Auteur très intéressant. Il développe dix nouvelles sur la vie des immigrants. Étant lui-même indo-québécois-anglophone, il développe sur les questions d'identité et de sentiment d'appartenance. C'est aussi une critique de la politique d'immigration du Canada. On est plongé au coeur d'une réalité multiethnique très nord américaine. Mais c'est vraiment la dimension de la difficulté d'adaptation qui est le moteur de son écriture.
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Ces nouvelles ne respirent pas la joie de vivre... C'est la version canadienne du réalisme social, dira-t-on, et une certaine démythification d'un pays souvent jugé irréprochable envers ses immigrés et symbole du multiculturalisme.
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Et il se sentit maltraité, un samedi matin, quand l'aîné s'éveilla avec une gueule de bois aux accords importuns de la musique d'un film tourné à Bombay. Les chanteuses indiennes, avait un jour déclaré son fils, ont toutes l'air de souffrir de congestion nasale chronique. Il poussa son père sur le balcon, pointa l'entaille bleue du lac dans le lointain [le lac Ontario] et dit, la voix sèche de colère : "Tu vois, papa? Ce n'est pas la mer des Antilles. Comprends-tu? Ce n'est pas la mer des Antilles que tu vois là-bas.
Entretien avec l’écrivain québécois d’expression anglaise Neil Bissoondath. Originaire de Trinidad, il parle de son choix de vivre au Canada et au Québec. Il parle de sa détermination et de sa passion pour l’écriture. Il explique sa vision du multiculturalisme, du français au Québec et donne une définition de la liberté.
Source: En toute liberté, 5 février 1995
Journaliste: Isabelle Albert