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EAN : 9782812618895
400 pages
Editions du Rouergue (16/10/2019)
3.55/5   48 notes
Résumé :
Il y a d'abord eu les oiseaux figés dans le ciel. Les cadavres de vaches au milieu de la route. Les adultes devenus fous furieux dans l'aire de repos. Les flics partout, les sorties fermées et lourdement gardées. Et toujours l'autoroute, interminable. Au moindre arrêt, au moindre ralentissement : un nouveau danger, une nouvelle bizarrerie. Pour Lucille et son équipe de basket féminine, pour Aaron et ses frères, il n'y a qu'un seul espoir : atteindre la sortie 32.b e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman accumule pléthore de mystères, qui nous pousse aux interrogations: « que se passe-t-il, qu'est-ce que c'est, pourquoi et surtout le comment vont-ils se sortir de cet Enfer ? » Car c'est un véritable Enfer que vivent ses adolescents sur cette autoroute. Cela débute avec des oiseaux figés en position de vol, comme si les personnages roulaient à l'intérieur d'une photographie… Puis des cadavres de vaches. On assiste ensuite à une frénésie meurtrière des adultes envers les enfants, pire encore lorsqu'ils s'acharnent sur leurs progénitures (rappelant au passage le film Mom and Dad de Brian Taylor avec un Nicolas Cage qui fait du Nicolas Cage – d'ailleurs double parenthèse, à quand le prix Nicolas Cage ? Sérieux sa façon de jouer mérite sa propre statuette -), lorsque les survivants parviennent à échapper à la folie des adultes à bord d'un minibus, s'en suivent différentes « phases » représentant un cauchemar où perdre un camarade devient presque inévitable… Et tout cela sans pouvoir fuir cette autoroute de l'horreur, mystérieusement barricadée de l'extérieur.

Mais ce n'est pas tout, on y croise des stations essence d'une autre époque pourtant flambant neuf, comme si on assistait à une coupure de l'espace-temps, sans compter certains personnages qui ne semblent pas toujours venir du présent, et d'autres qui sont vêtus comme en hiver alors que certains sont habillés en tenue d'été, des poulpes qui volent, des protagonistes qui changent d'identités et de langues après un black-out, des drones qui tirent sur des véhicules arrêtés, des objets qui se désintègrent, des poissons qui se dévorent, des types en combinaison Biohasard, des murs de plantes, et du sable, beaucoup de sable, du sable bizarre, du sable, du sable… Sur une autoroute sans sortie.

Bien que la cible de lecture soit les adolescents, il y a une effervescence de scènes gores et tragiques, qui me permet de conseiller ce roman à partir de 15/16 ans. D'autre part, faudra ouvrir à fond les chakras métaphysiques et biologique car ce ne sera pas du goût de tout le monde lorsque nous obtenons les réponses à tous ses mystères….


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*** Dans le sable doré ... coquillages et crustacés ♫♪♫♪***


Tout d'abord, c'est la première de couverture du roman qui a guidé mon choix lors de la Masse Critique de novembre 2019.
Je remercie donc Les Editions Rouergue ainsi que Babelio.

J'avoue être un peu dans la panade pour faire cette critique, car cette lecture est complètement déjantée, rapide, puissante, destructrice et on s'enlise rapidement dans ... les sables mouvants de l'histoire !

On se retrouve sur l'autoroute qui part de Paris vers l'A7, l'autoroute du soleil, puis l'A9 vers l'Espagne. Un car de joueuses de basket, au caractère bien trempé, puis une Camaro avec des garçons au caractère fragile. Ils ne se connaissent pas et se retrouvent tous sur cette autoroute où des phénomènes étranges vont commencer : des oiseaux figés dans leur vol, un compte à rebours sur les panneaux d'informations, toutes les sorties fermées et gardées par des militaires, des gens sur les aires de repos qui deviennent de fous assassins sans compter les poulpes, les poissons, les fourmis, les fourchettes, les os qui craquent, les morts .... Vous comprenez rien ? C'est normal !

Tout le monde est prisonnier de l'autoroute, qui est devenue l'actrice principale de leur cauchemar.
Une autoroute démoniaque qui oblige filles et garçons à s'unir pour faire face ... mais à quoi ? A qui ?

A ce niveau l'addiction de la lecture est à son comble ! Déjà j' imagine les scénarios, tentant de court-circuiter l'auteur Antonio Da Silva qui me parait complètement halluciné. S'agit-il d'un rêve ? S'agit-il d'une quatrième dimension ? S'agit-il d'une épidémie ? ....

