AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 9866 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Enfin je viens de lire ce fameux roman de Céline, après des années de procrastination, tant par peu d'envie de lire cet auteur devenu ensuite antisémite et collaborationniste que par crainte d'une lecture difficile et laborieuse. Certes son style est spécial, mais sans grandes difficultés de lecture pour autant. le rythme des phrases est oral, y compris dans des moments lyriques. C'est la langue de Bardamu, celle du peuple. Et même quand les personnages qui parlent sont d'un autre niveau social, c'est toujours dans une syntaxe très orale (ce qui n'empêche pas un vocabulaire précis et un emploi des temps et de leur concordance très correct). La langue est truculente, vulgaire, provocatrice. Pour Bardamu, et apparemment pour l'auteur aussi, le français soutenu, le français académique, c'est une langue morte. En tout cas, c'est un régal à lire à haute voix.
Pour le fond, c'est une histoire assez simple, quinze ans de la vie de Bardamu ainsi que de celle de Robinson qu'il retrouve par hasard de plus en plus souvent. Cela commence et finit à Clichy, avec entre les deux les horreurs de la guerre, les colonies en Afrique, un séjour américain, un cabinet médical dans une banlieue paumée, des petits boulots,…
Dans ce roman Bardamu se montre pacifiste, anti-guerre, anti-patriotisme, dès les premières pages. La guerre est fondatrice des personnalités de Bardamu, comme de Robinson d'ailleurs. Son séjour en Afrique le rend anticolonialiste. A New-York puis surtout à Détroit où il travaille dans les usines Ford, son regard devient aussi anticapitaliste devant un système qui broie les individus et détruit leur humanité, comme la guerre. Ces expériences sont racontées un peu comme un récit picaresque. En fait toutes celles-ci, y compris à son retour en France, lui montrent l'absurdité des systèmes hiérarchiques, et le danger de l'obéissance aveugle.
Sa philosophie de vie est proche de l'anarchisme, voire du nihilisme, avec des moments pleins de désespérance. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, mais Bardamu, l'air de rien, nous raconte bien une histoire, qui finit très mal. le voyage de Bardamu est un voyage jusqu'au bout des bas-fonds, un chemin vers toujours encore plus de sordide et de pathétique, jusqu'au bout de la nuit. Incroyable que Céline soit passé en quelques années d'un tel discours désespéré qui met à nu les mécanismes qui conduisent à la haine à un discours haineux. Pour moi, c'est une énigme. Et ce roman un très, très grand livre.
Commenter  J’apprécie          586
Voici quelques temps que j'avais envie de relire "Voyage au bout de la nuit" de Louis Ferdinand Celine et chaque fois ses positions antisémites lors de la deuxième guerre mondiale m'en empêchaient.
Je suis passée au-dessus de mes préjugés et j'ai donc repris la lecture du livre que j'avais lu auparavant.
Une partie en lecture audio par Fabrice Luchini, c'est un régal et les deux autres tiers par moi-même.
J'ai donc retrouvé Ferdinand Bardamu qui s'engage sur le front en 1914. C'est l'horreur et il ne comprend pas pourquoi il doit abattre des Allemands.
Il y rencontre Robinson ( trouvaille géniale du prénom), un déserteur.
Blessé, il revient à Paris et on lui remet une médaille militaire.
Deux femmes apparaissent dans sa vie, Lola et Musyne, et le quittent.
Il part pour l'Afrique où réapparaît Robinson et découvre l'exploitation coloniale.
Il quitte l'Afrique pour New-York où il est touché par la grande pauvreté.
Déçu par toutes ces expériences, il rentre à Paris.
Devenu médecin, il s'installe à Rancy , une banlieue misérable.
Décidément, Ferdinand est condamné à côtoyer les mauvais côtés de la condition humaine et cela continue tout au long du roman avec Robinson qui réapparaît à chaque tournant.
Bien loin d'être lassant, le livre est passionnant.
J'ai eu l'impression de vivre les situations comme si j'y étais. le style est fascinant, les expressions langagières très concrètes.
Le personnage principal est un être désabusé comme tant d'autres qui revenaient du front en 1918 ou des camps de prisonniers plus tard en 1945. Beaucoup ne le racontaient pas et certains comme Ferdinand, devenaient imperméables à toute joie simple, à toute naïveté.
Je l'ai vécu à travers un oncle qui tenait à peu près ce langage " désabusé".
Une très belle relecture avec un autre regard sur l'écrivain et le roman.
Un écrivain que j'admire ; un homme qui laissait à désirer pour ses opinions.

