J'ai découvert Cetro d'abord avec le sublissime «
Joachim ».
Pour tout dire, c'est la couverture qui m'avait donné envie de le lire.
«
Poupée de chiffon » ne déroge pas à la règle bien que Cetro soit pour moi, aujourd'hui, une valeur sure.
Je me demande d'ailleurs comment fait
Brian Merrant pour être aussi juste en une seule image sur le ton donné dans le livre. A chaque fois, la couverture est fidèle à l'ambiance et l'histoire du livre.
Le talent sans aucun doute !
Ce même talent que nous trouvons chez Cetro.
L'auteur nous plonge une nouvelle fois dans l'horreur absolue et pourtant réelle car le sujet abordé est, à nouveau, un fait d'actualités : la pédophilie.
Amina est une enfant aimée, abusée par un homme, par des hommes.
Nous découvrons avec horreur le récit de sa vie chez Abel et le ton est donné dès les premières pages : percutant, écoeurant, oppressant, étouffant.
Les mots et les images utilisés sont justes.
Nous vivons le récit surtout dans les yeux d'une enfant dont l'enfance a été volée, souillée.
Il n'y pas de temps mort, nous avons le sentiment de vivre dans la même maison qu'Amina.
Cetro nous emmène dans l'horreur absolue et dépeint avec brio les sentiments d'amour et/ou de haine de chaque protagoniste, envers chaque protagoniste.
Ce qu'il peut y avoir de pire dans la nature humaine est décrit avec une telle habileté que vous prenez un uppercut à la lecture du livre.
Il y a là une victime abusée qui reprend vie, force et courage quand elle se reconnecte à la réalité et qu'elle comprend qui est son bourreau, son père, son unique repère.
Ce même bourreau qui pourrait passer pour une victime, un illuminé ! (durant quelques secondes seulement) mais qui n'est qu'un monstre auquel Amina devra faire face.
Ces personnes qui sont au-dessous de tout soupçon et qui s'avèrent être de terribles prédateurs, de terribles s****, il y en a partout dans ce monde, il suffit d'écouter le journal pour en avoir la preuve.
Il n'y pas d'espoir de voir un jour tout cela cesser tant ces malades sont nombreux.
La fin proposée par l'auteur ne pouvait donc être différente pour moi.
A lire absolument !