Anne Brenon, spécialiste de l'histoire du catharisme, tout comme Jean Duvernoy ou Michel Roquebert, s'est attachée dans cet ouvrage à décrire la place des femmes dans cette société dite d'hérétiques, les Cathares.
Le catharisme fut en effet aussi une affaire de femmes, où elles avaient un statut privilégié, un pied d'égalité avec les hommes, dans une société médiévale baignée de misogynie, la femme prenant l'éternelle forme d'Eve pécheresse.
Or, sous le patronage de personnes influentes, de nobles Dames, épouses de seigneurs, nombreuses femmes albigeoises purent se convertir à la foi cathare.
Elles y devinrent des "parfaites" parmi les "parfaits", détenant les mêmes pouvoirs sacramentels que les hommes...
Une étude très intéressante sur les mentalités de l'époque et la place de la femme cathare dans cette société judéo-chrétienne, hostile à l'émancipation féminine.
Cette dernière est généralement encline à les condamner, à les soumettre à l'autorité masculine, tandis que les Cathares encouragent plutôt leur engagement, leurs initiatives, leur force, leur bonté et leur douceur naturelles, leurs aptitudes et leur indépendance (intellectuelle, religieuse, sociale, familiale).
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell