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Cindy Colin Kapen (Traducteur)
EAN : 9782383990758
408 pages
Sonatine (20/04/2023)
3.64/5   203 notes
Résumé :
Vous aimez Agatha Christie et À couteaux tirés? Vous allez adorer le whodunnit australien dont tout le monde parle !

Je redoutais cette réunion de famille des Cunningham avant même le premier meurtre. À peine la tempête s’est-elle abattue sur notre hôtel perdu au milieu des montagnes que déjà la neige – et les cadavres – s’amoncelait. Il faut dire que nous, les Cunningham, on a du mal à se supporter les uns les autres. Je crois que nous n’avons qu’une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 203 notes
J'avoue que lorsque Babelio m'a proposé en masse critique spéciale, une sélection de livres pour des lectures d'été en partenariat avec Lisez.com et RTL, j'ai tout de suite été séduite par ce titre : Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un ! Mais c'est quoi cette famille ? Des mafiosi ? Une famille accro à la vendetta ? Des criminels de guerre ?
Avouez, c'est troublant, non ?
Surtout qu'au final, non cette famille n'est rien de tout ça. Quoique !
Mais je ne vous en dirai pas plus.
Pourtant, sachez que les Cunningham sont bien connus en Australie et que leur nom résonne de façon négative...

Aussi quand le narrateur, qui n'est autre qu'un membre de cette famille dévoyée, vous prend par la main et vous entraîne au sein d'une réunion de famille, ayant pour cadre la montagne et une tempête de neige, vous vous dites forcément que ça va mal tourner car vous reconnaissez aussitôt le cadre pittoresque d'une avalanche... de morts.
Ce narrateur, qui n'est ni policier ni enquêteur ni détective, connaît pourtant bien toutes les ficelles du roman policier (il est écrivain ou plutôt « un type qui écrit des livres sur la manière dont on écrit des livres. ») et sait parfaitement doser les indices qu'il veut bien dévoiler pour vous faire mijoter jusqu'à la résolution finale qui, ô grand jamais, ne vous a jamais effleurée l'esprit. C'est diabolique et rudement en accord avec l'écriture de la grande Agatha Christie, dont il ne cache en aucune façon sa profonde admiration et son adhésion quant à sa manière de faire.
Sa façon de traiter le sujet est découpée en tranches, chaque tranche ou chapitre porte le titre d'un membre de sa famille. Sa vie présente et passée y est relatée afin de mieux cerner le personnage. On y découvre des coups du sort, des coups bas, des coups fourrés mais aussi de l'amour, de la compassion et de l'amitié. Tout ce qui fait les liens d'une famille en somme.
Et puis, de temps à autre, pour bien recentrer le lecteur sur les événements, il recense les indices à son attention en prenant toujours en compte la réalité des faits : pas d'entourloupe, pas d'événement fortuit... des faits, rien que des faits.

Mais voilà, j'avais beau avoir tous les indices sous le nez, mes petites cellules grises n'ont pas fonctionné comme celles d'Hercule Poirot et je n'ai rien vu venir. Tant pis ou tant mieux puisque je me suis bien amusée à suivre cette enquête même si parfois quelques longueurs m'ont distraite. Et puis, ce qui ne gâche rien, quelques traits d'humour parsèment ces révélations.

Voilà, je vous ai tout dit. Enfin tout ce qu'il y avait à dire pour vous inciter à faire connaissance avec cette famille de criminels, vraiment ?
« ...on était des Cunningham : autrement dit, des individus automatiquement suspects ».
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J'ai été attirée à la fois par ce titre intriguant et par l'avis d'une collègue qui a adoré ce roman.
Dans les deux cas, c'était trompeur !
Je me suis sacrément ennuyée dans cette histoire emberlificotée, avec cette famille qui est beaucoup plus "normale" que ce que le titre suggère et dans cette intrigue qui n'est finalement pas très palpitante.
Je ne sais pas pourquoi la sauce n'a pas pris avec moi.
Le style ne m'a pas convaincu, l'auteur s'adresse souvent au lecteur et je n'y ai pas vu grand intérêt, les meurtres n'ont même pas réussi à me sortir de ma torpeur, tant le récit s'embourbe dans des tours et détours assez peu crédibles.
J'ai été au bout du livre, histoire de savoir qui a vraiment tué et pourquoi, mais je suis carrément déçue et le titre est vraiment plus alléchant que le contenu.
En ce qui concerne l'humour que l'auteur est censé déployer, je pense que c'est comme les blagues de Toto, certains y sont sensibles et rigolent comme des baleines et d'autres vont à peine hausser un sourcil, en ce qui me concerne, c'est l'ennui qui a prédominé.

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« Un type qui écrit des livres sur la manière d'écrire des livres ».

Benjamin Stevenson n'y va pas par quatre chemins : ce sera la vérité, rien que la vérité. Et pour cause, cet australien qui est publié pour la première fois en français, a quelques atouts dans sa poche. Il est humoriste dans son pays et vend ses spectacles. Il a déjà publié deux livres aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne : « Greenlight » et «Either Side of Midnight ». A noter que les deux ont été retenus sur des listes ou primés. Il travaille également avec un certain nombre de grands auteurs dans son pays. Ce roman est son troisième.

