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EAN : 9782711879878
144 pages
Réunion des Musées Nationaux (15/03/2023)
4.33/5   9 notes
Résumé :
"Le pastel a une fleur, un velouté, comme une liberté de délicatesse et une grâce mourante que ni l'aquarelle, ni l'huile ne pourraient atteindre." Cette technique subtile, exaltée par le critique d'art Huysmans, se prête tout autant aux portraits intimistes, aux scènes modernes, qu'aux paysages ou aux visions oniriques. Signes d'un véritable renouveau du pastel dans la seconde moitié du XIXe siècle, les œuvres de Millet, Degas, Manet, Redon ou Lévy-Dhurmer témoigne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Acquisition le 2 juin 2023 à la Librairie du Musée d'Orsay

***Que du bonheur pour les yeux...et le mental !

...presque 3 mois depuis la découverte de l'exposition consacrée à la collection extraordinaire des pastels du M'O...

Désirant faire plaisir à un couple d'amis( **l'épouse est peintre, collagiste...)que je rejoins dans quelques jours dans leur joli village d'art, Cuiseaux...je me " résigne " à me défaire de "mon" exemplaire dont j'ai abondamment profité depuis l'expo, le 2 juin dernier...

Je ne m'attarderai pas sur les grands noms du Pastel: Redon et Degas...car cette exposition avait justement l'immense mérite de nous faire découvrir les autres pastellistes moins connus...
Je vous citerai certains de "mes chouchous" !

Un catalogue d'exposition à l'esthétique très réussie : beau livre à l'italienne , imprimé sur des papier de couleur différente selon les thèmes abordés :
- Sociabilités
-Terre et Mer
- Modernités
- Intérieurs
- Intimité
- Essence de la nature
- Arcadies
- Âmes et Chimères....

Avec , à la suite, la liste des Oeuvres.
Je vous joins un extrait expliquant avec précision les évolutions du Pastel et sa reconnaissance progressive grâce à des grands artistes ayant excellé dans le genre....

"La Résurrection du pastel au XIXe siècle par Caroline Corbeau Parsons ( * Conservatrice des arts graphiques au Musée
d'Orsay )

De nouveaux sujets pour un art graphique

Les pastellistes représentés dans la collection du musée d'Orsay ne renient pas l'héritage du pastel au XVIII e siècle, et perpétuent la tradition du portrait au pastel qui avait donné sa popularité à la technique, en adaptant ses codes à la bourgeoisie triomphante et à la mode de l'époque. Durant ce second âge d'or du pastel, de la seconde moitié du XIX e siècle à la Première Guerre mondiale, le médium adopte néanmoins de nombreux sujets inédits, et prend de nouvelles directions. Loin des salons raffinés et du portrait mondain, Millet, Léon Lhermitte, Giovanni Segantini et Fernand Legout-Gérard s'attachent à dépeindre la noblesse et la beauté de la vie rurale, ainsi que la force du lien à la terre et à la mer.
(...)
La facilité d'usage du pastel et son caractère peu encombrant le rendent très populaire auprès des paysagistes, et notamment auprès d'Eugène Boudin, dont les esquisses inspireront nombre d'artistes, les impressionnistes en premier chef."

Je reviens aux pastels et pastellistes , parmi mes préférés dont le premier , m'évoque à la fois Van Gogh et Millet.

Je veux nommer " le Dernier labeur du jour "dit aussi " Porteur de fagots" de Giovanni Segantini (1891)

- " Départ pour la pêche " de Piet Mondrian
( vers 1900)

- " le Vestibule" de Georges Lebrun ( 1909)

- "Femme accoudée à une table" de Paul Helleu ( 1889)

-" Portrait de Madame Paul Helleu" de Paul Helleu (1894) ( **Avec une perspective originale)

-" Mélancolie " d'Eugène Loup (vers 1901 )

-" Portrait de Marie- Louise Revillet, dite Sarah Valanoff"( vers 1888) d' Antonio de la Gandara

- de Lucien Lévy- Dhurmer:
" La Calanque" (vers 1936)
-"Le Lac Léman" (1925)
-"Portrait de Georges Rodenbach" ( vers 1895)
-"La Sorcière "( 1897)

- " Un parc la nuit " ( vers 1892-1895) de József Rippl- Rónai

-" Procession au crépuscule "(vers 1902) d'André Devambez

Un vrai feu d'artifice que cette exposition et ce catalogue, rendant très exactement l'extrême éclectisme de cette collection de Pastels !

