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Madeleine Lejeune (Traducteur)Olivier Apert (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782845451179
153 pages
Editions des Syrtes (15/09/2005)
3.08/5   13 notes
Résumé :

Chronique nostalgique de l'âme russe, ténébreuse et lumineuse à la fois, Soukhodol est la saga des Khrouchtchev, petite noblesse de province derrière laquelle se dissimule la famille de l'auteur. Le regard de Bounine se pose avec un calme impitoyable sur un monde en déclin. Dans une langue précise et mélodieuse, hommes et nature composent un poème qui dégage une sobre magie empreinte de spiritualité, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans son récit Bounine décrit la fin d'une période en Russie, pour cela, il met en scène la famille Khrouchtchev, une famille noble, vivant dans le domaine Soukhodol. Bounine crée ainsi un « microcosme clanique qui impose ses règles tacites. » Ici, des maîtres tout puissants et des domestiques soumis et dévoués vivent dans une étroite intimité : « les domestiques, le village et la maison de Soukhodol formaient une seule famille. » Natalia la servante soumise et secrètement amoureuse de son maître se penche sur le passé et raconte la vie à Soukhodol. Il se passe des ignominies dans cet antre de nobles, châtiments, humiliations, viols… la folie s'empare des individus.
L'atmosphère sombre et noire, est adoucie par une nature, « la terre- mère russe » omniprésente, telle la cerisaie épanouie qui nous renvoie sans nul doute à Tchékhov. Bounine souligne avec nostalgie l'impermanence du monde, tout change, tout passe, tout meurt ; les hommes mêlés à la boue des routes défoncées vont vers des cimetières dans des tombes anonymes vouées à l'oubli et Soukhodol tombe en ruine ! : « Tous ceux dont il est fait mention dans cette chronique sont morts, tous les voisins, tous leurs contemporains. Et l'on pense parfois : au fond, ont-ils vraiment vécu dans ce monde ?
In fine, cette chronique est terriblement universelle.

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Si vous aimez la littérature russe vous avez peut-être déjà fait connaissance avec Ivan Bounine. J'ai déjà chroniqué ici Printemps Eternel et La vie d'Arseniev.

Aujourd'hui c'est un roman très court que je vous propose.

Une chronique nostalgique d'un monde disparu, mais un monde dur et parfois effrayant.
Faisons connaissance avec la famille Khrouchtchev, une famille qui pourrait s'appeler Bounine !
C'est par la voix de Natalia la servante, mémoire de la famille que nous découvrons Soukhodol le domaine où elle est née.
Un domaine qui excite la curiosité des jeunes enfants de la famille car il s'y passe de drôles de choses. Il y eu des mélanges entre nobles et serviteurs, viols, châtiments, amours interdites....
C'était le lieu dangereux « à Soukhodol, l'amour était singulier, la haine aussi. » Querelles et embrouilles culminent lors de l'assassinat du grand-père !

Ivan Bounine donne un tableau sombre de la misère paysanne. le roman a une face noire voire sordide qui est balayée par les moments de poésie pure
C'est un monde violent et en déclin que peint Bounine et l'on entend derrière ses mots son amour total pour sa vieille Russie.

Ivan Bounine premier écrivain russe à recevoir le Prix Nobel, un auteur indifférent aux modes littéraires, grand admirateur de Tolstoï et ami de Tchekhov. Il fera plus noir encore avec un autre roman dont je parlerai un de ces jours.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Mauvaise pioche que ce court roman d'Ivan Bounine à la lecture duquel je me suis ennuyée.

Et c'est bien dommage car le thème était intéressant. L'auteur avait choisi de décrire le déclin d'une vieille famille russe : les Krouchtchev. Nous y découvrons des maîtres cruels, d'autres sous l'emprises de la folie, à la lignée plus ou moins obscure. Ils ont une relation très étrange avec leurs domestiques, certains n'hésitant pas à leur répondre.

J'ai trouvé néanmoins intéressant la métaphore de cette vieille maison appelée Soukhodov et qui tombe en ruine, image finalement de cette famille déchue.

Je pense avoir mal choisi ma première lecture de cet auteur et retenterai un autre roman pour me faire une meilleure idée de sa plume. Peut-être "La vie d'Arseniev" ?
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Ce court roman est déjà paru sous un titre différent, "Au pays des morts" dans le recueil "Le calice de la vie", 1925, chez Bossard, traduit par Maurice qui traduisait à cette époque de nombreux Bounine (et autres russes). On peut la retrouver dans la réédition chez Gallimard en 1934 et chez Gallimard-Imaginaire en 1990. du coup, cette nouvelle traduction n'a aucun intéret (moins bonne) et l'absence totale de référence à la précédente traduction et aux précédentes éditions n'est pas très honnète. La note que je mets a trait à ce fait et certainement pas au contenu qui, après "Le village" (1910), constitue une véritable perle rare (et noire) de la vision des campagnes russes du début du siècle.
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SOUKHODOL d' IVAN BOUNINE
Prix Nobel 1933 Bounine décrit la fin d'un monde, celle de Soukhodol par la voix d'une servante Natalia. Maîtres tout puissants et domestiques forment une famille terrible. Ambiance crépusculaire qui n'est pas sans rappeler le guépard de Lampedusa. Magnifique roman, mon premier de cet auteur qui en appellera d'autres.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Elle ne craignait même pas la mort. Mais les rêves, l'obscurité de la nuit, la tempête, le tonnerre et le feu la faisaient frémir.Comme on tient un enfant sur son coeur, elle portait en elle l'attente confuse des malheurs imminents. Cette attente la vieillissait.
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Le jardin était magnifique : une grande allée de soixante-dix bouleaux largement étalés, une cerisaie noyée dans les orties, des buissons épais de framboisiers, des acacias, des lilas et tout autour un bouquet de peupliers argentés presque entier qui se confondait avec les blés.
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à Soukhodol, l’amour était singulier, la haine aussi.
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Les domestiques, le village et la maison de Soukhodol formaient une seule famille.
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L'avis de Fédérovski sur Ivan Bouninie
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Ivan Bounine (1870-1953) fut le premier russe à obtenir le prix Nobel de littérature en :

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