AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782848654430
334 pages
Sarbacane (05/03/2011)
2.8/5   10 notes
Résumé :
"Je m'appelle Diego. J'ai 12 ans. Je vis dans la rue. Et je t'emmerde."

Ça, c'est signé Diego, un petit dealer qui bosse dans les faubourgs de La Faute.
Dans les faubourgs de La Faute, un super-héros au masque de catcheur dézingue les méchants comme tu débiterais du petit bois.
Dans les faubourgs de La Faute, Orson et Rita fêtent "Le Mariage du Siècle", alias l'alliance de la haute finance et de la grande mafia.
Dans les faubourgs... >Voir plus
Que lire après Le DévastateurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Cet ovni est assez difficile à résumer (et ce serait dommage de vous gâcher toutes les bonnes surprises du livre), mais je vais tout de même tenter de vous faire un « pitcheuh », comme dirait l'auteur. Rolland Auda met en scène une galerie de personnages :
Diego, le gamin des rues qui parle le Ouinche (mélange d'occitan, verlan, anglais, et d'autres encore!) et qui t'emmerde ;
Orson et Rita, les héritiers des puissants de la ville, qui se prennent pour Bonnie and Clyde ;
Dédé la Françouille, journaliste gouailleur, toujours accompagné d'un hérisson de compagnie ;
Le Dévastateur, qui rend la justice divine affublé d'un masque de catcheur ;
Anémia, féline jusqu'au bout des ongles
… et bien d'autres encore !
Pour les réunir, deux évènements centraux : le mariage méga-médiatique d'Orson et Rita, et une enquête sur des meurtres en série frappant les gamins des rues.

Rolland Auda tisse sa toile, et maîtrise impeccablement la narration de son histoire. Suspense, surprises, action, tout s'enchaîne avec naturel. Rolland Auda n'est plus seulement un auteur avec ce roman, mais un metteur en scène : son écriture évocatrice permet au lecteur de visualiser l'action, et il maintient une tension dramatique tout au long du roman (difficile de le lâcher !). Il joue avec des références cinématographiques, musicales, religieuses, philosophiques…mais également avec la mise en page de son roman, glissant ça et là quelques planches de bandes dessinées, enregistrements sonores, notes gribouillées sur un calepin de journaliste, et même un petit atelier d'écriture !

Petit bémol, le Ouinche parlé par les enfants des rues peut décourager le lecteur qui piétine sur les mots (mais en vérité, on s'y habitue assez vite !). Et enfin, de manière toute personnelle, j'admets ne pas avoir suffisamment de culture cinématographique pour apprécier pleinement les trouvailles de l'auteur, et il peut être assez frustrant de passer à côté. Néanmoins, « le Dévastateur » est un roman à lire, pour son audace, son punch, son suspense, et toutes sortes d'autres ingrédients. Ouvrez grand les mirettes, la séance commence !
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
Commenter  J’apprécie          40
Tu ouvres le livre et dès la première page tu te prends une violente claque. Pas même le temps de dire « ouf » que tu te retrouves nez à nez avec Diego, 12 ans, à la rue et surtout « qui t'emmerde ». J'ai ouvert ce livre en étant un peu énervée et je dois dire que j'ai souri en lisant les paroles de Diego. Ce gamin m'a tout de suite plu. Entouré d'une joyeuse bande d'arnaqueurs qui parlent le « ouinche », un langage dont vous n'avez jamais entendu parler et auquel vous devrez vous habituer. Bizarrement, ça m'a fait tout de suite penser à Orange mécanique et à ces mots glissés par-ci par-là que nous n'avons jamais entendus, qui ne veulent rien dire et que pourtant, nous comprenons. le décor de ce roman, c'est chez nous, d'ici quelques années. Un monde presque semblable aux descriptions post-apocalyptiques que vous allez découvrir sous le point de vue de différents narrateurs. Un monde qui nous semble familier mais qui pourtant n'existe pas.

