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EAN : 9782370720177
Éditions Delpierre (19/09/2014)
3.5/5   38 notes
Résumé :
« Les mots peuvent tuer. Littéralement. »

Dans une école bien particulière de Virginie, les étudiants n'apprennent pas l'histoire, la géographie ou les mathématiques, mais comment persuader, en usant du langage pour manipuler les esprits. Les mots sont des armes. Les plus doués prennent le grade de « poète », et intègrent une organisation anonyme au but inconnu. Emily Ruff est repérée par des agents dans les rues de San Francisco, et elle devient rapi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio qui m'a fait découvrir ce thriller fantastique (dans les 2 sens du terme !!) lors du dernier Masse Critique. J'avoue que je l'avais cocher parce que j'étais intriguée par le résumé et que je voulais voir comment l'auteur allait tourner l'histoire. Je n'ai pas été déçue, ce thriller est tout bonnement génial, on ne s'ennuie pas une seule seconde. On suit deux histoires en même temps : celle d'Emilie Rush qui va passer les tests de l'Académie pour devenir "poète" et celle de Will qui doit fuir avec un inconnu (Tom, qui fait parti de l'organisation des "poètes" ) qui lui affirme qu'il est en danger à cause d'une certaine Virginia Woolf, une "poète" qui s'est retournée contre l'organisation. Les deux histoires s'entremêlent pour ne devenir qu'une seule... un véritable chef d'oeuvre. Même si l'on sait que les mots peuvent devenir des armes (comme dans "Le chuchoteur" de Donato Carrisi ). Ici, ils le deviennent pour de vrai et c'est là tout le côté fantastique/science-fiction du roman. Pour celles et ceux qui n'aiment pas le fantastique, rassurez-vous : c'est un côté très minime de l'histoire, alors n'hésitez pas un instant ! le roman est ponctué de pages de journaux ou d'email qui aide à comprendre l'histoire en elle-même. le seul petit reproche que je pourrais faire est qu'à un moment donné on se perd un peu dans les retour en arrière mais ce n'est pas un réel problème car après quelques paragraphes on s'y retrouve. Un belle découverte, un magnifique thriller, encore une fois, merci Babelio !
Lien : http://missreadingschronicle..
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J'ai été très attirée par le résumé. le concept en lui-même m'enthousiasmait au plus haut point mais ce fut de courte durée. L'idée est excellente et le rythme est assez bien dosé mais je n'ai simplement pas réussi à accrocher au style de l'auteur...


D'un chapitre à l'autre, on suit tantôt Emily, tantôt Will.
Emily est une arnaqueuse, repérée dans la rue par Eliot lorsqu'elle faisait son boulot. Voyant son potentiel, Eliot la convainc tout de suite de passer des tests dans une école hors du commun, afin qu'elle devienne une "poète". Sans trop de détails sur ce que cela signifie, elle finit par accepter grâce à la promesse d'argent...
Will est poursuivit par des personnes qui veulent sa mort afin d'étudier son cerveau. Il est différent, il résiste aux mots...


Ces deux histoires en parallèle finissent par se rejoindre. En attendant, il faut suivre... Dès le début, un dialogue est mis en place. On ne comprend pas ce qu'il se dit ni ce qu'il se passe mais ça titille la curiosité. Toutefois, au bout d'un moment, ça ne devient plus possible... Pour ma part du moins. Je suis déjà partie sur une base où je ne comprenais rien de ce que je lisais. Je me suis dit qu'en continuant, j'allais forcément finir par comprendre quelque chose donc j'ai persisté. Heureusement, certaines situations, et en particulier celles qui concernait Emily m'ont permise de cerner un minimum l'intrigue. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié les points de vue la concernant, mais je décrochais rapidement lorsqu'il s'agissait de Will, j'avais l'impression que trop de choses se mélangeaient et je perdais le fil... Au final, même si j'ai compris les grandes lignes, je suis trop souvent restée en dehors de l'histoire pour tout comprendre et tout apprécier. Ça me frustre quelque part car j'adore l'idée mise en avant !
Le côté thriller est bien plus mis en avant que la science-fiction, ce qui est une bonne chose mais je n'ai pas du tout adhéré au style d'écriture. Trop de dialogues où l'on ne sait pas toujours qui parle ni de quoi il retourne. Ça m'a beaucoup gênée. Toutefois, toutes nos questions trouvent des réponses tôt ou tard et le rythme est palpitant. Je suis juste déçue de ne pas avoir réussi à entrer dans l'histoire, je suis restée à côté tout du long et j'ai donc été plus ennuyée que captivée...