Puis à la page 230, le roman bascule et c'est là que je perd le fil conducteur de l'histoire ... où mon addiction tombe car un autre scénario se profile et où je n'ai pas totalement saisie le fin mot du drame cauchemardesque. Les explications sont embrouillées et nous mettent dans une situation confuse.
En finalité, je n'ai pas vraiment de théorie sur l'histoire et surtout pas sur la fin ... Mais est-ce vraiment la fin ? ... où y a-t-il une suite ? Ce qui me parait logique puisque Aaron - Antoine et Lucille sont censés rencontrer un scientifique à New-York sur les conseils d'Eicher ... Sinon pourquoi avoir fait allusion à ceci ?
Bref, j'ai beaucoup de questions restées sans réponse et en tournant la dernière page je me suis sentie quelque peu frustrée avec du "sable plein les yeux".

Si le roman devait se terminer comme ça, il se terminerait en queue de poulpe ... euh pardon, poisson ...

Quoi qu'il en soit, Antonio Da Silva est un auteur à suivre, pour son premier roman dans le genre fantastique, c'est bien parti ... mais juste sur la première partie.
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Comme son titre le laisse supposer, « Sortie 32.b » emmène son lecteur dans un long voyage autoroutier, un road trip aussi pêchu et survitaminé que la Camaro qui figure sur sa couverture. Toute l'histoire se déroule en effet le long d'une autoroute avec tout juste quelques haltes dans les stations essences ou sur les aires de repos. Impossible de quitter le long ruban d'asphalte. Les sorties sont bloquées par la police ou des barrages d'une nature inconnue et les automobilistes sont contraint de tracer leur route. Lucille et son équipe de basket, Aaron et ses frères se retrouvent lancés dans ce qui ressemble à un jeu vidéo grandeur nature où il faut triompher d'obstacles qu'on dirait inventés par un geek morbide, pour passer au « next level » et conserver une chance de survie.
On sent tout de suite les emprunts à la littérature de genre et notamment à l'univers de Stephen King auquel il fait d'ailleurs un petit clin d'oeil. L'atmosphère inquiétante de son roman m'a un peu rappelé celle des Langoliers puisqu'il est là aussi question d'un groupe d'individus d'origines diverses confrontés à un évènement incompréhensible et contre lequel ils n'ont aucune prise. Une grosse différence toutefois : le roman de Da Silva est bourré d'action. Passés quelques chapitres introductifs qui servent à nous présenter les différents protagonistes de l'histoire et les premières manifestations du phénomène contre lequel ils devront lutter, le récit prend un rythme redoutablement vif. En un crescendo presque exténuant, les personnages sont soumis à une succession d'épreuves aussi folles que dangereusement mortelles et doivent faire preuve d'imagination et de volonté pour rester en vie. Il leur faudra tour à tour affronter des adultes transformés en meurtriers psychopathes, des poulpes volants, des drones canardeurs et bien d'autres mauvaises surprises. C'est intriguant et haletant. On ne sait rien de ce qui se passe, on a quelques idées, on formule des hypothèses mais l'enchainement des évènements les rend vite obsolètes. On finit alors par se laisser porter par le rythme étourdissant du récit en se contentant de frémir et d'espérer pour nos jeunes héros.
La plume d'Antonio Da Silva est idéale pour le public « young adult » auquel son roman est a priori destiné. D'une lecture aisée, sans termes ou concepts trop compliqués (exception faite de certaines explications sur la nature du phénomène dont je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'intrigue), son écriture coule facilement et permet d'enquiller les chapitres sans s'en rendre compte. Pour autant l'auteur ne se censure nullement et ses descriptions sonnent justes avec des images parfois dures mais jamais choquantes. En fait, le côté « littérature jeunesse » est surtout palpable au niveau des personnages. Nous suivons en effet des ados de 15-17 ans, un groupe de filles et un autre de garçons, avec toutes les histoires de coeur, les petites rivalités et les clashs auxquels on peut s'attendre de la part de jeunes de cet âge. Les individualités sont bien marquées et les personnalités fouillées. L'auteur parvient à nous les rendre proches grâce à un important travail sur les caractères, nous dévoilant peu à peu leurs qualités et leurs faiblesses, leurs fêlures et leurs espoirs et toute leur histoire intime. Un joli travail sur la psychologie de chacun qui constitue sans conteste l'une des réussites de ce roman.
On est donc d'autant plus surpris du changement radical (dont je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'intrigue) qui s'opère chez eux en cours de route. Un bouleversement déstabilisant pour le lecteur, dangereux pour la cohésion du roman et qui, tout compte fait – n'apporte pas de réelle plus-value à l'intrigue. L'auteur s'en sort heureusement bien en conservant l'essentiel, c'est-à-dire l'esprit de corps qui nait des épreuves, l'amitié forgée dans l'adversité et l'amour triomphant des difficultés ! La conclusion m'a en revanche laissé un peu sceptique par son côté un peu trop ouvert. A moins qu'une suite ne soit prévue ?