D'entrée il nous matraque afin de nous mettre dans l'ambiance de ce qui nous attend.
Commençons par l'épigraphe, page en-haut de laquelle on est prié de corner la page sur la pliure prête à cet effet. Ce qui est encore moins commun c'est qu'on y trouve les 10 commandements rédigés par Ronald Knox « pour écrire un roman policier ». On est en 1929 et ces commandements seront suivis par un certain nombre de romanciers connus : Agatha Christie, G.K. Chesterton, Dorothy L. Sayers… Au passage on apprend qu'ils forment une sorte de société secrète dont découlera ce que l'on appelle dans le jargon du polar «Les Règles d'Or de l'âge d'Or » des romans à énigmes.

Puis dans le prologue il prévient que le narrateur n'a eu besoin d'aucune autre matière que de celle des faits vécus par les membres de sa famille. Il va simplement JOUER FRANC JEU, contrairement à tous ces autres auteurs de polars qui ne pensent qu'à dénicher de nouvelles astuces pour en mettre plein la vue aux lecteurs. Eh ! Oui, lui ne glissera pas vers la facilité.

Puis dans l'incipit il présente son narrateur, à savoir lui-même Ernest Cunningham, dit Ernie ou Ern pour les intimes. Ici rebelotte, on est prévenu qu'Ernie ne tombera pas dans le piège de la banalité littéraire et s'en tiendra à la simple restitution du vécu familial.
J'avoue qu'après ces premières pages je ne savais déjà plus si c'était Stevenson ou Ernie qui parlait. Bref, j'étais prise dans l'écheveau.

Au 1er chapitre il débute par une scène avec Michael son jeune frère pas piquée des vers. S'en suivra une espèce de tournée des morts, directement ou indirectement causées par sa famille. Il passe en revue, chapitre après chapitre, chacun des membres de sa famille ainsi que les situations et faits liés aux meurtres de chacun d'entre eux.

Le lieu est également bien choisi : on est en pleine tempête hivernale, dans une région très montagneuse d'Australie.
Le décor planté est tout aussi propice à des catastrophes : une réunion familiale.
On est baladé d'indice en indice. On se prend à ce jeu de devinette habituel dans les romans policiers. On liste, on retient. Et toc ! c'est loupé (en tout cas pour moi) car le dénouement sera tout autre.

Même s'il y a deci delà quelques lenteurs, le roman défile vite.
Il n'y a pas à dire, Benjamin Stevenson sait y faire. Et la traductrice Cindy Colin Kapen a su surfer sur son écriture puisqu'on décèle une patte propre à cet auteur.
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Le premier mot qui me vient en tête pour décrire ce roman est : atypique !

Et pour cause, Ernest, un écrivain qui s'est spécialisé dans l'aide à l'écriture de romans policiers auprès d'autres auteurs, va nous offrir un portrait de chacun des membres de la famille de manière très originale car ceux-ci ont la particularité d'avoir tous au moins tué quelqu'un au cours de leur existence.

Lors d'une réunion réunissant tous les membres de la tribu Cunningham, un nouveau cadavre va faire son apparition. Qui est-il ? Pourquoi est-il mort ? Comment ? Qui est à l'origine de cette nouvelle tragédie ? Dès lors Ernest va se prêter au jeu de l'enquête car, "comme diraient certains : " Nous savons tous les deux que c'est un problème de Cunningham. Apporté ici par des Cunningham et ... commis par des Cunningham". "

Benjamin Stevenson, avec ce premier roman traduit en français nous offre une partie de Cluedo grandeur nature où les règles sont fixées par un Ernest soucieux du détail (même si parfois cette qualité est un peu poussée à l'extrême). J'ai apprécié découvrir la plume de l'auteur australien pleine d'humour et de malice même si à plusieurs reprises j'ai eu tendance à décrocher car la lecture de ce roman demande une certaine concentration.
Malgré cette impression, je tiens à féliciter Benjamin Stevenson pour l'originalité de son ouvrage, style que je n'avais jamais lu jusqu'à présent et qui vaut le coup d'être découvert...

Je tiens à remercier les Éditions Sonatine et Netgalley France pour ce moment de lecture assez singulier et unique en son genre 😉
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Ce roman m'a tout d'abord désarçonné , avant de me surprendre puis de me convaincre tout à fait.
C'est vrai qu'il faut s'accrocher au début alors qu'on se demande si ce livre est bien un roman policier ou un manuel pour apprenti écrivain.
Car le narrateur du livre- Errnest Cunningham - et donc du récit, n'est pas vraiment un romancier mais plutôt quelqu'un qui écrit des livres pour de futurs écrivains bourrés de conseils sur telle ou telle thématique. Concernant le roman policier, il se réfère aux règles édictées dans les années 30 à l'époque de « L'âge D'or » des romans à énigmes anglo-saxons par ce groupe d'auteurs du Detection Club dans lequel figurait une certaine Agatha Christie
Pas étonnant alors que l'histoire que nous conte Ernest se transforme peu à peu en huis clos à énigme dont la principale est : qui est le meurtrier ?
Une énigme d'autant plus cocasse qu'elle se déroule dans le cadre d'une réunion de famille - les Cunningham et affiliés - qui ont tous directement ou indirectement, tué quelqu'un.
Je rajoute que cette réunion se déroule dans les montagnes australiennes au beau milieu de l'hiver et que la pension dans laquelle logent les différents membres se retrouve coupée du monde après une tempête de neige : atmosphère angoissante garantie.
Du côté des morts la liste va s'allonger afin de vous convaincre qu'on est définitivement bien dans un roman policier qu'on pourrait aussi qualifier de murder party n'en déplaise à notre chère Agatha.

