AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Thomas Golsenne (Préfacier, etc.)
EAN : 9782918682011
128 pages
Arkhe editions (21/01/2010)
3.45/5   22 notes
Résumé :

Un cardinal qui n'aimait pas le Jugement Dernier de Michel-Ange fut bien puni par le peintre, qui fit son portrait en Lucifer. L'anecdote est savoureuse et instructive, mais elle ne montre pas seulement l'indépendance d'esprit du plus grand artiste de la Renaissance. Pour Daniel Arasse, elle est révélatrice d'une évolution culturelle majeure : la disparition de la figure du Diable dans la peinture. Grâce à un examen préc... >Voir plus
Que lire après Le portrait du DiableVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Historien de l'art, Daniel Arasse se penche sur les représentations du Diable et leurs significations, étroitement liées bien sûr, à la religion catholique. le livre reproduit plus de trente images pour montrer l'évolution de ces figures, depuis la bête hybride, jusqu'à l'humain monstrueux, en passant par les artistes de la Renaissance italienne au service du Vatican.
L'ouvrage est court ; le propos est riche et dense. Pas toujours facile de naviguer entre les oeuvres, le texte et les notes et on s'y perd parfois faute d'un arrière-plan historique plus conséquent.
Commenter  J’apprécie          50
Le Diable est un phénomène, une créature, une image...qui se retrouve dans toutes les civilisations, sous forme et noms différents.
En partant de ce postulat, en un peu plus de 100 pages, D.Arasse étudie l'évolution de l'image, de la représentation du Diable dans l'histoire de la peinture en Europe. le Diable est initialement une figure merveilleuse, au sens hors du commun, représenté sous forme de monstre, puis son image devient biblique, on raconte son histoire d'ange déchu à travers Lucifer, Satan etc...Représenté souvent comme un monstre avec des caractéristiques infimes de l'Homme, l'image la plus connue le bouc, avec ses cornes, ses pieds fourchus et sur 2 jambes, le Diable glisse progressivement pour devenir une version de l'Homme. Ce glissement se fait sur plusieurs siècles.

Le portrait du diable raconte, finement et de façon très accessible, ce glissement.
Commenter  J’apprécie          32
L'auteur déroule l'Histoire de l'art, en nous présentant la fonction figurative de la figure du Diable à son origine, rappelant les monstres. D'ailleurs, tout l'intérêt de cette étude et de comprendre comment nous avons glissé vers une figure humaine du diable. C'est un sujet qui peut nous intéresser d'autant plus aujourd'hui et nous livrer les clés de notre iconographie, de notre symbolique contemporaine. Puisque beaucoup de films ou de séries américaines proposent le Diable en figure humaine. On peut penser à des séries à grand succès de ces dernières décennies ou années comme Charmed, Supernatural, ou encore plus parlant, Lucifer.
Le livre questionne alors comment d'une figure religieuse monstrueuses nous sommes arrivés à un beau gosse de série télévisée. Daniel Arasse nous l'explique par le prisme de l'histoire de l'art bien qu'il ne s'aventure pas juste comme médium télévisuel.

De belles reproductions accompagnent l'explication, bien écrite et érudite, tout à fait compréhensible dans une langue claire. Elle débute par les craintes des croyants face aux monstres, puis à leur identification en tant qu »'enfants de Dieu » qui leur permet ainsi de posséder une part de Dieu et donc également une part du Diable. C'est alors que débute la chasse aux sorcières, de plus, pour l'époque, l'imagerie monstrueuse du diable ressemble bien trop à l'imagerie païenne qu'il est alors urgent d'éradiquer. C'est finalement au XIXeme siècle que le diable prend une apparence réellement humaine, suite aux considérations darwiniennes, et à physiognomonie – l'étude des traits de visage – qui a pour but de trouver dans le physique le caractère des personnes. La beauté devient alors signe de bonté et la laideur devient signe de malice, de méchanceté. Ainsi, le Diable devient monstre social.
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Contraint d'abandonner le royaume de la morale religieuse, le Diable se déplace dans celui de la morale sociale où il se manifeste comme anomalité humaine, criminel, et monstre social, exorcisé par l'anthropométrie policière.
Commenter  J’apprécie          30
L'expression "portrait du Diable" peut paraître ambiguë et paradoxale. Elle recouvre en effet, sans les distinguer, les figures de Lucifer ou Satan comme de ses acolytes, dont, en 1577 Jean Wier donne les 7405926 noms différents. (102)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Daniel Arasse (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Arasse
Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l'art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C'est l'opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets. https://timeworldevent.com/fr/ ------------------------------------------------------------------------ Après un Diplôme National des Beaux-Arts à Montpellier, Francesca Caruana étudie l'esthétique à Paris 1-Sorbonne, avec Daniel Arasse, puis la sémiotique de l'art avec G. Deledalle. Docteur en arts plastiques et sciences de l'art, maître de conférences à l'université de Toulouse le Mirail de 1998 à 2005, puis à l'université de Perpignan, où elle vit. Chargée de mission culturelle pour l'UPVD. Initiatrice de la manifestation «Questions d'art» à l'UPVD. Son travail plastique s'appuie sur le rapport entre le hasard et le construit, donnant lieu à une diversité de formes : la fois à des installations réalisées à partir de résidus, d'objets trouvés ou issus de cultures tribales, à des peintures mêlant la gestualité et la rigueur du dessin, et/ou à des versions multimédia.
Conférence : le construit est-il l'unique condition de la perception ? Lue par Hervé Fischer 29 juin 2022, 13h45 - 14h30 — Amphi 24
Une conception matérialiste pourrait nous faire croire qu'il suffit d'être confronté à l'existant pour le rendre visible. La perception dépendrait donc de la seule visibilité de son construit. Si la posture scientifique nous autorise à le penser, elle n'exclut pas pour autant la perception de certains inconstruits, nous obligeant à interroger la relation entre l'existant et le réel. Une approche sémiotique du réel interroge d'une part ce que la construction fonde comme perception commune, et d'autre part la présence d'éléments exogènes et variables dans la construction tels que le cadrage, la sérendipité, l'imaginaire, l'intentionnalité, comme autant de facteurs non visibles, mais qui réduisent la perception du réel à être le miroir de notre culture.
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Sujets religieuxVoir plus
>Iconographie>Recueils iconographiques>Sujets religieux (18)
autres livres classés : diableVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (54) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1832 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}