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EAN : 9782709658515
200 pages
J.-C. Lattès (31/10/2018)
3.29/5   7 notes
Résumé :
« En l’an 8 après J.-C., Ovide est relégué par Auguste à Tomis, l’actuelle Constantza en Roumanie, au bord de la mer noire. Sur cette petite île, il résidera dans une villa qui constituera son unique royaume. Quelles sont les raisons de cet exil ? Les historiens ne s’accordent guère. Certains avancent qu’Ovide aurait eu une liaison avec Julie, la fille d’Auguste ou aurait pratiqué la divination, interdite en ce temps-là. Il quitte Rome en emportant ses biens ; sa f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Publius Ovidius, Ovide, qui porte pour surnom Naso à cause de son nez proéminent, poète latin est l' auteur de L'Art d'aimer et des Métamorphoses.
A l'automne de l'an 8 après J-C, sur un simple édit d'Auguste le poète est relégué par l'empereur Auguste à Tomis, aujourd'hui la ville portuaire de Constantza à l'est de la Roumanie sur les rives de la Mer Noire.
Pourquoi cette déportation ?
Plusieurs hypothèses sur cet exil sont émises :
- Son poème L'Art d'aimer : ce recueil de poèmes est considéré comme contraire à la morale prônée par l'empereur Auguste,
- Une relation amoureuse nouée avec la fille d'Auguste Julie et déplaisant à l'auguste père,
- La pratique de l'art divinatoire, illégale,
- Avoir été le témoin d'une scène d'adultère…

Cet exil de dix ans sera fatal à Ovide , triste, loin de sa famille, plein d'une nostalgie douloureuse, de pertes de repères, il s'éteindra sans avoir revu sa terre natale .
Comme Ovide, Salim BACHI se retrouve loin de son pays, de sa famille, un éloignement, un isolement douloureux , Ovide est pour lui comme un compagnon d'exil, un ami secret, et comme eux, Salim Bachi évoque aussi Stefan Zweig, Thomas Mann, Alfred Döblin qui ont dû fuir leur pays, Ossip Mandelstam, condamné à la relégation par Staline, Fernando Pessoa, exilé à lui-même , enclos dans son propre pays, James Joyce, exilé volontaire…

Alors l'écriture "qui pousse toujours vers l'avant, gardienne, épouse fidèle" est pour les uns et les autres un remède , à court ou long terme, les mots éclairent leur l'horizon obscurci.
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Le titre de ce livre, L'exil d'Ovide, m'a réellement intriguée. J'ai tout de suite eu envie de découvrir le texte de Salim Bachi et de voir comment il parlait du poète Ovide. Je remercie donc Netgalley et les éditions JC Lattès pour cette découverte.
L'auteur évoque bien évidemment le poète romain Ovide, lors de son exil forcé à Tomis, sur les bords de la mer Noire, mais il n'est qu'un prétexte pour parler de lui et de tous les exilés célèbres.

Salim Bachi parle des sentiments ressentis par tous ceux qui subissent l'exil, qui n'ont pas le choix de partir de leur pays natal et de se construire ailleurs, dans un autre endroit plus au moins accueillant, mais qui n'en reste pas moins un pays étranger.

Nous plongeons dans les méandres des villes visitées par l'auteur, mais aussi dans les méandres de ses pensées souvent torturées.
C'est un livre empli de poésie et de nostalgie.
Un auteur à découvrir!
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Un récit intime sur l'exil, celui d'Ovide mais aussi celui de Salim Bachi. le ton est nostalgique, parfois amer. L'auteur revient sur sa vie, ses mariages malheureux, son déracinement. Il ponctue son récit de comparaison avec l'exil du poète antique et cite ses poèmes extraits des Tristes et des Pontiques.
J'ai aimé découvrir les trajectoires si proches de deux auteurs, l'un antique et l'autre moderne : une jolie balade à travers les siècles et les cultures.
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Ce livre est avant tout un livre sur l'absence, celle du pays qu'on a quitté, et puis celle de soi-même, ressentie quand on est confronté à la réticence du nouveau pays d'accueil.
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Avec L'exil d'Ovide, j'avais l'impression de survoler une belle oeuvre de Salim Bachi, sans réussir à en saisir la beauté. Mon avis est donc assez mitigé, puisque j'aurai aimé plus de contenu et de profondeur. C'était simplement un mauvais choix de ma part, puisque je ne m'attendais pas du tout à une autobiographie avec un air d'essai, mais plutôt à une fiction.
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En Algérie les écrivains ne sont pas en odeur de sainteté. Je pense à la relégation de Kateb Yacine, assigné à résidence à Sidi Bel Abbès, dirigeant un théâtre fantôme. Mon ami Abdelkader Djemaï, écrivain de talent, m'a raconté cette anecdote concernant Kateb Yacine et Boumédiène, cet affreux dictateur. Un jour le Prince convoqua le Poète et lui tint ce langage : "Kateb, tu es un grand écrivain, alors tu devrais écrire et arrêter de parler..."
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Nous venons au monde seuls et nous le quittons de la même manière. L'illusion est de croire que nous terminerons notre course entouré de de nos parents ou amis.
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L'esprit de l'exilé est du même acabit : tortueux, vallonné, sujet aux séismes dévastateurs.
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