C'est toujours un plaisir de découvrir un nouvel auteur dont vous apprendrez qu'il est d'abord et avant tout humoriste genre stand upper.
Si la tonalité humoristique est bien présente dans le roman et lui donne une saveur si particulière, l'auteur australien a également parfaitement acquis les codes des maîtres du roman policier tant par le suspense qu'il maîtrise sur le bout des doigts que sur la qualité du scénario qui brille par son inventivité. Chaque chapitre est en effet le prétexte de mieux découvrir chaque membre de la famille présente sur les lieux et comme vous l'imaginez sans doute : ils trimballent tous de lourds secrets qu'Ernest, devenu enquêteur par la force des choses, va tenter de percer. Sachant que l'auteur a malicieusement parsemé chaque chapitre d'indices permettant de découvrir le ou les coupables. Bon j'avoue avoir fait complètement fausse route mais je pense que je ne serai pas le seul à me faire avoir ..
Bref vous allez découvrir que la famille Cunningham n'est pas une famille ordinaire et que comme souvent, les actes passés ont souvent des conséquences bien des années plus tard …mais je ne vous en dit pas plus. Régalez-vous avec cette pépite venue des antipodes.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Cette station de ski était l’exact opposé de Sky Lodge, un lieu conçu pour exciter plutôt que pour reposer, où l’argent économisé sur les chambres à coucher allait aux tickets de remontées mécaniques et à la location de matériel. Les salles de bains communes et ses mycoses étaient sans doute incluses dans le forfait, et je suis certain qu’ils auraient pu se passer complètement de lits si les gens n’avaient pas eu besoin d’un endroit pour patienter entre la fermeture des bars à 3 heures du matin et l’ouverture des remontées mécaniques à 6 heures.
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Soudain, Sofia a levé la main et couru vers la porte. Nous l'avons regardée sortir, déconcertés, jusqu'à ce que le vent rapporte à nos oreilles un bruit de vomissement. Andy et moi sommes restés plantés là, à nous demander si nous devions la rejoindre, au risque de tous nous retrouver dans une situation gênante, et nous avons finalement jugé qu'il valait mieux ne rien faire.
Je tiens à préciser que je sais que certains auteurs sont incapables de faire vomir un personnage féminin sans sous-entendre qu'elle est enceinte. Ces mêmes auteurs semblent croire que la nausée ne peut être que le symptôme d'une grossesse, et qu'elle survient dans les heures qui suivent le moment de la conception propice au développement de l'intrigue. Par certains auteurs, j'entends ceux de sexe masculin. Loin de moi l'idée de vous dire à quels indices vous devez prêter attention, mais Sofia n'est pas enceinte, d'accord ? Elle est libre de vomir quand elle l'entend.
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Petit cours de science. Trente-cinq ans suffisent, selon l’étanchéité et le matériau du cercueil, pour qu’un cadavre commence à se momifier. Ce n’est pas tout à fait assez long pour que tous les tissus se liquéfient, et les os ne se réduisent pas en poussière avant une centaine d’année. Le résultat est donc un squelette enveloppé de tendons gris déchiquetés. Ne sachant pas tout ça à l’époque – j’ai dû faire des recherches pour pouvoir écrire cette scène -, je n’étais pas sûr de ce que Michael espérait que j’apprendrais, d’instinct ou grâce à mes connaissances scientifiques, de la vision d’un corps à moitié décomposé. J’ai secoué la tête devant l’absurdité de la situation.
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Avant que je relate ma conversation avec mon frère, il y a plusieurs choses que vous devez savoir au sujet de mon autre frère, le plus jeune. La première est qu'il s'appelle Jeremy. La deuxième, c'est que je ne suis pas sûr à cent pour cent de mon usage des temps dans cette phrase : je pourrais aussi dire qu'il s'appelait Jeremy. Je suppose que les deux sont corrects. Je vous en prie, ne prenez pas mon manque d'aptitudes grammaticales pour de la malhonnêteté. La troisième, c'est que quand il est mort, j'étais assis à côté de lui.
C'est difficile d'écrire à ce sujet, et pas seulement à cause du plâtre à mon bras.
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En temps normal, rien ne pourrait me convaincre d’accepter une invitation avec un tableau Excel en pièce jointe. Mais la surpréparation est une spécialité de ma tante Katherine, et son mail d’invitation à la réunion de la famille Cunningham/Gracia, agrémentée d’un flocon de neige animé, stipulait que ma présence était obligatoire.
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