Challenge pavés 2016-2017
Commenter  J’apprécie          5812
Quoi vous dire si vous ne l avez pas encore ouvert?
Qu' il faut oublier tout ce que vous savez sur Céline, son antisémitisme, ses rapprochements troubles avec l Allemagne d alors..Céline n est pas l écrivain d un seul livre. Mort à crédit, nord,...le voyage ne fait pas partie de sa période petits points (...) ni des mots lancés entre qq points d exclamations.
Non. le voyage en est un à lui tout seul. C est une musique magnifique, un langage si particulier, poétique, celui de la rue (ou supposé tel, mais tellement beau). C est un livre ("mon ours" disait Céline en parlant de ses manuscrits) énorme, qui se lit très bien.. le voyage aurait mérité mieux côté prix littéraires mais le public lui a réservé la place qu'il mérite. On en reparle?
Commenter  J’apprécie          565
Voilà .... j'ai terminé mon voyage au bout de la nuit ....
On en ressort un peu "rincé", et comme sidéré.
Car je pense avoir rencontré là un génie de l'écriture (il n'est jamais trop tard ...).
Au début de la lecture, je commençais à relever quelques citations, mais j'aurai fini par retranscrire le livre.
Une écriture superbe d'élégance, d'originalité, des portraits au scalpel, des critiques d'une férocité implacable et absolue, notamment dans les premiers épisodes de la guerre et des colonies.
Je n'ai pas d'autres mots que monumental et inégalé.

C'est aussi inégalable en matière de cynisme, de cruauté, de dédain (le mot est faible, mais je ne suis pas Céline ...) de l'Homme. Céline semble récolter avec une assiduité obsessionnelle toutes les turpitudes fielleuses et les plus féroces délires.

Il y a deux façons parallèles d'accompagner ce livre.
En suivant Céline dans son éloignement progressif de la société des Hommes, déclenchée notamment par son expérience de la guerre (mais sûrement plus précoce, cf Mort à crédit). Un recroquevillement par étapes, au gré des abandons et des animosités successifs, le refus, puis le mépris, puis le déni des sentiments, des mots, des désirs.

Mais aussi sidéré par la haine et la férocité qui s'en dégage. On a parfois l'impression d'observer avec une certaine fascination, un animal rendu fou et enragé, pour lequel le génie des mots tient lieu de dernière camisole.
Il n'est pas étonnant qu'il ait fini par s'en dégager.

Ce livre, fascinant à plus d'un titre, j'aurais pu l'emmener sur mon île déserte.
Mais si un jour un tel destin m'échoit, j'aimerais garder un autre souvenir des Hommes.
Commenter  J’apprécie          5512
On prévoit de relire certains livres mais devant la pléthore de propositions, on lit toujours du nouveau.
Il y a 32 ans, la lecture de ce livre, dans la collection Futuropolis illustrée par Tardi, m'avait marqué… à emporter sur une île déserte !

Cette relecture “du voyage” tiendrait-elle la rampe de l'agréable souvenir d'un style dont l'auteur dit lui-même : “Dans le voyage, je fais encore certains sacrifices à la littérature, la “bonne littérature”. On trouve de la phrase bien filée. A mon sens, au point de vue technique, c'est un peu attardé ?” Je le cite - car je ne me serai pas permis ! - lui qui écrit entre deux crachats : “Nous effectuions comme des progrès de poésie rien qu'à l'admirer d'être tellement belle…”

Comme je connaissais l'histoire ! je savais que je pouvais lire par petites lampées, à pousse-chapitres, quitte à revenir en arrière comme pour me délecter des phrases.
Je lisais d'autres romans en parallèle qui risquaient la fadeur !

