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EAN : 9782234065062
396 pages
Stock (29/09/2010)
4.1/5   313 notes
Résumé :
Ça ne devrait pas être de la littérature, ça ne devrait même pas être un livre. Mais comme tout cela n’aurait pas dû arriver, un texte a été écrit, des lettres adressées à deux petites filles, deux étoiles filantes, aujourd’hui et depuis bientôt deux ans disparues.
Fait divers atroce, disent les médias. Il n’y a pas de hiérarchie dans le malheur et, pourtant, en ce matin d’août 2008, la France entière se réveille sous le choc de la mort par incendie de deux e... >Voir plus
Que lire après Nos étoiles ont filéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre objet, sobre, beau, d'une belle collection de Stock, et cela suffit parfois pour avoir envie de le lire (complétée quand-même par la quatrième de couverture)
Et on découvre à la lecture une situation dramatique, pire : d'horreur.
Il s'agit de la mort de deux petites filles dans un incendie chez leurs grands-parents et la réaction de leur mère à travers une suite quotidienne de lettres à ses enfants, racontant le passé, les circonstances de la catastrophe, ce qui s'est s'est passé ou ce qui aurait pu se passer ensuite.
Bien sûr tout parent (et j'en fais partie) ne peut que comprendre « l'inimaginable » (Je suis conscient de la particularité de ma formule)

Et, bien que compatissant pleinement à la douleur d'Anne-Marie Revol, je dois dire que j'ai eu du mal avec ce lvre.
• D'abord on nous décrit un abominable monde de « Bobos » branchés, friqués et qui s'expose ici. On rencontre tout un tas de personnages dont on ne sait pas trop d'où ils sortent, amis, famille, etc…. Je ne suis pas contre le fait que ces milieux existent, mais j'ai eu un peu de mal à lire qu'ils seraient la référence des français de base. Je pense que compte tenu du sujet du livre, on pouvait omettre cette partie descriptive d'une façon de vivre.
• Chaque épitre commence par une adresse du type « Mes reines de la nuit », « Mes arcs-en-ciel », etc….Cela devient vite insupportable de mièvrerie forcée. L'intensité des sentiments dans chaque lettre était suffisante pour ne pas avoir à ajouter ces accroches de bazar.
• Je crois avoir bien saisi que ce livre de 400 pages était pour l'auteur une sorte de thérapie et je le comprends. Cependant, en tant que lecteur je ne devais pas avoir envie d'être thérapeute.

Il y a pourtant de très bonnes choses dans ce récit, comme l'excellente analyse de la difficulté à accepter et intégrer la vérité.

En tout état de cause, me voila bien divisé… J'ai aimé ce livre au début, compatit pleinement à la douleur des parents mais j'ai lâché petit à petit, usé par cette avalanche de missives qui toutes, portent à peu près le même discours.

Alors un problème se pose : Avons-nous le droit de ne pas aimer le livre d'une mère qui a vécu une telle épreuve ?
Je prend le risque, en réïtérant tout le respect et l'amitié que je porte à l'auteur de ces lettres.
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Il y a des livres qu'on lit très vite, qu'on range et qu'on oublie aussitôt et puis il y a ceux, rares, qu'on trimballe avec soi pendant longtemps, auxquels on pense et on repense, dont on a envie de parler avec un ami, une collègue au détour d'un couloir, une maman ou celui qui partage sa vie…

En août 2008, Anne-Marie Revol, journaliste à France 2, perd ses deux petites filles dans un incendie alors qu'elles étaient en vacances dans le Sud à St Restitut dans la maison de leurs grand-parents.

Chaque jour ou presque pendant plus d'un an, à partir de la veille du drame, l'auteur adresse une lettre à celles qu'elle appelle mes divines idylles, mes tourments, mes fripouilles, mes oasis, mes centres du monde, mes mignardises, mes fantômes et mille autres surnoms.

Elle leur écrit le choc, la colère, la tristesse immense, le déni mais jamais l'abattement. Elle leur raconte combien le quotidien est devenu un parcours semé d'épreuves car tout évoque leur image, leur existence (chansons, objets retrouvés par hasard, commerçants du quartier à qui il faut annoncer la nouvelle, crèche en bas de l'immeuble devant laquelle il faut passer tous les matins, dates et anniversaires, fêtes, répondeur).

