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EAN : 9782290038055
445 pages
Editions 84 (05/10/2013)
4.2/5   105 notes
Résumé :
Télé, attention danger ! Preuves à l’appui, un docteur en neurosciences met les pieds dans le PAF : l’utilisation abusive et précoce de la télévision a des effets néfastes sur la santé et le développement intellectuel.

Les enfants sont en première ligne : imagination et créativité appauvries, résultats scolaires en baisse.

Pour les adultes, obésité et maladie d’Alzheimer sont pointées du doigt, entre autres.

La télé ? ... >Voir plus
Que lire après TV lobotomie : La vérité scientifique sur les effets de la télévisionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Je me souviens des cabanes dans les arbres, des chasses à l'homme, des ballades en vélo, de la pêche tôt le matin, des parties de foot le mercredi après midi, des vaisseaux en légo, des mécanos…

Petit j'aimais jouer, mon imagination n'avait pas de limite, ou si mais le plus souvent imposées par la télé qui marchait moins que maintenant, mais qui marchait quand même…

Dans 8 mois si tout passe bien je devrais être papa pour la première fois, il est donc temps pour moi de comprendre ce qui est bon ou pas pour mon gosse. Depuis un moment la télé m'agace, elle manipule les gens de façon grossière et visiblement plus c'est grossier plus ça passe, les gens deviennent crédule :

ahhhh insécurité, ahhhhhhhhh étranger, ahhh PD, ahhhhh … Tout le monde sait tout sur rien. heureusement qu'ils sont là tous ces gens pour t'apprendre que finalement : Bah c'est toi le con.

Une ex-connaissance sur facebook a marqué ça sur son mur : « FRANCE ENCULÉ DE PAYS DE MERDE, LOIS DE MERDE…CHOMMEURS DE MERDE »

Elle part plusieurs fois en vacances par an dans des pays chauds, elle a plusieurs maillots de bain de couleurs différentes, un boulot, une voiture, et beaucoup d'amis…

Cliqué pour supprimer ce contact… Il ne vous reste plus que 30 contacts dont une dizaine d'auteurs

Je ne supporte plus la bêtise, je deviens un vieux RÉAC

L'auteur Michel Desmurget nous explique que la télé c'est quand même tout pourri, et ce à tous les niveaux. Il a un avis très tranché sur la question, il ne fait aucune concession. Il enfonce les portes les unes après les autres à coup d'études claires, nettes et précises. On peut faire dire ce que l'on veut à des chiffres mais dans les grandes lignes je suis complètement d'accord avec lui : la télé rend abrutie, les émissions sont d'une affligeante débilité et plus tu passes du temps devant très tôt plus tu es mal barré dans la vie :

Imagination et créativité appauvries, intelligence limitée, violence, tabagisme, alcoolisme, drogue, obésité, trouble du comportement, maladies, tout est lié…

Par exemple j'avais déjà remarqué les effets pervers de la publicité : du message subliminal que ton cerveau enregistre de manière mécanique (à ton insu), la publicité cible un public particulier en fonction des programmes diffusés et des tranches horaires.

En fait Il y a tellement chose à dire sur le sujet, tellement de messages à faire passés qu'il est nécessaire de lire ce bouquin…

- Non mais allo quoi, c koi se mec quoi put1, non met oué quoi, y di la télé c de la merde, qe lé jeuns ne sachent + écrit, sa me vènère grave, le boloss runcé du Q que c pa… ancor 1 intèllo tou pourave…

- E mé grave quoi ! ca mer… jeu lui défonceré bien ca rasse

- C claire putun, LOLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL

- Ta vu Nabilla iyer

- Kommen qel et tro bel

A plus les copains
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Comme beaucoup je pense (enfin j'espère surtout), je pensais bien que la TV était nuisible mais je ne pouvais envisager un effet aussi ubiquitaire et important. Je pensais également que les effets néfastes de la tv pouvaient être contrebalancés par un choix judicieux des programmes tout en gardant un esprit critique sur les images que nous recevons. Depuis quelques années, je me posais la question de savoir si je souhaitais conserver la TV dans le futur notamment lorsque j'aurais des enfants. J'avais une crainte, c'est de les désociabiliser par manque de repères communs avec les autres enfants. Lorsque j'ai entendu parler de ce livre à la radio, je me suis dit que j'y trouverais peut-être la réponse à ma question. Ecrit par un docteur en neuroscience, j'ai de suite pensé que son propos serait étayé et sur ce point je ne me suis pas trompé. Sur 250 pages, nous ne trouvons pas moins de 1193 références bibliographiques parues dans de nombreux grands journaux comme Nature, Science, Lancet etc...Ayant tout juste fini de rédiger ma thèse en biologie, j'avais peur d'un style froid, directe limite pauvre. Sur ce point en revanche, je m'étais trompé. le livre se lit très bien avec beaucoup de vocabulaires (les téléphages auront peut-être un peu de mal à le lire; 1h de télé = 10% de vocabulaire en moins) et des expressions pas piquées des hannetons ! Alors pour les courageux, gardez votre dictionnaire sous la main!
Ce livre se découpe selon les effets de la tv avec une première partie sur l'apprentissage, la mémorisation et la concentration. Une seconde partie traite des effets sur le tabagisme, l'alcool, l'obésité, la violence, le sexe et le sommeil.
Dans cette première partie, Desmurget, l'auteur, s'attaque surtout aux effets de la tv sur les enfants qui est son cheval de bataille. Il y explique que quel que soit le contenu télévisuel, cette dernière à un effet sur nous que nous la regardions ou non d'ailleurs. Ce constat est particulièrement vrai pour les enfants. 4 foyers sur 10 en France ont une tv allumée en permanence. Cette seule "présence" diminue fortement l'attention des petits et réduit drastiquement leur vocabulaire. Les enfants qui jouent lorsque qu'une tv est allumée en arrière-plan vont fatalement être détournés par leur jeu par un flash lumineux, un cri etc…. Ils perdront le fil de leur attention et changeront de jouer rendant l'attention de courte durée et une complexité des jeux imaginés bien moindre. En outre, une Tv allumée réduit de 30 % le nombre de mots échangés entre les parents. 30 % que l'enfant n'entendra pas et avec lesquels il ne se familiarisera pas! Ceci conduit des enfants, une fois étudiant à écrire: "le tas nazis" pour l'assistanat à mourir. Bien sûr, c'est un exemple extrême mais le déficit en vocabulaire est avéré notamment par une étude en Amérique où les étudiants sont testés pour l'entrée en université. La chute du niveau des étudiants est corrélée à 17 ans près avec le taux de pénétrations de la tv dans les ménages.
Les téléphages diront que cela dépend des programme et que certains adaptés pour l'apprentissage ne sont pas nocifs et même sont de très bonnes aides. Il n'en est rien, l'auteur, références à l'appui, démontre que les enfants devant ce genre de programmes ne retiennent rien! Ces effets sont également constatés chez les adultes et on note un risque accru de maladie d'Alzheimer corrélé avec le temps passé devant la tv.
Je craignais que l'auteur affuble tous les maux à la TV mais il n'en est rien. Il attribue une grand part des effets délétères de la tv à ce qu'elle vole! Ce loisir incroyablement chronophage nous vole nos temps de sport, d'imagination, de lecture… incroyablement plus riche pour notre cerveau que d'assister, passif, aux défilements des images.
L'autre point défendu par l'auteur de ce livre porte sur les contenus et les signaux inconscients que nous recevons provenant de la tv. Il a été prouvé que notre cerveau est incroyablement intelligent et bête à la fois. Il agit comme une éponge et répond instinctivement aux images qu'il perçoit. Lorsqu'on voit des gens manger, on a faim, lorsqu'on voit des gens courir, notre rythme cardiaque s'accélère etc… Ces failles sont largement connues par les professionnels de la publicité. Il existe une nouvelle science appelé neuromarketing qui recherche et utilise ces failles pour nous faire agir "contre notre volonté" ou plutôt pour façonner notre volonté. Il est avéré que manger devant la tv inhibe le signal de satiété qui conduit à une surconsommation de nourriture. le visionnage de scène à haute charge émotive (violence, sexualité…) entraine une plus grande malléabilité du cerveau pour les spots publicitaires qui suivent. Lorsque Patrick le Lay avait dit qu'il ne vendait que du temps de cerveau humain disponible, c'était la phrase la plus honnête jamais prononcée par un président de chaîne tv. Ne vous étonnez plus si vous constatez que la tv est de plus en plus violente et sexuelle, ce n'est que du marketing! de plus, cela convient très bien pour établir le plus petit dénominateur commun (intellectuel) pour faire le plus d'audience (permet de réunir toutes les classes sociales)!
Je ne vais pas aller beaucoup plus loin. J'entends déjà les défenseurs de la tv crier. L'auteur ne prône pas que une suppression de la tv ni que la tv est le maux le plus grave de notre société. Il dit juste qu'elle y participe et qu'il est plus facile à tous de réduire sa consommation de tv que de trouver un emploi à tous! La seule restriction qu'il souhaite serait de limiter la publicité qui cible et manipule nos enfants surtout au niveau des programmes jeunesses. Il ne veut pas culpabiliser les parents, il veut que ces derniers prennent leur décision en toute connaissance de cause.
Les plus fervents défenseurs de la lucarne diront qu'il a arrangé les études pour ne publier les résultats qu'il l'intéresse. Pour en avoir lu quelques-unes (je n'ai pas lu les 1200), je peux vous dire qu'il n'a pas l'air d'exagérer et quand bien même, il aurait exagéré quelques points, si, ne serait-ce que 75% de ce qui est décrit dans le livre est vrai, il est important d'en prendre conscience. Pensez notamment aux futurs parents qui, élevés avec la tv, n'auront plus les armes pour expliquer l'envers des images à leurs progénitures! Après chacun est libre de s'exposer ou d'exposer ses enfants à la tv!
Pour conclure, en ce qui me concerne j'ai la réponse à ma question, selon des études, les enfants élevés sans tv sont plus heureux et ne sont absolument pas désocialisés.
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Si vous avez envie de transformer votre chère tête blonde en espèce de mollusque avachi devant la télé, telle une baleine échouée sur la plage, alors, branchez-le dès son plus jeune âge devant la télé et vous gagnerez sans doute un porte-clé, offert par une célèbre marque de cola en guise de remerciement pour le "temps du cerveau" de votre bambin que vous lui aurez offert.

