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EAN : 9782267021677
140 pages
Christian Bourgois Editeur (07/04/2011)
2.9/5   29 notes
Résumé :
Une vieille dame qui s’apprête à partir avec ses secrets, dans le calme d’une piscine. Un lecteur dans une bibliothèque numérique, par temps de panne électrique. Un homme dans une chambre d’hôtel, au bord de la plage, sous la pluie, qui n’attend qu’un d’improbable fantôme. Un veuf qui enterre méthodiquement sa richesse. Un fils qui s’interroge sur un père qu’il n’a pas connu ou presque. Un écrivain soucieux de ses brouillons. Les retrouvailles d’un couple qui n’a ja... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Comment Bernard - "Tout passe" – Bourgois, 2011 (ISBN 978-2-267-02167-7)

La technique d'écriture est irréprochable, le rendu voulu est impeccablement obtenu, ainsi dans la première nouvelle du recueil, "Flottement", où le texte même rend bien la sensation de flottement dans la piscine de la vieille dame flottant aussi dans des bribes de souvenirs.
Dans la deuxième nouvelle, intitulé "Un fils", un homme d'une cinquantaine d'année apprend par un notaire que son père vient de décéder ; ce père l'avait abandonné dans sa jeunesse pas dans Babelio : tout en le maintenant tout de même comme son héritier aujourd'hui ; et finalement le notaire lui révèle que ce père avait fait faire des tests montrant que "son" fils n'était pas de lui].
Dans "Hors jeu", un entraîneur d'équipe de foot abandonne son poste au cours d'un match décisif, en passant par le zoo, [en se remémorant un air de Schubert apprécié de sa mère, qui avait acheté un petit piano blanc lorsque son mari l'avait abandonnée avec ses deux enfants.]
La nouvelle intitulée "Fugue" évoque par bribes les retrouvailles, après dix-ans d'absence, entre une femme devenue alcoolique et son ancien amant de jeunesse, Pierre.
La plus longue des nouvelles s'intitule "Ne rien laisser" : un homme devenu riche s'est mis en tête de ne rien, rien laisser de sa fortune à ses enfants. [Pour ce faire, il change tout ce qu'il peut en billets qu'il stocke dans des boîtes à biscuits au fond d'un tunnel creusé sous la pelouse, en sachant pertinemment que cet argent devient inutilisable avec les changements successifs de monnaies ; pour finir, il va vendre toutes ses propriétés et récupérer des sacs de billets.]
La sixième nouvelle intitulée "L'annonce" décrit le sort d'un mari tellement jaloux qu'à l'annonce de sa mort prochaine du cancer, il a assassiné son épouse qu'il aimait par-dessus tout pour qu'elle ne puisse pas refaire sa vie avec un autre [il s'avère que le médecin ayant posé ce diagnostic de cancer foudroyant s'était trompé].
Vient ensuite "En mer", récit d'un homme réfugié sur un rafiot cassé et qui voit arriver une ancienne connaissance devenue à peu près folle, souhaitant s'installer elle aussi dans ce bateau.
Dans "Corrections", un vieil écrivain quelque peu oublié s'est vu proposer un véritable pactole par une fondation états-unisienne désireuse d'hériter de toutes ses archives littéraires [ ; comme il écrivait pratiquement d'un seul jet et sans rature, il se met à confectionner de faux brouillons remplis de repentirs et d'annotations pour faire plaisir à ces américains].
La dernière nouvelle, "Panne", évoque une panne électrique dans une future bibliothèque entièrement électronique, rendant toute lecture impossible...
Ce recueil de nouvelles appelle quelques remarques décousues. Pratiquement tous les personnages masculins sont négatifs, mauvais, égoïstes si ce n'est malfaisants : chacun pour soi, la plupart des héroïnes féminines ont été abandonnées de leur mari ; telle est la mode aujourd'hui, cet auteur n'y coupe pas. Deuxième remarque : ces textes bien construits, qui se veulent de la grande littérature incontestablement bien écrite, évoquent le plus souvent des situations tellement originales que, même si elles peuvent surgir dans la réalité, elles sont en dehors de la vie courante, comme c'est le cas dans les nouvelles "En mer" ou "L'annonce" ou "Ne rien laisser" ; c'est là l'une des principales différences avec le roman policier ou le roman noir, deux genres qui s'attachent au contraire à malaxer la vie courante des gens ordinaires.
La nouvelle la plus drôle finalement est bien celle qui est intitulée "Corrections"...
