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4,08

sur 9865 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce premier rendez-vous avec Céline est pour le moins désarmant.
Ce voyage initiatique nous présente un héros qui déambule et fuit poussé par des expériences décevantes. Il échappe à la guerre, à l'Afrique, et surmonte les obstacles de l'immigration. Il résistera à l'exploitation aux USA, retournera en France et deviendra médecin et finalement directeur d'asile...

Ouf! quel périple, quel voyage intérieur semé de tribulations.
L'écriture de Céline est marquée par le symbolisme et par la contradiction. A force d'insister sur les malheurs, les maladies, les morts, il verse dans l'irréalisme, voire dans le fantastique.

Sa façon de dérouler les phrases avant les événements est souvent ironique. Il abuse de phrases scabreuses, pleines d'argots et de termes familiers qui rappellent une comédie.

Le syndrome de fuite de Bardamu fait que le temps qui passe est vécu comme une hantise. Et finalement sa quête est une recherche sans objet défini.


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Le jardin après Céline.
On laisse ici de côté tout ce qu'il y a de discutable dans l'oeuvre de Céline pour s'intéresser à son entreprise de destruction des illusions qui non seulement jalonnent toute existence, mais en formatent la plupart.
Au sortir du « Voyage au bout de la nuit », le lecteur se trouve acculé à cette question décisive et lancinante, capable de déstabiliser les meilleures volontés : « à quoi bon ? » C'est une question qu'on peut chercher à éviter en se barricadant dans des certitudes en plomb ou en or, mais qui nous rattrape tôt ou tard lorsque cesse l'étourdissante agitation et que tombent les masques sociaux.
C'est idiot pourtant. L'herbe pousse et cela lui suffit. Si elle est empêché de pousser, jusqu'à se dessécher, elle flétrit, se décompose, et ce qu'il en reste sera recyclé. Et cela suffit. Si je pense et si j'écris (je suis en train de le faire), dans le but de partager les idées qui se sont formées en moi, et que cela n'intéresse personne, en tout cas personne à ma connaissance, « à quoi bon » ? Si je plante des tomates plus qu'il n'en faut mais que je ne trouve personne à qui en donner, « à quoi bon » ?
C'est idiot pourtant. Rien ne m'oblige à poursuivre des buts qui ne dépendent pas de moi, comme d'écrire ou cultiver pour d'autres. Si j'écris ou cultive des tomates en abondance parce que j'aime le faire, et que j'aime le faire parce que je le fais naturellement, poussé par ma nature, cédant à son élan, alors, comme les fruits de l'arbre dont la plupart des graines ne donneront pas de nouvel arbre, je pousse, et cela me suffit. Si j'en suis empêché, je serai recyclé, et cela suffit.
Je vis, donc je suis la vie. Quelle merveilleuse certitude que de participer à la vie, quels que soient les jugements que je porte sur la quantité et la qualité de ce qu'elle me donne. Elle ne peut pas ne rien me donner : maintenant que j'en fais partie, c'est trop tard.
Je peux certes légitimement souhaiter recevoir plus ; désirer être entouré d'amis, vivre dans la douceur, un monde meilleur, etc. Je peux croire, à tort ou à raison, que je le mérite. Mais « à quoi bon » ? J'ai reçu quelque chose, je fais partie de la vie, la vie est ma patrie ; et j'y ai un jardin, et j'y suis un jardin.
Quels que soient les jugements que je porte sur la quantité et la qualité de ce jardin, j'en suis l'heureux jardinier. Si je jardine, comme je peux, comme j'apprends, comme la vie m'y pousse, cela suffit.
Il y a un sourire, il y a une joie, les voilà : si je jardine, le jardin croît, les fleurs éclosent, les fruits sont là, la vie recycle ; je ne sais pas comment, mais elle recyclera, nul doute à ce sujet, cela suffit.
J'ai, je suis un jardin.
Il faut cultiver son jardin.
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Evidemment Céline !
Une écriture en coups de poings dans la gueule par lesquelles les cicatrisations font naître un nouveau visage, un nouveau regard.
Le voyage est une plongée dans l'humaine condition d'un temps, de tous les temps. Un voyage au coeur des injustice et de la noirceur de l'âme humaine, une âme vieille et noircie depuis 60 000 ans ! Céline n'aborde pas la lumière ! Mais comme disait Léonard de Vinci pour faire ressortir la lumière je travaille l'ombre.
Céline m'a permis de comprendre et de prendre garde à mes colères qu'elles ne doivent jamais se transformer en haine.
Si l'injustice reste, il vaut mieux prendre les habits de la tristesse et de la mélancolie pour la diluer que ceux de la haine ou du bourgeois mépris !
Une amie m'a peint un jour un portrait de lui à l'huile sur bois ! Ce tableau est toujours à ma gauche pour me rappeler que le génie n'est excuse pour Rien !

