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Dynastie Savoisy tome 2 sur 11
EAN : 9782253125143
312 pages
Le Livre de Poche (08/10/2008)
3.45/5   202 notes
Résumé :
An de grâce 1556 : François, étudiant en médecine à Montpellier, n'a qu'une idée en tête: devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l'étude du safran, de la cardamome, du gingembre, du macis et autre maniguette sous la houlette de l'apothicaire Laurent Catalan. Mais une série de morts suspectes sème le trouble dans la ville. Un mystérieux breuvage distribué par un apothicaire ambulant en est la cause. Laurent Catalan, en raison de ses origines juives et de ses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 202 notes
Second volet des aventures du cuisinier Savoisy, sachant que Souper mortel aux étuves de Michèle Barrière se situe deux siècles auparavant. Une série proposant de redécouvrir l'Histoire des grandes cours européennes via les aventures d'une famille : Les Savoisy.


François Poquet (descendant de Constance et Guillaume héros du roman Souper mortel aux étuves) est étudiant en médecine à Montpellier selon la volonté de son père, désirant le voir s'élever dans la hiérarchie sociale. Seulement, François n'éprouve aucun intérêt pour ses études. À la rigueur, les cours concernant les herbes et plantes sont intéressants afin de quérir des aromates à ses plats 😋 ; les heures passées avec Rondelet son maître d'études afin d'étudier les poissons sont une aubaine pour apprendre de nouvelles recettes que des découvertes scientifiques . 😋
Résidant chez Catalan, un apothicaire et ami de la famille, François se retrouve mêlé à une sombre histoire d'empoisonnement et de complot. Décidé à sauver son ami en apportant la preuve de son innocence, François, accompagné de son ami Felix jusqu'à Bologne afin de découvrir le poison inconnu utilisé... et les responsables de la machination en cours. Un périple dangereux où nos deux jeunes messieurs seront en danger et une incroyable découverte des moeurs et de la gastronomie de l'époque....


Meurtres à la pomme d'or ressemble énormément au premier livre de cette saga. A savoir, si vous désirez vous plonger dans une enquête palpitante et mener vos investigations afin de démasquer les coupables... passer votre chemin 😫. Michèle Barrière fait passer rapidement l'enquête au second voire troisième plan et nous offre un voyage gastronomique et culturel sur les routes de France et d'Italie. L'enquête est quasi oubliée pour ne réapparaître que dans les derniers chapitres avec une conclusion des plus basiques où les coupables sont attrapés, avouent leurs crimes et fin de l'histoire... Cependant, ce style propre à l'auteur n'est pas désagréable. le lecteur est certes dérouté par cette manière de relater l'histoire mais il ne peut qu'apprécier les découvertes gastronomiques et culturelles dont l'auteur émaille son récit.


L'Histoire notamment via le quotidien du peuple est des plus appréciables dans ce récit. Nous découvrons dans Meurtres à la pomme d'or les jalousies entre les différentes castes de métier où chacun se dispute des droits de commercialisation. Ainsi, les guerres entre apothicaire, médecin, épicier, barbier pour le droit de soigner les gens sont relatées de manière intéressante. Ce protectorat touche d'ailleurs tous les métiers de l'époque.
La tension entre les protestants et les catholiques est de plus en plus importante et les juifs sont considérés comme responsables de tous les malheurs. Michèle Barrière n'hésite pas d'ailleurs à reprendre dans son texte les idées reçues de cette époque. Il y a de quoi frémir de peur.


Un roman policier qui est certes sans grand intérêt puisque cet aspect est vite relégué et oublié par l'auteur pour ne revenir qu'au final. Cependant, un roman historique qui cache bien son jeu et permettra au lecteur lambda d'apprendre de nombreuses petites choses concernant le quotidien de l'époque. Étrangement, le lecteur ne sera pas déçu de se voir offrir un moment d'histoire plutôt qu'un moment d'enquête. Les neurones se reposeront alors que les papilles et vos autres sens risquent de vous titiller.😉
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Nous sommes en 1556 : François Poquet, étudiant en médecine à Montpellier est plus intéressé par les bons petits plats et les recettes de cuisine que par les médicaments, les cours d'anatomie et les dissections, au grand désespoir de son maître, l'apothicaire Laurent Catalan. La vie pourrait s'écouler tranquillement pour François jusqu'au jour (page 47) ou son ami Bernd tombe malade et meurt dans des souffrances atroces après avoir bu un breuvage étrange, acheté auprès d'un charlatan. Étrange ? Oui (page 56), dans les deux jours qui suivent l'absorption, le corps de Bernd se couvre de taches jaunes ! Les médecins craignent l'épidémie quand, dans les jours qui suivent, ils constatent (page 73) plus de 50 décès du même type, tous inexplicables, dans la région de Montpellier. Les apothicaires, et donc maître Catalan, sont suspectés de tentative généralisée d'empoisonnement. La rumeur enfle !

