Comme son titre l'indique, et selon les informations de l'éditeur, ce livre est une biographie romancée de Lee Harvey Oswald, l'homme qui a(urait) tué
John F. Kennedy.
Tout au long de ce récit aux allures de documentaire, nous allons donc suivre son parcours, depuis sa naissance le 18 octobre 1939, deux mois après la mort de son père, jusqu'à sa mort le 24 novembre 1963.
Dans les cent premières pages,
Anne-James Chaton nous livre une série d'événements traversés par
Lee, à partir de ses témoignages.
Ce chapitre, intitulé "Avant", est ma partie préférée de
Vie et mort de l'homme qui tua
John F. Kennedy. L'auteur nous y propose en effet d'essayer d'appréhender la vie complexe d'un individu, écorché, paranoïaque et insaisissable, même pour ses proches, qui ne trouvera sa place nulle part finalement, ni aux États-Unis, ni en URSS.
A partir du deuxième chapitre, le texte consiste essentiellement en des témoignages de personnes présentes à Dallas (spectateurs, agents des services secrets, journalistes, photographes), de discours rapportés, de dépositions, d'extraits de son interrogatoire,...
Dans ce roman âpre, que j'ai lu d'une traite,
Anne-James Chaton utilise à dessein un style informatif, réduisant la narration à son strict minimum et se contentant donc le plus souvent de faits, sans chercher aucunement à susciter l'émotion.
Je ne regrette pas cette lecture mais je ne peux pas dire non plus qu'elle m'ait particulièrement emballée.
Laissant volontairement planer le doute sur la culpabilité de Lee Harvey Oswald, l'auteur ne se prononce pas. Au lecteur de se faire sa propre opinion sur ce fait divers, événement historique avant tout s'il en est, qui reste donc une énigme...