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Et bien ... chouette lecture ! Je l'ai dévoré

J'ai une préférence pour la première partie où le côté anxiogène avait une grande place mais le tout est une lecture très sympa

Dès les premières pages nous sommes immergés dans un univers assez flippant où l'on subi l'aventure, tout comme les personnages qui ne savent pas ce qui leur arrive

Peu à peu on essaie de s'imaginer une raison à ce qu'il se passe, mais on est loin d'imaginer la suite que va donner l'auteur.

Dans la 2ème partie, l'histoire prend une autre tournure qui m'a un peu déstabilisée mais qui au final m'a énormément plu

Quant à la fin ..... espoir ou désespoir ? Je vous laisse le découvrir
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Sortie 32b: un grand roman.
Sortie 32.b, c'est d'abord un roman dense, car l'histoire fait penser à ces labyrinthes où l'on se perd, où l'on court essoufflé pour trouver une sortie, entravé par des pièges cruels nés d'une imagination sans limites, entraîné à toute allure vers une issue inattendue. L'ambiance est surprenante, d'abord ancrée dans un univers horrifique et fantastique puis dans celui de la SF. L'intrigue est savamment menée, construite et aboutie. le rythme est vif et rapide: les chapitres s'enchaînent à toute volée, ne laissant pas de répit à un lecteur captivé, embarqué avec les personnages dans une incroyable aventure.
C'est aussi un roman d'une incroyable fluidité, écrit dans un style efficace, presque cinématographique, comme si le film se déroulait devant nos yeux, mais aussi très poétique, même (et surtout) dans les passages les plus sombres... et c'est pour cela qu'on en redemande.
C'est un roman qui fait sens, parce que les personnages, face à la douleur, la violence et la mort, se battent inlassablement, s'unissent et s'aiment. Et on les aime!
Sortie 32.b, c'est donc un texte qui ne nous laisse pas indemne, jouant avec le registre de nos émotions jusqu'à la catharsis.
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critiques presse (1)
Ricochet
23 janvier 2020
Antonio Da Silva signe un véritable page turner horrifique. L'auteur ne manque pas d'imagination pour faire disparaître les automobilistes de cette autoroute-prison. Puis l'explication arrive, fascinante et déconcertante, fournissant les informations nécessaires pour comprendre et légitimer ce carnage autoroutier.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Regardez ce que l'on fait subir aux animaux. A coups de sélection, de croisement, nous les rendons plus dociles, plus beaux pour qu'en retour nous puissions les aimer plus facilement. Ou plus tendres pour pouvoir mieux les manger.
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Le temps, il ne sait pas ce que c'est. En vérité, il cherche à le comprendre, mais il a beaucoup de mal.
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Il fronce le nez. Ça empeste la vase, ça pue la tripe. Il aperçoit la silhouette d’un requin qui rôde au fond. Si ces eaux ont été bleues un jour, elles sont à présent vermeilles. Ça bouillonne, ça tressaute, ça déchiquette, ça mastique, ça se traque, ça fuit, ça essaie de se cacher, ça gagne, ça perd, ça flotte le ventre en l’air. C’est une incroyable guerre d’écailles. Un Verdun, un Waterloo marins.
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Lucille est d’accord, avec leurs longues cornes en forme de boomerang, leur robe tachetée blanche et gris moucheté de rouge, elles sont insolites. Elle n’est pas une experte des bêtes à cornes, pourtant, elle est sûre que cette variété n’est pas élevée dans les campagnes françaises. – C’est des Texas Longhorn, les renseigne une voix dans leur dos. Lucille se retourne, le garçon qui a parlé est tout aussi exotique que les bovins. Il a l’accent cockney du nord de Londres, non, se déjuge-t-elle aussitôt, c’est plus traînant, plutôt américain. – C’est une race bouchère, originaire du Mexique, précise-t-il. Son look aussi est décalé, la coupe de son jean et de sa chemise a dû être tendance dans les années 80. Le « garçon vintage », c’est comme ça que Lucille a brusquement envie de le baptiser. Il est sorti d’une vieille voiture de collection constellée de fientes d’oiseaux. Un rouquin gouailleur et un petit garçon triste l’accompagnent. – C’est affreux, mes pompes puent la bouse, râle Adèle en frottant de plus en plus fort ses semelles sur le macadam. Le rouquin sort de sa poche un mouchoir en tissu, se couvre le nez avec, et s’approche d’une carcasse entourée d’une nuée de mouches. Ses mains s’agitent comme des éventails pour les chasser. Qui utilise encore ce genre de mouchoirs ? se demande Lucille.
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– Et chaque mort, même celle du plus petit insecte, est un chiffre en moins.
Les filles se dévisagent, paumée.
– C’est un génocide envers tout ce qui est vivant, assure Lucile […]
– A votre avis, quelles machines seraient capables d’effectuer ce genre de recensement ?
– En admettant qu’elles existent, moi, ce qui me dérange, dit Aaron, c’est qu’elles accordent la même valeur à un homme qu’à une fourmi.
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Videos de Antonio Da Silva (6) Voir plusAjouter une vidéo
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