Bruce ChatwinPaul Theroux
Jacques Chabert (Traducteur)Kyffin Williams (Illustrateur)Nicholas Shakespeare (Préfacier, etc.)
Jacques Chabert (Traducteur)Kyffin Williams (Illustrateur)Nicholas Shakespeare (Préfacier, etc.)
EAN : 9782879290522
Editions de l'Olivier (08/03/1999)
/5
9 notes
Editions de l'Olivier (08/03/1999)
Résumé :
Conversation à propos de la Terre de Feu et de Coleridge, de Borges et des pensions de famille londoniennes, de Butch Cassidy et d'Arthur Gordon Pym. Par deux infatigables écrivains-voyageurs, amateurs de destins comme d'autres sont amateurs d'art.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Annoncé comme une conversation lors d'une rencontre entre Bruce Chatwin et Paul Theroux, ce court livre ne correspond pas du tout au résumé figurant en quatrième de couverture.
C'est une succession de compilations de citations par les deux auteurs où se côtoient Darwin, Poe, Dante, Hudson au gré des perceptions des deux voyageurs. On a même droit à un extrait de Moby Dick avec le naufrage du Pequod. Bref, un foisonnement incohérent d'extraits qui donnent quelques aperçus de la vie des Fuégiens, mais, si quelques passages éveillent l'intérêt, ils restent trop rares; il me semble que chacun peut faire ses choix de lectures patagones sans besoin de l'aide de Chatwin ou Theroux.
Les premières pages m'ont quand même séduit car elles évoquent, principalement sous la plume de Theroux, la nature et les immensités de la Patagonie où le minuscule affleure au milieu du gigantesque.
C'est une succession de compilations de citations par les deux auteurs où se côtoient Darwin, Poe, Dante, Hudson au gré des perceptions des deux voyageurs. On a même droit à un extrait de Moby Dick avec le naufrage du Pequod. Bref, un foisonnement incohérent d'extraits qui donnent quelques aperçus de la vie des Fuégiens, mais, si quelques passages éveillent l'intérêt, ils restent trop rares; il me semble que chacun peut faire ses choix de lectures patagones sans besoin de l'aide de Chatwin ou Theroux.
Les premières pages m'ont quand même séduit car elles évoquent, principalement sous la plume de Theroux, la nature et les immensités de la Patagonie où le minuscule affleure au milieu du gigantesque.
Citations et extraits (13)
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La Patagonie n'a jamais été beaucoup photographiée. Je n'en avais aucune image mentale hormis le flou de la légende, les géants sur le rivage, les autruches dans la plaine et des personnes déplacées, comme mes propres ancêtres, qui avaient fui l'Europe. Lorsque je tentais d'évoquer la Patagonie, aucune image ne me venait, et je me retrouvais aussi impuissant que si j'avais essayé de décrire le décor d'une planète lointaine ou de peindre l'odeur d'un oignon. Le fait de ne pas connaître un paysage justifie à lui seul que l'on parte à sa rencontre.
Paul Theroux
Paul Theroux
Paul Theroux :
La Patagonie représentait donc à mes yeux tout à la fois la promesse de paysages inconnus, l'expérience de la liberté, la partie la plus méridionale de mon propre pays, la destination parfaite, en somme; mais c'était aussi un moyen d'achever le voyage que mon grand-père avait voulu faire.
La Patagonie représentait donc à mes yeux tout à la fois la promesse de paysages inconnus, l'expérience de la liberté, la partie la plus méridionale de mon propre pays, la destination parfaite, en somme; mais c'était aussi un moyen d'achever le voyage que mon grand-père avait voulu faire.
Paul Theroux :
Pour demeurer ici, il était utile d'être miniaturiste, ou intéressé par les vastes étendues vides. Il n' y avait pas de zone intermédiaire à étudier. L'énormité du désert ou la vue d'une fleurette. En Patagonie, il fallait choisir entre le minuscule et l'immense.
Pour demeurer ici, il était utile d'être miniaturiste, ou intéressé par les vastes étendues vides. Il n' y avait pas de zone intermédiaire à étudier. L'énormité du désert ou la vue d'une fleurette. En Patagonie, il fallait choisir entre le minuscule et l'immense.
Paul Theroux :
J'étais décidé, plein d'allant; c'est plus tard, au cours du voyage, que l'on comprend que plus longues sont les distances parcourues, plus grandes sont les illusions qu'elles nourrissent, et que le voyage solitaire est tout à la fois un plaisir et un handicap.
J'étais décidé, plein d'allant; c'est plus tard, au cours du voyage, que l'on comprend que plus longues sont les distances parcourues, plus grandes sont les illusions qu'elles nourrissent, et que le voyage solitaire est tout à la fois un plaisir et un handicap.
Paul Theroux
Le paysage présentait une expression désolée, et pourtant, à n'en pas douter, il avait des caractéristiques déchiffrables et j'y existais bel et bien. Ce fut pour moi une découverte : l'aspect des lieux. Je me suis dit : Il existe un endroit nommé nulle part.
Le paysage présentait une expression désolée, et pourtant, à n'en pas douter, il avait des caractéristiques déchiffrables et j'y existais bel et bien. Ce fut pour moi une découverte : l'aspect des lieux. Je me suis dit : Il existe un endroit nommé nulle part.
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