Lien : https://tsuvadra.blog/2019/1..
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Voyage au bout de la nuit/Louis Ferdinand Céline/Prix Renaudot 1932
La Grande Guerre, l'Afrique, l'Amérique et le retour en France : Ferdinand Bardamu va tout connaître et nous conter ses aventures et pérégrinations tout au long des 500 pages de ce délicieux et picaresque récit.
Des horreurs de la guerre il nous parle dans son langage imagé et cru, évoquant ses illusions perdues, lui l'innocent pacifiste qui revient brisé par ce qu'il a vécu.
Du colonialisme en Afrique, il dénonce l'immoralité et la cruauté. Militaires, fonctionnaires et commerçants se côtoient à la colonie, mais l'élément militaire est encore plus abruti que les deux autres, et bouffe de la gloire coloniale …Le gouverneur dont l'inexpiable muflerie forme le fond de la grande conversation apéritive, en prend pour son grade.
De l'Amérique, il souligne les contradictions du capitalisme. Dans ce pays où il ne faut pas être malchanceux, il tente de survivre d'expédients tout en côtoyant la généreuse Molly, une jeune prostituée.
« On se demande comment le lendemain on trouvera assez de force pour continuer à faire ce qu'on a fait la veille et depuis déjà tellement trop longtemps, comment on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces mille projets qui n'aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l'accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent, et toutes pour aller se convaincre une fois de plus que le destin est insurmontable, qu'il faut retomber au bas de la muraille, chaque soir, sous l'angoisse de ce lendemain, toujours plus précaire, plus sordide. »
Et puis la France où il exerce la médecine en banlieue. Sans se leurrer.
« La médecine, c'est ingrat. Quand on se fait honorer par les riches, on a l'air d'un larbin, par les pauvres on a tout du voleur. »
Ce long voyage sur les chemins de la misère humaine touche par l'humanisme de Bardamu qui ne ferme jamais les yeux sur les pires vices des hommes et qui n'aime ni les vétilleux ni les hâbleurs.
Des soldats, des rançonnés de la vie, il met en lumière la précarité, eux les couillons de la vie, les battus, les transpirant de toujours, et les prévient que quand les grands de ce monde se mettent à les aimer, c'est qu'ils vont les tourner en saucissons de bataille.
La puissance du style atteint parfois des sommets :
« Les vieillards de l'hospice s'en allaient crachoter leurs cancans avec leurs caries d'une salle à l'autre, porteurs de petits bouts de ragots et médisances éculées. Ici cloîtrés dans leur misère officielle comme au fond d'un enclos baveux, les vieux travailleurs broutaient toute la fiente qui dépose autour des âmes à l'issue des longues années de servitude. »
Alors, parvenu au terme de ce récit d'une grande qualité littéraire, on ne peut éviter se poser la question : peut-on tenir ainsi des propos nettement racistes, xénophobes, homophobes et parfois antisémites ? Bardamu est –il vraiment Céline ? Qui peut répondre ? Il convient peut-être de replacer cette oeuvre dans le contexte d'une époque qui suivit juste la crise de 1929.
Quoiqu'il en soit, c'est un livre qui vous prend aux tripes et que vous n'oublierez jamais. Provocateur lucide, Céline ne mâche pas ses mots.
Un mot sur la forme : le style de Céline est populaire et imagé, cru et outrancier, provocateur et sans concession presque un style parlé avec sa syntaxe et sa grammaire particulières, mais avec quelques beaux subjonctifs imparfaits issus du respect constant de la concordance des temps. Les mots sont habilement choisis, avec leur truculence et leur pittoresque. le foisonnement d'idées et d'histoires qui se succèdent rappelle parfois Gabriel Garcia Marquez dans « Cent ans de solitude. »
Certains passages sont des moments d'anthologie, tel cette narration des ébats de Bardamu enseignant le français à Sophie la belle et sculpturale masseuse slovaque de la maison de fous, dont la seule présence ressemblait à une audace dans cette maison boudeuse, craintive et louche. Sophie, ignorante de la somme des abandons croupissants de Bardamu et des autres ratés de son espèce. Ce qui fait dire à Bardamu : « On peut baiser tout ça. C'est bien agréable de toucher ce moment où la matière devient la vie. »
Mais il sait en toute occasion rester lucide : « Amoureux ce n'est rien c'est tenir ensemble qui est difficile… Ce corps à nous, travesti de molécules agitées et banales, tout le temps se révolte contre cette farce atroce de durer…Notre torture chérie est enfermée là, atomique, dans notre peau même, avec notre orgueil. »
Un pessimisme foncier quand il dit : « La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit. » Avec des lueurs : « le bonheur sur terre ça serait de mourir avec plaisir, dans du plaisir… Une petite femme un peu violente et un peu vicieuse, y a pas à dire, ça vous transforme un homme à pas le reconnaître. …Le reste c'est rien du tout, c'est de la peur qu'on n'ose pas avouer, c'est de l'art ... »
Un grand livre d'une violence volcanique, une somme d'expériences de tout ordre, exhalée comme un cri d'affliction, dans un style tout à la fois bouleversant et ordurier, exprimant une profonde compassion pour les faibles et les victimes de la vie sociale. de ces lignes émane une sensibilité quasi morbide aux accents de révolte et de désespoir.
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"En fait ce « Voyage au Bout de la nuit » est un récit romancé, dans une forme assez singulière et dont je ne vois pas beaucoup d'exemples dans la littérature en général. Je ne l'ai pas voulu ainsi. C'est ainsi. Il s'agit d'une manière de symphonie littéraire, émotive, plutôt que d'un véritable roman.

