Sophie, photographe de mode désabusée, aimerait faire revivre l'art de son père, plusieurs fois primé pour ses photos reportages. Mort depuis une trentaine d'années, il a laissé un vide qu'elle voudrait combler grâce à une expo qui pourrait lui rendre hommage.
C'était dans les années 50 que Barbara a rencontré Tony, dans une ville côtière anglaise. Elle, qui voulait quitter Londres où les souvenirs des bombardements ont laissé trop de trace, est presque prête à tout pour vivre en bord de mer.
L'auteur reprend la technique de la double temporalité pour nous livrer l'histoire de Barbara, gamine sous les bombes allemandes à Londres, et qui sera devenue une octogénaire respectable au moment où le roman débute. Alors que l'auteur avait tous les ingrédients pour nous concocter jusqu'à 4 portraits de femmes, il n'a saisi aucune des opportunités et finalement, nous livre un roman sympathique mais pas inoubliable.
La plume de
Nick Alexander est fluide, son roman se lit très aisément, les allers-retours entre le passé et le présent donnent du rythme même s'ils n'apportent strictement rien à l'intrigue. La chute se devine assez tôt et le roman se termine d'une manière satisfaisante en évitant les écueils habituels.
Cependant, je trouve que l'auteur a vraiment manqué d'ambition et n'a pas donné à ses personnages toute l'amplitude qu'ils auraient méritée. En plus, l'auteur n'a pas semblé vouloir explorer tout ce que le fond historique pouvait lui apporter sous l'angle de l'évolution de la photographie.
Si j'ai bien apprécié cette lecture, finalement très légère, voire superficielle par certains égards, j'ai vraiment l'impression que l'auteur a raté là une occasion de faire un grand roman.