G, tueur à gages, supprime sans vergogne des crapules sous l'ordre de l'énigmatique Mr Louis. Mais un jour, G blesse un chien-loup en tentant d'exécuter son maître…
Ce roman n'est pas uniquement une intrigue policière, c'est surtout une belle fable qui nous ouvre le coeur de G, ce personnage qui n'a pour nom que cette unique lettre. le redoutable tueur apprécié pour sa froideur ne sera plus le même au contact du chien blessé.
Point de mièvrerie dans ce roman qui aborde pourtant un thème souvent bien difficile à traiter sans tomber dans les bons sentiments et les moments de bravoure dignes des plus belles pubs frolic.
Ici, la magie opère. le chien dépend de l'homme et inversement. L'un comme l'autre en sortira changé. le lecteur également.
Commenter  J’apprécie         20
Un livre retrouvé oublié dans une étagère. Un récit qui se lit vite, mais très touchant. J'ai apprécié le lien entre ce tueur à gage et son attachement à ce chien dont la rencontre est tout à fait inattendue voire pourrait s'avérer encombrante, voire imprudente.
Commenter  J’apprécie         10
g rapproche la chaise. il boit son café ☕
paisiblement, suivant d'un regard distrait
le mouvement de la rue, une créature de
rêve sort d, une Bentley, un caniche serré sous le coude comme un sac a main. il pourrait tout acheter, en dépit de son aspect plus que modeste. mais sa joie, a lui c'est d,être g , une simple initiale, même pas majuscule, un passant
a l, identité incertaine, un regard qui voit tout mais que personne ne voit.
Il sent confusément qu'il y a une différence de nature entre la purée d'entrailles d'un massacre et l'orifice à peine sanguinolent d'un projectile. Mais ce qu'il commence à comprendre c'est que la destruction massive, en se substituant à l'exécution fine, est en train de supprimer son métier. La mécanique à tuer risque de remplacer la main de l'artiste et non seulement il n'y aura plus de contrats, mais on s'arrangera pour éliminer les vieux serviteurs devenus inutiles et dangereux. Au fond, cette coïncidence qui a fait si bizarrement se croiser les routes de deux bourreaux, c'est un signe des temps. La vieille technique et la jeune école.
Toutes ces amours se succèdent, grises et floues, comme la même silhouette indéfiniment répétée dans la glace d'un coiffeur.
1960. Meurtre en 45 tours, film français réalisé par Étienne Périer, d'après le roman À cœur perdu, avec Danielle Darrieux, Jean Servais et Michel Auclair.