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EAN : 9782266129398
348 pages
Pocket (21/10/2004)
3.75/5   14 notes
Résumé :

Dans cette commune corrézienne de Donzenac, Clotilde Chassagne passe pour une femme dure et insensible. Elle a surmonté la disparition de son mari, tué au front en 1917.

Elle a repris la papeterie de son beau-père, lancé d'ambitieux projets, affirmé son caractère et son autorité. Clotilde s'éloigne de plus en plus du modèle féminin de son époque, de son milieu, de son éducation.

D'un ancien ouvrier devenu contremaître, elle fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sylvie Anne. Ciel d'orage sur Donzenac.

Clotilde Chassagne vit à Donzenac avec son beau-père Louis et la bonne à tout faire, la domestique Léonie. Nous sommes aux alentours des années 1920-1925, dans le pays de Brive-la-Gaillarde. Avec beaucoup de volonté, de courage, que Clotilde a rouvert la fabrique de papier, reçue en héritage de son époux, Paul mort à la guerre en 1917. Elle a trouvé de la main-d'oeuvre locale et a recruté Martin Savignac en temps que contremaître. Mais, en province, la jalousie est de mise. Et cette jeune femme, fort ambitieuse, hautaine, orgueilleuse trouvera des embûches sur sa route. Parviendra-t-elle à redorer le blason et faire revivre son usine sise sur le Maumont ? Malgré les turpitudes d'un de ses amants devenu contremaître dans l'usine familiale, Clotilde pourra-t-elle reprendre l'affaire en mains et cette entreprise permettra-t-elle à des familles de vivre de leur labeur, en province ?

Dans ce roman régional, Sylvie Anne ressuscite une petite usine de papier dans le contexte de l'après guerre. Une bonne description de la petite industrie locale et de ses employés. Il y a du sentiment, du romanesque, de l'aventure. Cependant ce roman est assez classique au point de vue trame romanesque, avec les vengeances, les envieux qui rodent près des nantis et ceux qui font preuve de mauvaise foi, les voleurs, les prédateurs. A vous de juger. Pour moi, c'est une histoire somme toute très classique de voleurs, de volés, de dissimulateurs, de vengeance, de convoitise….
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Il a l'air intéressant. J'avais grandement envie de me sortir de la morosité dans laquelle mes lectures me plongent ces derniers temps. J'espérais un dépaysement total, surtout après ce que j'en ai lu de l'auteur et de ses livres précédents. J'en ai été pour mes frais. J'ai trouvé ce livre d'une platitude.
Très peu de descriptions, ce qui fait que les paysages et les maisons restent très flous, il n'y a pas ce côté dépaysant ; je ne connais pas du tout la Corrèze, après ce livre, je ne la connais pas davantage. L'histoire nous place dans une fabrique de papier, pas davantage de descriptions sur les lieux, les machines, la création du papier ou d'autres matériaux à base de papier ; on a l'impression qu'aucune recherche n'a été faite sur la fabrication du papier à l'époque ou même actuellement d'ailleurs, ou alors très très peu.
Les personnages… loin d'être attachants, le père un peu plus que la belle-fille mais sans plus. Leurs sentiments restent très vagues et lorsqu'on a droit à un retour en arrière sur leurs émotions, ça ne va pas jusqu'au bout, on se retrouve vite face à un mur de pudeur qui fait que le lecteur garde une certaine distance par rapport aux protagonistes. de plus, on n'arrive pas à situer les événements, on sait qu'on est en 1920 grâce au résumé, que l'héroïne est veuve depuis la guerre, alors ça fait 2 ans, 3 ou 4 ans, tu ne sais combien de temps que vers le milieu du livre. Quelle est son âge ? Depuis combien de temps étaient-ils mariés ? Comment était leur vie avant ? Son mari était soit-disant formidable… ok, en quoi ? On ne sait pas. Les rapports de la jeune fille avec son défunt père sont plus développés que ceux avec feu son mari. On ne ressent aucun sentiment par rapport aux personnages du livre, ni tristesse, ni pitié, ni compassion, rien…
Et puis, faut le dire, elle est conne ! Ce n'est peut-être pas le bon terme, mais c'est le premier qui me vient à l'esprit. Elle est naïve, aveugle -ne voyant que ce qu'elle veut bien voir et encore -, susceptible -elle prend tout mal-, paranoïaque -tout le monde la déteste- et surtout, elle est faible. Pour moi, ce n'est pas l'histoire d'une femme forte qui reprend les rennes d'une fabrique délaissée, c'est une femme molle, influençable et irresponsable qui se repose sur les hommes qui l'entoure plutôt que de prendre les choses en main.

