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Jean Sendy (Traducteur)
EAN : 9782070495818
256 pages
Gallimard (05/06/1996)
3.84/5   16 notes
Résumé :
Je savais qu'il n'aurait pas fallu toucher à ça au bout d'une gaffe de six mètres.
La sonnette d'alarme continuait à résonner dans mon cerveau et elle me disait que ce gros représentant en chair fraîche me prenait pour un corniaud. J'étais persuadé que toute cette histoire à la gomme n'était qu'un tissu de mensonges.
J'aurais dû lui dire d'aller se faire foutre dans un lac. Ça m'aurait évité d'être poursuivi pour assassinat.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dix-huit mois après l'ouverture de son agence à San Luis Beach, les affaires vont très mal pour Floyd Jackson, détective privé un peu véreux, fumeur et buveur et il va mettre la clé sous la porte quand il est engagé pour 1000 dollars par Cornélius Gorman, l'imprésario de Veda Rux, effeuilleuse de son état, pour remettre dans le coffre fort du millionnaire Lindsay Brett, un poignard joyau de grande valeur que celle-ci lui a dérobé dans une crise de somnambulisme et récupérer dans le même temps le poudrier en or oublié par la demoiselle dans le coffre fort.
Mais l'affaire ne se passe pas vraiment comme prévu, car Dominique Parker, l'associé de Gorman a remis à Jackson, non pas l'écrin contenant le poignard, mais une bombe artisanale qui explose au moment où le privé est surpris devant le coffre par les gardiens de la demeure de Brett, lui permettant de s'échapper avec le poudrier qu'il cache avant de rejoindre Parker. Passé à tabac par Gorman et Parker qui ne croient pas à sa version du poudrier volatilisé par l'explosion, Floyd Jackson ne doit son salut qu'à l'intervention de Veda Rux qui assomme Parker avant de s'enfuir avec lui pour se planquer à Santa Medina chez Mick Casy, un vieux pote de Jackson, propriétaire d'un tripot, qui lui arrange un alibi quand Redfern, le chef de la police de San Luis Beach le soupçonne du coup du coffre fort, et le fait protéger par Lu Farrel, son meilleur homme de main.
Quand Brett propose à Jackson 25000 dollars pour lui remettre le poignard, ce dernier oblige Gorman et Parker avec l'aide de Farrel à le lui donner. Malheureusement pour Floyd Jackson, lorsque le privé arrive chez le millionnaire, il ne retrouve pas le poudrier dans la planque où il l'avait caché et Brett a été assassiné. Cette fois, c'est sûr, il est cuit et Redfern va avoir beau jeu de l'accuser du meurtre.
La chasse à l'homme commence. Après avoir revendu le poignard à Parker, il s'enfuit en compagnie de Veda vers Tijuana mais les barrages de police les obligent à se planquer dans une cabane abandonnée dans la montagne, où ils sont retrouvés par Max Otis, l'ex-chauffeur de Gorman qui a reconnu Veda allée faire des provisions dans une proche bourgade. Dans un nouvel accès de somnambulisme, Veda tue Otis et Jackson pour la protéger s'accuse du meurtre. Ce mensonge met fin à leur relation et Veda quitte la cabane terrifiée par Jackson. le privé retourne chez Casy, bien décidé à faire la lumière sur le meurtre de Brett pour trouver le véritable coupable et s'innocenter aux yeux de la police. de proie, il devient chasseur avec Gorman dans le collimateur.

Publié en 1949, "Garces de femmes" est le 19ème roman de James Hadley Chase en 10 ans. Il est, à l'époque, dans une très bonne période puisque l'année précédente sont sortis "La chair de l'orchidée" et "Traquenards", cette année 1949 est aussi celle de la publication de "la main dans le sac" et l'année d'après verra celle de "Lâchez les chiens", quatre romans que les spécialistes de l'auteur britannique considèrent parmi ses meilleurs oeuvres. "Garces de femmes" ne fait pas exception. Chase propose là un très bon roman noir, écrit à la première personne, ce que je considère pour ma part comme le nec plus ultra pour entrer dans la peau du personnage et se mettre à sa place. Avec Floyd Jackson, Chase réussit à créer un héros qui emprunte à la fois au détective privé classique du roman noir et à cette catégorie de gens que Robert Deleuse, dans son ouvrage "A la recherche de James Hadley Chase" publié dans la collection "Les Essais" aux Presses de la Renaissance, qualifie de "déclassés" ; des personnes parties de zéro qui n'arrivent pas à s'en sortir alors qu'elle ont tout essayé pour, à défaut de réussir dans la vie, obtenir ce que les oracles avaient fait briller à leurs yeux, prêts pour cela à diverses compromissions et autres bassesses ou filouteries.
Quand ce type de personnage croise la route d'une Veda Rux, femme fatale dans toute sa splendeur, féminine, intelligente, séductrice et manipulatrice, menteuse et meurtrière, il y a fort à parier que plus dure encore sera la chute.


