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EAN : 9782070421602
267 pages
Gallimard (31/05/2002)
3.38/5   145 notes
Résumé :
Retrouver Victoria dans les lieux les plus insolites, pour des étreintes fugaces et passionnelles, "sous le regard de tous, mais à l'insu de chacun", s'engourdir du désir d'elle à la seule réminiscence de son parfum corporel ou à la simple évocation de ses courbes, c'est ici l'essentiel, le sel de sa vie. Lui, c'est Rémi Laredo, un homme que guettent la quarantaine et la bedaine qui va avec, chercheur à l'Institut d'art et de paléontologie de Paris, qui affectionne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime l'écriture de Pierre Assouline, elle est pleine d'humour avec une pointe de dérision qui nous transporte le temps d'un livre.
Ici, le sujet est à la fois cocasse mais irrésistiblement banal.
Rémi mène une double vie, la vie d'un homme marié et celle d'un amant fougueux avec Victoria, une psychanalyste.
Les métiers des deux amants n'est pas innocent à mon avis. Pendant qu'elle sonde l'inconscient des âmes, lui explore l'art pariétal en étant chercheur et enseignant à la fois.
Une vraie critique et des réflexions très pertinentes sur le couple sont débatues.
Connaît-on l'homme ou la femme avec qui l'on vit ? Alors, qu'on a du mal souvent à se connaître soi-même.
Alors, pourquoi diable ne pas vivre dans la duplicité, la double vie ?
C'est ce que tente Rémi et Victoria, mais pas seulement eux, le jeu de dupes concerne tout le monde.
Sous des abords légers, Pierre Assouline distille une introspection à travers l'autre dont il a un peu le secret. Je pense notamment à son livre: la cliente.
Au final, on passe un moment récréatif, on sourit souvent et ça fait du bien.
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Un livre surprenant et surtout difficile à juger. Après l'avoir terminé, il y a quelques jours, je n'ai pas encore trouvé le mot juste pour le décrire. Je ne sais pas qu'en penser. Au début, après les premières vingt pages, j'ai cru que j'ai emprunté la fausse édition, une autre oeuvre avec le même titre qui n'a pas gagné un prix littéraire. le texte est très explicite, presque pornographique, et beaucoup trop explicite à mon goût. Mais non, j'ai vérifié les données et c'était l'édition correcte, le même titre et le même auteur. Donc, j'ai continué avec hésitation. Après avoir continué la lecture un peu plus, j'ai compris que ce texte explicite ne serait pas un texte de mauvais goût, mais un « texte fonctionnel » (comme la nudité dans un film serait toujours « fonctionnelle »).

Enfin, bref, j'ai trouvé l'histoire suffisamment intéressante pour la continuer mais pas suffisamment captivante pour vraiment aimer la lecture. L'intrigue du livre ne m'a pas plu vraiment. Bien que la fin du livre soit surprenante, elle est aussi un peu trop facile pour vraiment plaire au lecteur. Je trouve le texte difficile à lire de temps en temps à cause du vocabulaire (c'est une façon compliquée de dire que j'ai eu trop besoin de mon dictionnaire pour le comprendre…). Il y a aussi un peu d'humour dans ce livre, mais ce n'est pas une oeuvre qu'on termine en riant.

Le thème du livre, la double vie d'un homme marié qui entretient une liaison passionnante avec une femme qui, évidemment, n'est pas son épouse, c'est un thème peu original. Les façons sur lesquelles les deux femmes contrastent dans ces histoires sont souvent les mêmes, l'une est ennuyeuse, l'autre est excitante, l‘une est prévisible et l'autre est spontanée et surprenante, enfin, ainsi de suite. Un thème peu exaltant. Par contre, l'autre thème, celui de la perte de l'intimité de la vie privée, je trouve prenant.

Comme j'ai déjà remarqué, je ne sais pas vraiment quel est mon avis sur ce livre, soit « bon », soit « pfffftttt »… le livre a gagné le Prix des Libraires en 2001.



Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Victoria, entretient une relation adultère torride avec Rémi, enseignant. Hors, un jour, Victoria disparait. Elle laisse un Rémi complétement désemparé. Il la cherche, toujours et tout le temps. Un roman sur un adultère qui tourne mal. Sur les non-dits dans un couple, sur la double vie, sur l'hypocrisie. Avec une fin, surprenante... Mais la sauce a plus au moins pris avec moi... Une lecture en demi-teinte... peut-être à cause des personnages, qui m'ont laissé quelque peu indifférente. Ça se lit bien, bien que certains passages soient très crus... mais bon, pas la lecture du siècle !
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Victoria Klein, psychanalyste, femme adultère aux fantasmes torrides qui s'ennuie dans son couple va disparaître sans laisser de traces
Rémi Laredo, son amant quadragénaire chercheur et enseignant (marié à Marie avocate psycho rigide), appréciant "leur connivence intellectuelle" et leur "frénésie sexuelle" devient un bloc de nostalgie,de doute,d'irrésolution,d'angoisse,de jalousie....
"Rémi, tu as une double-vie?" interroge Marie, au sein du désert conjugal, le nez émergeant du "journal intime", preuve à charge" d'un divorce pour faute. Suspense!!!
Double-vie, roman génial de Pierre Assouline (journaliste et écrivain) qui a reçu le Prix des libraires 2001 analyse très finement la psychologie des personnages et leur registre émotionnel. Bourré de questionnements sur le couple,le bonheur,le dégoût de soi,la sexualité,la fidélité,la connaissance de l'autre;très imagé, il est également plein d'humour ("le sexe en compote" de Rémi au "cortex en sonate" suite à une morsure due à un accident d'air-bags est franchement drôle!!)
Cinq étoiles!
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Double vie, le titre est bien choisi. Pourtant, en cours de lecture, il m'est revenu à l'esprit un autre titre, celui d'un roman d'un genre complètement différent, mais que j'apprécie autant, de Jean-Bernard Pouy, L'homme à l'oreille croquée. L'auteur aurait pu s'en inspirer, ça n'aurait peut être pas été approuvé par l'éditeur.

Pierre Assouline imagine la vie compliquée de Remi Laredo, 40 ans, enseignant et chercheur en art et paléontologie. Il est marié à Marie, Maitre Rabaut-Pelletier, brillante avocate, issue d'une famille aristocratique tourangelle. Ils ont deux enfants, Paul et Virginie, 9 et 10 ans. C'est Marie qui a choisi les prénoms. D'ailleurs c'est elle qui gère les affaires du couple. Pierre Assouline a insufflé une bonne dose d'humour dans son texte, parfois léger, souvent cynique et cruel.

Le roman s'ouvre sur une scène érotico pornographique, dans une automobile, au 3ème étage en sous sol d'un parking. Elle peut déranger – on n'a pas forcément envie de voyeurisme - mais ce ballet sensuel et animal a ses raisons d'être. On le comprend par la suite. Remi entretient une liaison, qui n'est pas sans danger, avec Victoria. le parking accueille et dissimule leurs ébats.

La dissimulation occupe une place centrale dans Double vie. Remi et Victoria sont champions en la matière. le péril au quel ils s'exposent ajoute du piquant à leur relation clandestine. L'activité professionnelle de Remi est aussi présentée comme une sorte de dissimulation et de fuite du milieu bourgeois dans lequel il vit. Enfin, la dissimulation est au coeur du fonctionnement social que l'auteur dissèque. La bourgeoisie parisienne qu'il décrit s'adonne à une comédie humaine parfaitement huilée.

Remi Laredo, dans ce contexte, souffre de stress. Il se manifeste par des sortes d'hallucinations sonores. Ses acouphènes prennent la forme d'une sonate pour piano qui l'assaille dans les moments les plus inopportuns.

Dès la page 66 – le livre en compte 212 -, le drame est annoncé. le couple de Remi et Marie court à sa perte. Ils appartiennent à des mondes beaucoup trop différents. le naufrage sera pour la fin, avec un rebondissement en toute dernière page. Pierre Assouline use du suspense de façon magistrale.

A aucun moment le lecteur ne doit craindre l'ennui. Pierre Assouline possède une écriture très riche. Elle compte de nombreux aphorismes, mais aborde des thèmes intemporels comme le jeu social, l'ambition, l'exploitation de crises par une classe sans scrupule lorsqu'il s'agit de s'enrichir, la maîtrise de sa vie, la préservation du patrimoine culturel, et surtout de la vie privée.

Sa prose se transforme en persiflage digne de Molière, dans le passage du repas chez les Forceville. Pierre Assouline se livre à une série de portraits qui n'épargne aucun des invités. Il commence par la voisine de table de Remi, un phénomène – j'ai lu malgré moi Célimène! Il y a ensuite l'Aristocrate, le Bronzé, particulièrement agressif, l'Intellectuelle, le Chasseur, la Divorcée, et quelques autres. L'Homosexuel, un brin plus intelligent, désamorce une première montée de tension dans les échanges. le repas finira mal malgré tout, Remi ne pourra cacher sa révolte face aux propos tenus.