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Plusieurs nouvelles sur ce qui reste d'une vie. de courts récits où l'on devine plus qu'on ne touche du doigt les évènements d'une existence, où le dénouement offre une perspective inattendue sur le récit. Des situations mélancoliques, de personnages en transition, des histoires de famille qui cachent des gouffres. Les évènements marquants ne sont pas ceux que l'on croit. L'auteur a une écriture très abstraite et descriptive à la fois où une seule tache de couleur, une simple perception sensorielle suffisent à caractériser un personnage. le caractère évanescent voire l'absurdité d'une existence s'imposent comme une évidence à la lecture de ces beaux textes.
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Voici donc mon avis sur chaque nouvelle :
==> Flottement:
Cette histoire là fait partie de celles que j'ai appréciées. J'ai trouvé cette vieille dame qui est à la piscine et qui réfléchit sur sa vie et sur ses secrets assez attachante. On arrive trop vite à la fin de cette nouvelle et on voudrait rester dans l'univers de cette personne.
==> Un fils :
C'est l'histoire que j'ai préférée de toutes. On se sent plus proche du personnage principal car la nouvelle est racontée de son point de vue. On ne peut que ressentir son malaise et le comprendre. J'ai également aimé le sentir très attaché à sa femme et à ses enfants même si ils n'apparaissent qu'un court moment.
==> Hors-jeu:
J'ai trouvé cette nouvelle très brouillon et j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au point où je n'ai trouvé aucun intérêt à l'histoire.
==>Fugue:
J'ai bien aimé les personnages de cette nouvelle par contre j'avoue que la fin m'a laissée un peu sceptique je ne vois pas trop où l'auteur a voulu en venir. Peut-être que j'ai raté quelque chose en cours de lecture, je ne sais pas trop.
==>Ne rien laisser:
J'ai eu beaucoup de difficulté à accrocher à cette nouvelle ainsi qu'à ses personnages. J'ai eu cette impression qu'il manquait un petit quelque chose que j'ai du mal à définir.
==>L'annonce:
J'ai trouvé cette nouvelle très difficile à comprendre et je ne saurais pas vous en dire grand-chose.
==>En mer:
J'ai bien aimé l'histoire et le personnage principal qui nous raconte la nouvelle de son point de vue ainsi que Louise. Ces deux protagonistes ont un côté assez attachant. J'ai également beaucoup apprécie le fait que cette histoire soit découpée en petit chapitres.
==>Corrections:
J'ai beaucoup apprécié découvrir l'univers de cet auteur et de son manuscrit. Je dirais même que cette nouvelle fait partie de mes préférées également.
==>En panne:
Cet homme qui est perdu sans livres m'a bien plu parce que j'avoue que je suis un peu comme lui, quel ennui de me retrouver coincée quelque part sans avoir un bouquin sur moi.

En bref, comme vous pouvez le voir j'ai aimé certaines nouvelles et je n'ai pas du tout accroché à d'autres, mais j'ai envie de relire ce roman dans un autre état d'esprit, peut-être que ça me permettra de mieux accrocher. Si je devais vous faire un top 3 de ces différentes histoires, je mettrais en premier « Un fils », puis en deuxième position « Corrections » et, enfin, en troisième « En panne »
Lien : http://lestribulationsdunele..
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Petits textes courts porteurs chacun d'une atmosphère différente. le fils qui à l'enterrement de son père découvre qui il était. L'homme qui enterre sa fortune pour que ses enfants n'en héritent pas. L'homme qui a tué sa femme à coup de marteau en apprenant sa maladie et qui refusait de la voir s'abandonner à d'autres hommes après lui. Un entraîneur de football qui abandonne son équipe pendant le match le plus important de la saison. Un homme qui vit sur un cargo échoué, seul. Chacun de ces textes est un univers à lui tout seul. A découvrir.
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Attire par ce livre par une curiosite simple c'est que ce livre a gagne le prix goncourt de la nouvelle!
receuil de neuf nouvelle on se lance tres facilement dans les premiere histoire mais petit pa petit, les histoire cyniques s'enchaine, le fil conducteur reste le meme quel empreinte vais je laisse apres mon passage sur terre du personnage egocentrique a la personne qui donnerai pere et mere ouvendrais pere et mere pour prouver qu'il etais la!!
j'ai pas vraiment aimais ce livre mais ce n'ai que mon avis!!!
