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EAN : 9782368900703
128 pages
Le Passeur (04/09/2014)
3.47/5   15 notes
Résumé :
"Qui nous fera voir le bonheur ?" On ne sait pas qui, mais l'on sait déjà que ce doit être quelqu'un : une personne avec laquelle écrire une histoire d'amour, que ce soit un amant, un ami, un parent ou Dieu. Dans un échange au carrefour de la psychologie, de la philosophie et de la spiritualité, Christophe André et Martin Steffens dessinent des chemins possibles pour atteindre le bonheur. Une chose est certaine : la lecture de ce livre vous fera du bien et éveillera... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je n'ai apprécié que le passage où Christophe André s'exprime notamment sur la psychologie positive, l'habitation hédonique et les rechutes de dépression ainsi que la capacité à savourer le bonheur. Par contre, ce qu'a dit Martin Steffens, beaucoup trop philosophique, spirituel et religieux ne m'a absolument pas inspiré.
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Le titre du livre est ambitieux. L'ambition... et l'attente du lecteur, sont encore renforcées par le sous-titre "de quoi on a besoin pour être heureux, comment y parvenir et comment le rester".
C'est peut être un peu trop demander à la retranscription d'un dialogue, une disputatio, très (trop) policé, entre C André et M Steffens.
Néanmoins, C André nous apporte en quelques formules des éclairages intéressants de ses positions et pratiques de médecin psychiatre.
Par exemple:
bonheur = bien être + conscience (qu'il admet comme peut être une conception limitées du bonheur mais qu'il justifie par la nécessité d'offrir une solution accessible à ses patients.
l'humain est un être de désirs dont les désirs ne sont jamais assouvis (avec un clin d'oeil au mythe de Sisyphe)
... tout en mettant en garde devant la passivité que pourrait entraîner une attitude trop contemplative.

J'ai été nettement moins convaincu par les propos de M Steffen. Peut être d'ailleurs plus par la forme des arguments (ou plutôt des affirmations), un sentiment d'une forme de prosélytisme ne respectant que partiellement la question posée comme sujet.
Pour autant, j'ai apprécié la convergences des deux "parties" au débat sur le caractère relationnel du bonheur; "une très grande partie de nos bonheurs, peut être les plus intenses, les plus importants, les plus mémorables, vient des autres.
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Cadeau de mes fils pour Noël, en soi une petite aventure. Imaginer ces deux garçons de vingt ans dont je ne sais presque rien, que je ne fais que deviner avec une incertitude croissante, discuter (négocier ?) devant le rayon livres d'un hypermarché de celui qu'ils vont m'offrir à moi, leur mère, est une expérience qui pourrait (tiens, oui) faire un livre. Mais ce n'est pas l'objet du présent opus, dialogue transcrit entre un médecin psychiatre à Sainte-Anne, chargé d'enseignement à Paris X et auteur de Vivre heureux, de l'art du bonheur, Les états d'âme… et un agrégé de philo, prof en classes prépa, conférencier, chroniqueur et auteur du Petit traité de la joie, Vivre ensemble la fin du monde et d'études approfondies sur Nietzsche et Simone Weil. Et chrétien, ce que ne mentionne pas la quatrième de couv mais qui apparaît à la 3e page de l'intervention dudit et qui finit par prendre toute la place. Ben oui, le dialogue est quand même « commandé » par l'association Disputatio et le Centre théologique universitaire de Rouen « dans le cadre prestigieux des fêtes Jeanne d'Arc ». Autant dire que le Christophe, non-croyant avoué et tout juste assumé (« face à cette position, je me sens impressionné, intimidé », p. 69), a fait preuve d'une belle bravoure en acceptant le duel. Mais non, pas duel, tout cela est très bienveillant et tolérant. Mais le débat, malgré les très civilisés « je vais donc maintenant goûter au bonheur de me taire et de me reposer, et surtout à celui d'écouter Martin Steffens » (p. 35) et autres « Merci à Martin pour ces deux bémols qui vont me permettre de préciser ma pensée » (p. 77), n'a pas lieu, parce que pour l'agrégé chrétien le bonheur c'est être au monde, quel qu'il soit et tout moche et douloureux qu'il soit, par la volonté de son Dieu, point barre, et que le psychiatre fait ce qu'il peut, en face, pour faire valoir une position un peu plus large, moins ambitieuse et donc moins excluante, résultant de sa pratique quotidienne face au désespoir. « Bonheur = bien-être + conscience » (à chaque fois que ça se présente), ça a peut-être l'air un peu simple, et il y a des moments et des parcours où ça ne pèse peut-être pas lourd, mais ça me semble mériter d'y réfléchir. La foi, je ne vois pas comment. Mais c'est peut-être le stade d'après.