L'écueil du genre c'est l'ennui. Je ne crois pas que mon machin soit ennuyeux.

Au point de vue émotif ce récit est assez voisin de ce qu'on obtient ou devrait obtenir avec de la musique.

Cela se tient sans cesse aux confins des émotions et des mots, des représentations précises, sauf aux moments d'accents, eux impitoyablement précis. D'où quantité de diversions qui entrent peu à peu dans le thème et le font chanter finalement comme en composition musicale. Tout cela demeure fort prétentieux et mieux que ridicule si le travail est raté. À vous d'en juger. Pour moi c'est réussi.

C'est ainsi que je sens les gens et les choses. Tant pis pour eux. L'intrigue est à la fois complexe et simplette. Elle appartient aussi au genre Opéra. (Ce n'est pas une référence !) C'est de la grande fresque, du populisme lyrique, du communisme avec une âme, coquin donc, vivant. le récit commence Place Clichy, au début de la guerre, et finit quinze ans plus tard à la fête de Clichy. 700 pages de voyages à travers le monde, les hommes et la nuit, et l'amour, l'amour surtout que je traque, abîme, et qui ressort de là, pénible, dégonflé, vaincu…"
Louis-Ferdinand Céline (lettre aux éditions de la N.R.F. ,avril 1932)
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Ecce Homo!