J'achève cette chronique déjà trop longue par une citation du critique d'art, Huysmans:
" le pastel a une fleur, un velouté, comme une liberté de délicatesse et une grâce mourante que ni l'aquarelle, ni l'huile ne pourraient atteindre."










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« Un art érotique »
le pastel stimule l'oeil et en appelle aux autres sens. de ce fait, selon l'écrivain Ernst Jünger, il repose intrinsèquement sur « la valeur tactile de la couleur, une sensation d'ordre épidermique évoquant la pensée d'un contact ».

Les pastellistes ont un rapport privilégié, presque sensuel, avec la technique du pastel, ces petits bâtonnets cylindriques composés de pigments en poudre amalgamés par un liant. Léonard de Vinci fut l'un des premiers à utiliser ce « mode de colorier à sec ». Cette technique propre est d'une grande facilité de travail : pas de préparation, aucune odeur, interrompre son activité et la reprendre à tout moment. Un bonheur ! le seul inconvénient : la poussière. Les pastels ne se mélangeant pas entre eux, il est indispensable de posséder une importante quantité de bâtonnets de tonalités différentes. Conservées dans de bonnes conditions, la pureté et l'aspect velouté des couleurs restent intacts.
Ce procédé, par sa texture lumineuse, son onctuosité, ses couleurs chatoyantes, une accroche exceptionnelle sur le support, comble les besoins d'émotion et de rapidité des peintres. Ils expérimentent les meilleurs effets possibles : hachures pour l'harmonie chromatique, pâtes obtenues avec de l'eau qu'ils travaillent avec les doigts ou la brosse. Une orgie de couleurs. Autre possibilité inégalée du pastel : « dessiner en peignant, peindre en dessinant ».

En 1720, avec la venue en France de la « Rosalba », la Vénitienne Rosalba Carriera, la mode du pastel est lancée en France. Cette technique chatoyante, colorée, spontanée et fragile, au rendu vaporeux, sera très recherchée tout au long du 18e siècle et les plus grands peintres s'y mettent : François Boucher, Jean-Baptiste Perronneau, Élisabeth Louise Vigée le Brun, Maurice Quentin de la Tour. Même Jean-Baptiste Chardin commence à un âge avancé en utilisant déjà le principe du mélange optique des teintes : la touche hachurée, posée par superposition de couches successives, accrochait la lumière et donnait vie au personnage. Parfois, le pastel était écrasé directement sur le papier par de longues traînées de couleurs.

J'en viens à la magnifique exposition du musée d'Orsay qui nous montre une centaine de pastels de la seconde moitié du 19e sur une collection riche de 500 oeuvres. Il s'agit de l'une des plus importantes au monde avec celle du Louvre pour le 17e et le 18e.
Négligé à partir de la Révolution française, c'est un nouvel âge d'or du pastel qui commence dans cette fin de 19e. Une résurrection ! de nouveaux pigments et supports comme le « Pastel Card » apparaissent. le peintre Jean-François Millet, un des grands initiateurs du renouveau, avec « le bouquet de marguerites » annonce une transformation dans l'usage du pastel. Désormais, la technique va cesser de se limiter uniquement au portrait pour devenir un merveilleux moyen pouvant exprimer le paysage, le nu et tous les genres. Tous les peintres avant-gardistes, ces impressionnistes adeptes de la touche divisée et de l'éphémère des choses, vont adopter plus ou moins ce mode d'expression, dont Toulouse-Lautrec, Gauguin, Degas, Morisot. L'un des premiers peintres impressionnistes, Manet, l'utilise plutôt pour le portrait.
Plus tard, les symbolistes, Odilon Redon en particulier, vont exploiter l'extraordinaire plasticité du pastel pour faire surgir l'imaginaire au-delà du réel.

