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Nathalie Azoulai (Auteur de la postface, du colophon, etc.)Philippe Roux (Illustrateur)
EAN : 9782910233716
79 pages
1001 Nuits (01/07/1997)
3.67/5   15 notes
Résumé :
C'est dans la Venise du XVIè siècle que l'auteur de Lorenzaccio situe Le Fils du Titien.
En cette fin des années 1830, Musset est en proie au dilemme qui a miné toute sa carrière et qui ressemble fort à celui du héros de sa nouvelle. L'art vaut-il la peine qu'on lui sacrifie sa vie ? La gloire et la postérité valent-elles qu'on dépose à leurs pieds l'ensemble de nos désirs et de nos amours ?
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Alfred de Musset écrit ce conte qui prend place dans le décor à la fois somptueux et décadent de la Venise du Seicento (qui correspond à notre Renaissance). A travers le personnage du peintre Tizianino (fils cadet du grand Titien), Musset développe et explore un dilemme qui l'aura hanté toute sa vie : est-ce que l'art mérite qu'on lui consacre son existence ?

Le personnage principal semble incarner un peu de chacun des sept péchés capitaux. Epicurien, il est joueur, galant, sujet à la paresse, guère content de son sort mais incapable d'en changer. Pourtant talentueux, il séduit sans le vouloir une très noble Vénitienne férue d'art pictural et qui cherchera à l'amener vers la gloire. Mais l'amour d'une femme demande bien des efforts pour celui qui veut jouir de la vie dans ce qu'elle offre de plus précieux : la possibilité de disposer de soi-même, autrement dit la liberté. Et la peinture devient ici un carcan, une sujétion ; le portrait de sa maîtresse que le Tizianino s'évertue à ne pas vouloir achever se fait chaîne.

Sous les dehors d'une romance flamboyante, Musset mène une vraie réflexion de fond, servie par une plume vraiment ensorcelante.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge RIQUIQUI 2022
Challenge XIXème siècle 2022
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Une courte nouvelle, signée Alfred de Musset, écrite en 1838, soit trois ans après sa rupture d'avec George Sand, dans un style flamboyant, enflammé, et, dans laquelle Alfred de Musset mêle une subtile réflexion sur l'art et l'amour.

Une nouvelle sublime - comme tout les reste de l'oeuvre d'Alfred de Musset d'ailleurs - que j'ai découvert tout à fait par hasard en traînant sur la toile, et, qui est à lire de toute urgence.
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Voici un conte flamboyant qui se passe dans les années 1520 à Venise. La ville ressort magnifiée au moment de sa splendeur et tout n'est que couleurs et atmosphères.
Ecrit en 1838, c'est excellent, brillant.
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Une nouvelle dont la vérité éblouissante n'a d'égal que la simplicité dont elle se pare.

À mon sens, c'est l'une des plus belles expressions de l'oeuvre De Musset : une humanité courageuse qui trouve la force d'avouer une faiblesse sublime.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au mois de février de l’année 1580, un jeune homme traversait, au point du jour, la Piazzetta, à Venise. Ses habits étaient en désordre ; sa toque, sur laquelle flottait une belle plume écarlate, était enfoncée sur ses oreilles. Il marchait à grands pas vers la rive des Esclavons, et son épée et son manteau traînaient derrière lui, tandis que d’un pied assez dédaigneux il enjambait par-dessus les pêcheurs couchés à terre. Arrivé au pont de la Paille, il s’arrêta et regarda autour de lui. La lune se couchait derrière la Giudecca, et l’aurore dorait le palais Ducal. De temps en temps une fumée épaisse, une lueur brillante, s’échappaient d’un palais voisin. Des poutres, des pierres, d’énormes blocs de marbre, mille débris encombraient le canal des Prisons. Un incendie récent venait de détruire, au milieu des eaux, la demeure d’un patricien. Des gerbes d’étincelles s’élevaient par instant, et à cette clarté sinistre on apercevait un soldat sous les armes veillant au milieu des ruines.

Cependant notre jeune homme ne semblait frappé ni de ce spectacle de destruction, ni de la beauté du ciel qui se teignait des plus fraîches nuances. Il regarda quelque temps l’horizon, comme pour distraire ses yeux éblouis. Mais la clarté du jour parut produire sur lui un effet désagréable, car il s’enveloppa brusquement dans son manteau et poursuivit sa route en courant. Il s’arrêta bientôt de nouveau à la porte d’un palais où il frappa. Un valet, tenant un flambeau à la main, lui ouvrit aussitôt. Au moment d’entrer, il se retourna, et jetant sur le ciel encore un regard :

— Par Bacchus ! s’écria-t-il, mon carnaval me coûte cher !
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Vidéo de Alfred de Musset
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : « La confession d'un enfant du siècle », _in_ _Oeuvres de Alfred de Musset,_ ornées de dessins de M. Bida, Paris, Charpentier, 1867, p. 432.
#AlfredDeMusset #LaConfessionDUnEnfantDuSiècle #LittératureFrançaise
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