Quatrième tome, cette fois-ci consacré au Temple d'Artémis à Ephèse, et quatrième bonne surprise de la série consacrée aux 7 Merveilles de l'Antiquité. Pour résumé trois voleurs affrontent la Bête Immonde que constitue le Grand Capital ! ^^
Tout commence en Bithynie à Chrysopolis, où le duo de voleurs formés par le jeune Aber Phénix et le vieux Déméter se retrouve confronté à ses créanciers appartenant à la pègre locale… Lassé des petites combines, ils décident de plier bagages vers de nouveaux territoires… Et c'est là qu'il découvre l'escorte de la nouvelle grande prêtresse d'Artémis massacrée par des bandits de grands chemins, avant de recueillir les derniers mots de ladite grande prêtresse d'Artémis.
C'est un signe du dieu Hermès, protecteur des voleurs ! Et Abder Phénix décide alors de défier les Moires en réalisant le casse du siècle… Mais pour ce faire, il aura besoin des talents d'actrices de Daphné, voleuse émérite avec laquelle il a longtemps entretenue une relation tumultueuse.
Ensuite s'entremêlent, de manière un peu précipitée d'un point de vue narratif, one-shot oblige, mais de belle manière d'un point de vue visuel, les destins des uns et des autres avec :
- l'organisation du cambriolage de la salle des coffres la mieux remplie d'Europe et d'Asie (dans l'Antiquité chaque temple faisait office de banque)
- l'histoire d'amour entre Abder Phénix et Daphné
- l'historie de cul entre Déméter et Cassandre, la cheftaine amazone borgne qui s'occupe de la sécurité du temple
- les criminels de Chrysopolis qui souhaitent récupérer l'argent du sang promis par le grand prêtre d'Artémis
- les désirs de grandeur d'un jeune berger pyromane, qui hypnotisé par les discours d'Abder Phénix, souhaite lui aussi entrer dans l'Histoire
- les désirs de grandeur d'un vieux banquier adorateur de Crésus et du Veau d'Or que constitue l'argent roi, bref un financier apprenti sorcier qui souhaite devenir le maître du monde (toutes ressemblances avec un quelconque bankster adorateur d'
Adam Smith et du Veau d'Or que constitue le Big Business n'est aucunement fortuite)
Quelles différences entre ces deux derniers ? Aucune ! Par orgueil, ils vont tous les deux incendier le monde…
Visiblement la libre économie mène au libre affairisme, et du libre affairisme à la libre filouterie, il n'y a qu'un pas vite franchi…
Quand on suit un peu les évolutions de la culture populaire, au lieu de la conspuer et de cracher dessus, on s'aperçoit assez vite qu'il y a un avant et un après crise des subprimes. Mais cela, tous ceux qui vivent en haut de leur tour d'ivoire ne peuvent pas le comprendre…
Les dessins d'
Antonio Sarchione, assisté de Gaétan Georges à la colorisation, sont très satisfaisants, moins que ceux de
Tommaso Bennato dans le tome 3, mais je crois que ce dernier avait mis la barre assez haut en m'enchantant totalement. La comparaison n'est donc pas très juste… Je ne sais pas si le travail du dessinateur est un ton en dessous, tout en restant plaisants voire intéressants, ou si c'est juste l'alchimie entre le dessin, l'encrage, la colorisation (pas tip top, il faut bien l'avouer) et la mise en scène qui est moins aboutie…
Et puis il y a quelques cases qui lorgnent du côté cul, nichons, chatte… Mais rien de bien méchant. ^^
A noter aussi la couverture très réussie de Mathieu Rebuffat, qui depuis le débit de la série réalise un sans faute.
En ce qui me concerne le rendez-vous est pris avec le tome 5 qui sera consacré à la Pyramide de Kheops ! Et vous ? blink
PS: est-il besoin de préciser que cela ferait un film du tonnerre ? reblink