J'ai retrouvé cette écriture intemporelle et finalement moderne, ce regard exacerbé sur la vie de ses congénères dont il bat en brèches les valeurs : "Lâches ou héros, c'est le même homme".

J'ai mieux compris l'idée générale du voyage : “La manie qui me tracassait de foutre le camp de partout”, quitte à renoncer à l'amour de Molly. Il a la bougeotte, comme un routard à l'ancienne car “à mesure qu'on reste à un endroit, les choses et les gens se débraillent, pourrissent et se mettent à puer.”

Je ne sais pas ce que j'ai aimé le plus des descriptions, des dialogues ou des pensées … Il se branle l'imagination. Et quelle imagination dans son texte !
Aucune répétition de phrases ou de vocabulaire, une invention permanente.
Il réussit à faire de la littérature parlée qui s'affranchit de certaines règles de syntaxe.

J'ai mis quelques longues citations à partager, pour le plaisir de m'appesantir dessus et de les garder sous le coude de la relecture.
En les titrant, je prends connaissance de leur richesse dans la diversité : sur Proust, sur le navire l'Amiral-Bragueton, sur le crépuscule en Afrique, sur Molly, sur une déclaration surprenante d'amour, sur le déniaisement de Robinson, sur la pratique de la médecine, sur comment baiser à Paris, sur le changement des objets, sur les jeunes et l'amour, sur la constipation, sur les rivières du sud de la France, sur la belle Sophie et Sophie endormie…

Quel plaisir en attendant les feuillets inédits récemment retrouvés !


Commenter  J’apprécie          524
Ne prend pas de gants avec le patriotisme qu'il rabat, il butte les colonies, il herse le capitalisme, la banlieue est taillée et le métier de médecin est jeté au compost. Céline est donc ce jardinier acariâtre qui, avec un style vif et ...fleuri, a planté des lis perpétuels poussant sur un sol désolé mais résistants au gel et à toute épreuve et ne craignant aucune maladie. Et ma foi, ces plantes vivaces se nourrissant de fumiers et de pourritures ont des coloris riches et variés.

Céline s'est bien sali les mains pour planter des lis perpétuels qui n'en finissent jamais de fleurir.
Commenter  J’apprécie          499
Ce livre est une claque.
Céline sait raconter la misère, sa plume est incisive et n'épargne personne. Il nous fait le portrait d'un anti-héros qui porte ses valeurs, son mépris pour la guerre, le colonialisme, le capitalisme...
Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Sa langue, la rythmique de ses phrases prend à la gorge, oppresse parfois. Elle écrase, sans relâche et sans pitié. Et dans tout cela, l'auteur nous offre une vision tellement noire de l'Homme et du Monde que l'on se réjouirait presque d'avoir fini.
Céline était sans aucun doute méprisable, mais ce Voyage au bout de la nuit est un véritable tour de force.

Commenter  J’apprécie          490
Céline :Après des années d'hésitation, dues à sa renommée d'antisémite violent, j'ai enfin décidé d'ouvrir ce livre en m'efforçant de n'y voir qu'un roman comme un autre et sans à priori. Ce n'est pas un roman comme un autre, ça, non, j'en ai pris plein la figure.
Style unique, phrases denses, serrées, vocabulaire argotique, grossier, merdique, parfois jusqu'à l'ecoeurement, qui m'a emportée presque contre mon grè jusqu'au bout de ce voyage épouvantable et fascinant
La guerre "cet abattoir international en folie", le colonialisme triomphant, l'Amérique esclavagiste du petit blanc, la misère, la maladie, la folie d'une population banlieusarde de Paris, font que Barnabu le héros ne songe qu'à fuir, s'échapper de ce monde pourri jusqu'au bout de la nuit.
Dire que j'ai aimé, ce n'est pas le terme approprié, mais je ne regrette pas le voyage. Unique, exceptionnel sont les deux mots qui me viennent à l'sprit pour qualifier cetteoeuvre.
Commenter  J’apprécie          451
J'ai longtemps hésité avant de me lancer dans la rédaction de cette chronique. Parce que Céline a déjà été commenté maintes et maintes fois par des spécialistes et que je ne me sentais pas de taille à me plier à l'exercice. C'est toujours un peu comme ça lorsqu'on lit un monument de la littérature, ça intimide. Et lorsqu'en plus c'est un coup de coeur, on est au bord du découragement.
Et puis bon, je me dis que si je réussissais à convaincre quelqu'un passant par ici à se lancer dans cet incroyable roman alors ça n'aura pas été vain.

