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EAN : 9782213701479
352 pages
Fayard (10/10/2018)
  Existe en édition audio
3.59/5   190 notes
Résumé :
« J’ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j’ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l’après-vie.
En relisant mes journaux, il m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 190 notes
"Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
Dis moi que tu m'aimes encore si tu l'oses
J'aimerais que tu te trouves quelque chose
De mieux" Serge Gainsbourg.

C'est un journal intime (de 1957 à 1982) dans lequel Jane parle d'amour et de séparation (avec John Barry le compositeur d'Amicalement vôtre."). Elle attendait à la maison, John Barry qui batifolait avec d'autres femmes...
De Serge Gainsbourg, de leur amour et de disputes légendaires... Jane se met à nu... Puis de Jacques Doillon.

"Je t'aime, moi non plus.
Je vais, je vais et je viens
Entre tes reins
Et je me retiens."

Le singe en peluche que tient Jane sur la couverture du livre repose avec Serge Gainsbourg, dans sa dernière demeure.
"Je ne veux pas m'excuser à nouveau, je l'ai si souvent fait. Il dit que c'est ma faute, on se rabiboche, mais c'est toujours moi qui suis désolée."

"Ex fan des sixties.
Petite baby doll
Comme tu dansais bien le rock'n'roll
Ex fan des sixties
Où sont tes années folles"
Jane parle aussi de Kate, sa première fille (qui se suicida?)
" ...mes bras seront autour de toi pour toujours, je te bercerai, je t'embrasserai si tu as mal, tu me fais pleurer de te voir si malheureuse"

"69 année érotique.
Gainsbourg et son Gainsborough
Ils s'aiment et la traversée
Durera toute une année
Il pardonnera ses caprices jusqu'en 70."
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Comme j'aime bien Jane Birkin, je me suis laissé tenter par cet ouvrage qui rassemble ses journaux intimes écrits entre 1957 et 1982 entrecoupés de textes écrits par elle, où elle précise des faits, des noms, des anecdotes. J'ai eu un peu de mal au départ à entrer dans la vie de cette artiste fantasque car les premiers chapitres correspondent à l'adolescence de Jane et ses réflexions semblent décousues ou symptomatiques d'un esprit qui se construit. Et puis, à partir du moment où elle rencontre John Barry, puis Serge Gainsbourg, les pages deviennent plus intéressantes. C'est l'occasion de s'apercevoir que John Barry fut une rencontre avortée dès le départ, visiblement la différence d'âge, les attentes différentes de Jane et de John ont très vite mis un terme à leur couple. Et puis il y a la rencontre avec Serge Gainsbourg qui a profondément marqué Jane Birkin et même, après l'avoir quitté, on sent dans ses écrits qu'il est resté un homme primordial pour elle. Elle explique d'ailleurs en préambule que le singe en peluche que l'on voit sur la couverture, a été déposé par ses soins dans le cercueil de Gainsbourg, comme pour veiller sur lui.

On rit beaucoup dans ce journal, notamment parce qu'elle décrit des scènes cocasses qui se sont déroulées dans sa vie personnelle ou professionnelles : j'ai en mémoire notamment la description d'une soirée organisée lors d'un tournage où elle a vu arriver Yul Brunner déguisé en clown. On rit mais aussi on s'émeut lorsqu'elle parle de ses filles et notamment de sa fille aînée qui, je le rappelle s'est suicidée. Et enfin on pleure devant la tristesse de Jane Birkin quand elle a pris la décision de quitter Serge Gainsbourg. On sent en elle un éternel regret tout en sachant qu'elle devait le quitter. A découvrir !
