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EAN : 9782330097158
533 pages
Babel Actes Sud (01/03/2018)
3.53/5   32 notes
Résumé :
Katrine Hedstrand, journaliste, vit à Londres. Lorsqu’elle est rappelée à Stockholm au chevet de sa mère qui n’a plus toute sa raison, elle découvre dans les papiers personnels de celle-ci les courriers insistants d’une agence immobilière qui propose des sommes considérables pour une maison située au nord de la Suède, à la frontière avec la Finlande. Katrine, qui n’a jamais entendu parler de cette maison et ne connaît pas même la région natale de sa mère, décide de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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1er prix aux Ancres Noires du Havre, auteure inconnue pour moi,ce fut une découverte et une très bonne surprise car j'ai beaucoup aimé, bien que j'ai dû le relire deux fois :je m'explique:l'ayant commencé il y a une quinzaine de jours,je l'avais arrêté car rôle de mamie oblige ,j'ai eu mon petit fils de 8ans 15 jours chez moi donc lecture jeunesse durant ces 15 jours et journées bien remplies!!
Et hier ,je l'ai repris du début car il est vrai qu'il y a une multitude de personnages,à tel point que je me suis fait un petit récapitulatif pour ne pas perdre le fil de l'histoire c'est le seul bémol. En fait une fois commencé, il ne faut pas le lâcher de part l'histoire très instructive de la Suède et de la Finlande qui vit nombre de ses habitants adhérer au communisme vers 1930 et émigrer vers L'U.R.S.S.( Dans la region de Tornėdalie)et je pense que ce roman doit être lu en faisant un petit détour historique de ces deux pays.
Puis une atmosphère tout aussi glaciale que dépaysante, un suspense bien traduit nous transportent dans cette histoire peu banale.J'ai aimé cette tension qui monte progressivement, la recherche ,par notre héroïne journaliste de ses origines,un côté initiatique plus un côté polar en font somme toute un bon petit roman,qui pour moi n'a pas démérité sa 1ère place aux Ancres Noires du Havre.
La fin par contre souléve un énorme point d'interrogation?je ne vous dévoile rien mais vous le recommande chaleureusement. 🌟🌟🌟🌟
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Je vous invite à enfiler votre doudoune, des moufles et un bonnet car je vous emmène dans le froid polaire à Kivikangas, un petit village au Nord de la Suède en bordure de la Finlande.


Un ancien champion de ski, Lars-Erik Svanberg vivant reclus en ermite est découvert mort assassiné, la tête fendue en deux à la hache. Cela commence très fort.


Katrine Hedstrand est journaliste, elle vit à Londres. Elle est appelée au chevet de sa maman à Stockholm car celle-ci perd la raison. Elle découvre en rangeant des documents un courrier d'une agence immobilière proposant une somme astronomique pour une maison à Kivikangas. Katrine est intriguée, elle n'a jamais entendu parler de ce village. Elle commence alors un voyage initiatique.


Elle part là-bas voir cette maison dont elle ignore tout et mène l'enquête à la recherche de ses racines.


Peu à peu, elle découvrira l'histoire de sa grand-mère Siri et de son grand-père accompagnés d'autres jeunes de l'époque attirés par le rêve du communisme. Idéalistes, ils espéraient y trouver une vie nouvelle. Nous sommes dans les années trente, ces jeunes vont tout quitter pour la Russie convaincus d'un monde meilleur.


En cours de lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser à "Purge" de Sofi Oksanen originaire de Finlande.


J'ai trouvé passionnant de se replonger dans l'Histoire du pays, de voir quelle fut l'attitude des suédois face à ces rêveurs partis en quête du communisme et face à ceux qui sont rentrés au pays, bannis, emprisonnés comme espions durant la seconde guerre.


On voyage à Petrozavodsk, Saint Petersbourg, on côtoie les services secrets, la mafia russe et on vit de multiples péripéties dans ce récit au rythme scandinave passionnant où le froid est un des acteurs principaux figeant les gens, enterrant l'histoire comme nous le suggère le titre.


Un excellent moment, une belle découverte que je vous recommande.