Cet article a été difficile à faire. C'est un livre qui me laisse totalement froide. Ce n'est pas qu'il n'était pas bien mais je ne peux pas non plus dire qu'il était bien. Une indifférence totale.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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4e de couverture :

Dans cette commune corrézienne de Donzenac, Clotilde Chassagne passe pour une femme dure et insensible. Elle a surmonté la disparition de son mari, tué au front en 1917. Elle a repris la papeterie de son beau-père, lancé d'ambitieux projets, affirmé son caractère et son autorité. Clotilde s'éloigne de plus en plus du modèle féminin de son époque, de son milieu, de son éducation. D'un ancien ouvrier devenu contremaître, elle fait son amant et ne tarde pas à le chasser. Elle se trompe, car le nouvel élu lui réserve de bien désagréables surprises... Sylvie Anne met son grand talent et toute sa connaissance de la Corrèze d'autrefois dans ce portrait d'une âme forte et audacieuse prise dans des orages sentimentaux incertains.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce corps et ces mots murmurés éveillaient en lui un sentiment contre lequel il ne pouvait lutter. Il se retourna, saisit le visage de la jeune femme à pleines mains et l’approcha du sien. Depuis combien de temps n’avait-il pas tenu une femme ainsi ? Les mois qui s’étaient succédé avaient renforcé un isolement qu’il avait fini par accepter comme on se fait à une infirmité. Une ou deux prostituées de rencontre, recommandées par des compagnons d’infortune, lui avaient servi d’exutoire. Et voilà qu’un beau visage de femme blessée s’offrait à lui comme un cadeau inespéré. Ses yeux clos et ses lèvres entrouvertes étaient trop tentants pour qu’il les refusât. D’abord, un long baiser les unit puis il remonta le tissu de sa robe en le froissant tandis que le châle de la jeune femme glissait de ses épaules vers le sol. Elle lui parut toute légère, presque aérienne, lorsqu’il la porta jusqu’au lit.
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Lui qui n’avait jamais su dire de mots tendres ni faire de grandes déclarations sentait tout à coup ses manques comme une blessure à vif. Une grande partie de la nuit, dans son fauteuil, il avait pris conscience de ce qu’il n’avait jamais exprimé à Clotilde ou même à Paul. Seule son épouse, qui le connaissait bien, l’avait toujours défendu.
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La jument qui tirait l’attelage était aussi vieille que son propriétaire et, malgré la meilleure volonté du monde, elle ne pouvait réaliser de miracle. Acquiescer signifiait de toute façon arriver en retard et, qui plus est, subir tout au long du chemin les questions du vieux cultivateur, dont la langue bien pendue n’épargnait personne.
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- D'où sortez-vous cette photo? gronda-t-elle. Je croyais avoir tout détruit.
- Détruit? reprit-il. Comment peut-on détruire ce qui a de toute façon existé? Vous ne pouvez que l'effacer tout au plus ...
pages 228-229.
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Depuis qu’ils s’étaient mariés, il y avait de cela presque huit ans, jour pour jour, c’était comme si elle s’obstinait à ne pas tenir compte de ses goûts. Il avait fini par se dire qu’elle ne voyait à travers lui que l’image de son défunt mari.
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Videos de Sylvie Anne (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvie Anne
A l'occasion de la Foire du Livre de Brive, Sylvie Anne évoque les romancières qui l'ont inspirée pour son roman "Un mariage en eaux troubles". En savoir plus sur le livre "Un mariage en eaux troubles" : http://bit.ly/2BbwyTf
A Brive, en 1935. Par son mariage, la douce Alice est au coeur des manigances et des ambitions de Paul Bersac et de sa mère. Lui, propriétaire de la source d'eau la Châteline, cache sa part d'ombre. Mais bientôt Alice se rebelle...
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