QUELQUES TABLEAUX

Edouard Manet : « Portrait d'Irma Brunet », mon préféré du peintre, mêlant le noir de Manet dans le chapeau au corsage rosé découpé sur le fond gris. La touche rouge des lèvres pimente cette harmonie élégante.

Edgar Degas : « Danseuses » un contre-jour lumineux sur le tulle blanc des tutus et la peau laiteuse des dos et des cous gracieux des jeunes femmes. Les pastels de Degas sont des feux d'artifice ! Il est le peintre qui, dans ses thèmes, utilise le plus cette technique du mouvement. Il raffolait de la représentation des filles du peuple et leurs petits métiers : blanchisseuses, repasseuses, modistes, femmes nues, couchées ou se baignant. La pudeur bourgeoise était choquée : « Je les montre sans leur coquetterie, à l'état de bêtes qui se nettoient ». Il débusquait les corps féminins dans leur intimité. « Il a eu de la chance, ce Rembrandt ! Il peignait des Suzanne au bain ; moi, je peins des femmes au tub ».

Odilon Redon : « Jeune fille au bonnet bleu », jeune femme portant une coiffe bretonne d'un bleu éclatant. « le char d'Apollon », une des compositions les plus solaires du peintre est sur la première page du catalogue de l'exposition.

Mary Cassatt : « Mère et enfant sur fond vert », les vigoureux zigzags de pastel rouge et vert sur la robe laissent penser que la scène a été saisie sur le vif.

Lucien Lévy-Dhurmer : « La Femme à la médaille », j'ai découvert ce tableau et ce magnifique peintre dans l'expo. La coiffe noire du modèle évoque celle des pays germaniques du 16e siècle.

Cette superbe exposition dure jusqu'au 3 juillet prochain. Il faut faire vite.

***
Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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N'ayant pas eu l'occasion d'aller voir cette exposition, je trouve que ce catalogue d'exposition est très beau, au format paysage, et rend très bien compte des tableaux qui ont été exposés à cette occasion. Des éléments techniques et biographiques (concernant les artistes ou les personnes figurant sur les tableaux) sont souvent présents, ce qui est intéressant.

L'ouvrage débute par une brève histoire du Pastel et de sa résurrection au XIXe siècle. Puis, un chapitre est consacré à la collection de pastels au musée d'Orsay.

Les oeuvres elles-mêmes sont réparties dans diverses thématiques très parlantes.

"Sociabilités" avec de magnifiques portraits. Celui de "La petite fille au chien blanc" de Louise Breslau est particulièrement saisissant.

"Terre et mer" : j'y ai notamment découvert l'artiste Fernand Legout-Gérard.

"Modernités" : un zoom sur les pastels de Degas "le maître incontesté de Paris". Les danseuses, bien sûr ! On y retrouve aussi des pastels de Monet qui sont relativement rares.

"Intérieurs" : j'adore le portrait de la femme de Odilon Redon "figue phare du symbolisme et maître de l'indéterminé".

"Intimité" : "Le pastel rend mieux que tout autre medium le velouté de la peau et les teintes subtiles de sa carnation" : "Femme à sa toilette s'essuyant le pied gauche" de Degas en est l'exemple même !

"Essence de la nature" : des paysages de mer, montagnes et forêts... juste sublimes !

"Arcadies" : on y retrouve notamment l'artiste Alphonse Osbert que j'ai découvert au musée des Beaux-Arts de Nancy et que j'adore. Un artiste qui souhaite "arriver à la Simplicité même, au grand silence".

"Âmes et chimères" : "Le char d'Appolon" d'Odilon Redon en ouverture et en couverture du catalogue est impressionnant. Il "marie ici la peinture mate à la détrempe au pastel dans l'une de ses compositions les plus solaires". J'aime beaucoup aussi le tableau "La coquille". Les oeuvres de Lucien Lévy-Dhurmer sont aussi incroyables...