A cette époque (page 75), les charlatans et les « empiriques » parcourent les campagnes en montrant de faux diplômes et se remplissent les poches en vendant des marchandises frelatées ; les conflits corporatistes abondent entre médecins, chirurgiens, barbiers, et apothicaires : le médecin - qui connaît les herbes - a perdu (page 23) le monopole de la fabrication des médicaments au profit des marchands d'épices mais (page 32) il préside les anatomies quand le chirurgien n'est pas disponible ; le barbier, qui a le monopole des saignées, de la pose de ventouse et de l'examen des urines, ouvre les corps pour les leçons d'anatomie données à l'université ; l'apothicaire vend (page 22) des médicaments sans ordonnance ; les dissections se déroulent de moins en moins (page 56) au domicile du médecin ; les déterreurs de cadavres (page 33) sévissent dans les cimetières et fournissent aux chirurgiens les corps dont ils ont besoin pour les anatomies « cueillant rotules, cubitus et crânes comme des pâquerettes » ; les barbiers n'ont pas toujours la main sûre (page 63) et font parfois du hachis avec les cadavres ...

Maître Catalan, comme apothicaire, fait un suspect idéal car il a des origines juives et des sympathies pour les protestants. A cette époque, le juif est craint et méprisé, même quand il est converti, (page 90) car il conserve les traditions de son ancienne religion et pratique un catholicisme de façade. Certaines professions leur sont interdites et (page 156) ils vivent assez souvent relégués dans des ghettos, les portes étant fermées le soir puis rouvertes au matin. Quant aux protestants et aux luthériens, ils n'ont pas bonne presse car (page 173) ils n'hésitent pas à déclarer que les anges, les saints et les vierges sont autant de superstitions papistes. Quant aux calvinistes, ils voient la main du démon dans l'étude des astres et des horoscopes, la musique, les farces, les fards, la mode, le jeu et la comédie !

Devant l'accusation de leur maître, François et Félix se mettent alors à la recherche des vrais empoisonneurs : l'enquête commence ! Se désaltérant un soir à la taverne du Chapeau Rouge, un repaire de racaille, ils tendent l'oreille (page 79) et, au milieu du beuglement des tanneurs ivres, ils entendent un mercenaire Espagnol raconter qu'il a rapporté des Amériques une cargaison de plantes vénéneuses ! L'Espagnol en a trop dit : ils le retrouvent en milieu de nuit (page 84) gisant dans une mare de sang, le corps lardé de coups de couteau. En réaction, la Faculté de médecine déclenche le contrôle de toutes les officines (page 93) : elle découvre que maître Catalan a « perdu » des substances mortelles (aconit, belladone, etc.). Catalan est mis en prison. Sa survie alimentaire dépend alors du bon vouloir de sa famille et de ses amis, et il risque gros, à commencer par la torture (page 213) dont on n'est pas avare pour extorquer les moindres aveux : tenaillement, supplice de l'eau, passage sur le corps du rouleau à épines de fer, brodequins, estrapade, versement d'huile chaude et de plomb fondu dans les plaies, etc. Sur des conseils avisés, François et Félix poursuivent leur recherche dans un périple qui les conduit à rencontrer les plus grands savants de toute la Renaissance afin qu'ils les aident à identifier la plante à l'origine de ces empoisonnements. Cette recherche est pleine d'embûches : à Marseille (page 138), ils sont attaqués et jetés dans les eaux du port, à Bologne, ils tombent dans un guet-apens ; à Padoue, il ne fait plus aucun doute que le poison est un mélange de tomate broyée et de fleurs de datura ! Il reste à trouver les coupables et à faire sortir maître Catalan de prison. Je ne vous en dis pas plus …

