Voici un livre dont je ne savais rien avant de commencer… et que j'ai rapidement refermé. Voici la 18ème édition (2010) d'un livre publié la première fois en 1955. Il n'y a aucune indication du genre : « revue et augmentée » et donc, il est tout à fait possible que ce ne soit en fait qu'une énième réimpression de l'édition originale.
La première chose que je fais avant de commencer une lecture de ce genre, c'est de jeter un oeil à la bibliographie. Sur les 14 références, il n'y a aucune mention de date et il est parfois indiqué l'éditeur… o.O
Référence choisie : « Manuscrit 609 de la bibliothèque de Toulouse ». Cela devait être pratique à l'époque ! Aujourd'hui il est relativement facile de trouver qu'il s'agit en fait de «Table alphabétique de la liste des localités visitées par les Inquisiteurs de 1245 à 1253. »
Sur ma lancée, j'ai trouvé une critique d'Etienne Delaruelle (historien, spécialiste de l'histoire médiévale de l'Église) de 1956 : « Il est regrettable qu'une collection, dont la série historique nous a habitués à des ouvrages, où la brièveté et la facilité apparente dissimulent érudition et réflexion, donne aujourd'hui au grand public un livre, que certains prendront pour le dernier mot de la science, alors que la bibliographie en est inutilisable, la rédaction démodée et passionnée, l'information insuffisante, la connaissance de l'époque et du milieu en retard d'un siècle. »
Dans le doute, je vais donc me tourner vers un autre livre pour en apprendre davantage sur le sujet.
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Fascicule de la collection "Que sais-je ?" complet mais bref sur le sujet, pour des vacances là-bas.
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Les divergences entre les différentes écoles cathares portaient sur la création de ce monde sensible, mais elles s’accordaient, en définitive, pour l’attribuer au démon. En effet, la cause du mal était en ce monde, lequel ne pouvait être que l’œuvre de Satan. On remarquera que les dualistes absolus se rapprochaient des Manichéens, puisqu’ils admettaient les deux principes indépendants et existant dès l’origine. Ils s’en rapprochaient également avec le mythe de l’attaque du royaume du dieu bon, par les forces mauvaises. Satan et ses anges étaient montés à la conquête du ciel. Saint Michel avait essayé de repousser l’assaut et avait été vaincu. La défaite de l’«homme primordial» se retrouvait ainsi dans les mythes cathares. Le passage sur terre, la vie, devenait une épreuve. On retrouve ici la notion d’enfer terrestre des Pythagoriciens et des Manichéens. Comme ces derniers, les Cathares avaient donc une conception profondément pessimiste du monde sensible.
(p.51)