Ma note : 8.5/10
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Ce qu'il y a de formidable avec les vacances, c'est qu'on peut lire autant qu'on veut surtout pour une accro comme moi et comme je ne peux pas partir ailleurs, je me venge dans la lecture. Je traverse une période Elisa VIX, Tove ALSTERDAL : ce n'est pas grave, mais c'est addictif !
Katrine Henstrandt, journaliste à Londres, depuis 8 ans, revient dans son pays de naissance, au chevet de sa maman, Ingrid, qui perd la tête. Elle laisse à Londres, son compagnon, Alistair, aux confortables revenus de psychothérapeute et une fonction qu'elle n'exerce plus : chômage technique. En mettant en ordre le logement de sa maman et en découvrant l'étendue de la détresse de celle-ci, Katrine lit les courriers insistants d'une agence immobilière qui veut acheter une propriété que possède sa mère, à Kivikangas, en Tornédalie, dans le Nord de la Suède, information que n'avait ni Katrine, ni son frère, Anders. le prix proposé est phénoménal et ni l'un, ni l'autre ne comprennent pour quelles raisons surtout dans un endroit pareil avec un acheteur qui souhaite rester inconnu. Anders serait ravi de récupérer une belle somme, mais Katrine veut savoir : Ingrid, leur mère, était un mur de silence, rien de ce qui la concernait, son enfance, sa famille n'avait filtré auprès de ses enfants. Courageuse, déjà vieille avant l'âge, travaillant en pharmacie, Ingrid était une femme grise sans réelle consistance.
Katrine se rend à Kivikangas. Sur place, la communauté très soudée, fait face au meurtre brutal à la hache, d'un ex-champion de ski, Lars-Erik Svanberg, solitaire et bougon, qui vivait à proximité du "domaine" de la maman de Katrine, "domaine" qui se révèle une vieille baraque en piteux état et le reste à l'avenant. Katrine va lentement remonter le temps en 1930, quand le lieu était occupé, quand sa grand-mère était une jeune fille, enceinte sans mari, quand le régime communiste faisait rêver et que beaucoup de jeunes gens idéalistes pensaient que là-bas dans la belle Union Soviétique du régime de Staline, le paradis égalitaire les attendait. Deux enquêtes qui se croisent : un homme mort qui savait bien des secrets, un autre, ancien policier Thore Palo, qui va les découvrir et ne pas le supporter, une femme, Katrine, dont la mère perd tous ses souvenirs, qui veut retrouver qui elle était. Entre la beauté des paysages de la Suéde en frontière de la Finlande, son austérité et la brutalité de la Russie (des tsars au communisme en passant par la mafia et l'x-KGB), Tove Alsterdal nous dévoile une nouvelle fois une histoire dont on ne pouvait soupçonner l'étroite connexion avec la Suède.
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Quand on aborde un roman d'un auteur qu'on n'a jamais lu, il faut avoir l'esprit ouvert et accepter que ce qu'on va lire n'est peut être pas ce que l'on pensait trouver. Car le polar de Tove Alsterdal est de prime abord déroutant. Ça commence de façon classique: un vieil homme original et solitaire est mort assassiné à Kivikangas. Dans ce même village du nord de la Suède, un inconnu propose une fortune pour acheter la maison délabrée et abandonnée appartenant à la mère de l'héroïne. Katrine, notre héroïne, part alors à Kivikangas voir cette maison et comprendre cette offre surprenante. Bon début. Puis ça bifurque, on est dans les années 30 quand des suédois séduits par le communisme émigrent en Union Soviétique pour y bâtir une société nouvelle. Certains d'entre eux reviendront en Suède. D'autres resteront là bas. Tous seront déçus. Et puis ça part dans une autre direction: Katrine voyage en Russie à la recherche de ses ancêtres, oubliant un temps qu'elle doit s'occuper de la vente de la maison. Le roman perd alors un peu en rythme et en tension. Mais finalement on revient à Kivikangas et tout s'accélère soudain. le roman devient un thriller véritable. L'héroïne prend des risques, les cadavres s'accumulent. La police va-t-elle résoudre ces affaires? et arrêter les coupables? Oui, non? C'est en fait un roman très bien construit, mais pour l'apprécier il faut accepter les détours pris par l'auteur. J'y ai par ailleurs beaucoup appris sur la fascination que Staline a pu exercer dans les pays scandinaves dans les années trente. Malgré ma petite réserve, j'achèterai d'autres romans de Tove Alsterdal. Je suis impatient de les lire.
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"Femmes sur la plage" m'avait laissé un très bon souvenir.
Une nouveauté chez Babel noir m'a permis de continuer la découverte de cette auteur.
Ébouriffant... surprenant.... passionnant.... renversant....
Instructif.... sensible... inventif...
roman dense mais jamais ennuyeux ni poussif.
Un très bon retour sur l'histoire de cette contrée la Tornédalie, un lieu situé au Nord aux limites Suède, Norvège, Finlande avec toujours cette proximité avec l'ogre soviétique et cette fascination qui a porté l'espoir de tous ceux qui voulaient découvrir le nouveau monde.
Des notes en fin du livre renvoient vers un volet personnel de l'histoire de la famille de Tove ... hommage à Nils Bucht qui lui aussi a certainement laissé ses restes quelque part dans les fosses de Staline et n'est donc jamais revenu.
Ce livre est une façon comme une autre de laisser trace pour l'histoire de la désillusion dont ont été victimes tant de personnes qui ont voulu croire en ce qui reste encore pour certains, une utopie.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'était finalement pas si silencieux que ça. Elle distinguait des aboiements dans le lointain et des craquements dans les murs.Le bois se réveillait.Le froid et le chaud ,pensa-t-elle en écoutant son coeur battre de plus en plus fort,des changements de température, le bois prend du volume puis se rétracte, où l'inverse,elle ne s'en souvenait plus.Pour une raison inconnue,elle se mit à penser à l'immeuble d'Ulitsa Voronezhkaya et à l'homme qui avait gelé à même le sol.Sur le plancher que les enfants avaient démonté pour faire du feu avec le bois.Elle se dit qu'elle n'avait aucune idée de la vitesse à laquelle une bûche se consume. Le poêle allait-il s'eteindre dans la nuit?
Elle s'allongea en position foetale et se mit les mains entre les jambes ,pour les réchauffer. Elle distinguait le crépitement du poêle, le chant sourd des flammes.
Ce sera ma maison,pensa-t-elle. L'endroit où je pourrai toujours me réfugier.
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Puis elle se mit à raconter.
Elle fut attentive à la réaction d'Ingrid quand elle lui confia qu'elle avait une soeur.Fronçait-elle les sourcils, y avait-il une lueur dans ses yeux?Est-ce qu'elle se souviendrait de l'histoire ,le lendemain si on la lui racontait de nouveau? Katrine avait le sentiment que l'histoire de la soeur avait quelque chose du conte,qu'il s'en dégageait une forme mélodieuse. Elle ne savait pas si sa mère comprenait vraiment où si elle prenait juste plaisir à écouter sa voix,ses mots,profitant que sa fille soit à ses côtés.
-Et elle te ressemble,à part qu'elle a les cheveux plus longs et une fossette au menton.Et le parc où elle habite appartenait aux tsars russes. Mais à vrai dire ,tout à commencé avec ton père....
C'est seulement au moment où l'infirmière auxiliaire entra dans la pièce, pour annoncer qu'il était l'heure de dîner, que Katrine se releva,.
Elle embrassa sa mère en lui chuchotant à l'oreille :
-Mais ne le dis à personne.
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« Kivikangas l'été : Katrine essayait de se l'imaginer. Avec les bouleaux dans leur robe vert clair et les membres de sa famille, sur lesquels elle était incapable de mettre un visage.