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Je ne m'attendais pas à découvrir un destin d'artiste exceptionnelle. Chacun sait que Jane Birkin fut principalement une égérie, reconnaissant elle-même avoir eu la chance d'être dotée d'un physique "à la mode" de son époque. Je ne m'attendais pas non plus à une "ravissante idiote", caractérisation qui lui aura sans doute été souvent donnée, car pour vivre la vie qu'elle a vécue il fallait quand même, dans le contexte du début des années 60, être dotée d'une certaine force de caractère. Et là j'ai été plutôt déçue. Non pas que Jane Birkin soit une ravissante idiote mais que plutôt l'orientation qu'a prise sa vie n'avait finalement pas grand-chose de profondément original. Birkin est née en effet au sein de l'une de ces familles dont l'Angleterre a le secret, quelque part entre l'aristocratie et la bohême artistique, sa mère, notamment, ayant été une actrice de théâtre de renom. Milieu relativement aisé et enfance passablement ennuyeuse (passer le cap du premier cinquième du bouquin n'est pas une mince affaire tant cette lecture m'a semblé dénuée d'intérêt). Par la suite, évidemment, les choses s'animent un peu : la rencontre toute jeune avec John Barry, bien plus âgé qu'elle, qui en fait une sorte de trophée dont il se lassera vite, Birkin tombant par ailleurs dans le piège de la femme adoratrice attendant son Seigneur et maître à la maison, espérant le retenir en lui faisant la cuisine. Dans son journal elle le quitte, elle a l'honnêteté d'ajouter une note signifiant qu'en réalité c'est lui qui lui aura en quelque sorte signifié son renom. Barry ne fut probablement pas un pervers narcissique mais un homme collectionnant les femmes et tout ce qui va avec la gloire à son époque, certainement pas prêt alors à se caser et encore moins avec une immature comme Birkin à l'époque. Elle se retrouve donc seule avec l'enfant, Kate, qu'elle a eue de John Barry et ne tardera pas à rencontrer Serge Gainsbourg qui en fera sa "chose". Compagnon autoritaire et auto-centré, il ne comprendra vraiment l'importance de Birkin dans sa vie, après douze ans de vie commune, que lorsqu'elle le quittera pour Jacques Doillon. La relation avec Gainsbourg est relatée à la fois avec force détails (jamais très intimes toutefois et c'est sans doute une bonne chose) et en pointillés car il s'agit d'extraits de journaux qui n'ont pas été tenus quotidiennement et dont certains se sont perdus. Au final l'intérêt de ce livre me semble limité, même pour les fans des protagonistes. On se rend compte que leur époque fut un âge d'or pour les artistes, que l'argent coulait à flots et que les beuveries s'enchaînaient les unes aux autres. J'ai été surprise de découvrir une Birkin nettement moins accessibles, bien plus bourge aristo (ses origines sans doute) que je ne m'y attendais : les nurses pour s'occuper de ses filles, Kate et Charlotte, les réflexions involontairement méprisantes (qui m'ont fait penser à... Marie-Antoinette) à propos d'un paysan vivant seul avec sa mère, le récit de sa déception lorsqu'un commerçant accepte la grosse somme d'argent proposée par Gainsbourg pour un objet décorant sa vitrine et auquel ce commerçant était attaché (et Birkin de conter sa "déception" vis-à-vis du commerçant, étrange renversement de perspective alors que son homme était probablement bien plus blâmable pour son cynisme). Ces traits désagréables du personnage n'empêchent toutefois pas un certain courage, celui d'avoir quitté Gainsbourg qui devenait Gainsbarre et dont on devine qu'il a dû lui faire subir des violences domestiques. J'ai apprécié sa retenue dans ce récit-là et au final je pense qu'il s'agit d'un itinéraire de femme plutôt honnête même si beaucoup moins libre et originale que ce que l'on pourrait penser au premier abord...
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Dans la série "comment certains vivent" : Jane B, Anglaise, de sexe féminin, âge entre 10 et 35, etc.
Il s'agit donc d'extraits des journaux intimes tenus par Jane Birkin de 1957 à 1982, qu'elle commente parfois pour contextualiser ou justifier ses propos. On suit son parcours, ses années au pensionnat, son mariage avec Barry, sa rencontre avec Gainsbourg, sa carrière et sa vie dans la jet-set.
J'ai détesté. Je n'ai aimé aucun des personnages, je n'ai éprouvé aucune empathie, mais j'ai beaucoup appris sur le mode de vie des riches et célèbres. Et malgré une écriture pauvre et une narration confuse, le livre se lit rapidement.