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Floyd Jackson, detective privé ayant vu sa license retirée depuis peu pour cause de magouilles, trafics d'alcool, chantages ect.. est sous la contrainte de quitter la ville de San Louis Beach, indésirable tel un parasite.. entre deux bouteilles, il prend la décision de foutre le camp de ce patelin ou il traine sa triste réputation telle une lignée de casseroles.. Quand un drôle de personnage, Cornelius Gorman, lui propose un étrange marché : remettre dans le coffre fort d'un richissime rentier un poignard d'une valeur inestimable qui à été subtilisé par un concours malheureux de circonstances.. en effet, la personne incriminée est une strip tiseuse (devenue la maitresse d'un soir) qui l'a volé lors d'une crise de somnanbulisme... le but est de remettre ce poignard en or avant que son proprietaire ne s'en aperçoive..

bref, après une telle mise en bouche on se dit que Chase va nous servir un récit du feu de dieux comme il a son habitude..
et ben non.
Je l'avoue, je suis bien embêté car Chase n'est pas seulement un auteur que j'apprécie mais celui que j'aime constamment porter au panthéon des romanciers américains, et à mérite car la plupart de ses livres sont prodigieux, c'est le moins qu'on puisse dire.
Mais pas celui çi.. bon, ce n'est pas qu'il soit mauvais (loin de là) mais ce roman ne représente absolument pas les qualités de cet auteur : l'écriture nerveuse et tendue, le sentiment de panique qui nous gagne à mesure que le récit se déroule, le suspense quasi psychologique voire organique nous faisant suer de concert avec les personnages mis en scène, les portraits remarquables des protagonistes..
Je me suis ennuyé pas mal en lisant ce livre, on se sent peu concerné et le déroulement, l'action, paraissent "planplan".. c'est une histoire assez banale et le traitement est quelconque.
On dirait un Carter Brown mais.. bien écrit.

En 1966 dans "Lettres françaises" James Hadley Chase a donné une interview ou il avouait qu'il avait écrit au début de sa carrière, quelques romans "sur commande" du fait du prix "exorbitant" qu'on lui en offrait.. suite au succès phénoménal(mérité)de son premier roman "Pas d'orchidées pour Miss Blandish".
Peut être que ce présent roman en fait partie.
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Une bonne histoire policière écrite avec un langage d'humour lourd de malfrat mais qui fait sourire parfois. Les deux tiers du récit sont clairs et compréhensibles avec une fin hésitant à trouver l'issue de l'histoire. Cette fois les personnages ne sont pas stéréotypés à l'excès.
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Un Chase très bien ficelé, dont l'intrigue se dénoue de manière limpide au niveau des dernières pages - le titre est vraiment bien choisi !
Personnage intéressant que ce Floyd Jackson que j'aurais aimé retrouver dans d'autres ouvrages du même auteur.
Une écriture maîtrisée et limpide, usant d'images, de comparaisons et de métaphores souvent très amusantes !
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
On ne sait jamais avec les femmes… . – Et elle avait une belle gueule. Ça te montre bien, hein ? On ne peut jamais juger à la gueule. J’ai connu dans le temps une tordue qui était du genre couverture d’illustrés ; mais elle ne valait rien : plus froide qu’un iceberg.
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Je comprenais pourquoi il tombait les femmes. Il était du genre dominateur, avec une personnalité qui se manifestait par un haut voltage, et dont l’ampérage était un peu trop fort à courte portée. Il avait l’œil aigu, pénétrant et vif. On avait l’impression qu’il faudrait se lever tôt pour le posséder, et encore qu’on n’y arriverait pas. A sa façon de se tenir les épaules, au modelé de sa bouche, et à sa façon de parler, on savait sans qu’on vous le dise qu’il était plein aux as.
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Les femmes sont de drôles d’animaux. On ne sait jamais où on en est avec elles ; elles ne savent pas souvent où elles en sont avec elles-mêmes. Pas la peine d’essayer de comprendre leur mécanique. C’est pas faisable. Elles ont plus d’humeurs de rechange qu’un lézard n’a de queues et tout ce qu’on peut espérer c’est de piquer sur l’humeur qu’on attend au moment où elle survient, et d’entrer vite dans la place.
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Ça a commencé par de petites choses. Nous avons découvert soudain que nous n’avions pas grand-chose à nous dire ; parler constituait un effort, mais nous faisions l’effort ; et à vivre comme nous vivions, nous ne pouvions parler de rien d’autre, quand tout allait pour le mieux, que des choses dont parlent deux personnes qui s’aiment.
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Après le déjeuner je leur ai annoncé que j'allais piquer un roupillon dans le jardin, et c'est là que j'ai rencontré Veda Rux. Je m'étais dirigé vers le bassin aux nénuphars, comptant la trouver là, et c'est là que je l'ai trouvée. Elle était assise sur la murette entourant le bassin, tout comme la nuit d'avant. Ses pieds, chaussés de sandales, pendaient à quelques centimètres au-dessus de l'eau calme. Elle portait un pantalon de velours côtelé jaune canari et une chemise de soie fine de la même couleur. Ses cheveux presque noirs tombaient librement sur ses épaules, un peu à la Jeanne d'Arc, sauf qu'ils ondulaient un peu. Elle était petite, dense et toute en lignes courbes, et il y a avait de la force en elle. Ce n'était pas qu'elle était musclée: c'était une chose qu'on sentait plus qu'on voyait. On avait l'impression qu'il y a avait de l'acier dans ses poignets et que l'arrondi de ses cuisses serait ferme comme du granit si on les touchait.
Elle avait une figure pâle, petite et concentrée. Ses yeux de lapis-lazuli étaient vifs et observateurs. Il y a des tas de filles que ont une jolie gueule et qui sont roulées comme des déesses. On les regarde, elles vous donnent des idées, et on les oublie aussitôt qu'on les a perdues de vue. Mais cette fille-là, on ne l'oubliait pas. Pas la peine de demander pourquoi. Elle avait quelque chose. Elle était aussi différente que le gin est différent de l'eau. Et la différence, comme vous savez, c'est que dans l'un il y a un détente. Il y avait dans Veda Rux de la détente comme dans le sabot d'une mule.
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Videos de James Hadley Chase (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Hadley Chase
Bande annonce du film Eva (2018), nouvelle adaptation du roman Eva de James Hadley Chase.
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