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Hans Christian Andersen (Antécédent bibliographique)Mayalen Goust (Illustrateur)
EAN : 9782081210073
23 pages
Pere Castor (03/01/2008)
3.92/5   571 notes
Résumé :
La veille du Jour de l'an, une fillette marche pieds nus dans le froid et la neige. Elle tient serrées contre elle des allumettes soufrées. Tout à leurs préparatifs de fête, les gens ont oublié de lui en acheter aujourd'hui. Ils sont pressés de rentrer chez eux pour réveillonner et se régaler de mets succulents. La petite fille craque une de ses précieuses allumettes pour tenter de se réchauffer un peu. Puis une autre... Un des plus émouvants chefs-d'oeuvre d'Anders... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 571 notes
Je destine cette critique à tous les amis qui m'ont très gentiment chambré ,ils se reconnaîtront. Bien que "l'héroine" de ce conte merveilleux soit une fille , c'est la grand - mère qui m'a élevé qui me l'a offert pour un Noël ,à une époque bénie où je croyais encore au Père Noël.....J'ai bien dû le lire , le relire , pleurer mais aussi mesurer la chance qui était mienne de ne pas avoir à brûler , une par une ,ces allumettes salvatrices jusqu'à....Non , moi , ce conte , il m'a forgé, a modelé mon caractère , m'a poussé vers tous ces enfants en difficultés côtoyés au cours de ma carrière d'enseignant . L'étoile qui brille dans le ciel appartient à tous , doit être un phare pour chacun de nous ,s'adresser à tous ceux qui ont envie , qui se battent . Sans doute ce conte m'a--t -il été offert sans arrière pensée, avec amour , comme une page d'éducation , j'espère avoir été " à la hauteur " de ce message de tendresse et d'humilité. Je pourrais le raconter pratiquement par coeur tant il reste présent en moi .
Voilà comment la lecture a fait de moi un homme heureux , parce qu'une grand- mère m'offrait des livres à chaque grande occasion ,alors que ses moyens étaient bien modestes. Je ne la remercierai jamais assez , l'ai je assez fait lorsqu'elle était là , il y a bien longtemps ? . Pour ça et ...pour tout le reste.C'est pas une histoire qui se termine bien ça ?
Je dédie ces mots et cette dédicace à tous ceux et celles qui , à travers leurs commentaires , leurs messages d'une si grande sympathie , sont plus que des ami(e)s de rencontre littéraire. Ceux pour qui lire est une belle revanche sur la vie .Et oui , lire c'est vivre. Et qu'est-ce que c'est bon...
Vous le voyez , j'ai changé de registre : plus de roman noir , c'est trop triste...

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Dieu, que j'ai pleuré sur cette histoire d'un autre âge !
Je me souviens de mes larmes d'enfant que ma grand-mère tentait d'effacer d'un baiser et de la promesse d'une gaufre bien croustillante.
Je ne pouvais pas malgré la tendresse qui m'entourait oublier cette pauvre petite fille morte de froid un soir de Noël. L'injustice de son sort me révoltait alors et retrouver mon confort et mes jouets me faisait honte même si alors je n'analysais pas vraiment ce que j'éprouvais.
Je n'ai pas relu ce texte depuis plus de cinquante ans.
Je n'ai jamais voulu le lire à un enfant tant il avait généré chez moi chagrin et sentiment d'injustice.
Cette relecture aujourd'hui ne me remplit pas de la même tristesse certes, mais d'une certaine nostalgie, celle du temps qui passe en laissant des souvenirs indélébiles.