Elle crie leur absence dans cet appartement qu'elle aimerait miraculeusement trouvé rempli de cris en rentrant le soir, dans ses dimanches matin qui ont perdu leur saveur, dans ces familles non amputées qu'elle croise, dans ces enfants qu'elle voit grandir alors que ses filles resteront jamais figées dans leur petite enfance.

Elle leur raconte aussi ses voyages à deux, avec le père des petites..fuite ou bouée de sauvetage, les plus beaux paysages perdent leur saveur quand on sait qu'ils ne seront jamais vus par les êtres qu'on a porté.

Anne-Marie Revol est très bien entourée par la famille, les amies, suivie par un psy mais malgré tout, quelle force, quelle volonté de vie !…continuer à sortir, rire, manger, faire l'amour, voyager malgré tout, c'est peut-être cette façon de mener sa barque qui l'a sauvé.

Quel témoignage d'amour envers ses filles mais aussi envers cet homme, le papa et l'amoureux. Bien des couples se déchirent, s'effondrent, s'éloignent, se renvoient la faute : ici ils tombent à terre mais ensemble et sans jamais se lâcher la main.

Bien-sûr, j'ai refoulé avec grand-peine mes larmes dans le métro et dans tout endroit public où j'ai lu quelques pages de ce livre. Parfois je les ai laissé couler en pensant « mince fais gaffe un livre de bibliothèque ». le soir, difficile de s'endormir comme si de rien n'était après avoir vécu dans la tête de cette mère.

J'ai même menacé l'homme de ne plus jamais me séparer de mes enfants, ne serait-ce que l'espace d'un week-end, de ne plus les confier à personne….sauf qu'on élève pas des enfants pour les garder toute sa vie contre soi mais pour qu'un jour ils puissent s'envoler de leur propres ailes.

Malgré le drame, ce livre est aussi une formidable leçon d'espoir, comme une petite lumière qui perce et grandit dans les dernières pages de Nos étoiles ont filé….

http://www.baz-art.org/archives/2013/01/21/28263589.html
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Je ne suis pas du genre larmoyante loin s'en faut...
Je ne suis pas du genre 'voyeuriste' non plus...
Mais ce récit me tentait, j'en avais lu une critique plutôt positive et la curiosité l'a emporté !

Et alors, quelle lecture.
Je ne sais pas si c'est le livre qui m'a donné une insomnie ou si c'est l'insomnie qui a fait que j'ai avalé le livre ?!!
Le fait est que je me suis endormie les yeux débordant de larmes et le coeur en vrac.
Une maman raconte comment elle a perdu ses deux petites filles dans un incendie qui a ravagé la chambre dans laquelle elles dormaient chez leurs grands parents alors que les parents étaient en voyage en Grèce...
Un fait divers, qui a fait la une des journaux au mois d'août 2008.
Une famille plus ou moins connue en plus puisqu'elle (l'auteur) est journaliste à France TV...

Un récit qui ne vire jamais au pathos...
Des lettres adressées à ces deux fillettes par leur maman qui doit faire son deuil, qui le fait à sa manière et on l'accompagne pendant ce long chemin difficile.
Un amour fou entre deux parents, merci ça fait un bien fou aussi...
Le tout consigné dans un livre de 400 pages qui se lit les yeux embués.
Une écriture totalement impersonnelle, mais il ne faut pas lire ce récit pour pouvoir parler de littérature française !

Je recommande chaudement !
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Anne-Marie et Luc sont partis en Grèce en amoureux. Ils ont confié Pénélope (2 𝖆𝖓𝖘 et demi) et Paloma (1 an et demi) à leurs grands-parents.
Ce que nous faisons tous, pour le plus grand bonheur des trois générations.

Seulement, l'impensable se produit. La nuit précédant les retrouvailles, un incendie ravit la vie des petites filles.

Pendant plus d'un an, presque quotidiennement Anne-Marie écrit à ses filles, ses “éternels printemps”, ses “flocons”, ses “fleurs des champs”, ses “herbes folles”, ses “poussins blancs”, ses “soupirs d'amour” : chaque lettre débute par un sobriquet tendre et poétique.