Parmi les personnages, il n'y a qu'Emily à laquelle je me suis véritablement attachée dès le début (c'en était même surprenant vu ma peine à être dans l'histoire...) ! J'ai l'impression que les autres personnages ont été moins élaborés qu'elle. Pour moi, c'est clairement elle qui sort du lot, qui rend les choses plus intéressantes (si on oublie que le concept l'est). Elle est très touchante de par son vécu, sa personnalité et sa façon de vivre.


Pour résumer, c'est un thriller qui a beaucoup de potentiel, et je suis sûre que je l'aurai pleinement apprécié si je n'avais pas bloqué sur la narration qui m'a parue brouillon au départ et qui a compliqué les choses finalement. le concept est saisissant, fascinant même ! Malheureusement, je suis complètement passée à côté...
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Emily est une adolescente sans domicile fixe, elle vit du bonneteau, arnaques de rue avec des cartes. Son talent, sa tchatche surtout, est mis à profit par une académie spéciale. Celle-ci forme des jeunes à manipuler des individus avec des mots. À l'issue d'une formation poussée, les plus talentueux seront qualifiés de poètes et porteront le nom d'un auteur célèbre.

En parallèle, Will, la trentaine, est enlevé dans un aéroport. Il semblerait qu'il soit une exception, incontrôlable, que les mots n'atteignent pas. Il ne se souvient pas de cette partie de sa vie, australienne apparemment.

Broken Hill, Australie, est devenue une ville fantôme. Les habitants s'y sont entretués.

Un mot unique en serait l'origine. le lexème.


Une histoire d'amour, une course poursuite constante, la manipulation par le langage, le choix des mots, offre un tout très dynamique, osé et délicat, très scénarisé, avec peu de décors.

Par contre, il y avait beaucoup de possibilités sur les principes de suggestions, de vérité cachée à la masse, d'identité, de théorie du complot, qui n'ont pas été vraiment soulevées alors qu'elles étaient soumises en partie dans le livre. Pour cela, le concept semblait incomplet.

Tout se joue sur le dénouement de la chasse à l'homme plus que sur les capacités du phénomène et sur la place de la romance proche d'un roman d'ado comme dans Hunger Game.

De plus, c'est un peu aussi le principe de "Dôme" de Stephen King, où le sujet est d'une astuce jouissive (le dôme/pour Lexicon : c'est le langage secret, codé) et le contour, le reste, devient de l'habillage classique qui terne le côté brillant de l'idée de départ ou qui provoque l'incertitude d'après lecture.

CELA DIT, en cherchant un tout petit peu, vous découvrirez que le complot, le pouvoir et l'argent sont des thèmes récurrents chez l'auteur ; il développe ce que j'évoquais plus haut, à savoir, attaquer l'industrie massive et monopolistique toutes catégories ainsi que les stratégies commerciales et financières sans pudeurs dans ses autres ouvrages tels que « Soda & Cie » (2000 J-CLattès) ; ou surtout dans « Jennifer gouvernement » (2003-Calmann-Levy) : Dans le monde que décrit Max Barry, les écoles appartiennent à des entreprises privées, chaque citoyen est rebaptisé du nom de la société qui l'emploie, tandis que la police sous-traite ses opérations à de dangereux gangs. Mais lorsque deux cadres marketing dépassent les bornes de l'acceptable pour promouvoir leur nouveau produit, l'ordre économique et social mondial frôle le chaos. (alternatives économiques). Pour « Company » (2006) et « Machine man » (2011), pas encore traduit en français, les titres sont évocateurs.

Donc, Max Barry a développé ses sujets ailleurs que dans ce livre…

En conclusion, pour les moins difficiles que le commentateur qui gouverne ces lignes, le livre divertit sans problèmes, c'est un genre fantastique : une tendance légère de « Lie to me » et de « The Mentalist » avec une fine couleur de fond de « Carrie », et de films-où-plein-de-gens-armés-jusqu'au-dent-avec-appui-logistique-impressionant-pour-choper-deux-personnes-en-cavale, qui se lit très vite.