Outre ce coup de coeur pour les personnages (vous l'aurez compris), il est temps de vous parler de l'intrigue rythmée et qui ne s'essouffle pas au bout de deux pages (Dieu merci !). Dans un monde post-apocalyptique, vous vous imaginez bien que rien ne va. Rien ne se déroule normalement et que la corruption bat son plein. Alors si je vous parler de trafic d'organes, de meurtres, de prise de pouvoir, vous n'êtes pas surpris, pas vrai ? Au sein de ce joyeux bordel, vous avez Julius. Une sorte de catcheur intitulé le Dévastateur qui a pour objectif de remettre un peu d'Ordre dans ce monde. Grosse mission pour un mec habillé de la sorte ! Une mission importante qui va causer de nombreux rebondissements dans le quotidien des différents personnages (tous habilement construits par l'auteur). de la bagarre, un peu de sang, un peu de viscères étalés sur le bitume, des insultes tordues … et vous voilà accroché à votre livre alors qu'il est déjà trois heures du matin. Bien joué ! Demain, tu vas devoir te lever tôt … ou plutôt dans quatre heures ! C'est ce qui m'est arrivé, malheureusement ou heureusement. C'est à voir selon le point de vue. J'avais simplement envie d'en savoir davantage, d'en avoir plus. En réalité, le « ouinche », on devient rapidement accro et on finit presque par le parler.

Je recommande ce livre à un public averti : certaines âmes sensibles pourraient être choquées par certains passages que j'ai personnellement a-do-ré ! du rebondissement, une plume talentueuse, une narration qui se calque au rythme du roman à la perfection, un langage auquel on devient rapidement accro.

Lien : http://leslescturesdespleenl..
Commenter  J’apprécie          20
Mirez moi ce feuillu les tovariches, y'a comme des odeurs de Babel version Montreuil. Un Néo-Montreuil façon virée aux Saintes-Marie de la Reum.

La cause à tout ça ? Un putain d'livre mi-ouinche mi-françois. Pardonnez mon envie de parler comme dans L Histoire m'sieurs-dames, j'en ai la tête qu'a chaviré. Si vous comprenez pas, t'as qu'à te jeter sur le dernier né de Rolland Auda. (quant à moi je prie mes moult partenaires sociaux de bien vouloir m'excuser pour les mois qui vont suivre à m'extraire le ouinche de l'occiput).

Pour cause ?

Il t'fait un petit frère au Livre sans nom, il s'accapare Tueurs Nés et les Affranchis, valse avec un univers hispanico-gitan-biblique dans un futur aléatoire, sorte de France apocalyptique qui fleure la scène de la décharge dans l'Dobermann de Jan Kounen.

Il t'faut encore de l'argument ?

Au hasard tiens, tu prends un espèce de légionnaire cramé au catch, qu'a décidé de donner sa vision bien à lui du bras Justice, d'une bande de marlous gitans hauts comme cinq pommes et qui causent genre à t'faire passer le Nadsat pour de la pisse de felix-ze-cat. C'est aussi l'histoire d'une tragédie grecque qui finira forcément dans un bain sanguino-prophétisant : tu secoues très fort, t'ajoutes un auteur qu'a du se défoncer à Kill Bill, John Woo, Sailor & Lula, qu'a aussi dû chourrave les mêmes disques que moi quand il allait faire ses courses chez Auchan dans les années quatre-vingt dix (Noir Désir, Hole, Dead Can Dance, Renaud, The Kinks, RATM, Ravel (Le Boléro, oui oui), Nick Cave, ...). En termes clairs du pur gros son mastard à t'en décoller les esgourdes.

Et BANG.

Si j'te dis que tu vas t'en prendre plein les glazes, je serai encore loin du compte.

Pour le côté littéraire (pasque quand même y'a d'la recherche), c'est rythmé par des chansons à t'en faire caguer dans ta culotte. Poétique, beau, violent, efficace. Auda flirte avec un genre qui amène un putain de renouveau sur la littérature trash pour ados. Despentes et Pille peuvent aller se rhabiller, Beigbeder peut rester le nez rayé sur un capot de voiture. Point la peine de tergiverser j'imagine que t'entraves l'idée un peu ?

+ On prend son pied en matant les illustrations de Jérôme Lerpinière, on s'marre en lisant les petits private joke de l'auteur et de l'éditeur, bref ...

Le relève est assurée les gars ! En deux romans Rolland Auda dealent ses mots, sa philo (todo quo) à t'en rendre accroc.