En bref, un catalogue qui m'a fait battre le coeur, tant de beauté, de douceur, de lumière provenant de ces artistes du XIXe siècle qui utilisent la technique du pastel. Une belle mise en valeur de leurs oeuvres, un catalogue réussi, avec de nombreuses explications, mais en même temps pas trop de textes, ce qui permet de s'immerger dans les oeuvres. Il est facile à feuilleter, tout public... à s'offrir ou à offrir !
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Un grand merci à Babelio et à la Réunion des musées nationaux pour l'envoi de ce très beau livre lors de la dernière masse critique !

J'aime beaucoup le format de ce catalogue, publié à l'occasion de l'exposition "Pastels" qui se tient en ce moment (jusqu'en juillet 2023) au musée d'Orsay à Paris : en longueur, et de seulement 20 x 25 cm, ce qui le rend aisément manipulable et peu encombrant, contrairement à la plupart des beaux livres ! le tout en restant très esthétique, imprimé sur du papier de qualité, avec de belles reproductions des oeuvres...

La centaine d'oeuvres présentées, toutes issues de la collection du musée d'Orsay, d'artistes célèbres (Edouard Manet, Edgar Degas, Mary Cassatt...) ou moins connus (Jean-Marie Faverjon, Louise Breslau, Lucien Lévy-Dhurmer...), m'ont beaucoup plu. Elles sont regroupées par thèmes (les portraits, la représentation du travail, les paysages...) et, pour la plupart, accompagnées d'une courte notice.
Les textes introduisant le livre, ainsi que chaque thématique, sont intéressants, même s'ils ne sont pas révolutionnaires et qu'on les retrouve dans d'autres ouvrages sur l'art du pastel : il s'agit en effet avant tout d'une exposition visant à montrer des oeuvres qui sortent peu des réserves du musée (en raison de la grande fragilité du matériau), et non d'une exposition de recherche visant à renouveler l'approche d'un sujet.
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Je remercie l'opération Masse Critique et les Editions du Musée d'Orsay et du Musée de l'Orangerie de m'avoir permis de découvrir l'art du pastel et l'exposition « de Millet à Redon » au Musée d'Orsay du 14 mars au 02 juillet 2023. https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/pastels-de-millet-redon
D'abord, permettez moi un petit rappel de la différence entre l'aquarelle et le pastel inspiré par le site : https://difference.galerie-creation.com/_s/difference-entre-aquarelle-et-pastel/792259/
Le pastel est une technique sèche qui utilise des pigments en poudre pressés en bâtons. Les couleurs sont appliquées sur un papier rugueux pour pastel et sont souvent mélangées avec les doigts ou un outil de mélange spécial. La technique remonte à Léonard de Vinci au 15è siècle.
L'aquarelle, par contre, est une technique de peinture à base d'eau, comme son nom suggère, et qui implique l'utilisation de pigments transparents mélangés à de l'eau. Les couleurs sont appliquées et mélangées directement sur le papier.
Le rendu final du pastel est souvent très texturé et velouté, avec des couleurs vibrantes et intenses. En raison de la texture du papier pour pastel, les couleurs peuvent être appliquées en couches pour créer des effets de profondeur et de dimension. Les détails peuvent être difficiles à obtenir avec le pastel en raison de la texture du papier, mais les couleurs vibrantes et les effets de texture créent souvent un rendu final très dynamique. C'est bien ce qu'on retrouve dans les images, d'une grande diversité, du livre.
Le rendu final de l'aquarelle est souvent plus léger et aérien.
En résumé, l'aquarelle est de la peinture avec un pinceau. le pastel est du dessin.
Le livre compte plus d'une centaine de très belles reproductions et mes favorites sont parmi les nus, (Degas !), et les thèmes de la nature ou de l'imaginaire avec Odilon Redon. Il met en valeur une partie seulement des 500 pastels de la collection du Musée d'Orsay avec, sans surprise, une focalisation sur le 19è siècle.
En tant qu'inconditionnel de l'impressionnisme, que je considère comme le surgissement du moderne dans l'art pictural, j'ai été moins enchanté par certains tableaux un peu trop classiques à mon goût personnel. Mais les noms qui me sont plus familiers ne déçoivent pas avec, toujours, Degas, mais aussi Caillebotte, Claude Monet, et d'autres artistes qui m'étaient moins connus.
Un très bon livre d'art dont, curieusement, l'image la moins attirante est, peut-être, celle de la première de couverture. le livre et l'exposition sont à découvrir, avant qu'il ne soit trop tard pour la deuxième !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
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La facilité d’usage du pastel et son caractère peu encombrant le rendent très populaire auprès des paysagistes, et notamment auprès d’Eugène Boudin : « Ces études si rapidement et si fidèlement croquées d’après ce qu’il y a de plus inconstant, de plus insaisissable dans sa forme et dans sa couleur, d’après des vagues et des nuages, portent toujours, écrits en marge, la date, l’heure et le vent ; ainsi, par exemple : 8 octobre, midi, vent de nord-ouest. Si vous avez eu quelquefois le loisir de faire connaissance avec ces beautés météorologiques, vous pourriez vérifier par mémoire l’exactitude des observations de M. Boudin. La légende cachée avec la main, vous devineriez la saison, l’heure et le vent. – Charles Baudelaire ».