Vous avez entre les mains un polar gastronomique assez particulier en ce sens que la gastronomie occupe une place de choix, reléguant l'intrigue à une place très secondaire : les apprentis détectives en sont pour leurs frais, mais les autres découvrent des détails passionnants ! Ainsi, le vin était consommé coupé avec de l'eau ; (page 61) le crabe était considéré comme nourriture du diable ; (page 70) les oeufs pouvaient être pochés dans de l'eau de rose ; (page 166) les légumes verts étaient considérés comme nourriture de gueux. Autre particularité, les détails abondent sur la vie à cette époque. Ainsi, (page 44) dans les villes, on traversait les fleuves sur des ponts constitués de bateaux amarrés les uns aux autres ; à l'occasion de certaines fêtes, (page 172) outre les jongleurs et les cracheurs de feu, il y avait (page 43) des saltimbanques qui faisaient se battre des lions et des taureaux auxquels on avait limé les cornes ; (page 71) la religion fustigeait la volupté, mais les bordels pullulaient, (page 84) essentiellement fréquentés par les carabins ; (page 53), les soldats Espagnols avaient ramené des Amériques la syphilis ; (page 37) les rues étaient jonchées de d'immondices (page 82) et de rats crevés ; (page 82) les marchands s'étalaient, malgré les édits, comme ils le pouvaient ; (page 38) les centres-villes n'étaient que maisons empilées les unes sur les autres, avec des ruelles qui n'étaient que de sombres boyaux, et l'incendie était le danger le plus redouté ; (page 23), tout n'était que conflit, bouchers contre chair-cuitiers, traiteurs contre rôtisseurs, pâtissiers contre boulangers ; (page 136) les villes portuaires dégageaient une odeur pestilentielle ; (page 178) les chemises en dentelle de Venise et (page 129) les chausses violet foncé avec ornements de soie étaient à la mode ; (page 60), avec la peau des requins, on faisait des poignées d'épées ; (page 105) dans les salines, s'activaient des centaines de travailleurs ; (page 124) c'était folie que de voyager la nuit à cause des brigands de grands chemins. L'ouvrage est plein d'odeurs : certaines (page 45) vous rendent ivre de bonheur comme la casse d'Égypte, le safran Perse, la cardamome et la cannelle d'Inde, le musc du Tibet, le galanga et la rhubarbe de Chine ; (page 27), l'odeur chaude, lourde, presque acre de la cannelle peut vous envelopper comme la promesse d'une nuit d'amour ; et la tomate (page 47), avec sa couleur sang de dragon, dégage une odeur douce, acide et veloutée ! Quelques « photographies » illustrent agréablement le récit : (page 143) Bologne la rouge apparut dans toute la splendeur du soleil couchant ; (page 151) la ville était une marée ocre s'étendant à l'infini, hérissée de centaines de tours de hauteur et de formes différentes. Et quelques expressions anciennes nous font sourire : (page 7) « salopiottes de scarabasses ! » ; (page 38) « jamais je n'ai eu bandaison si drue ».

En conclusion, « Meurtres à la pomme d'or » est un polar peu palpitant, au suspense de façade, sans grande tension et sans rebondissements, au rythme un peu faible, avec un style qui manque de relief mais … c'est un documentaire plaisant et fouillé sur la vie économique, religieuse, sociale, scientifique et artistique de l'époque, une plongée dans la gastronomie du 16ème siècle, un ouvrage court (250 pages), gourmand et sensuel (page 235, « il s'enfonça en elle, brûlante et fondante ») où détails, odeurs et sensations abondent. Les personnages sont simples mais attachants, vous faites une promenade dans des villes prestigieuses et, si le coeur vous en dit, il y a quelques recettes De La Renaissance à la fin du livre ! Michèle Barrière, historienne de la gastronomie, nous livre ainsi une réussite recommandable auprès des gourmets et des passionnés du 16ème siècle.
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François aurait dû devenir médecin s'il avait obéi à son père, sauf que le jeune garçon a un tout objectif concernant son avenir professionnel.
Il a une passion pour la cuisine et il a bien l'intention d'en faire son gagne-pain.
S'il suit des cours d'herboristerie, c'est dans l'unique espoir de découvrir des herbes à rajouter dans les sauces qu'il mitonne amoureusement.
Tout aurait pu continuer ainsi en l'an de grâce 1556, dans la bonne ville de Montpellier, si des morts mystérieuses n'étaient survenues jetant l'opprobre sur le milieu des apothicaires, déjà bien malmené par les épiciers leurs concurrents directs.

Pour sauver son maître injustement accusé et emprisonné François mène l'enquête.

