Hériter de l'histoire familiale ? Ce que la science nous dévoile sur la psychogénéalogie

Lire ce roman à une période clé dans ma vie de famille a été assez perturbant. J'ai été passionnée par cet ouvrage, que je compte bien relire plus posément, en allant chercher les diverses références dont nous parle l'auteure.
Cette idée que nous sommes tous marqués par les émotions vécues par un ascendant est troublante. L'auteure explique tout cela avec des études scientifiques, et l'illustre avec des rencontres et des discussions qu'elle a pu avoir avec des patients.
Ce livre illustre parfaitement l'idée d'inconscient familial présent dans toutes les familles. Les drames, les naissances, les morts sont présents à travers les générations.
En lisant ce livre, vous serez peut-être comme moi surpris de certaines répétitions dans vos histoires. Répétitions d'anniversaire, de prénoms, de chemin de vie. Des répétitions inconscientes, mais surement présentes dans nos gènes.

Un ouvrage passionnant et qui donne envie de se libérer des maux de ses ancêtres afin de briser cette chaine inconsciente.

Le point d'interrogation est important, car le livre est plutôt une suite de questionnements que de réponses affirmées.
L'autrice utilise les histoires de ses patients pour présenter la psychogénéalogie, débroussaillée il y a bien des années par Anne Ancelin Schutzenberger.
Elle affine son sujet et se base sur les constatations que beaucoup d'entre nous ont faites dans nos propres familles, les dates que l'on tait, que l'on oublie ou que l'on fuit.
Ce sujet m'intéresse et c'est donc avec appétit que je l'ai commencé et dévoré, jusqu'à la dernière page où un passage a résonné avec une réalité familiale !
L'autrice a consacré une partie assez importante aux découvertes récentes en matière d'ADN et d'ARN, a développé le nouveau sujet de l'épigénétique qui change sérieusement bien des données jusque là inexpliquées.
J'ai bien apprécié ce livre, abordable par une non scientifique comme moi, passionnée par la généalogie familiale.. mais des questions demeurent ! Aurai-je un jour les réponses ?
Ou serai-je la réponse ?

On est jeté dans l'existence avec le vécu des siens et chaque vie est marquée par le sceau de répétitions d'événements qui rythment le temps qui fuit : célébrations d'anniversaires, fêtes religieuses, rites de passages, etc. Quand on y regarde de plus près, certains constatent que des corrélations s'établissent par le fait de transmissions de certaines maladies. Les acquis seraient-ils héréditaires au point que quelques-uns en arrivent à parler de destin ? On appelle cela l'héritage d'une mémoire familiale, avec tout ce que cette étiquette implique. Il apparaît que plusieurs émotions (principalement les plus traumatisantes !) sont stockées avant d'être léguées de façon parfaitement invisible au reste du lignage. de récentes découvertes étayent la véracité de ce modus operandi au point qu'on prend aujourd'hui sérieusement en compte cette empreinte au moment de l'analyser et de veiller à, si nécessaire, en modifier la portée.

Barbara Couvert se base sur des témoignages et parle de résilience, de secrets familiaux, de somatisations, de mémoire hantée, … Une série de termes qu'on découvre au fil des chapitres et qui viennent corroborer des exemples saisis auprès d'anciens déportés, des rescapés de génocides mais également quelques visages connus comme Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Vincent van Gogh et, parmi tant d'autres, Sigmund Freud. Bref, ce que la science dévoile maintenant sur la psychogénéalogie !

La psychogénéalogie, j'adore, ça tombe bien, c'est le sujet.
Un livre qui me fait m'interroger sur mon histoire familiale, par exemple sur un crime particulier : les " filles-mères", bin oui, c'est qui le père de la tata ? C'était pas une histoire d'amour ?
Et l'accident du grand-père ? Pas un accident ?
On a le nez dedans mais on voit rien.

Bref un livre intéressant malgré des phrases qui ne font pas beaucoup avancer le smilblick, exemple : "les violences, notamment physiques, sont généralement masculines, mais c'est loin d'être toujours le cas."