S'il reste une forme de cerveau au gosse, bien entendu !

J'exagère ? Oh, si peu... même si nous connaissons tous une ou l'autre personne, accro du tube cathodique qui n'est pas devenue lobotimisé du cerveau, fumeur, alcoolo, obèse,... (ou plus, si affinités, le tout pouvant être cumulé avec retenue salariale sur votre p'tite santé). Il existe des exceptions.

Mais ce n'est pas parce que votre mamy a fumé comme un dragon des "sans filtre" toute sa vie et qu'elle est décédée à l'age cathodique, heu, canonique de 111 ans que vous pouvez certifier que le tabac est inoffensif ! Les exceptions confirment une règle.

Je préciserai que c'est en lisant les critiques des mes prédécesseurs que j'ai décidé de me pencher sur ce livre. Et bien m'en pris !

Les dangers de lobotomisation du petit écran, je m'en doutais depuis longtemps, mon cerveau n'appartenant pas à la marque gazeuse blanche sur fond rouge.

Non, je ne lave pas mon cerveau tous les jours avec la télé !

Ce livre sur les dangers inhérents de la télé est écrit par un chercheur en neurosciences, c'est vous dire le sérieux. Oui, il critique vertement la télé... et pas avec des gants.

(Voix de fausset choquée) : "Oh, un livre qui critique la sainte télé ! Priez pour nous, pauvres téléspectateurs, ne nous soumettez pas à la tentation d'éteindre ce cierge qui illumine nos soirées".

Avec un tel postulat de départ et malgré son titre aguicheur, il pourrait faire peur aux masses de zombies téléphages, de par son résumé hard, son horrible couverture kitch ou par son contenu à vous faire dresser les poils sur la télécommande.

Il n'en est rien ! Enfin, à moi, il ne faisait pas peur, je voulais lire ce que ma pensée pensait depuis un certain temps.

"Un ramassis de calembredaines ?" aie-je ouï dans le fond de la classe.

Que nenni, pauvre cancre ! L'auteur confirme ses théories en s'appuyant sur des références gargantuesques : 1193 références incluant des articles de journaux à grand tirage, d'hebdomadaires, des références d'articles de revues spécialisées pour chercheurs en neurosciences et médecins.

Ne croyez pas non plus que c'est indigeste, du fait qu'il est écrit pas un chercheur en neurosciences !

Son style est alerte, sa plume est acerbe et il a dû la tremper dans l'encrier du sarcasme, pour certains commentaires.

Le discours écrit dans le livre est très clair, soutenu par un plan rigoureux. On le lit comme un roman "normal".

Le premier chapitre est consacré à l'état des lieux, c'est-à-dire au temps passé par les enfants devant la télévision et à ce qu'ils y regardent. Là, j'ai frémi !

Ensuite, l'auteur explore, au travers des trois autres chapitres, les méfaits provoqués par la vision de la télévision, s'attachant surtout au public enfantin et adolescent.