L'humour de Pierre Assouline abreuve son récit de bons mots, et les situations cocasses se multiplient. On s'amuse beaucoup. Les personnages restent crédibles. Les attaques sont pertinentes. L'écriture est dense. A plus de vingt ans de distance, on peut encore lire Double vie sans trop de décalage. On a affaire là à une littérature de haut vol.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Le Phénomène plongea la main dans son sac et en sortit la machine infernale qui a anéanti jusqu'au souvenir du savoir-vivre, celle par laquelle les trottoirs sont désormais peuplés de fous en liberté qui parlent tous seuls en se tenant l'oreille, pour ne rien dire de ces pauvres hères qui vont par la rue un fil à l'oreille, la bouche tordue, on les sonne ils accourent, un valet est moins empressé dans la servilité, un téléphone portable.
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Mais comment prétendre aimer quelqu'un à qui l'on ment sur l'essentiel ? S'installer dans cette contradiction, c'était déjà y répondre. Tant de choses avaient eu lieu et tant de paroles avaient été échangées, souvent si regrettables mais jamais regrettées. Ils avaient déjà éprouvé de la haine mais jamais encore de l'indifférence, qui est son stade ultime. L'oubli étant essentiel à la survie, ils étaient capables d'oublier, non de pardonner.
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P29. « Il aurait tant voulu se retrancher du monde. Etre ailleurs, ne fût-ce que pour se rassembler. De toute façon, de quelque manière qu’il la considérât, sa vie avait toujours été un éloge de la fugue. Tant mieux si la société ne distinguait pas la dimension du sauve-qui-peut dans sa réussite, alors que cette échappée désespérée en était justement la clé. De la fuite en avant, on retenait qu’il allait toujours de l’avant et on l’en félicitait. »

« Marie ignorait le non-dit, les mots entre les mots, les secrets murmurés, les silences éloquents.On était régi par la tyrannie des convenances. Ce qui se fait et ce qui ne se fait pas.Rien entre les deux. » p.57

p.61. »Rémi en était le négatif(…) A croire que sa vie avait fait un pas de côté à sa naissance.Le fait est qu’en toutes choses il passait pour l ‘homme du petit écart.(…) Un personnage habitait en permanence sa personne, les deux coexistants en parfaite harmonie sans que jamais cette double identité ne s’intègre dans la comédie sociale, ou même ne participe au spectacle, sinon comme spectateur.(…) Rémi était un doux que seuls les gens pressés prenaient pour un faible.Un intellectuel dont la sensibilité l’amènerait toujours à placer l’émotion au-dessus des idées.Un barbare dans la mesure où une certaine forme de civilisation l’écoeurait. Quelqu’un qui préférait être touché que surpris. »

P.63. »Un bloc de mélancolie, c’est ce qu’il était devenu. »
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La vraie torture c'est d'aimer et d'être aimé en secret.De devoir taire ce bonheur partagé.De ne pouvoir se confier à personne.De s'interdire de s'en ouvrir à qui que ce soit.D'être une âme sans repos.
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Un journal intime,c'est une conversation secrète avec un absent vouée à suspendre le temps,une lettre d'amour écrite avec la chair des mots,mais une lettre destinée à n'être jamais expédiée,alors on ne touche pas à ça publiquement,on n'y touche pas,jamais...
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Vidéo de Pierre Assouline
Une rencontre avec L Ecole Biblique de Jérusalem au présent et au futur
- Accueil par Alain Rémy, président de l'Association des Amis de l'École - Introduction par le nouveau directeur de l'Ecole, fr. Olivier Poquillon suivie d'une conférence à trois voix par des enseignants-chercheurs de l'École, « Les Écritures à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem en 2023 » : les Écritures au pays de la lettre même (fr. ukasz Popko), au pays d'un renouveau juif polymorphe (fr. Olivier Catel), au pays d'une réception interconfessionnelle et interculturelle (fr. Olivier-Thomas Venard ).
- Échanges avec le public
- Capsules - « La Bible en ses Traditions aux Bernardins », témoignage sur l'usage de la base de données par le P. Jacques Ollier, enseignant-chercheur au Collège des Bernardins. - À la découverte de Bibleart, application culturelle de la Bible en ses Traditions, avec l'équipe de Prixm
- Pause : possibilité de visiter le stand de l'Association des Amis pour y découvrir ses activités, les propositions de l'École et ses dernières publications ainsi que le stand École biblique des éditions Peeters.
- Table Ronde "Sous l'invocation de saint Jérôme : traduire les Écritures en 2023, entre Jérusalem et Paris". Échange entre Pierre Assouline, de l'Académie Goncourt, pour la littérature, le professeur Olivier Munnich (professeur émérite à l'Université Paris – Sorbonne) pour la philologie et l'histoire et Olivier-Thomas Venard pour l'exégèse et la théologie.
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