Pour terminer, la couverture est parfaite.
Lien : http://lirecrire.over-blog.c..
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Tout d'abord un clin d'oeil à l'opération Masse Critique qui m'a permis de faire une belle découverte grâce à l'envoie de ce livre.

La couverture du livre est un amalgame de lettre qui peuvent s'associer ou pas et nous fait rentrer dans un mystère linguistique total et cela est confirmé par le quatrième de couverture qui nous annonce que les mots tuent "littéralement".

L'histoire se déroule en 2 étapes avec un aller retour passé présent entre chaque. On y découvre :

- Will, jeune homme tranquille, qui se voit propulser dans une chasse à l'homme car il a quelque chose que les autres non pas. Des personnes veulent le tuer pour étudier son cerveau.
- Emilie, jeune fugueuse, est une arnaqueuse. Elle manipule les gens avec les mots et c'est comme ca qu'elle gagne sa vie. Lorsqu'un jour son don est exploitée et elle découvre l'art de la manipulation dans une école spécialisée dans ce domaine.

L'auteur fait souvent un retour passé présent de chaque personnage et lie ces deux personnages avec un personnage récurrent Tom. Tom est à la fois le persécuteur de Will et l'Ange Gardien d'Emilie.

Le roman est bien construit, il fait froid dans le dos.
Est il possible que des êtres humains manipulent d'autres être humains? Sans qu'on est notre libre arbitre? Est il possible que nous soyons classifiés selon des codes?

Bref le roman soulève des questions d'éthique sur l'art de la persuasion,

Le titre est d'ailleurs excellemment bien choisi : le lexicon est à la base un jeu de mot.
Ce livre est plein de mot qui peuvent vous amener à votre perte :).

Bref j'ai aimé mais cela a soulevé des interrogations.

A découvrir.
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Ce livre, je pense, doit être abordé selon deux aspects : son fond et sa forme. Ce sera donc selon ce principe que je construirais cette critique.

Une forme en demi teinte.
Un des éléments que j'ai beaucoup aimé dans la construction du livre a été l'ajout entre les chapitres d'articles de presse, d'extraits de blogs ou de discussions sur internet, de rapports gouvernementaux, etc. Tous fictifs, bien entendu. J'ai trouvé très intéressant de lire ces points de vue complètement extérieurs à l'intrigue, parfois aussi complètement à côté de la plaque (les poètes étant sans doute passés par là...). C'est quelque chose qui manque souvent dans les livres : un point de vue neutre qui ne fait que compter les morts et se poser des questions sur les raisons de tout ça, sans biais, sans pitié, aussi. le seul reproche que j'ai à faire sur cet aspect est que l'auteur aurait pu beaucoup plus s'amuser avec la mise en page (police, présentation générale...). Ç'aurait été plus immersif et... cool.
Ce livre se lit en alternance de points de vue. On change à la fois de personnage et de temporalité. C'est une forme assez classique mais que j'aime beaucoup. Elle permet à l'auteur de jouer sur les petits mystères de son récit, de semer le doute dans la tête de son lecteur. le fait que certains personnages aient changé de noms aide bien sûr à la confusion. Pour moi qui ne lit pas forcément beaucoup de thriller, la surprise et les révélations inattendues étaient réussies. Mais mon cerveau n'est pas entraîné à dénicher ce genre d'indices donc je ne peux pas vraiment affirmer si ceci est un point fort ou non.
Mon plus gros problème avec la forme de ce livre a été son vocabulaire. Je m'attendais à ce qu'un livre qui parle de mots soit bien plus recherché sur son propre vocabulaire, qu'il joue avec les mots, qu'il s'amuse de la grammaire et l'orthographe. Cette attente, qui était jusque là inconsciente, a été grandement déçue. le style est désespérément plat et simple, s'offrant à peine le luxe de quelques métaphores attendues. Dommage. (La traduction bourrée de coquilles n'a pas aidé.)

