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Quand une secrétaire d'état en route pour une conférence de paix disparaît dans des circonstances suspectes, difficile pour le gouvernement américain de mener une enquête aboutie sans provoquer un désastre diplomatique. C'est donc tout naturellement que Juan Cabrillo et son équipe de mercenaires se voient chargés de découvrir la vérité et retrouver la politicienne, en toute discrétion bien sûr. L'intrigue de Corsaire s'éparpille moins que d'autres romans de l'auteur. On voyage peu, le gros de l'action étant concentré en Libye. Et si chasse au trésor il y a, celle-ci se révèle bien anecdotique, le gros de l'intrigue tournant autour du terrorisme. Entre la secrétaire d'état à retrouver avant qu'il ne soit trop tard, l'ennemi tapi dans l'ombre à identifier et la conférence de paix à protéger, l'équipage de l'Oregon ne manque pas de travail ! Après cette relecture de Corsaire, force est de constater que je sais désormais pourquoi je n'avais pas tapé de critique lors de la première tant les sentiments qu'il m'inspire sont mitigés ! Le livre est bon, indéniablement... mais pourtant, il lui manque « ce truc » qui le rendrait vraiment indispensable. D'un bout à l'autre du livre, on retrouve les ingrédients chers à l'auteur, en particulier des scènes d'action à couper le souffle, digne des plus gros blockbusters au cinéma. Passant d'un groupe de personnages à un autre – « gentils » comme « méchants » – au gré des chapitres, la narration se veut fluide et parvient toujours à ménager un certains suspens. On ne ressent ainsi aucune véritable longueur tout au long des 502 pages du livre, et l'envie de poursuivre la lecture est présente à chaque fin de chapitre. Il n'y a pas non plus de grosses facilités à déplorer, à l'exception peut-être d'une seule, aisément pardonnable. Et les membres de l'équipage mis en avant dans ce volume offrent une belle diversité, aussi bien dans leurs profils que dans leurs compétences. Linda, la combattante hors-pair, brille ainsi particulièrement, tandis que les geeks Mark, Eric et Hali se retrouvent expédiés sur le terrain. Puis reste Juan, véritable McGyver à ses heures et dont le handicap constitue véritablement une force au vu des usages variés qu'il fait de sa prothèse. Bref, la fine équipe éclipse sans mal tous les personnages secondaires ! … Néanmoins, si le plaisir est indéniablement là, cet opus manque un peu de fantaisie, de surprises (on devine très vite l'identité du chef des terroristes et l'on a rarement l'impression que les protagonistes sont en danger). Les personnages passent leur temps à se rendre d'un point à un autre avec une grosse baston entre les deux. Les scènes d'action, bien que spectaculaires, sont somme toutes plus « sobres » que d'habitude (la sobriété façon Cussler étant toute relative). Mais c'est un fait, Corsaire manque un peu de charme et de mystère. La linéarité de l'intrigue y est sans doute pour beaucoup : il y a là bien peu « d'aventure », en fin de compte, même si la série Oregon a toujours davantage penché de ce côté. Au final, Corsaire demeure un chouette roman d'action, où les gentils tapent sur les méchants à coups de missiles, torpilles et lance-roquettes, sans oublier quelques bonnes fusillades dans des contextes parfois incongrus. Clairement, on ne lira pas cet opus pour son scénario, même s'il fait passer un bon moment. le duo Clive Cussler / Jack du Brul fonctionne décidément très bien ! + Lire la suite |