C'est à eux que la télé s'adresse, faisant d'eux des parfaits petits consommateurs plus formatés qu'un disque dur. Une petite armée au garde-à-vous devant les manipulations plus que staliniennes des sociétés de marketing et de la grande distribution. Comment ils jouent avec vos pieds et votre porte-monnaie, pour ne pas dire "vos bourses", si vous voyez les deux sens que ce mot peut avoir...

Lors de ma lecture, j'ai failli m'exclamer plusieurs fois de stupeur devant certains comportements, réflexions, ou en ayant la confirmation de ce que je pensais depuis longtemps.

Je ne puis qu'acquiescer à son discours, ayant moi-même, depuis quelques années déjà, abandonné la télé, suite à plusieurs "facteurs".

Non, pas à cause d'un complot de la Poste ! Rien à voir avec ces facteurs là.

Plutôt dû au fait que les coupures pub m'énervaient, n'étant pas une consommatrice que l'on mène ainsi par le bout du nez (j'enregistrais le film ou la série sur le décodeur et je passais les pubs en avance rapide, et toc !) ; abandon aussi suite au fait "qu'il n'y avait plus rien d'intéressant", hormis quelques émissions dignes de ce nom et que, last but not least, les séries, je pouvais les " emprunter" sur un site bien connu qui fut fermé par le FBI...

Même certaines séries dont j'étais "accro", j'avais fini par laissé tomber. Il m'avait suffit de quelques épisodes manqués et je me suis dit que je n'en mourrais pas si je ne suivais plus la série.

Oui, on peut décrocher très vite de la télé. du moins, ne plus la regarder ne me manque pas le moins du monde.

De plus, à la lecture de ce livre, je ne puis que me féliciter de l'avoir fait, même si la télé ne m'a jamais transformée en fumeuse (ça pue !), ou en tout autre chose. La télé, je l'ai regardé, petite, accro au Club Dorothée et à certains dessins animés assez gore.

Mais mes parents avaient instaurés des quotas d'heures et quand c'était les devoirs, pas de télé ! Mauvais résultats ? Pas de télé et pas de livres. Je grattais pour réussir, je vous le garantis.

En conclusion ?

Non, la télé n'apporte rien de bon : aucune interactivité, tendance au grignotage (et le "manger-bouger" inscrit en tout petit en bas de l'écran, tout le monde s'en br**** !), la télé incite à fumer, ruine le cerveau, la santé, peut provoquer des comportements "violents" et occasionne des retards chez les petits qui en consomment trop tôt.

Chez moi, elle trône dans le coin, juste suivie par mon mari. Moi, je suis toujours avec mes bons vieux bouquins et mon PC, avec lequel je découvre des nouveaux livres à acheter...

Conseil ? Achetez le livre, lisez-le et fermez la télé !

Ne plus la suivre ne m'a occasionné aucune pénalité à la machine à café, mes collègues ne suivant jamais les émissions de télé réalité. Nous discutons de tout, de rien, de cinéma, et les conversations fluctuent selon nos envies, passant du coq à l'âne.

Le JT ? Je le fuis, préférant le journal, avec une préférence pour le Monde. Cela m'évite les répétitions des sujets juste pour faire "de l'antenne".

Bref, ne coupez pas tout de la télé, sauf pour les moins de 6 ans, quant à vous, les ados et les adultes, dégustez les bonnes émissions intelligentes avec avidité et zappez les émissions de "débiles mentaux" où des candidats font dans la piscine ce que les poissons font dans le mer...



Quelques recommandations ultimes :

1. La télé exerce une action fortement nocive sur le développent et le vieillissement cognitif, le sommeil, la réussite scolaire, la santé, l'agressivité, la sociabilité intra et extra-familiale. Bien qu'il existe de (rares) bons programmes, il n'y a pas de « bon usage » du petit écran. La meilleure solution me semble donc être, sans aucun doute possible, le zéro télé.

2. Si une télé doit être présente dans la maison, elle ne devrait jamais se trouver dans la chambre à coucher, surtout chez un enfant ou un adolescent.

3. Pendant les cinq ou six premières années de vie, toute exposition audiovisuelle doit être strictement proscrite par les parents tant la télévision trouble le sommeil, promeut l'obésité à long terme et interfère avec le développement intellectuel, affectif physique et social de l'enfant. Les déficits acquis dans ces derniers domaines aux premiers âges de l'existence se révèlent bien souvent irréversibles.