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critiques presse (1)
Bibliobs
16 juin 2011
«Tout passe» est [...] un recueil de fragments. Ceux de gens ordinaires et solitaires qui, Dieu sait Comment, confient à leurs héritiers et au lecteur le soin de résoudre de terribles et poignantes énigmes.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"Jus d'orange". L'étiquette en caractères rouges sur fond blanc a quelque chose de fier, pour ce mélange de condensé en poudre et d'eau. C'est ce qui est détestable dans les hôtels de moyenne ou basse gamme, le petit déjeuner, ce simulacre de luxe dépourvu de toute attention pour le client. Un croissant mou, un godet de confiture, deux lamelles de fromage sous plastique, une pomme trop verte et trop lisse, parfois du raisin hors saison, comme lifté, à la peau épaisse sans saveur, et un café, là il s'agit d'une machine automatique avec un large choix, du ristretto au capuccino. Et la lumière, blafarde, des néons. J'avais demandé à ce qu'on me réveille à sept heures., le téléphone a sonné, j'ai dit allô, c'était un message automatique, on a toujours l'air un peu bête devant un dialogue avorté, surtout le matin quand on a peu dormi.
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Ce qu’on oublie de souligner, dis-je à la femme en murmurant presque, (…), c’est qu’une bibliothèque est autant sinon davantage faite des livres qu’on n’a pas lus, que de ceux déjà lus, (…), tous ces volumes qu’on a peut-être ouverts, dont a picoré un morceau ou l’autre, mais qu’on réserve pour plus tard, pour l’avenir (…), ils sont très importants ces livres pas lus, et forment une précieuse compagnie, un horizon qui aimante, une assurance de vie future, ils attendent, leur tour peut venir à tout moment, ils font partie de vous, c’est parfois une œuvre entière, plusieurs gros volumes, un monde à conquérir, plus tard, comme c’est beau de pouvoir se dire plus tard, oui, plus tard…
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On dit que les pères n’ont pas de beaucoup de sentiments pour les nourrissons, univers des mères , dont ils se sentent exclus, et que leur amour se développe plus tard, au fil des ans et de la maturité. Moi, j’ai le sentiment que ce n’est jamais venu. Une indifférence hypocrite. Quelques signes de façade. Le minimum. Et de moins en moins.
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Les couples sont rarement équilibrés. L'un des deux aime plus que l'autre.
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Vidéo de Bernard Comment
Avec Laure Adler, Hans Ulrich Obrist & Jean Frémon Lecture par Nathalie Richard
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
« Lorsque j'ai proposé à Laure Adler d'inaugurer une série de livres d'entretiens, elle m'a tout de suite lancé le nom d'Etel Adnan. Leur rencontre a été intense. Il en ressort une obsession chez Etel Adnan : la recherche insatiable et l'amour de la beauté, avec la conviction que le monde d'aujourd'hui ne tolère pas la beauté. Dans ce livre qui est à la fois le récit d'une vie et une méditation dans l'âge avancé, Adnan revient sur son enfance et sa jeunesse dans une famille traditionnelle dont elle cherche à s'échapper dès 12 ans, découvrant alors la rue, la ville (Beyrouth), l'éclat du soleil sur la mer. Il n'est pas toujours facile d'être femme dans ces circonstances.
Lorsqu'elle arrive à Paris au bénéfice d'une bourse, elle s'éprend à la fois de son professeur et d'une jeune camarade. C'est la double vie, tout comme elle sera toute sa vie à la fois poète (bilingue) et peintre. Etel Adnan revient sur son rapport à la langue, sur la lutte pour les droits des femmes, sur son homosexualité, sur l'art. La complicité avec Laure Adler ouvre toutes les portes.
Etel Adnan vient de mourir à l'âge de 96 ans. »
Bernard Comment

Durant la soirée, Laure Adler dialoguera avec Hans-Ulrich Obrist, commissaire d'exposition, critique et historien d'art, codirecteur des expositions et directeur des projets internationaux de la Serpentine Gallery de Londres et Jean Frémon, écrivain et PDG de la Galerie Lelong (Paris et New York).

À lire – Laure Adler, Etel Adnan, La beauté de la lumière, Entretiens, coll. « Fiction & Cie », Seuil, 2022. Hans-Ulrich Obrist, Conversation avec Etel Adnan, Manuella éd., 2012. Etel Adnan, le destin va ramener les étés sombres Anthologie, préface de Hans-Ulrich Obrist (trad. par Virginie Poitrasson), traduit de l'anglais (États-Unis) par Martin Richet, Jérémy Victor Robert, Françoise Despalles, Pascal Poyet et Françoise Valéry, coll. « Points Poésie », Points, 2022.
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