***
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La Résurrection du pastel au XIXe siècle par Caroline Corbeau Parsons ( * Conservatrice des arts graphiques au Musée d'Orsay )

De nouveaux sujets pour un art graphique

Les pastellistes représentés dans la collection du musée d'Orsay ne renient pas l'héritage du pastel au XVIII e siècle, et perpétuent la tradition du portrait au pastel qui avait donné sa popularité à la technique, en adaptant ses codes à la bourgeoisie triomphante et à la mode de l'époque. Durant ce second âge d'or du pastel, de la seconde moitié du XIX e siècle à la Première Guerre mondiale, le médium adopte néanmoins de nombreux sujets inédits, et prend de nouvelles directions. Loin des salons raffinés et du portrait mondain, Millet, Léon Lhermitte, Giovanni Segantini et Fernand Legout-Gérard s'attachent à dépeindre la noblesse et la beauté de la vie rurale, ainsi que la force du lien à la terre et à la mer.
(...)
La facilité d'usage du pastel et son caractère peu encombrant le rendent très populaire auprès des paysagistes, et notamment auprès d'Eugène Boudin, dont les esquisses inspireront nombre d'artistes, les impressionnistes en premier chef.

( p.14)
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La Résurrection du pastel au XIXe siècle par Caroline Corbeau Parsons ( * Conservatrice des arts graphiques au Musée d'Orsay )


S'affranchir de la peinture


(...) C'est pendant le second âge d'or du pastel, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, qu'il s'affirme comme un art autonome.La collection du Musée d'Orsay, riche d'environ 500 pastels, représente de manière inégalée cette veritable renaissance du pastel, que l'artiste Charles Bazin, dès 1849, va jusqu'à qualifier de " résurrection ".
La technique, jusqu'alors confinée au portrait, sort du boudoir, et s'étend à tous les autres genres, accompagnant les mutations de la période. Fait important, la gamme des couleurs disponibles, restreinte à moins de cinquante au XVIIIe siècle, se développe à plusieurs centaines au XIXe siècle, à l'ère de l'industrie .L'introduction de nouveaux pigments, synthétiques pour certains, ouvre la voie à toutes les variations chromatiques et de nouveaux supports spécialement conçus pour le médiums sont commercialisés (...)

Les marchands de couleurs rivalisent d'invention pour offrir le meilleur support possible.

( p.13)
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Le pastel est une technique graphique à part. Ni véritablement dessin, ni peinture, il unit la ligne et la couleur. Le liant du bâtonnet s'abolit dans le tracé qui libère les pigments. Le frémissement de la "fleur" qu'ils forment à la surface du papier ou de la toile offre un rapport direct à la matière et à la couleur pure, qui conserve sa fraîcheur et son intensité au fil du temps.
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Le pastel rend mieux que tout autre medium le velouté de la peau et les teintes subtiles de sa carnation.
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