Si j'ai mis trois étoiles à ce polar, ce n'est certainement pas pour l'intrigue, sans réel intérêt, ni rebondissement.
Par contre, j'ai aimé les descriptions de la vie quotidiennes à l'époque de la renaissance.
L'écriture fluide est agréable.
A découvrir si vous aimez la cuisine, mais à éviter si vous cherchez un bon polar.
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François est étudiant en médecine à l'université de Montpellier en cette année 1556, mais son rêve est de reprendre le flambeau de son père traiteur à Paris. Avec son ami Felix, un étudiant suisse calviniste, ils sont logés chez Laurent Catalan, un marrane - juif converti - un apothicaire réputé et respecté. Quand un marchand ambulant vend une potion qui va décimer une cinquantaine de personnes par empoisonnement, la rumeur publique se focalise sur les apothicaires et en particulier sur Laurent Catalan, rapidement emprisonné. Reste à nos deux amis à trouver l'origine de ce poison inconnu et surtout d'innocenter l'apothicaire.

Meurtres à la pomme d'or est une très bonne surprise, un roman historique à intrigue dans lequel j'ai suivi les aventures de François, plus intéressé par la cuisine et les herbes aromatiques dans l'assiette qu'en cataplasme ou sous forme d'onguent. Avec Felix ce sont deux héros solaires, mais jamais mièvres qui affrontent les évènements qui s'enchaînent habilement. le contexte religieux est bien décrit puisque nos héros évoluent entre religion catholique, réformée et religion juive avec l'apothicaire. Mais c'est surtout la découverte de cette médecine de la Renaissance qui commence à s'affranchir des diktats religieux et qui voit éclore une véritable science qui fait le principal intérêt du roman : l'histoire des techniques et des recherches est bien illustrée et l'on y croise d'ailleurs énormément de noms connus Paracelse, Rabelais, moine médecin, Olivier de Serres, Ambroise Paré. La cuisine n'est pas en reste, à la fin du récit Michèle Barrière présente une série de recettes qui peut séduire les gastronomes.
Meurtres à la pomme d'or est un roman où l'intrigue tient la distance et le contexte historique est instructif.
Un bon moment de lecture.
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An de grâce 1556 ...

La gastronomie est ici reine, sous-couvert d'aventures menées tambour-battant par deux étudiants en médecine, Félix et François.

- Un breuvage qui sème la mort,

- La gueguerre entre Apothicaires, commerçants et médecins,

- Conflits religieux ,

Mais toujours, de belles tables remplies de nourritures terrestres riches à s'en faire "péter la sous-ventrière" !

Aventures, polar et gastronomie qui sont la patte de
Michèle Barrière, spécialiste de polars historiques retraçant l'évolution de la cuisine dans L Histoire.

Style vif, et toujours un plaisir de lecture !
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
François et Félix après leur matinée de déménagement étaient tout aussi affamés. Pendant de longues minutes, peu de mots furent échangés, chacun se consacrant à son assiette. Voilà encore une chose extraordinaire : chacun avait une assiette, une vraie assiette, non pas une écuelle dans laquelle on mange la soupe. Chacun avait son propre verre. Plus besoin de le partager avec son voisin. Il y avait aussi une drôle de petite fourche à quatre dents. En voyant leurs hôtes s’en servir pour piquer les morceaux de viande et les porter à la bouche, Félix et François étaient stupéfaits. À Bologne, on ne mangeait pas avec les doigts ! Vraiment ces Italiens ne faisaient rien comme tout le monde. En les voyant hésiter à se servir de cet instrument, Ulisse éclata de rire :
— C’est toujours la même chose. Qu’ils soient anglais, hollandais, espagnols, allemands, suisses, français, nos visiteurs ignorent tout de la fourchette ! Vous verrez, vous vous y mettrez vous aussi ! C’est très pratique, il suffit juste d’un peu d’entraînement.
Courageusement François se lança. Il rata le premier morceau qui s’envola pour atterrir dans l’assiette d’Ugo qui le remercia en riant. Au deuxième essai, il avait solidement arrimé un morceau de tourte qui se désagrégea et retomba piteusement dans son assiette.
— Dans ces cas-là sers-t’en comme d’une petite pelle, lui conseilla Ugo.
A la fin du repas, François n’avait pas encore maîtrisé l’usage de sa satanée fourchette, mais il avait magnifiquement bien mangé. Il avait goûté à de jolis petits coussinets de pâte aux bords dentelés farcis de viande et de sauge et parsemés du fameux fromage granuleux. Il avait beaucoup aimé les curieux petits paquets ficelés, faits d’une tranche très fine de veau dans laquelle on avait mis fromage frais, herbes, cannelle, raisins secs, pignons et qui avaient cuit dans un mélange de bouillon et de vin blanc. « Pompette », avait dit Ugo. Il faut absolument que je me souvienne de ça : « Polpiette, polpiette », se répétait François.
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À propos de sauce, au pays du ketchup, aux Etats- Unis, la période de purgatoire de la tomate fut encore plus longue qu’en Europe.
Elle connut la même mauvaise réputation liée à la mandragore. De plus, les puritains la jugeaient trop rouge et trop fessue pour être honnête et la considéraient comme un péché au même titre que la danse, la boisson et les cartes.
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[...] Ils se rendirent dans la nouvelle aile du palais qui sentait encore le plâtre. Des peintres s'activaient sur les inévitables fresques.
Ils retrouvèrent le crocodile qu'ils avaient vu la veille. Il devait bien faire dix pieds de long. Quatre jeunes gens tentaient de le fixer au plafond où était déjà en place une carapace de tortue tellement grande qu'elle aurait pu servir de table pour une bonne demi-douzaine de convives. Il y avait plusieurs dizaines d'oiseaux empaillés, dont un énorme, tout blanc, avec une grosse poche sous le bec. Félix voulut en savoir plus à son sujet.
- C'est un Onocrotalus, il nous vient d’Égypte, répondit Ugo. On dit que le cri qu'il pousse ressemble au braiment d'un âne. La poche que vous voyez peut contenir trois litres d'eau et c'est là qu'il range les poissons qu'il vient de pêcher. [...]
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(cette citation pour un gourmet et gourmand !)