4. Chez les écoliers du primaire et les collégiens, le temps de télévision devrait, dans tous les cas, être maintenu en dessous de 3-4 heures par semaine (ce chiffre inclut bien sûr l'usage de vidéos).

5. Les adultes font ce qu'ils veulent. Que ces adultes n'oublient pas cependant que la télé est un facteur d'isolement social et qu'elle expose le spectateur à des risques morbides majeurs par sa propension à favoriser la sédentarité, le déclin cognitif inhérent au processus de vieillissement, l'apparition de pathologies cérébrales dégénératives et les conduites à risques.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Voilà un livre surprise. Je l'ai acheté sur recommandation d'une critique dans une revue. le sujet semblait intéressant mais l'auteur était présenté comme docteur en neurosciences. Houlà, ça peut être vite "prise de tête". Une fois en main, le livre fait un bon pavé : Je ne le mets pas en haut de pile.

Finalement je l'attaque. J'avale l'introduction − qui pourtant ressemble déjà à un chapitre − en 2 temps, 3 mouvements. J'enchaîne sans forcer. Je n'arrive pas à m'arrêter. Total, j'éteins la lumière à 1 heure passée. Rebelotes le lendemain. A ce rythme le bouquin passe difficilement la semaine − je lis à coup d'une demi-heure par soir généralement.

Vous avez compris, ça se lit facilement. C'est plein de chiffre mais avec à chaque fois des exemples. On apprend plein de choses même quand on est un anti-télé chevronné.

Pour ma part je n'aime pas la télé (et tout ce qui est média basé sur le visuel) car je m'en méfie pour le côté formatage de cerveau. On réfléchit rarement avec un flux d'images qui défilent et où une pensée chasse irrémédiablement l'autre. Pas le temps de prendre des notes, de se renseigner sur qui parle, de faire une pause pour suivre sa propre pensée... Et encore, je ne parle là que de contenus véhiculant de la pensée, ce qui est rarement le cas.

Mais là j'ai appris ce que je présentais sans en connaître l'ampleur : la télé est dangereuse à tous points de vues. le pire c'est bien entendu pour l'enfant et l'adolescent. Mais la dangerosité ne s'arrête pas à l'age adulte. Après 40 ans elle a même des effets sur la santé.

Petite liste des effets (avec études scientifiques quasi unanimes à l'appui) :

Difficultés à se concentrer
Baisse du niveau scolaire
Effets différés et persistant (une consommation très jeune a des répercutions sur les résultats et les niveaux futurs)
Obésité évidement
Plus de chance de fumer jeune
de se saouler jeune
D'avoir des relations sexuelles jeunes et surtout non protégées (et tout ce que cela peut impliquer)
Problèmes de sommeil
Augmentation de la violence quotidienne (et pas celle des faits divers)
Perte de la notion du réel (sur-estimation de la dangerosité du monde extérieur)

À noter que la production cinématographique est également épinglée.
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Michel Desmurget docteur en neurosciences s' attaque dans ce livre au sujet très sensible qu'est la télévision, son livre énonce tous les dangers de cette dernière. Qui peut imaginer que la télé est le pouvoir de nous rendre obèse, violent, alcoolique, accro au tabac et prédisposer à la maladie d Alzheimer etc.
J'étais loin d'imaginer qu'elle pouvait à ce point façonner notre esprit. Ce qui m'a le plus choqué c'est que des publicitaires se servent des neurosciences pour augmenter l'impact de leurs publicités et les plus vulnérables sont bien entendu nos enfants. Comment imaginer qu'une chose que l'on croit anodine avec laquelle on a grandi et qui est dans quasiment tous les foyers dans le monde soit aussi dangereuse et pourtant elle l'est, surtout pour les enfants. Tous ses propos sont étayés d'exemple et d'expériences scientifiques. Dorénavant je ne regarderais plus la télé de la même façon, ce livre a eu le mérite de me faire décrocher du petit écran et de me permettre de lire beaucoup plus.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J'étais assis dans un tramway lorsque s'engagea la conversation. Extraits.

La (fausse) blonde, casaque Dior, pantalon Diesel, pochette Vuitton : "Faut que j'fasse l'exposé sur Germinal, l'truc d'la mine".

La (vraie) brune, survêtement Adidas, tee-shirt Quicksilver, chaussures Nike fluorescentes : "Super, j'l'ai vu à la télé, avec le chanteur, mais j'sais plus c'est quoi son nom".

La blonde (dépitée) : "Ouais, j'savais même pas qu'y z'en avaient fait un livre".