On est donc bien loin de la grâce et de l'humilité avec lesquelles, par exemple, se sont racontées Patti Smith ("Just kids") ou Debbie Harry ("Face it"), mais l'aspect social de ces "Munkey diaries" rend leur lecture instructive.
Nul doute pas que les ex-fans des sixties y trouveront leur compte (elle balance pas mal sur Claude François et Léon Zitrone).
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Quand vous commencez à lire ce livre, attendez-vous à entendre dans le creux de votre oreille (et même voir à vos côtés) la plus française des anglaises, Jane Birkin. On accompagne Jane à partir de ses 11 ans, quand elle entre en pensionnat, et on la quitte vers 35 ans, enceinte de sa troisième fille, Lou.
Quelle émotion d'entrer dans son univers, dans ses pensées, dans ses doutes de petite fille puis de femme, dans ses joies, ses amours, dans son quotidien de mère. C'est un beau cadeau pour qui aime le personnage. Ca aurait pu être casse-gueule, ça aurait pu être indécent. C'est assez courageux finalement.
C'est une vie hors norme, racontée à son Munkey, son compagnon d'enfance devenu célèbre, le doudou fétiche de toute une tribu.
Une très très belle découverte.
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critiques presse (1)
Lexpress
18 octobre 2018
Au fond, même si Birkin fait parfois la fête avec Mick Jagger et Polanski, ces Munkey Diaries dessinent une trajectoire dans laquelle beaucoup de femmes pourront se reconnaître : le poids des convenances familiales, un mariage trop jeune, un époux étouffant, l'émancipation salutaire, etc. Jane se souvient des jours heureux. Et elle rit plus qu'elle ne pleure.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
J'ai jeté un coup d'oeil dans le miroir et j'ai réalisé à quel point j'avais l'air quelconque (...)
Le lendemain je suis allée sur King's Road pour acheter tout le nécessaire, mascara et rouge à lèvres, même si je n'aime pas le rouge à lèvres, je veux dire, ça détruit le côté tragique genre "je n'ai pas fermé l’œil de la nuit en pensant à toi" (...)
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Ma petite Kate, si un jour ta fille à 12 ans lit cela, toi qui m'as donné tant de plaisir, tant de joies, pourvu que ta fille soit aussi douce que toi tu l'as été pour moi, et n'oublie pas, même à 60 ans, même à 100, tu es mon bébé et je te prendrai dans mes bras quand tu auras besoin de moi. Et même si je ne suis pas vivante, et si toi, à 100 ans, tu as besoin de moi, pense à cette nuit et mes bras seront autour de toi pour toujours, je te bercerai, je t'embrasserai si tu as mal, tu me fais pleurer de te voir malheureuse... mon Dieu comme je t'aime.
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Un nouveau « conte de fées » hier. Serge voulait le Petit Négro dans la vitrine. Il voulait le payer 50 francs et il pensait qu’ils diraient oui. Mais non, le vieux Breton qui tenait la boutique a dit qu’il ne pouvait pas le vendre car il leur appartenait depuis soixante ans. Et tous les enfants et les adultes qui passaient dans la rue s’arrêtaient pour l’admirer, et les gens achetaient des culottes Petit Négro grâce à lui. On ne fabrique plus de statuette comme celle-là désormais, donc ils ne pourraient pas en avoir une autre. J’étais si fière de lui de ne pas vendre sa mascotte aux riches Parisiens. J’ai demandé si on pouvait éventuellement écrire à l’usine en Belgique et leur en acheter une, mais il a dit « non, ils n’en ont pas fabriqué depuis des années et on l’a seulement parce que c’est une vieille boutique, ça fait soixante-dix ans qu’il est là ». Tous les registres du magasin sont écrits à la plume et à l’encre, c’était comme une boutique à la Dickens et ils en étaient si fiers. Mais Serge voulait ce Petit Négro, c’était devenu une obsession, « pour mille francs », il a déclaré. Eh bien, tu aurais dû voir la tête du petit Breton ! Il a bégayé « Anciens ? » « Non, nouveaux ».