Un fond trop superficiel.
Il est assez rare que je trouve un livre trop court. En général, c'est plutôt l'inverse d'ailleurs. Mais il se trouve que ce livre est bien trop court pour ce qu'il prétend raconter. Il m'a paru évident, au fil de ma lecture, que l'auteur avait mis en place une mécanique incroyablement complexe derrière son récit - d'ailleurs il évoque beaucoup de ces éléments au détour des dialogues et des actions de ses personnages - mais, quand j'ai refermé le livre, je me suis aperçue que j'en savais à peine plus que quand j'avais lu la quatrième de couverture. Certes les mots peuvent tuer et contrôler les gens, mais dans quelles mesures ? Et pourquoi certains sont capables de leur résister ? Quelles sont les limites ? Comment les poètes se jouent du monde en manipulant ses plus puissants acteurs ? Ces questions sont évoquées, vaguement résolues et vite oubliées alors qu'elles constituent le coeur de l'histoire. L'auteur évoque des noms de cours suivis par son héroïne dans la fameuse école de Virginie. Des noms alléchants, intrigants, surprenants parfois, mais sans jamais mettre d'informations pratiques en face. Et je ne parle même pas de ce système des “segments”, central à l'histoire, jamais expliqué clairement. En somme, ce qu'il en ressort (et je n'en reviens pas de dire ça !) c'est trop d'action et pas assez de théorie.
Un autre aspect de ce livre que j'ai trouvé trop peu exploité a été la complexité de ses personnages. L'auteur brosse des portraits d'êtres puissants, cruels, dangereux mais aussi fragiles, perdus, terrifiés, sans jamais vraiment entrer dans les profondeurs de leur psyché ou leur passé. Pourtant, il y aurait eu à dire ! Tant de questions jamais résolues. Et elle n'est pas la seule dont on ne comprend pas toujours les décisions... En fait, plus d'une fois, j'ai eu l'impression que l'auteur avait eu une idée de scène, qu'il y avait catapulté son personnage et qu'il s'était demandé APRES comment celui-ci était arrivé là. (Et je n'évoque même pas les énormes facilités scénaristiques qui mènent certains personnages exactement au bon endroit au bon moment...)
Lien : https://les-defis-de-lecture..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Et bien, il y a deux semaines, je me suis présenté à un entretien d'embauche, et ils ont tourné un ordinateur vers moi en me demandant : "C'est vous?". Et là, je vois ces trucs que j'avais postés il y a des années, des photos de moi ivre mort, des coups de gueule d'ados sur des conneries, tu sais....

Alors inutile de te dire que j'ai pas eu le poste.

Du coup, avant ce nouvel entretien, j'efface tout : Facebook, Twitter, tout ce que je peux trouver. J'arrive et la première question qu'ils me posent, c'est : "Est ce que vous avez Facebook?" Je réponds non. Alors ils me demandent si je suis inscrit à un blog d'anciens élèves, ou sur LinkledIn. Je réponds non. Ils se regardent et ils me disent que leur société n'emploie que des gens au passé irréprochable, et que le problème, c'est que, dans mon cas, ils n'ont aucun moyen de vérifier. Non pas qu'ils m'accusent de quoi que ce soit mais quelqu'un qui n'a pas Facebook, c'est quelqu'un qui a l'air d'avoir des choses à cacher.

Sérieusement y a pas moyen de gagner.
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- Woolf aussi est une poète ?
- Ouais, dit Tom en doublant une voiture.
- Et quand vous dites "poètes", poursuivit Will puisque Tom semblait enclin à répondre à ses questions, vous faites référence au nom de l'organisation, ou...
- Je veux dire qu'elle est douée avec les mots, répliqua Tom. Maintenant, ferme-la.
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- Je ne comprends toujours pas comment il peut s'agir d'un mot. Les mots ne tuent pas les gens.
- Bien sûr que si. Les mots tuent les gens tout le temps.
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Les mots ne sont pas que des sons ou des formes. Ils sont du sens. C’est ce qu’est le langage : un protocole pour transmettre du sens. Quand tu apprends l’anglais, tu entraînes ton cerveau à réagir d’une manière particulière à des sons particuliers. Et il s’avère que le protocole peut être piraté.
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Alors oui, les mots rendaient les choses vraies, d’une manière importante si ce n’est plus. Mais, parfois, ils ne constituaient que des symboles, des étiquettes, et non les choses qu’ils représentaient. On n’a pas besoin de mots pour ressentir.
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Vidéo de Max Barry
Max Barry visits Google headquarters to discuss his book, "Company" This event took place on January 11, 2007, as part of the Authors@Google series.
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