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EAN : 9782879297835
80 pages
Editions de l'Olivier (28/04/2011)
3.37/5   27 notes
Résumé :
"Menteuse," Valérie Zenatti l'est dès la première ligne de ce livre puisqu'elle prétend être Aharon Appelfeld jusqu'à ce qu'elle dévoile sa propre identité.
Cet "aveu" l'amène à parler de son enfance à Nice, de sa fascination pour les fêtes juives, de la révélation que fut pour elle, enfant, le film Holocauste, de son adolescence en Israël avec sa famille, de sa rencontre avec Aharon Appelfeld, l'écrivain dont elle devient la traductrice et l'amie.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Valérie Zenatti revient sur son enfance à Nice, la découverte de la Shoah et quelques épisodes de sa vie en Israël qui lui ont permis de traduire Aharon Applefeld.

Qu'est-ce que c'est que d'être juif d'origine arabe aujourd'hui ? Elle se pose la question dans trois courts récits qui ont comme fil conducteur le mensonge mais peuvent se lire séparément tant le contenu n'a rien à voir.

Pour faire simple, je suis passée à côté. Je n'ai pas accroché car c'était trop décousu à mon goût. Sur ces questions, je préfère lorsque Joan Sfar clame "comme je suis un salaud, j'aime les Juifs, j'aime les Arabes mais la religion ça me fait chier".
C'est vite dit, peut-être trop, mais c'est clair.
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Mensonges de Valérie Zenatti
(Editions de l'Olivier)

«Si tu savais. Ce qu'ils inventent.
Si tu entendais. Ce qu'ils disent.
Si tu voyais. Ce qu'ils font.»

Romancière, traductrice, journaliste, petite fille, écolière, Valérie Zenatti se dissimule pour tenter de comprendre.
Au coeur des Carpates, dans une école à Nice, en Israël, à Auschwitz, au milieu des loups, au milieu des hommes à la soif de tuer plus forte que la tempête, Valérie Zenatti se cache pour essayer de se souvenir.
«Voilà, la plupart des enfants ont peur du noir, peur du loup, et moi, j'ai peur des S.S.»
Un écrivain de la Shoah? Oui. Pour «redonner vie aux miens qui ont disparu». Pour ne pas oublier ces enfants hongrois qui défilent comme des anges jusqu'aux chambres à gaz.
Une écriture tendre et fragile. Une écriture qui «ne sait pas encore que l'essentiel...se trouve dans le non-dit qui ne s'écrit pas.»
Un livre pour ne pas oublier la barbarie humaine.
Pour ne jamais oublier.
«Gravez ces paroles dans votre coeur,
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant;
Répétez-les à vos enfants.»
(Primo Levi)


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La plume de Valérie Zenatti m'enchante toujours autant, ce petit livre que j'ai choisi de lire sans en connaître la quatrième de couverture, m'a à la fois bouleversée par le sujet et à la fois ravie par le style. Ce n'est pas un roman à proprement parlé, du moins c'est ce que j'ai ressenti, mais des jeux de miroir, l'adulte se souvient, l'imaginaire croise la réalité : cette période horrible, où le peuple juif fut persécuté d'une façon inhumaine, où aucun adjectif n'est suffisant fort et puissant pour définir ces horreurs.

Je dois dire, que j'ai eu des moments difficiles, malgré la délicatesse et la douceur de la plume, savoir que ces mots noirs sur papier blanc, ont été bien réels, c'est difficilement acceptable de pouvoir imaginer cette cruauté d'humain à humain. Ce n'est pourtant pas la première fois que je lis ce genre de livre sur le sujet, mais jamais je ne parviendrai à lire ces témoignages sans être bouleversée, horrifiée, et pleine de rage envers ces bourreaux.

Deux grandes parties pour cette histoire comme le reflet des faits tels que vécus et ceux exposés : En apparence, première partie ! en apparence, on fait visiter les camps, à notre époque , au moment des faits, on mentait, à tous ….

Mentir pour s'inventer une autre histoire, ne pas croire à cette histoire, mentir pour juste cacher la vérité qui n'est pas toujours belle à dire…

Le livre commence à Nice en 1979, cette petite fille juive ment, mensonges, titre du livre, mentir pour ne pas avouer qu'elle est juive, car à l'école elle n'aime pas être juive, on parle de ce film “holocauste”, elle ment à sa mère pour pouvoir visionner le film. le mensonge toujours, le mensonge pour vivre, survivre, pour passer outre les mailles du filet… mentir seule issue possible quand plus rien n'est permis.

Décrire cette époque les mots manquent pour expliquer à des enfants le pourquoi du comment de ces gestes immondes.

La deuxième partie : en transparence… histoire de ce petit garçon et de cette petite fille réfugiés dans les bois, traqués par les loups, perdus, seuls avec leur incompréhension et leur peur, la faim et le froid, ils fuient pas seulement les loups de la forêt mais aussi l'horreur humaine. Très beau récit, émouvant et délicieusement écrit avec délicatesse

Un petit livre chargé d'émotion, écrit avec brio et douceur malgré le sujet difficile.

On ressent la sève des mots puisée dans les racines profondes d'un peuple qui a souffert, la blessure reste visible encore ici et maintenant.

Ecrire pour dire,

Ecrire pour ne pas oublier l'inoubliable.




Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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« Mensonges » de Valérie Zenatti. Qu'est-ce que la vérité ? Qu'est-ce que la fiction ? Qu'est-ce qu'une autobiographie ? Ces questions ont tant de réponses... et au fond, l'important n'est-il pas plutôt de décrire la vie de laquelle on se sent proche, une autobiographie des sentiments, au-delà du factuel ? Qui irait chercher une vérité supérieure, expliquerai ainsi les milles frères et soeurs qu'on peut se trouver en chemin, ceux de l'âme plus que du sang ? Encore un ouvrage très juste de Valérie Zenatti que l'on ne referme qu'en l'ayant terminé.
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Une petite-fille qui a peur des nazis. Une journaliste muette à Auschwitz. Une étudiante éblouie par l'oeuvre d'Aharon Appelfeld au point de le traduire en français.
Une voix simple et limpide, qui touche "ce qu'il y a de plus profond en nous."
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
les grandes catastrophes ne supportent pas un langage précieux et lourd, elles exigent au contraire des mots délicats, comme un bandage sur une blessure. Quand j’ai commencé à écrire, on m’a demandé pourquoi je n’écrivais pas sur ici et maintenant. On disait de moi : c’est un écrivain de la Shoah. Mais tout écrivain digne de ce nom écrit sur son enfance, et la Shoah est mon enfance. Dans mes livres, je redonne vie aux miens qui ont disparu, à tous les miens, car je contiens en moi mes grands-parents pieux, mes parents assimilés, mes oncles et mes cousins communistes, anarchistes et bundistes.

A mes yeux, la littérature est l’art de concilier le temps elle doit être à la fois passé, présent et futur. Si elle ne se préoccupe que du passé, c’est de l’histoire, si elle ne se préoccupe que du présent, c’est du journalisme, et si elle n’est tournée que vers le futur, elle devient science-fiction. L’écriture, comme la prière, permet d’être en contact avec ce qu’il y a de plus profond en nous. Ce n’est pas une transcription de la réalité, mais l’intégration de la réalité que l’on restitue pour parvenir à une extension de soi-même
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Alors, un à un, des pans entiers de ma vie surgissent presque malgré moi, entre les cyprès, les rosiers et les géraniums de la maison Anna Tikho. Je respire un peu mieux à chaque question, j’ose en poser moi aussi, l’échange devient conversation et, de l’extérieur, nus sommes un vieil homme au regard vif et une jeune femme que l’on pourrait prendre pour un grand-père et sa petite-fille ou pour un écrivain et une journaliste venue l’interviewer, ou même, en tendant l’oreille, pour un écrivain et sa traductrice en langue française. En réalité, il se passe là quelque chose que personne ne peut distinguer à part lui, peut-être, et moi, plus tard, car les mots et la prise de conscience qui les accompagne viennent toujours à contrecoup des émotions et des sensations
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faire semblant de goûter au bonheur est plus douloureux que se laisser aller à la peine, alors ils continuent à se bercer l’un l’autre. Le ciel de nouveau noir déverse des flots de neige au-dessus d’eux, ils tanguent ensemble, et chaque oscillation de leur corps abat un mur en eux, il y a tant, des murs et des murailles dressés à l’intérieur pour ne pas dire, ne pas ressentir, les protections érigées patiemment s’effondrent et les laissent démunis, mais être démuni à deux n’est pas comme être démuni tout seul.”
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je n’étudie pas : je lis. je n’étudie pas : je suis traversée par une voix,des images un mystère insondables derrière des phrases pourtant limpides. Cet écrivain m’apparait comme Kafka, Schnitzler et Zweig réunis. Kafka, Schnitzler et Zweig qui auraient vécu la catastrophe, et lui auraient survécu. Je suis sous le choc de la découverte. On appelle ça une rencontre.
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"C'est un petit homme de soixante-douze ans au regard tour à tour bleu pâle, vert tendre, bleu vif, vert triste, bleu malice. Un homme qui a connu tout la palette de ce que peut vivre un être, dans ses plus intimes nuances, du meilleur au pire".
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Videos de Valérie Zenatti (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Zenatti
Dans Qui-vive, la narratrice, Mathilde, semble perdre pied dans un monde toujours plus violent et indéchiffrable. Perdant le sommeil, puis le sens du toucher, elle s'arrime à des bribes de lumière des feuillets retrouvés à la mort de son grand-père, une vidéo de Leonard Cohen à Jérusalem, les réflexions douces-amères de sa fille adolescente et décide subitement de partir en Israël pour tenter de rencontrer ce qui la hante. de Tel-Aviv à Capharnaüm puis à Jérusalem, ses rencontres avec des inconnus ne font qu'approfondir le mystère. Trajectoire d'une femme qui cherche à retrouver la foi, ce roman initiatique interroge avec délicatesse le sens d'une vie au sein d'un monde plongé dans le chaos.
À l'occasion de ce grand entretien, l'autrice reviendra sur son oeuvre d'écrivaine où l'enfance et la guerre tiennent une place particulière, ainsi que sur son travail de traductrice.
Valérie Zenatti est l'autrice d'une oeuvre adulte et jeunesse prolifique. Elle reçoit en 2015 le prix du Livre Inter pour son quatrième roman, Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), et le prix France Télévisions pour son essai Dans le faisceau des vivants (L'Olivier, 2019). Son premier roman adulte, En retard pour la guerre (L'Olivier, 2006) est adapté au cinéma par Alain Tasma et réédité en 2021. Elle est également la traductrice en France d'Aharon Appelfeld, décédé en 2018, dont elle a traduit plus d'une dizaine de livres.
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