Perfect world, tome 9

Ayukawa et Kawana assument enfin leurs sentiments et sont bien décidés à vivre leur amour. Malheureusement, le père de Kawana, dont la santé s'est fortement dégradée, refuse obstinément de donner son consentement à cette relation qui, selon lui, ne peut que rendre sa fille malheureuse. Ayukawa ne peut rester sans rien faire, et décide de parler avec le père de sa bien-aimée, en espérant faire changer son avis et son regard sur sa condition.

Voici un tome 9 qui annonce une fin de cycle. Après de nombreuses difficultés, notre jeune couple est enfin réuni mais l'obstination du père de Kawana ne peut leur permettre d'avancer. L'intrigue de ce tome repose d'ailleurs sur la décision du père de Kawana et est propice aux souvenirs d'enfance de la jeune fille. On découvre comment son père a toujours voulu le bonheur de sa famille, les difficultés qu'il a connues lui-même et on peut comprendre les raisons qui le poussent à refuser cette union. L'auteur a développé une véritable réflexion sur la relation père/fille avec le personnage du père de Kawana et il en découle des passages très émouvants.
Chargé en émotions, ce tome se conclut assez vite mais avec un événement heureux qu'on attendait depuis le début. Des personnages entrevus dans les tomes précédents réapparaissent, annonçant que la boucle est bientôt bouclée. Malgré tout, balançant toujours entre joie et tristesse, le lecteur demeure sur le fil, comprenant comme le jeune couple que leur bonheur est encore à construire.
Et au final, même si on pourrait s'arrêter là, la série n'est pas finie...

Cette série s'avère un peu décevante au final, mais comme j'ai tous les tomes dans ma liseuse et que je suis un peu têtue, j'ai décidé d'accélérer le rythme pour m'en "débarrasser"...
Tsugumi et Itsuki se sont retrouvés et sont bien décidés à vivre ensemble, mais le père s'oppose formellement à cette union et son état de santé préoccupant laisse craindre qu'il ne meure avant d'accorder sa bénédiction aux deux jeunes gens.
Une fois les réticences du père de la jeune femme finalement surmontées, le rythme s'accélère subitement et tout s'arrange enfin et à une telle vitesse que je me suis même demandé si je n'étais pas trompée de tome en reprenant ma lecture après une pause.
Le mariage a lieu à peine la décision prise, on n'assiste à aucun préparatif ; et le père, qui était mourant quelques chapitres plus tôt, apparaît finalement en bonne forme pour conduire sa fille à l'autel.
C'est comme si l'auteure faisait toujours dans l'excès, qu'il s'agisse de mélodrame ou de bons sentiments.
La série pourrait presque s'arrêter là : on a le happy-end avec le mariage et toute la famille réunie autour du jeune couple, aucune question ne reste plus en suspense, même Koré-éda et Mme Nagasawa semble réussir à passer outre leur déception grâce à l'amitié qui les lie désormais.

/!\ Attention spoilers sur les tomes 7, 8 et 9 !

Après la conclusion du septième tome, que j'attendais depuis un moment, Ayukawa et Kawana se retrouvent enfin. Si c'est Kawana qui donne l'impulsion en se rendant chez Ayukawa à la fin du tome 7, la jeune femme ne semble pas capable de faire le premier pas dans le tome 8 !! Et se contente de pleurnicher jusqu'à ce que Ayukawa lui redéclare ses sentiments. J'ai trouvé ce retour en arrière assez frustrant, dans la caractérisation du personnage de Kawana - qui redevient une « nounouille » quand il s'agit de partager ses sentiments avec l'homme qu'elle aime. Alors qu'elle semblait s'affirmer de plus en plus. Dommage...

Après ce début de tome un peu irritant, les choses se complexifient artificiellement pour nos deux amoureux. On tombe dans une routine narrative assez décevante, avec toujours les mêmes schémas : peu de nouveaux thèmes sont abordés.

En outre, les antagonistes qui pourraient s'opposer au bonheur des deux amoureux sont toujours de « faux antagonistes » ; c'est à dire qu'il n'y a pas vraiment de suspens quant au fait qu'ils vont finir par accepter la situation, voire même donner leur bénédiction... Ainsi, Koré-éda ou Nagasawa sont rapidement mis hors course, avec un discours assez simpliste et artificiel : laissé en plan par Kawana, la femme qu'il aime le plus au monde et qu'il souhaitait demander en mariage, Koré-éda se retrouve à donner sa bénédiction à son rival, sans aucune (réelle) amertume... L'autrice aurait quand même pu creuser un peu plus, je trouve. Nous avons un peu plus de résistance du côté de Nagasawa, mais encore une fois, les choses s'arrangent avec une relative simplicité. Tout le monde est content à la fin, tout le monde s'aime !

