus, OK ? Faut que t'ailles voir ailleurs pour ça. Il aurait pu me mettre une beigne, me foutre dehors ou pire, se marrer. N'empêche, j'aime pas le « ça » qu'il vient de prononcer. On dirait que j'ai un truc dégueu ou malade sur moi. Quelque chose qu'on peut pas nommer, qu'on préfère appeler « ça ». »
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Ce soir plus qu'hier, je voudrais être un autre. Pas cette erreur de la nature, cette foutue boulette dans une famille qui n'attend plus que moi pour s'effondrer, quand elle saura qui je suis en réalité. Parce que c'est sûr, ce n'est pas avec moi qu'ils iront mieux, mes vieux. Et je vis avec cette angoisse, qui m'écrase pendant la nuit et pendant le jour aussi. Pourquoi moi ? Qu'est-ce qui a déconné pour que ça m'arrive ?
Pour que j'aime les garçons, et pas les filles.
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Vidéo de Raphaële Frier
Chaque 1er samedi du mois, un libraire du Divan Perché pioche dans ses rayons mille et une histoires pour les 3-6 ans. Découvrez "La Petite rouge courroux", une réécriture de l'histoire bien connue du Petit Chaperon Rouge, revisitée et modernisée par Raphaële Frier et illustrée par Victoria Dorche, aux éditions Sarbacane. https://bit.ly/3wwHd43 Une belle occasion de contribuer à l'éveil à la lecture dans un contexte ludique. Et surtout, de découvrir une infinité de livres drôles, rythmés, palpitants, choisis par de vraies passionnées de livres pour enfants.
Un temps de lectures dédié aux familles, pour rêver, grandir, s'émerveiller avec les histoires.
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