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EAN : 9782752910240
256 pages
Phébus (27/08/2015)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Pendant quarante ans, l'auteur a noté pour lui-même le récit de ses pérégrinations dans le simple but de ne pas les oublier.Sur tous les continents, au fil de voyages d'affaires ou d'agrément, en des endroits chargés d'histoire, au gré de rencontres, à Buchenwald, dans la Kolyma, au Nicaragua ou à Okinawa, il promène un regard doux-amer, une vision inconsolable mais gaie.D'une plume vive et intelligente, cette trentaine de chroniques rendent compte d'une rumeur du m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tous les lointains sont bleus : Ce titre comme une invitation à la méditation, au voyage, la couverture nous emporte vers un formidable carnet de route.

La plume de l'auteur, très sensible, juste, humble permet au lecteur de s' immiscer dans l'intime de ses récits personnels sans se sentir l' intrus.
Nous prenons part aux pérégrinations, on tremble, frisonne, on rit parfois, on s'étonne, on s'émeut à la vérité retracer dans ce témoignage d'un monde qui au fil des ans ne s'est pas assagi. Pire, on ressent que l'histoire se répète à l'infini, de pire en pire, pour moins que rien. Comme si la folie des hommes gravite plus fort, de plus en plus vite autour de cette terre devenue hostile.

Sur les pas de l'auteur, on ressent cette douleur laissée comme une empreinte ici et là, pour le souvenir, mais toujours, il y a ce lointain bleu que je nomme : l'espérance qu'un jour l'humain saura enfin vivre en paix et en harmonie avec cette planète et ses habitants.

On voyage d'un continent à un autre, d'une époque à une autre, et ces mosaïques nous émerveillent d'avoir le privilège de vivre à travers ces écrits comme par magie. Combien on apprécie de lire par le biais des expériences de l'auteur, assit confortablement dans notre fauteuil, ce délice de s'enrichir de voyages de telle richesse. le courage de vouloir être présent au coeur d'un conflit, traverser des contrées difficiles, et bien d'autres parcours loin des clichés touristiques qu'on peut avoir connus et lus.

C'est la vie prise sur le vif, c'est l'instant présent sur le brasier de l'histoire que nous ravivons en fil des récits.

Merveilleux livre, merveilleuse plume, une découverte qui m'a laissée transie par moments, mais aussi émerveillée par tant de beauté et de simplicité et modestie.

un grand merci à Babelio et masse critique pour ce livre, un grand merci aux éditions phébus et à son auteur pour l'envoi de ce manuscrit.
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"Dix petites anarchistes" m'a permis de découvrir, un peu par hasard, l'écrivain-journaliste Daniel de Roulet. Cet auteur me plait et le second ouvrage lu "Tous les lointains sont bleus" confirme mon opinion. Je crois que je vais continuer à parcourir l'ensemble de son oeuvre. "Tous les lointains sont bleus" est un recueil de textes ayant trait aux multiples voyages que l'auteur a effectués tout autour de la planète. Sauf exception, le format n'est pas celui d'un journal classique. Certains chapitres prennent la forme de lettres, d'autres de brefs essais sur une question importante soulevée par l'un des aspects du voyage accompli ; d'autres sont anecdotiques mais tout aussi intéressants. Comme dans tout recueil, le niveau des textes choisis est irrégulier, mais dans l'ensemble aucun ne m'a ennuyé. Daniel de Roulet a une belle plume et son écriture, fluide, est plaisante à découvrir. Beaucoup d'humanité aussi à travers les péripéties contées ou les brefs portraits dressés. L'ensemble repose sur une philosophie de l'existence qui m'est plutôt agréable et j'apprécie aussi cette capacité à être curieux, à s'interroger, et à ne jamais "stationner" sur des idées reçues. A l'occasion d'un voyage au Vietnam (si je ne me trompe pas) j'ai beaucoup apprécié les commentaires critiques sur la francophonie. Je regrette que cet auteur helvète talentueux ne soit pas plus connu en France. Peut-être sommes-nous trop mégalomanes et trop nationalistes pour cela !
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Un tour du monde sous la plume d'un homme qui aime à découvrir ce qu'il ne connait pas. L'auteur nous transporte dans un ailleurs, sous son regard avisé, parfois critique. On ressent en permanence ses pensées profondes. Nous portons ses lunettes face au monde vicié qu'il nous expose.
Les mots sont écris comme ils sortent de l'esprit. C'est incisif, impactant, et parfois très déroutant. On se perd dans un flou d'informations historiques et géographiques.
Des visages, des personnes rencontrées par hasard se posent sur le papier pour ne jamais disparaître : la caissière asiatique du quartier musulman, le fou de Sarajevo, l'homme en fauteuil roulant berlinois... Avec lui, nous faisons nous-même la connaissance de ces personnes qui peut-être mortes à présent, ou ailleurs. On ne les oublie pas, ça reste à l'esprit.
Des anecdotes, des détails, on part en expéditions avec lui. On a peur, nous aussi, en Anatolie...

