Mi juin 1944 , Marielle Lavabre réussit avec brio le certificat d'études qui lui ouvre les portes du brevet élémentaire et à terme l'Ecole Normale pour devenir institutrice , métier dont elle rêve depuis toujours et qui lui permettra de s'élever au dessus des difficultés du monde paysan dans lequel elle a grandi .
Le roman évoque les difficultés de la vie à la campagne dans une France qui peine à gérer la fin de la Seconde Guerre .
A part ça que dire ? Je n'ai pas aimé les trop longues ellipses qui résument les années à la va vite .
Le changement d'études de Marielle est trop rapidement évoqué et sans réelle émotion .
Certains termes locaux paysans ne sont pas expliqués en note donc restent de l'ordre de la supposition pour le lecteur qui ne vit pas en Aveyron …
Au final les personnages sont très peu attachants. Bref cela ne restera pas une lecture marquante …
« Un point c'est tout. »
Commenter  J’apprécie         00
On prétendait que les Allemands incendiaient les champs de céréales en cours de moisson ou à la veille des moissons et les gerbiers déjà dressés sur les aires à battre de villages pour affamer la population avant de décamper.
Elle avait apprécié la solidarité, la gentillesse et l’esprit d’entraide qu’elles avaient témoigné à son installation. Elles l’avaient adoptée, dans leur majorité, à l’exception de deux ou trois pimbêches de bonnes familles qui se retrouvaient entre elles pendant les récréations, n’adressant jamais la parole ou très rarement aux autres groupes.
Elle nourrissait des rancœurs à l’encontre de Sylvain qui la considérait comme sa boniche au point qu’elle était impatiente de rejoindre son pensionnat pour échapper à ces besognes imposées. Elle y songeait souvent dans la journée, se représentant ses camarades dans le réfectoire, le dortoir ou une salle de classe sous l’autorité d’un professeur, puis après le souper en retrouvant la quiétude de sa chambre avant de sombrer dans un sommeil de plomb d’où les chants des coqs dans les poulaillers et les sonneries de la pendule l’enlevaient à regret.
« Ne te décourage surtout pas. Laisse passer l’orage, accroche-toi. Tu pourras le constater dès demain : les profs sont corrects. Il n’y a qu’une seule peau de vache : la prof de maths. Elle est très raide… Les autres t’aideront, j’en suis certaine… »
L’adolescente s’arrêta de manger pour mieux s’en imprégner, partagée entre le déchirement de se séparer de sa famille pour plusieurs semaines et l’impatience d’apprendre, de se plonger à nouveau dans les livres de classe et les cahiers, de parfaire ses connaissances pour se préparer déjà aux épreuves du brevet élémentaire même si elle ne les passerait au plus tôt qu’en troisième année, au printemps 1947.
Daniel Crozes. A Naucelles, on raconte.