Voyage au bout de la nuit. Même une fois le livre terminé, ce titre me laisse perplexe. Comment l'interpréter ? Comme un voyage à travers la noirceur humaine dans laquelle on s'enfoncerait de plus en plus, une forme de descente aux enfers. Il y a de ça. Ou bien considérer la nuit comme symbolisant la vie qui nous conduit, nous pauvres voyageurs impuissants, vers ce bout obscur, la mort ? Il y a de ça aussi.

Ferdinand Bardamu est l'un de ces pauvres voyageurs. Son périple nous conduit à la guerre puis en Afrique coloniale, ensuite à Détroit aux USA pour enfin revenir en France. le point commun à toutes ces étapes est la détresse et la misère de la condition humaine. La guerre, l'esclavagisme, l'exploitation ouvrière, la pauvreté sont autant de thèmes abordés. L'être humain y est présenté comme un individu privé de liberté propre et perpétuellement soumis à une autorité supérieure qui lui dicte et impose sa conduite : la Patrie, le colonisateur, le patron d'usine, le capitalisme, la maladie, la propriété, l'argent et l'amour même !
Face à ces entités dominatrices, Ferdinand oppose une unique réaction qu'il revendique : la lâcheté et la désobéissance. Il refuse de donner sa vie pour la Patrie, pour ces Grands qui ont décidé de tous les envoyer à l'abattoir pour leurs propres intérêts. Il refuse de servir l'administration coloniale qui le contraint à des conditions de vie inhumaines. Il refuse de s'asservir à engraisser un patron grâce à la sueur de son front et sa santé pour une paie misérable en retour. Il refuse et il refuse. Fuir et se sauvegarder sont ses mots d'ordre.

« – Oh ! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! Vous êtes répugnant comme un rat…
– Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans… Je ne la déplore pas moi… Je ne me résigne pas moi… Je ne pleurniche pas dessus moi… Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.»

Sur sa route, il croise de nombreux personnages hauts en couleur. Princhard, pauvre bougre pensant échapper à la guerre en volant des conserves. Lola, Musyne et Molly ces femmes que sa lâcheté repoussera ou le poussera à les quitter. La famille Henrouille obsédée par l'argent. Parapine, le chercheur qui en a marre de chercher. Baryton, le directeur d'asile qui décide de tout plaquer. Madelon, l'amoureuse prête à tout. Et surtout le meilleur ami de Ferdinand : Robinson qui ira véritablement tout au bout de la nuit. Tous sont intéressants, tous ont leur rôle bien défini et tous sont pour Céline l'occasion de développer une idée.

Les idées de Céline, on y adhère ou pas. Pour ma part, j'y adhère en partie. Je n'évoquerai pas cette histoire de pamphlets antisémites car il n'est aucunement question d'antisémitisme dans ce livre. Seule l'image péjorative des « nègres » et des arabes pourrait être relevée mais elle reflète malheureusement un point de vue courant à cette époque.
Non, Voyage au bout de la nuit dénonce la misère, le colonialisme, la bêtise et les tares humaines, l'absurdité de la vie, de la société.