Au-delà de ces problèmes, qui auraient pu être pardonnés si le reste avait été à la hauteur, les huitième et neuvième tomes sont relativement frustrants dans leur temporalité. L'autrice ne développe pas réellement la nouvelle relation entre les deux amoureux, les moments de complicité sont rares et l'émotion est carrément absente. Tout va beaucoup trop vite ! Les saisons passent et se succèdent sans que l'autrice ne s'attarde vraiment sur l'évolution du couple. de nombreux thèmes sont éclipsés (qu'en est-il de leur sexualité ? par exemple !) et on a l'impression de lire un shōjo adolescents plutôt qu'un josei tant la relation devient superficielle et platonique (j'attends plus de maturité de la part d'un manga traitant d'une relation entre deux adultes !)

L'autrice choisit de conclure le neuvième tome par le mariage des deux jeunes gens, amenant presque une conclusion à sa série avec ce tome. Comme si, finalement, l'aboutissement d'une relation et l'épanouissement du couple ne pouvait pas trouver une autre issue que celle du mariage...

Bon, il faut reconnaître que je suis certainement un poil sévère dans ma critique, car j'attendais vraiment beaucoup les retrouvailles entre Kawana et Ayukawa. Je suis déçue que l'autrice n'ait pas pris son temps de reconstruire la relation entre les deux personnages. Et je suis également déçue que certains thèmes ne soient pas du tout abordés avant la question du mariage (sexualité, désir d'enfant, vie commune, etc.) J'espère que les tomes suivants corrigeront ce gros manque.

Un épisode rythmé et émouvant avec des dénouements comme on peut les attendre dans ce genre d'histoire (un peu à la Jane Austen, mais plus moderne).

C'est une bonne conclusion à la série, pas besoin d'en rajouter à mon goût !

Ayukawa et Tsugumi sont de nouveau en couple, mais ça ne plait pas à tout le monde. le père de Tsugumi n'approuve pas du tout, ce qui fait souffrir sa fille. Afin de les réconcilier tous les deux, Ayukawa décide de se rendre au chevet de son père pour le convaincre que leur couple est aussi bien qu'un autre.

J'ai trouvé la conversation entre le père et Ayukawa franche et réaliste. Ça peut sembler cruelle, mais le père se pose effectivement des questions que tout le monde se pose, les handicapés y compris. Vivre avec un corps ''diminué'' suscite forcément des inquiétudes, et avec un cancer à un stade avancé, le père s'en rend compte désormais plus que jamais. J'ai donc trouvé ça touchant même si maladroit.

J'ai d'ailleurs vu que certains trouvaient le cancer du père drama, mais c'est la vie malheureusement. Être handicapé n'est pas un paratonnerre qui protège toute sa famille et ses amis du handicap ou de la maladie, et ce même si on se dit quelque fois que quitte à être handicapé, on est ''habitué'' et qu'on accepterait de prendre la souffrance des autres sur notre dos pour les protéger eux. Mais ça ne fonctionne pas comme ça...

Après son AVC, le père finit alors par changer d'avis, tout ce qui compte pour lui c'est de voir sa fille heureuse. J'ai beau être moi-même handicapée et victime de beaucoup de préjugés, je dois admettre que je le trouve très touchant, ce papa qui se dévoue corps et âme à sa famille. Il est bourru, maladroit, mais je le trouve attachant (par contre, j'avoue que le coup du ''destin'', je trouve ça un peu cliché quand même).

On retrouve ensuite Kaede et Keigo, avec une Kaede qui envisage de plus en plus son décès. J'ai trouvé ça intéressant parce qu'effectivement, certains handicaps et certaines maladies réduisent énormément l'espérance de vie, et ils peuvent toucher à n'importe quel âge. Malheureusement, le sujet est à peine abordé, et je trouve vraiment ça dommage.

Sitôt la demande en mariage effectuée, un saut temporel est effectué pour en arriver à ce mariage justement, et j'ai trouvé ça un peu... précipité va-t-on dire ! le père a l'air d'aller beaucoup mieux, je trouve ça un peu miraculeux pour quelqu'un atteint d'un cancer aussi avancé.

Au final, le mariage est un joli moment, ce tome a tout d'un beau happy ending ! Ceci dit, il reste encore 3 tomes, donc ça m'intrigue pas mal de savoir ce qui va se passer désormais.