Je ne pensais pas pouvoir lire ce témoignage.
Bouleversant, douloureux, poignant.
Mais aussi d'une incroyable douceur. Luc et Anne-Marie s'aiment et puisent dans leur couple la force nécessaire pour surmonter l'insoutenable. Ensemble ils souffrent et se souviennent, ensemble ils endurent et se reconstruisent.

Nos étoiles ont filé est une déclaration d'amour, un cri d'amour et de tendresse.
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Ce livre est sûrement un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire.
Une lecture dont je ne me remettrai jamais .
Je n'ai pas pu le lâcher, bouleversée.
L'auteure a écrit un journal pendant plus d'un an, sous forme de lettres, adressées à ses deux fillettes Pénélope et Paloma, disparues tragiquement le 11 août 2008.
L'écriture est à la fois sensible et remarquable, sans pathos, une écriture vraie pour nous livrer son parcours de deuil (le manque cruel, inhumain, la colère et la révolte mais aussi des moments de joie, d'empathie, de formidables partages, d'amour surtout).
Elle rend ainsi un hommage magnifiquement tendre à ses «deux petites étoiles ».
Un livre d'amour pour Pénélope et Paloma, mais aussi pour Luc, son mari.
Une belle leçon de vie, d'humanité.
J'ai été touchée par cette force et cette pudeur, cette résilience dont à fait preuve ce couple.
Forcément on exulte lorsque l'on apprend la naissance d'un petit frère, Lancelot, un peu plus d'un an après la disparition de Pénélope et Paloma.
Un «ptit mec » à qui ce texte est dédié.
Lancelot peut être fier de ses parents et de ses grandes soeurs, ses petites étoiles qui veillent sur lui.

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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Mes Brioches Dorées,
Pour beaucoup, nous devrions être réduits à l'état de zombies alors que nous sommes bien vivants. Affirmer que nous sommes gais toute la sainte journée serait exagéré mais, depuis quelques mois, disons cet hiver, nous sommes heureux 80 % du temps. Si les 20 % restants sont des instants de vie misérables, en dépit de l'horreur de votre mort, Papa et moi sommes encore capables, avec une bonne dose de volonté, de nous enthousiasmer, de faire les idiots, de nous moquer, voire d'être carrément méchants ! Je me demande vraiment comment nos cerveaux sont construits. Cet été de fait est gênant, "malaisant"... Pourtant, et bien que cela me défrise, je suis obligée d'admettre que c'est ainsi : nous sommes debout, face au vent et on avance.
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Mes étoiles filantes,
C'est étrange... Dans le vocabulaire courant, quand on perd son père, sa mère ou ses deux parents, on dit qu'on est "orphelin". Quand on perd sa femme, on dit qu'on est "veuf". Ou "veuve", quand c'est son époux. En revanche, quand on perd ses enfants on ne dit rien. Il n'y a pas de mot pour désigner cet état.
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Mes mélodies du bonheur...
c'était comment déjà?
la couleur de vos yeux,
la douceur de vos bras,
la forme de vos doigts?
c'était comment déjà...
quand vous disiez "maman" ,
quand vous disiez " papa",
quand vous disiez "ça va" ,
c'était comment déjà...
vos petites manies,
vos mines de bandits,
vos sourires matois?
c'était comment déjà...
quand vous vous disputiez,
quand vous nous embrassiez,
quand vous chantiez pour moi?
c'était comment déjà...
la rondeur de vos joues,
la galbe de vos cous,
la trace de vos pas ?
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Deux mois que vous êtes mortes. Contre toute attente, la terre ne s'est pas arrêtée de tourner. La semaine dernière, je me suis fâchée avec le postier qui refusait de me monter un paquet. Hier, votre père m'a morigénée pour avoir cassé trois verres à pied : "Tu me soûles, Marie, c'est tout ce qui me reste de ma mère !" Et cet après-midi je me suis offert une paire - hors de prix - de bottes Roger Vivier. Il y a vraiment de quoi rire. Ou pleurer. Au choix."
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Vos rires me manquent. Vos bras me manquent. Vos caprices me manquent. Ce qui nous est arrivé est effroyable. Epouvantable. Nous étions tellement bien tous les quatre. Ou est-ce qu'on a déconné. Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça? Ou êtes-vous mes tendresses? Je n'en ai aucune idée. La seule chose dont je sois certaine c'est que vos lits sont vides tandis que vos cercueils sont pleins.
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