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Cet opuscule transcrit une "disputatio" publique entre Christophe André, médecin psychiatre bien connu, et Martin Steffens, philosophe que je ne connaissais pas. En fait, il s'agissait là du dixième débat organisé à l'intérieur de la cathédrale de Rouen.
Le bonheur est un sujet d'importance capitale; l'homme moderne semble être d'autant moins heureux qu'il peut satisfaire ses pulsions. Mais le titre de ce livre « Qui nous fera voir le bonheur ? », bizarrement tiré de l'Ancien Testament (le Psaume 4), sous-entend ceci: le (vrai) bonheur serait là, à portée de notre main, mais nous ne voudrions pas le voir et il serait nécessaire qu'on nous le montre. Oui, mais qui serait ce « on » ? Sans surprise, Christophe André suggère que chacun doit faire lui-même cet effort; il pose l'équation simple: « bonheur = bien-être + conscience ». Mais M. Steffens a beau jeu de souligner les ambiguïtés de cette formulation; il suggère, lui, que le bonheur inclut nécessairement la relation à autrui (ce qui est indiscutable), mais aussi le lien personnel de chaque homme avec Dieu.
Finalement, la discussion se détourne de la question un peu oiseuse de « qui » peut nous faire voir le bonheur. Les deux débatteurs entrent plus directement dans le vaste sujet du bonheur, de sa nature, de la gestion de notre vie, de l'effort à accomplir pour être heureux (ce qui ne signifie évidemment pas satisfaire tous ses désirs...). Alors que l'un affirme fermement sa conception chrétienne, l'autre préfère garder une certaine réserve liée à sa profession et à sa personnalité propre. Cette réflexion est nécessaire, fondamentale. Rien de "génial" et surtout pas de "recettes", mais cette discussion mérite d'être lue et relue. Il n'est pas souhaitable de la résumer, car elle est à la fois brève et intense. N'importe qui pourra lire (et méditer) avec profit ce débat qui concerne chacun d'entre nous, directement.
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Savourer sa vie
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Etre heureux, ce n'est pas toujours joyeux, ni de l'être jamais : c'est pouvoir l'être sans qu'on est besoin pour cela que rien de décisif n'advienne ou ne change. C'est dire l'importance de cette petite certitude, hébergée tout au fon de notre être : je peux être heureux aujourd'hui, demain; je le peux car je l'ai été tant de fois que je m'en souviens, et que je sais la chose possible...
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Il s’agit, avant tout et évidemment, d’un intérêt d’être humain : comme l’ont depuis longtemps noté les philosophes, tous les humains sont concernés par le bonheur, tous les humains aspirent à être heureux, aussi heureux que possible
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Nous ne sommes plus seulement dans une société de consommation, qui cherche à répondre sans délai au moindre de nos désirs, mais dans une société d'hyperconsommation, qui cherche à créer sans cesse en nous de nouveaux désirs que nous n'avons pas, ou pas si violents, pas si urgents.

Voila un argument de plus pour prendre le temps de réfléchir à son bonheur et à ce qui le construit : si nous ne le faisons pas nous même, d'autres seront trop heureux de s'en charger pour nous. Et de nous égarer...
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Chacun de nous sait que ce n'est pas la satisfaction de nos désirs, matériels ou même psychologiques, qui va nous rendre durablement plus heureux. De manière transitoire, la satifaction du désir nous rend plus heureux, ou moins malheureux: je savoure, je prend conscience, je me sens mieux.
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Voila: le rocher de notre bonheur redescendra sans cesse, toute notre vie durant, vers la vallée sombre ou le soleil n'arrive jamais. Nous aurons simplement à recommencer, inlassablement, à le rouler vers la lumière. Et à ne pas oublier d'être heureux...
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Videos de Martin Steffens (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Steffens
Nous ne devrions avoir qu'une seule crainte, qu'un seul souci : faire passer le plus possible dans notre vie le don et le pardon dont nous vivons."
Voici une réflexion stimulante sur la crainte de Dieu antidote contre l’angoisse et la peur. 📌Le don de crainte fait partie de ces faux-amis qu’il convient d’analyser avec patience. Ce don du Saint-Esprit ne signifie pas avoir peur de Dieu. C’est au contraire la chance offerte de se laisser surprendre par Lui. La crainte, en nous libérant des peurs seulement humaines, laisse mieux voir l’exigence de la vie de foi. Elle dit quelque chose de la violence des surgissements de Dieu au cœur de notre vie.
📌Avec son talent habituel, Martin Steffens part à la quête de cette salutaire crainte. Nos peurs serviles n’ajoutent rien à la grandeur de Dieu. En retirant nos sandales, en nous tenant devant Dieu mains nues et paumes ouvertes, nous donnons à notre vie sa pleine et véritable mesure.
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