La brune (didactique) : "Ben normal quand ça marche y font tout, c'est business, comme la Star'Ac".
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Selon une étude récente, lorsque l'esprit s'égare et vagabonde, il existe une forte activation des aires cérébrales impliquées dans les processus de raisonnement projectif et de résolution de problèmes.

L'effet est d'autant plus marqué que les sujets sont inconscients de leurs errances mentales.

En d'autres termes, pendant que nous nous ennuyons, notre cerveau travaille à notre insu.

Le temps "perdu" n'est donc pas vide. Il est profondément créateur.

Comme l'écrivit Miguel de Unamuno dans son magnifique Brouillard, "l'ennui est le fondement de la vie, c'est l'ennui qui a inventé tous les jeux et les distractions, les romans et l'amour". (...)

L'ennui opère des prodiges : il convertit la vacuité en substance, il est lui-même vide nouricier.
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(Cette citation est ironique à souhait) :

Pauvre jeunesse maltraitée, vivant dans la peur et les larmes, geignant sur ses cahiers, assommés d'un labeur surhumain.

C'est à se demander comment j'ai pu pendant si longtemps échapper aux tourments de la honte, comment j'ai pu, sans broncher, supporter l'image infamante de cette pauvre Charlotte enchaînée à ses livres, tel le forçat à sa galère.

Malheureuse enfant, livrée ainsi au joug barbare d'immondes Thénardier de la lecture.

Sa vie serait tellement plus heureuse et aboutie avec TF1 en mode intraveineux !
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Restons encore un instant sur le sujet de la violence, puisque celui-ci semble concentrer une par importante des débats sur la télévision. Restons encore un instant sur le sujet de la violence, puisque celui-ci semble concentrer une par importante des débats sur la télévision. Pour changer, toutefois, évacuons la question des images et contenus, pour investir l’espace ontogénétique. Comme le souligne Marie Winn, « lorsque la télévision est apparue, les parents ne manquèrent pas de reconnaître l’incroyable opportunité que celle-ci leur offrait : une pression sur l’interrupteur pouvait changer leur enfant, totalement bien que temporairement, d'une créature énergique, importune, avide d'activité et d'expérience et demandant une supervision et une attention constante en une présence docile, silencieuse et peu exigeante ». Pourtant, poursuit Marie Winn, ce que nous omettons de considérer lorsque nous tournons cet interrupteur, c'est que « ces choses précisément que les enfants font et qui causent tant de difficultés aux parents, ces explorations, manipulations, et incessantes expériences de causes et d'effets, sont profitables et même nécessaires pour les enfants. Cela pourrait donner aux parents matière à réflexion de considérer que le fait de traiter les comportement difficiles de leurs enfants en les éliminant complètement via la télévision n’est pas totalement différent de supprimer le comportement naturel d'un enfant en le menaçant de représailles physiques. C'est étonnamment similaire à ce qui se passe quand on drogue un enfant pour le rendre inactif avec du laudanum ou du gin ». Cette violence faite au développement, curieusement, nul n'en parle (ou presque ). Alors que tout le monde semble se préoccuper des contenus, personne ne parait s'inquiéter de la nature du média. Or, en parquant nos gamins devant le poste, nous les exposons non seulement à des programmes plus ou moins adaptés, mais nous les privons aussi d'un grand nombre d'expériences cardinales. Dès lors, une crainte pourrait renvoyer, non à ce qu'induit la télé, mais à ce qu'elle entrave et prohibe par le simple fait de sa présence.
Page 28
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La télé est dangereuse pour les hommes. L'alcoolisme, le bavardage et la politique en font déjà des abrutis. Etait-il nécessaire d'ajouter encore quelque chose ? Le mal est fait… Personne ne pourra empêcher maintenant la marche en avant de cette infernale machine. Adieu travail ! Demain, on pensera sans effort, puis on ne pensera plus et on crèvera enfin de la plus triste vie.
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Videos de Michel Desmurget (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Desmurget
Rencontre avec le neuroscientifique Michel Desmurget à l'occasion de la parution de son dernier livre paru aux @editions_du_seuil, "Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital".
Oui, la lecture est irremplaçable et l'auteur nous le démontre avec une grande intelligence.
Un livre disponible à la librairie et sur notre site internet ici : https://www.millepages.fr/livre/9782021492934-faites-les-lire-pour-en-finir-avec-le-cretin-digital
Entretien mené par Pascal Thuot David Even à la réalisation, à la captation et au montage.
Bonne écoute !
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