La pérégrination pitoyable de Ferdinand Bardamu, malheureux médecin de seconde zone français, au coeur d'une société abominable en cruauté multiforme: Grande Guerre déstructurante, colonialisme décadent, capitalisme exploiteur, pauvreté banlieusarde, relations humaines perfides et mesquines... le tout porté par un langage cru mais riche, argotique mais soutenu... Quelle claque!
L'Enfer se lit, l'Enfer se comprend, l'Enfer c'est notre monde!
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374 critiques dont la remarquable de @Nastasia-B dans laquelle j'ai reconnu des discussions familiales personnelles sur le cas Céline.
Alors pourquoi donnez mon avis sur ce roman ? Parce qu'il est toujours bon de rappeler qu'il faut absolument lire ce roman, oh bien sûr Céline ne fait pas dans la dentelle et nul doute qu'aujourd'hui la sortie d'un tel roman lèverait une levée de boucliers de tous les gardes-fous de la morale et du politiquement correct, ne voit-on pas ceux-ci réclamer la tête de Polanski sur le billot et l'académie des oscars recruter Adèle Haenel comme membre ??? le docteur Destouches aurait sans doute bien ri aujourd'hui, à l'heure où une actrice moyenne a plus de résonance que le grand Roman, quel sort serait réservé à Nabokov ? La guillotine ! le bûcher ! la lapidation ! que-sais-je encore mais je digresse là, je fais comme Céline alors revenons à nos moutons...
Voyage au bout de la nuit est un roman extraordinaire dans lequel le langage parlé et littéraire se mêle à merveille comme jamais auparavant et sans doute jamais depuis. Céline disait que l'histoire importait peu et que seul le style était important c'est sans doute vrai dans ses romans comme Féerie pour un autre fois ou Normance mais c'est un fieffé menteur en ce qui concerne le Voyage qu'il nous propose, il y a du Zola en lui quand il décrit les "petites gens", oui je sais je vais en choquer plus d'un et pourtant c'est d'un tel réalisme que c'en est bluffant, bien sûr c'est un roman au paroxysme de la misanthropie, ici pas de place pour l'amour, l'espoir, c'est la nuit dans laquelle ; de la première guerre mondiale à la banlieue parisienne en passant par l'Afrique coloniale ou le rêve avorté américain ; nous plonge Céline. Oui je sais ce n'est pas très gai et pourtant l'humour (très noir comme la nuit) est présent tout au long du roman et autant l'homme est sans doute détestable autant l'écrivain est admirable.
Je ne sais pas si ma chronique vous encouragera à lire le @voyage au bout de la nuit et pourtant j'ai espoir que si celle-ci encourage ne serait-ce qu'un ou deux lecteurs à se lancer dans cette lecture le pari sera gagné.

Challenge pavé
Challenge multi-défis
Challenge Xxème siècle
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À ce qu'on raconte, il n'est pas très fréquentable... "On me dit ordure!" Salaud! Placez-y l'insulte et elle le va... D'autres, moins nombreux, s'arrachent la chemise et hurlent au génie. Rien de tout cela ... Rien du tout! Bien peu le connaissent pour ce qu'il est... de nos jours, la réputation suffit... le qu'en dira-t-on... Il s'en fous lui !!
Ne cherchez pas ses idées, il n'est pas un homme à idées... Pas du tout! "Voyez ce qu'on fait avec les idées... Des massacres à tout vent et de tout temps. C'est inutile! Les idées ne sont qu'un ramassis de lieux communs à faire péter la planète".

Certains affirment qu'avant l'homme, il y a le Verbe. Je réfute! Absolument! lui, il crois qu'avant le Verbe, il y a l'émotion... L'émotion est la source première de l'être... un homme à style... qui s'efforce de transcrire le sentiment afin qu'il transgresse l'ordinaire... rien d'autre.

Si ça vous chante... un jour. Prenez un de ses bouquins... Oh! du bout des doigts. Ça souille! Ouvrez-le et écoutez la musique, laissez-vous porter par elle... Simplement. Peut-être que vous y trouverez l'émotion. Il n'y a que cela dans ses livres.
Sincèrement.

Facile! Rien n'est facile! Jamais! Apprenez! La misère guette les uns et les autres n'attendent que ça… Vous dépecer et voir vous enfoncer dedans jusqu'au trognon… Jusqu'à en crever et eux en crèveront de plaisir. Alors, les extraits sont insuffisants, toujours, en toute circonstance. Il faut se battre! C'est tout!