En clair, si tu veux te faire un shoot Danny Trejo version frenchie, t'sais ce qu'il te reste à faire, rouilla.

Mon seul regret ? L'bouquin passe pas à travers mes narines.





Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          00
Quel jeu jubilatoire!

Et oui, mes p'tites dames, monsieur Rolland Auda fait joujou dans son bouquin (et nous aussi on s'éclate)... avec la langue! Et il faut avouer qu'il joue divinement bien. Il la triture dans tous les sens, et moi, j'adore!

Quand on associe l'histoire rocambolesque d'un tueur à gage masqué façon catcheur (et qui ne part jamais à la gué-guerre sans ses textes saints) à une langue inconnue appelée "le ouinche" (et que je pourrais qualifier de langue argotico-anglo-franco-espagnol, rien que ça!) on ne peut s'attendre qu'à un coktail détonnant.

Et, en effet, ça décoiffe... sacrément!

Je me suis très vite familiarisée au "ouinche", jusqu'à avoir ma p'tite préférence pour les chapitres qui y étaient consacrés (vous comprenez, c'est une langue trèèèès imagée... et moi, ça me parle!)

Dans le dévastateur, on suit tout un tas de personnages déjantés, dans un univers inconnu (légèrement futuriste).

Chacun des chapitres est consacré à des personnages différents, qui semblent évoluer dans des univers totalement opposés, voire carrément incompatibles. On suit successivement un jeune garçon des rues (qui parle le ouinche, et qui t'emmerde), un couple d'amoureux trèèès particulier, le Dévastateur, et Dédé la françouille (mon personnage coup de coeur... hilarant!)

Bref, je ne dévoilerai rien de l'intrigue (mais il va de soi que tueur à gage dit... diner aux chandelles, copulation romantique, et vampires qui brillent au soleil... c'est une évidence!)

Mais, si tu aimes les livres jubilatoires, déjantés à souhait (décidemment la marque de fabrique de la collection Exprim de Sarbacane), si tu veux apprendre à parler ouinche (un point très positif dans le cv), bref, si tu veux t'éclater, n'hésite pas... qu'est-ce que t'attends? T'es encore là? Foutu Tovariche!
Lien : http://arale-books.over-blog..
Commenter  J’apprécie          10
Si même Télérama aime... Alors
""""ROMAN JEUNESSE

Voici un joli pied de nez à tous les gardiens du temple, conservateurs des poids et mesures, metteurs en cases de l'identité nationale et académiciens spécialistes des mots sous clé.

Rolland Auda, philosophe hautement fantaisiste, se fiche de toute forme de correction, dit le monde tel qu'il est, foutraque autant que patraque, et la langue telle qu'on la bouscule et la tord. Avec un sens du jeu (sur les références cinématographiques en particulier), une énergie, une jubilation à nuls autres pareils. le résultat est un roman profondément original : l'univers est un rien futuriste, urbain, rugueux, noir mâtiné de SF. Nombre de voix se mêlent, chaque personnage a la sienne, l'auteur allant jusqu'à inventer un sabir, le « ouinche », cocktail, tendance Molotov, de français, d'espagnol, d'anglais, d'occitan, de verlan et d'argot. le texte se regarde autant qu'il se lit (jeux sur la typo, introduction de planches de BD, reproduction de carnets). Bref, c'est neuf, jouissif et violent. Alertez les ados !

Michel Abescat

Telerama n° 3203 - 04 juin 2011"""""
Lien : http://www.telerama.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C’est l’amour, drolla, qui m’a chouchouigné d’venir lo… L’amour, y m’a prêté sa bola, et j’y ai baillé mes œillères ! …. Mire, la mer ! Kodak, j’suis po un pilote de cargo, beute si t’étais perdue piou loin que l’horizon, je risquerais mon tafanari au milieu des rascasses, et j’raiderais hasta l’Africa pour manjuquer une drolla pareille !
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Rolland Auda (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rolland Auda
Bande-Annonce de L'Équipée Volage
autres livres classés : adolescentesVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (13) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et auteurs chez PKJ (pocket jeunesse)

Qui est l'auteure de "Eleanor & Park" et "Carry on" ?

Cat Clarke
Marika Gallman
Rainbow Rowell
Jo Witek

20 questions
82 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature pour adolescents , jeune adulteCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..