Le petit homme a tiqué et marmonné quelque chose. Serge a écrit le prix en anciens et en nouveaux francs sur un bout de papier sous le regard du vieil homme et de son assistant, qui s’occupait des comptes et restait assis toute la journée face à la vitrine qui contient le Petit Négro !
« Je vais demander au patron », a dit le petit homme et il a boitillé rapidement à l’étage. Je n’arrivais pas à croire le prix proposé par Serge, 100 livres pour une statuette en plâtre, mais j’étais encore certaine qu’ils allaient dire non, après tout, il était LEUR PORTE-BONHEUR et il était dans la vitrine depuis des années et des années. Eh bien, le patron est descendu et après beaucoup de messes basses, les enchères ont recommencé. Serge a eu un moment de panique, il a cru qu’il avait proposé 1000 livres en cash. Serge a dit « oui » et ils ont dit « oui ». Pas trop tard pour changer encore d’avis, je me suis dit pendant qu’ils retiraient la statuette de la vitrine. Pas trop tard pour changer d’avis, je me suis dit tandis qu’ils la posaient sur la table. Le vieil homme a caressé le visage de plâtre et il a dit « Au revoir mon bonhomme, ça fait longtemps qu’on se connaît ».
Oh non ! Mais si, il l’a emballé dans du papier journal et l’a mis dans une boîte à chaussures avec une ficelle. Le vieil homme a dit qu’il fallait qu’il soit dans un beau paquet parce qu’il avait toujours satisfait ses clients et qu’il ne devait rien à personne. Il a dit « Nous les Bretons, on peut pas être achetés » alors qu’il nouait la ficelle et on lui a dit au revoir. Serge a donné deux billets de 500 francs et même un peu plus pour les trois serviettes que j’avais achetées et nous sommes sortis.
J’étais terriblement triste et je crois que même Serge l’était, même s’il avait gagné. Il a dit « tout le monde peut être acheté ». J’avais tellement souhaité que ça ne soit pas le cas. Sur le chemin du retour, nous sommes passés à côté de la vitrine en voiture, des boîtes de culottes et de la poussière, mais toi tu n’y étais pas, non, Petit Négro. Il trônera bientôt sur le grand piano à Paris. Mais leur chance s’est-elle enfuie en même temps que leur PORTE-BONHEUR ? Plus de visages d’enfants qui regardent dans la vitrine de la vieille boutique, des visages que le vieil homme n’aurait jamais vus s’il n’y avait pas eu la statuette du petit garçon noir accompagné de ses deux petits chiots qui tirent sur son caleçon blanc. Serge dit que j’ai lu trop de romans de gare… peut-être, mais ça m’a rendue triste toute la journée. Je penserai à cet homme la semaine prochaine, quand ils auront dépensé les 1000 francs qu’ils ne pouvaient pas refuser. Ils se diront qu’ils ont vendu leur ami pour pas grand-chose quand ils ne verront plus les visages à travers la vitrine.
[p256/258].
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Combien de fois je t'ai blessée par erreur ? Petite Yotte, petit bijou sombre. Quelle jolie et unique âme tu es. Une telle personnalité que parfois je pense que tu étais là avant.Si sage que tu me regardes parfois et je me sens stupide, si raffinée que je me sens vulgaire. Quels talents tu as, qui ne sont qu'à toi.
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Comme la vie de ceux qu'on aime est courte ! Ma propre vie a de moins en moins d'importance, je ne m'accroche plus vraiment à l'idée de continuer. À part pour mes filles, elles vont bien et peut-être qu'elles ont une meilleure opinion de moi maintenant que quand je serai vieille et triste et beaucoup moins amusante. Si je perds mon sens de l'humour, je n'ai plus rien. J'aime les faire rire, moi à 40 ans, qu'est-ce que ce sera ? J'étais si mal à 30. L'idée de continuer, oh là là ! Parfois je suis si fatiguée de moi que la seule chose qui me pousse à me lever le matin est le 'regard' des autres.
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