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Qui ne connait pas le célèbre et triste conte d'Andersen ?
La nuit du réveillon du nouvel an, dans un moment où le partage et la générosité devraient déborder de tous les coeurs, la petite fille reste invisible et abandonnée de tous, avec pour seule compagnie ses allumettes qu'elle n'arrive pas à vendre.
Dès lors, où trouver du réconfort, si ce n'est dans ces petites allumettes, éphémères visions du bonheur ?
Au delà de cette tragique histoire, l'auteur nous offre un conte tout en contraste : le froid de la neige et la chaleur du feu, la gaieté ambiante et la tristesse de la petite fille, l'opulence et la pauvreté, le rêve donné par ces allumettes et la réalité, brutale et intransigeante.
Un conte écrit avec finesse et délicatesse, qui fait certes vibrer notre corde sensible, mais qui ne nous donne pas beaucoup d'illusions sur le genre humain.
Une jolie redécouverte.
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A l'approche de Noël et ce , depuis l'enfance, j'ai toujours une petite pensée pour la fillette de conte d'Andersen. Voilà le poème que ce conte m'a inspiré:

A peine plus âgée que tu ne l'étais quand ton histoire ils m'ont conté
Toi, petite fille aux allumettes, tu vis toujours dans un coin de ma tête
Toi petite fille aux allumettes, tu renais chaque année en ces périodes de fête
Dans l'indifférence des hommes et du ciel, tu t'es éteinte une nuit de Noël
Jamais je n'ai pu réussir à oublier ce sinistre froid d'hiver qui t'a emportée
Consumée d'avoir trop brulé, ta petite étincelle s'est fait la belle
A trop porter de la vie le fardeau, ta petite âme s'est tirée là haut
Toi, petite fille aux allumettes, selon les pays blondinette ou brunette
Ta réalité, ton sinistre conte de fée sont plus que jamais d'actualité
Tu en as brulé des bâtonnets dans le vain dessein de te réchauffer
Tu en as grillé des p'tits bouts d'bois, dans l'espoir de les émouvoir
S'il vous plait messieurs, mesdames, un p'tit geste, juste une allumette
Simplement un p'tit sou, un reste, un tout petit rien
Un semblant de votre temps pour tenir jusqu'à demain
Un semblant de votre argent pour subsister encore un matin
S'il vous plait, messieurs, mesdames, un p'tit mot pour me tenir chaud
Simplement un p'tit peu de chaleur, une p'tite miette de votre bonheur
De quoi me réchauffer le coeur, de quoi survivre encore une heure
S'il vous plait messieurs, mesdames, achetez mes allumettes
Rien qu'une piécette, non.., surtout ne détournez pas la tête
Un p'tit effort, du réconfort, juste de quoi tenir encore
Juste de quoi avoir moins froid tout à l'intérieur de moi
S'il vous plait messieurs, mesd........c'est trop tard
Je n'ai plus la force, je quitte mon corps, je m'endors
La nuit de Noël est si belle, elle me servira de linceul
La nuit de Noël est si belle, elle en deviendra mon cercueil
Je vais rejoindre au firmament le père Noël et les enfants
Qui, comme moi de quelque pays, de quelque couleur qu'ils soient
Ne sont pas nés dans le bon foyer, n'ont pas grandi au bon endroit


Depuis, bien des années se sont écoulées
Mais je n'ai jamais réussi à me pardonner
D'avoir été trop petite, de n'avoir rien fait
Moi, enfant, de l'avoir abandonnée
Vous, les grands, de l'avoir laissée tomber
D'être passés sans même vous retourner
De n'avoir pensé qu'à vos petits souliers…
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Ma maman me l'a lu avant de dormir lorsque j'étais enfant et je n'ai jamais pu l'oublier. Il est terriblement triste ce conte, mais aussi terriblement beau.
L'histoire pourrait se résumer en moins de deux lignes mais cela suffit pour évoquer les riches thèmes de cette histoire: la richesse, la pauvreté, la violence, l'innocence, l'espoir...
Cela me fait penser au sujet d'une dissertation que j'ai écrite il y a des années de cela : "Il vaut mieux allumer sa petite bougie plutôt que de maudire la nuit", et c'est ce qu'elle a fait, cette attachante petite fille. Ce conte est une belle leçon de courage.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant se tenait la vieille grand-mère.

Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite, ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

Quelle sottise ! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
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La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n’y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c’était devant le trône de Dieu
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Quand une étoile tombe ,une âme monte vers dieu
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Quand une étoile tombe,une âme monte vers dieu.
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Le jour se leva sur le petit cadavre assis là près des allumettes, dont un paquet avait été presque brûlé.
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