Cependant, parfois l'on se perd dans ce flux de références de milieux qui nous sont totalement inconnus. Si l'on découvre d'un côté et qu'il est fort plaisant de se nourrir de détails, d'un autre, on s'ennuie sur des sujets trop précis portant sur une question qui est profondément intéressante à nos yeux ! Les récits sont courts, on reste bien souvent sur sa faim. le voyage nous appelle mais ne nous prend pas avec lui ; il nous tend une main ou seulement le bout de quelques doigts, on les effleure et ils nous laissent...
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Sur la route Milan Rome où chemine l'auteur:
"Au nord, les montagnes étaient vertes, celles de Toscane sont bleues à l'infini. Léonard de Vinci les avait déjà décrites, notant dans son carnet de croquis : 'Tous les lointains sont bleus.' "

L'auteur, présenté sur le site de l'éditeur:
"Né à Genève en 1944, Daniel de Roulet a suivi des études d'architecte, programmé d'énormes ordinateurs, couru le marathon de New York et réalisé ses rêves avant d'inventer des personnages de fiction qui les vivent à sa place. Il est l'auteur chez Buchet/Chastel d'une saga nucléaire forte de dix romans, mais aussi d'un essai, Tu n'as rien vu à Fukushima."

Daniel de Roulet a beaucoup voyagé, parcourant tous les continents, prenant des notes pour lui, et ces chroniques de quelques pages à plus d'une trentaine s'étalent de 1975 à 2011, présentées chronologiquement et non géographiquement.

Dès les premiers voyages que l'on devine un poil routard, sac à dos, hôtels crades et peu sûrs, pour évoluer vers le confort aseptisé et universel des hôtels internationaux, l'auteur promène un regard paraissant détaché où ses idées affleurent seulement. Un regard suisse, mais pas neutre.

Une longue lettre à destination de ses parents parle sans gants de l'Asie du sud est, des ordures de Manille où vivent des familles, des immigrés philippins en Irak (2003), ironise sur le cadeau de l'attaché culturel à Bangkok, un livre sur la chienne de sa Majesté, réfléchit à la francophonie.
"Tant que nos amis de l'Hexagone ne séparereront pas culture et langue, ils seront incapables de comprendre ce que représente le français. Reste que, sur la cinquantaine de pays qui ont 'le français en partage', la Suisse et une partie de la Belgique sont les seuls où le français n'a pas le goût des colonies. Un jour on comprendra que le français peut s'apprendre sans égrainer au préalable tous les clichés de l'histoire de France. Dès lors, la francophonie sera, comme l'anglophonie, un réseau sans fondamentalisme culturel."

Il m'est impossible de décrire toutes les richesses de ce livre de 250 pages, plaisant à découvrir, jamais lourd, dressant finalement un portrait des maux de notre monde depuis quelques décennies. Au hasard des destinations, Nicaragua, 1979, Auschwitz, 1990, Sarajevo, 1998, Belfast, 1998, Pondichéry, 2000, New York, 2001, Beyrouth, 2005, Nouveau-Mexique, 2006, Saint-Etienne, 2006, Venice, 2007 et Kolyma, 2011.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je dirais que le passé ne remplace jamais l'absence de présent, mais en console.
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