Carl Pelttari avait géré l'agence pour l'emploi et la Caisse Agricole. Il était de droite comme la plupart des agriculteurs, mais bientôt la terre appartiendrait au peuple. C'était ce que Gunnar avait dit à son père. Et c'était la raison pour laquelle il avait été mis à la porte, « parce qu'un putain de bolchevique n'avait rien à faire dans la maison d'un Pelttari ». Et il avait, du même coup, perdu le petit emploi qu'il occupait, comme assistant à la Caisse Agricole. Carl Pelttari avait engagé le fiancé de sa fille à la place. Le pieu Hilding Svanberg. Il ne pouvait quand même pas confier l'argent des paysans à un traître de bolchevique.

En août, un train partait vers Petrozavodsk en Carélie soviétique. Oskar en serait. Empo et Gunnar étaient dépités de savoir que des mineurs au chômage, pas même membres du Parti, avaient la possibilité de partir, grâce à leur savoir-faire, tandis qu'eux devaient rester au pays, dans la misère et le désespoir. Il se réunissaient la nuit, en cachette, échafaudaient des projets. Après avoir été mis à la porte de chez lui, Gunnar avait pu investir le grenier de la grange des Björnfot. Il cherchait comment offrir mieux à Siri. Il devait lui offrir un vrai foyer, un foyer à elle, avec le chauffage et un lit douillet.
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Un lėger brouillard flottait sur la ville.Tout a disparu,pensa t-elle,la boue et les baraquements ,les toilettes en plein air où les excréments tombaient dans une fosse,en même temps que les rêves de grandeur .En sortant de la gare,elle contempla une immense place où tournaient les voitures et les trolleybus dans une sorte de ballet au ralenti.Une large avenue traversait la ville ,rectiligne de la gare jusqu'au lac Onega .L'avenue portait toujours le nom de perspective Lénine.
Elle tira sa valise tandis que le vent lui mordait les joues.
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On est en Russie, dit il. Nous tenons nous à ce que nous avons, la famille, les traditions, tout ce que Staline a essayé de détruire, les filiations, la religion. Le peuple russe tient à tout ce qu'il possède. Nous ne changeons pas de maison comme vous autres. Les appartements se transmettent de génération en génération. J'habite chez mes beaux parents avec ma femme et mes enfants, dans leur trois pièces et quand viendra l'heure, nous leur succèderons. Nous n'avons pas l'habitude de vivre seuls.
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