Ce qui est à nous - 1ère époque, tome 3 : Hampton Farms

Le troisième épisode de cette excellente série est centré sur Salvatore Lucania, futur Lucky Luciano. Il n'a que 17 ans lorsqu'il fonde son propre gang tout en gardant un boulot de livreur de chapeaux comme couverture. Son patron, riche et juif, le prend en affection et l'invite chez lui. Luciano est fort impressionné et il n'aura plus qu'un but dans la vie : devenir riche lui aussi. Il rencontre George Scanlon, un dealer qui va lui demander de livrer de la drogue en même temps que ses chapeaux.
Un scénario impeccable et très fluide, qui utilise les flash-back de manière intelligente. La voix off qui nous raconte l'histoire alterne avec les dialogues des protagonistes, c'est très bien dosé. Les dessins sont classiques mais bien maitrisés et bien adaptés à l'époque de l'histoire (nous sommes ici en 1916).
Une série vraiment intéressante qui s'appuie sur de nombreux documents, des biographies, des articles, tout en ajoutant une part de fiction. J'aime bien cette plongée dans le New York du début du siècle où on croise des noms qui deviendront célèbres comme Al Capone par exemple. Elle n'a qu'un seul défaut : les tomes ne comportent que 32 planches, c'est vraiment court !

Ce troisième tome de la série "Ce qui est à nous" se concentre plus particulièrement sur Salvatore Luciana qui deviendra plu tard le célèbre Lucky Luciano. Pas encore adulte et toujours chef de gang de petits italiens, il décide d'avoir une couverture légale pour ses petits larcins et se fait embaucher comme livreur de chapeaux chez un chapelier juif Mac Goodman. L'argent arrive au compte goutte mais il a un salaire qui lui permet de se payer de quoi survivre. Malheureusement, le luxe et l'argent facile l'attirent et il devient vite également dealer pour George Scanlon. Et là, l'argent rentre à flot...

Après un très bon deuxième épisode, le soufflet retombe un peu avec celui-ci.
Les auteurs ont voulu mettre l'accent sur la trajectoire de Lucky Luciano entre 1914 et son embauche comme coursier et son arrestation en 1916. Mais ils se sont compliqués la tâche en alternant les épisodes de sa vie avant son arrestation et les épisodes de sa vie en prison à Hampton Farms, donc en 1916. Ces incessants bonds dans le temps embrouillent inutilement le lecteur. Surtout que la physionomie de Lucky Luciano sous le crayon d'Erwan le Saëc étant plus que fluctuante, on pourrait croire que les scènes de prison concernent un autre individu.
Et comme pour les deux premiers albums, 32 pages c'est quand même court pour raconter une histoire !

Ce troisième tome retrace l'année 1916 de nos trois protagonistes du premier tome : Al Capone, Franck Costello et Lucky Luciano.

Et il faut bien avouer que cette année constituera un tournant dans la vie des trois truands : Al Capone y obtiendra son surnom de Scarface, quant à Lucky Luciano il jurera de ne plus jamais retourner en prison, même s'il a réalisé qu'un travail honnête paye beaucoup moins bien que le crime.

On prend donc plaisir à découvrir la suite de l'histoire de la maffia New-yorkaise, toujours traitée de façon très historique à l'aide d'une voix off omniprésente.