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Jean Bourdier (Traducteur)
EAN : 9782253152347
407 pages
Le Livre de Poche (13/02/2002)
3.65/5   133 notes
Résumé :
Sur une île désolée de la côte écossaise, Euphemie, dite Effie, fait à sa mère Nora le récit de sa vie d'étudiante à l'université de Dundee, tout en la pressant de questions sur ses véritables origines. A une chronique familiale insolite et mouvementée, dont les zones d'ombre se font de plus en plus inquiétantes, répond la réjouissante peinture d'une université des années 70, avec ses professeurs pompeusement monomanes et ses étudiants ignares et abouliques. Mais da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Bizarre ! Humour britannique, création littéraire et chien jaune…

Des étudiants en littérature du début des années 70, dans une université de deuxième ordre, avec des professeurs étranges ou vraiment séniles, des étudiants qui procrastinent et qui se vautrent dans l'apathie, dans un contexte de crise du pétrole, avec des coupures de courant et des appartements frigorifiés.

Des familles paumées, le mystère d'un père inconnu, des chiens qui vont et viennent, des rencontres de hasard, et des hasards tellement improbables…

Un discours discontinu, une fille et sa mère qui racontent leurs histoires, entrecoupés d'extraits des romans qui s'écrivent.

Un bouquin bizarre, tantôt un sourire, tantôt une implacable caricature des milieux intellectuels, un texte qui demande au lecteur une bonne tolérance à l'absurde.
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C'est ma maman qui m'a donné ce livre. Et franchement, c'est un excellent choix.
Aussitôt reçu, aussitôt dévoré : en quelques jours à peine, tant l'histoire m'a plu.
Ce roman m'a beaucoup rappelé Dans les replis du temps, car Kate Atkinson y joue beaucoup avec le temps, passant d'une époque à l'autre et jonglant avec pas moins de trois romans. Car Sous l'aile du bizarre renferme plusieurs histoires :
- l'histoire de la vie d'Effie en tant que jeune étudiante de l'université de Dundee ;
- l'histoire que lui raconte Nora, sa mère ;
- des extraits du roman policier qu'Effie écrit pour l'un de ses cours.
A cela s'ajoute un petit épilogue qui nous raconte le destin des principaux personnages.

Ce roman est qualifié, sur la page de garde, de roman comique. Et c'est bien le cas : plus d'un passage m'a fait rire aux larmes, notamment ceux impliquant Bob, le petit-ami d'Effie durant ses années d'étudiante. Bob est étudiant en philosophie et en littérature anglaise. Il prépare donc des diplômes joints mais préfère les qualifier de "joints" tout court car Bob aime fumer de la drogue (l'intrigue se déroule dans les années 70, ceci expliquant peut-être la conduite de certains personnages). Bob n'a jamais mis les pieds au cours mais, tout d'un coup, durant sa dernière année, Bob décide de commencer à travailler. Il s'intéresse alors à ses cours de philosophie et les passages de ses exercices pratiques qu'il lit à Effie m'ont fait remonter le temps : je me suis retrouvée face à mon propre cours de philosophie. Bob, toujours intéressé par la drogue, finit par se demander ce que fument ses profs. Je vous avoue que je me suis parfois posé la même question (et pas seulement à propos de la philo).
Mais son petit-ami n'est pas le seul personnage que fréquente Effie, loin de là. Dans ce roman, elle croise le chemin de deux sympathiques vieilles dames (dont l'une s'appelle Mrs Macbeth), se trouve plusieurs fois chargée de veiller sur le directeur du département d'anglais de son université (qui perd un peu la mémoire), et rencontre un détective privé pas banal ! Cette galerie de personnages est très sympathique et, malgré leur nombre, on ne s'y perd jamais dans les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres.
Il faut dire que le talent de Kate Atkinson fait merveille dans ce récit : elle nous promène à droite et à gauche sans jamais nous égarer.

Si vous aimez l'humour anglais et que vous souhaitez passer un bon moment, n'hésitez plus : ce roman est fait pour vous.
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"Ce n'est pas parce que vous êtes paranoïaque qu'ils ne vont pas vous faire la peau."

Troisième roman de Kate Atkinson, sans Jackson Brodie (avant, en fait), mais avec le style inimitable qui ravit ses lecteurs (j'en fais partie!).