Il s'adonna aux préparatifs d'une série de repas fastueux.

Au menu du premier, il y eut : oeufs pochés à l'eau de rose, crème de haricots aux figues, tourte de courge, jambon de pourceau à l'aigre-doux, plat de langues aux herbes, petites saucisses fumées, suivis d'un bouillon de pommes à la cannelle, cuissot de mouton à l'étouffée, poulet à la catalane, agneau rôti à la sauce céleste d'été, tarte bourbonnaise et pour finir fruits secs et dragées.
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Quinze pains de sucre de Sicile trônaient au beau milieu de la pièce, sentinelles gardant les caisses de racines de réglisse, de cannelle, de safran, de gingembre, de clous de girofle, de macis, de maniguette, de cardamome, de poivre, de poivre long, de sumac, de galanga, de noix de muscade...
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Vidéo de Michèle Barrière
Voici le deuxième numéro de notre émission La Petite Librairie #LPL, émission produite par la librairie La Griffe Noire et Les déblogueurs... L'occasion pour le libraire Gérard Collard de vous faire découvrir ses coups de c?ur du moment mais également ses coups de gueule...
N'hésitez pas à nous laisser vos commentaires...
Prochain rendez-vous le mardi 08 novembre 2016 !!!
- Histoire des Beati Paoli, Tome 1 : le bâtard de Palerme de Luigi Natoli et Maruzza Loria aux éditions Métailié - Histoire des Beati Paoli, Tome 2 : La mort à Messine de Luigi Natoli et Serge Quadruppani aux éditions Métailié - Histoire des Beati Paoli, Tome 3 : Coriolano de Luigi Natoli et Jacqueline Huet aux éditions Métailié - L'insouciance de Karine Tuil aux éditions Gallimard - Vie prolongée d'Arthur Rimbaud de Thierry Beinstingel aux éditions Fayard - Tête de mule de Oyvind Torseter aux éditions La joie de lire - Cassandre la gourmande d?Odile Bailloeul & Claire Curt aux éditions La joie de lire - Zack le maniaque d?Odile Bailloeul & Claire Curt aux éditions La joie de lire - Nora Webster de Colm Toibin et Anna Gibson aux éditions Robert Laffont - Nos rêves indiens de Stéphane Marchand aux éditions De Borée - Soif de musique de Romel aux éditions Daphnis & Chloé - Les Élus de Steve Sem-Sandberg et Johanna Chatellard-Schapira aux éditions Robert Laffont - Exposition Hergé au Grand Palais du 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017 - Tintin : The art of Hergé de Michel Daubert et Hergy Muséum Beau livre en anglais aux éditions Abrams ComicArts - Hergé : Paris, Grand Palais, Galeries nationales, du 28 septembre 2016 jusqu'au 15 janvier 20176 septembre 2016 de Collectif et Cécile Maisonneuve aux éditions RMN - 99 nouveaux dessins pour ne plus faire de fautes de Sandrine Campese aux éditions de l'Opportun - le Dictionnaire de Laurent Baffie de Laurent Baffie aux éditions Livre de Poche - Mr Mercedes de Stephen King aux éditions Livre de Poche - Innocent breuvage de Michèle Barrière aux éditions Livre de Poche - Les Fauves de Ingrid Desjours aux éditions Pocket
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