Méfiez-vous de la facilité, décadence du siècle, nullité de l'instruction, les extraits… Foutre! Des extraits! Ils enseignent des extraits… Bien sûr! C'est plus facile, on y arrive plus vite à la fin et on passe à autre chose… À Sagan! Voilà! C'est gagné d'avance.

N'attendez pas qu'on vous dise que c'est facile… Plongez, nom de Dieu! Vautrez-vous dedans, flairez le vent, les sensations… Levez les voiles et laissez venir les images… l'infini! Laissez-vous ensorceler, que diable! Dans un sens, dans l'autre… Tempêtes et sarabandes! Vous verrez le résultat… le grand départ, l'aventure de la jeunesse… larguez les amarres… le Voyage… Tout doucement, se déploiera sous vos yeux…

«Et puis, tout d'abord, tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux.
C'est de l'autre côté de la vie»

Tenez ! Je vous mets au défi… Lancez-vous et revenez m'en causer dans quelque temps…

On discutera… Sans façon!
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2 ans !! voilà le temps qu'il m'aura fallu pour venir à bout de ce livre qu'on ne présente plus !!! Pourquoi tout ce temps ? je n'en sais rien !! Non pas parce que je n'aimais pas ma lecture bien au contraire, je n'ai encore jamais lu une plume pareil !!! Mais disons que je me suis très vite aperçue que ce ne serait pas une lecture facile ... Je devais donc attendre le bon moment ... Quand j'ai repris la lecture, plutôt que de le continuer, je l'ai recommencé dès le début et arrivée au même endroit (Quand Bardamu arrive en Afrique) idem j'ai remis en pause ma lecture pendant de très long mois ! Et enfin, quand je l'ai repris cette fois-ci, j'ai repris là où je m'étais arrêtée ... Je ne m'étendrai pas sur l'auteur car je n'ai pas les connaissances nécessaires pour en parler !! Je ne parlerai que du livre qui m'a profondément émue car sa plume est inimitable !!! Ce que je ressens et qui n'engage que moi c'est qu'à travers ces mots, ce style, cette profondeur pour dire les choses, je vois une âme très apeurée ... Un homme qui a peur d'avoir peur ! Bardamu, ce personnage inoubliable, passe son temps à fuir ... Par l'exil mais aussi par la maladie et la folie ! Un classique exceptionnel que je suis très contente d'avoir lu ... Enfin !
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● L'important, dans le Voyage au bout de la nuit, c'est le style.
C'est tout. On ne peut pas vraiment dire que l'histoire soit intéressante-personnellement, je suis d'avis que ce n'est qu'un bric-à-brac vaguement pessimiste, rien d'exceptionnel en tout cas ; non, ce qui est vraiment intéressant, ce qui est important, c'est le style. Et quel style !... J'ai eu du mal à m'acclimater au début, mais finalement j'ai été enchanté par ce style épique, lyrique, comique, satirique, puissant. Un style qui peut déplaire autant qu'enchanter, c'est selon.
Un style qui mêle au comique, à la satire, à la caricature, des moments de lyrisme.
Un style curieux, étonnant, tellement différent de celui qu'on trouve dans l'oeuvre de Marcel Proust-pour citer un autre auteur de cette époque.
Un style si spécial, que pour ma part, j'ai trouvé touchant, original, intéressant.

le style de Louis-Ferdinand Céline est très particulier et il est clair qu'on est pas forcé d'aimer cette façon d'écrire bien à part. On aime ou on aime pas.
Mais si on aime cette manière d'écrire, qu'est-ce qu'on la chérit !... Qu'est-ce qu'on chérit ce style, plein de beauté, parfois lyrique, toujours original, avec ce phrasé, cette phrase plein de rythme !...
C'est une très belle manière de faire des phrases, originale, impertinente et pourtant puissante. Et c'est ce que j'ai aimé dans le "Voyage" : le style.
Le style original, fort, puissant…
Le style !...
Le style unique de l'auteur du "Voyage au bout de la nuit"... Ce style si particulier, unique, entre l'écrit et le parlé. Ce style fascinant, si agréable, si riche, si étonnamment puissant.
Du très bon style !...
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