« C'est comme les cochonneries, les histoires de bravoure, elles plaisent toujours à tous les militaires de tous les pays. Ce qu'il faut au fond pour obtenir une espèce de paix avec les hommes ... c'est leur permettre en toute circonstance de s'étaler, de se vautrer parmi les vantardises niaises. Il n'y a pas de vanité intelligente. C'est un instinct. Il n'y a pas d'homme non plus qui ne soit pas avant tout vaniteux. le rôle de paillasson admiratif est à peu près le seul dans lequel on se tolère d'humain à humain avec quelque plaisir. »

Et c'est surtout un texte magnifique, des propos cinglants, des sorties jubilatoires ( je n'aurais pas pensé que Céline pourrait me faire rire) et des tirades monumentales au point que je m'amusais à les relire à voix haute. Je vous mets ici ma préférée : le discours de Princhard, une vraie claque pour moi ! Denis Podalydès la lit très bien d'ailleurs. Il fait bien ressortir la force et la puissance de ce texte qui exprime de façon grandiose la hargne et la colère, l'exaspération et l'impuissance.

http://www.youtube.com/watch?v=pJc6hUIaDaE

Et enfin le style de Céline ! Une merveille ! Il s'agit d'un langage très oral, argotique, plein de sonorités, de rythme. C'est un style très vivant et d'une grande force d'évocation. Je comprends que le côté argotique puisse être rebutant au début mais on s'y fait rapidement et il est tellement raccord avec le propos que ça ne pouvait pas être écrit autrement.
Ceux qui connaissent Michel Audiard et ces célèbres dialogues de films cultes comme Les tontons ou Les Barbouzes, s'y retrouveront avec délectation. Sachez qu'Audiard admirait beaucoup Céline et que c'est le style de Céline qui l'a influencé. Je l'ignorais avant d'avoir terminé le livre et je me disais bien, à la lecture de certains passages, que ça sonnait comme Audiard mais en fait c'est Audiard qui sonne comme Céline !

Bref, j'ai adoré ce roman qui pourtant me faisait très peur. C'est très noir, pessimiste et sans aucun espoir mais c'est un chef d'oeuvre ! La première moitié sur la guerre, l'Afrique et l'Amérique est un pur régal. La seconde avec le retour en France est un peu moins captivante, Céline nous fait un peu baisser les armes pour mieux nous estomaquer avec son final.

Je crois avoir lu dans un des livres du grand Bukowski une citation d'Hemingway qui disait que pour bien écrire il fallait parler de ce que l'on connaît. Lorsqu'on sait que l'oeuvre de Céline est fortement inspirée de sa propre vie, cela n'en donne que plus de sens et de poids à ses propos. J'ai maintenant très envie de lire les autres écrits de Céline. le Voyage restera un de mes livres de chevet.
Lien : http://booksandfruits.over-b..
Commenter  J’apprécie          416
Alors, génie ou salaud?
Ben les deux, comme vous et moi, sauf que nous on habite quelques étages en dessous.
Perso, je suis un sympa très con, volontiers primaire quand on me grille une priorité.

Céline lui, c'est des idées de cro-magnon avec un style (que je trouve) exceptionnel.
Comment peut-on être aussi bigleux et aussi clairvoyant à la fois?
Son voyage, c'est celui de tout le monde, sauf qu'il va plus loin et qu'il le raconte mieux.
La révolte, le dégoût, l'impuissance, on y passe tous mais on se contente de râler… nous.
Céline c'était la haine et le dégoût trop (bien) exprimés. Ça dérange forcément.

Toujours est-il qu'il devait pas rigoler tous les jours Louis-Ferdinand… Une chose est sûre: je préfère (de loin) l'avoir dans ma bibliothèque que comme colocataire.
Commenter  J’apprécie          405





Lecteurs (35901) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Voyage au bout de la nuit

Comment s'appelle le héros qui raconte son expérience de la 1ère guerre mondiale

Bardamu
Bardamur
Barudamurad
Barudabadumarad
Rudaba Abarmadabudabar

9 questions
1301 lecteurs ont répondu
Thème : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand CélineCréer un quiz sur ce livre

{* *}