Trois narrations qui s'entrecroisent (différentes polices). Effie Andrews est coincée sur une île écossaise, ventée, humide, bref, une île écossaise l'hiver, avec sa mère Nora. Est-ce bien sa mère? Celle-ci intervient au cours du récit d'Effie sur son année d'étudiante à Dundee. Plus un 'devoir' d'Effie, une vague histoire policière sans queue ni tête.

Année 1972, une université où n'arrivent surtout pas de bons élèves, des professeurs courant après les devoirs des étudiants, une atmosphère assez foldingue. Un chien qui apparaît disparaît, pareil pour un bébé (il va bien, merci) , un mystérieux détective privé ex-policier, une femme qui suit Effie..

Un grand tourbillon, amusant et décalé, mais, comment dire, 60 pages avant la fin je fatiguais un poil et ai terminé en diagonale, sans gros souci pour les protagonistes. En plus d'une chronique sur une université des années 70, on peut voir un récit en cours d'écriture (mais non, c'est un roman comique, dit Nora, un personnage ne peut mourir, et hop, Effie réécrit l'histoire). Et à la fin, on saute en 1999 et on apprend ce que sont devenus les personnages.

Bon, mis à part la sus notée petite fatigue, j'ai vraiment trouvé cette lecture plaisante, la narration étant en permanence vive, inventive, imagée, Atkinson, quoi.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Effie Andrews, 21 ans, a rejoint sa mère, Nora, sur la petit île qui lui sert de refuge, bien décidée à connaître enfin la vérité sur ses origines et son passé que sa mère a jusqu'alors toujours refusé d'évoquer. En contre partie, la jeune femme lui racontera sa vie d'étudiante en lettres à l'université de Dundee.
A travers le récit d'Effie, l'auteur dresse avec beaucoup d'humour et de dérision le portrait d'une université écossaise des années 70, dans laquelle Effie étudie en vue de devenir un jour écrivain ; le livre est d'ailleurs parsemé d'extraits du roman que la jeune femme écrit pour son diplôme de création littéraire. Professeurs, étudiants et autres détectives sont les personnages burlesques qui peuplent ce conte insolite dont la narratrice elle même ne semble pas savoir s'il est réel ou imaginaire. Ce récit qui compose la majeure partie du roman est entrecoupé des remarques de Nora et de passages de son propre récit, qui raconte l'histoire aussi étrange que dramatique de sa famille.
Kate Atkinson allie humour et étrange dans ce roman qui combine quête des origines et réflexion sur la création littéraire.
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Livre indescriptible qui laisse un sentiment indescriptible. Il y a "bizarre" dans le titre et c'est le terme qui vient à l'esprit pour le caractériser.
J'aime l'humour anglais et je voulais rire. J'ai peu ri mais cependant je n'ai pu le lâcher avant d'arriver au bout tout en me disant que j'en attendais plus.
Kate Atkinson est un auteur que j'ai déjà lu et malgré le sentiment mitigé que me laisse ce roman je vais poursuivre la lecture de son oeuvre car c'est un véritable écrivain.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
… à quel âge on devrait cesser de nourrir les enfants au sein. Jill pensait pour deux ans, mais Kara estimait qu’on devait « les laisser décider eux-mêmes », position qu’elle risquait de regretter quand Proteus (son fils) aurait trente ans et un emploi dans l’administration.

(Éd. de Fallois, p.172)
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Il était un détective bien classique, à l’ancienne mode. Il n’avait ni étranges manies, ni excentricités — il ne faisait pas de mots croisés, il n’était pas belge et il n’était assurément pas une femme. 
(p.13)
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Il m’arrivait de me demander si nous n’étions pas tous les cobayes involontaires d’expériences effectuées clandestinement par quelque société pharmaceutique, peut-être pour la mise au point d’une drogue combattant la rapidité. Quand on la commercialisera, on l’appellera simplement « Lenteur ». (p.30)
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Derrida dit, et là je cite, que c'est lorsque l'écrit est mort en tant que signe-signal qu'il est né en tant que langage.
- Des questions ? , ajouta Archie.
Cette interrogation flotta un moment dans l'air confiné de la pièce, cherchant un coin de parquet où atterrir. Kevin, qui passait avec quelque hésitation la porte à ce moment précis, fit un geste pour l'esquiver.
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Andréa, qui avait peur des vieilles personnes (au cas, je suppose, où elle en deviendrait une par contagion), disait que, chaque fois qu'elle regardait un bébé, elle pensait qu'un jour il deviendrait un vieillard. Personnellement, je préfère regarder un vieillard et me souvenir qu'il a été le bébé de quelqu'un.
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